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La veille au soir, j’ai eu le privilège de participer à l’une des sessions d’écoute de la phase continentale du processus synodal. La base de notre discussion était un long document réalisé par le Vatican après avoir compilé des données et des témoignages provenant de l’ensemble du monde catholique. Comme j’ai étudié et parlé de la synodalité, j’ai beaucoup apprécié l’échange des points de vue. Mais je me suis senti de plus en plus mal à l’aise face à deux mots qui figurent en bonne place dans le document et qui ont dominé une grande partie de notre discussion, à savoir « inclusivité » et « accueillant ».
Nous entendons sans cesse que l’Église doit devenir un lieu plus inclusif et plus accueillant pour divers groupes : les femmes, les personnes LGBT+, les personnes divorcées et remariées civilement, etc. Mais je n’ai pas encore trouvé de définition précise de ces deux termes. À quoi ressemblerait exactement une Église accueillante et inclusive ? Est-ce qu’elle tendrait toujours la main à chacun dans un esprit d’invitation ? Si c’est le cas, la réponse semble évidemment être oui. Traiterait-elle toujours chaque personne, quelle que soit son origine, son appartenance ethnique ou sa sexualité, avec respect et dignité ? Dans l’affirmative, là encore, la réponse est oui. Une telle Église écouterait-elle toujours avec une attention pastorale les préoccupations de tous ? Dans ce cas, la réponse est affirmative. Mais une Église présentant ces qualités ne poserait-elle jamais un défi moral à ceux qui cherchent à y entrer ? Ratifierait-elle le comportement et les choix de vie de quiconque se présenterait pour être admis ? Abandonnerait-elle effectivement sa propre identité et sa logique de structuration afin d’accueillir tous ceux qui se présentent ? J’espère qu’il est tout aussi évident que la réponse à toutes ces questions est un non retentissant. L’ambiguïté des termes est un problème qui pourrait saper une grande partie du processus synodal.
Pour trancher cette question, je suggérerais que nous nous tournions non pas tant vers la culture ambiante de l’époque actuelle que vers le Christ Jésus. Son attitude d’accueil radical n’est nulle part plus évidente que dans Sa communion à table ouverte, c’est-à-dire Sa pratique constante – contre-culturelle à l’extrême – de manger et de boire non seulement avec les justes, mais aussi avec les pécheurs, les pharisiens, les collecteurs d’impôts et les prostituées. Ces repas de communion sacrée, Jésus les a même comparés au banquet du ciel. Tout au long de son ministère public, Jésus a tendu la main à ceux qui étaient considérés comme impurs ou méchants : la femme au puits, l’aveugle-né, Zachée, la femme prise en flagrant délit d’adultère, le voleur crucifié à ses côtés, etc. Il ne fait donc aucun doute qu’Il était hospitalier, gracieux et, oui, accueillant pour tous.
De même, cette inclusivité du Seigneur s’accompagne sans ambiguïté et de manière cohérente d’un appel à la conversion. En effet, le premier mot qui sort de la bouche de Jésus lors de Son discours inaugural dans l’Évangile de Marc n’est pas « Bienvenue ! » mais plutôt « Repentez-vous ! » À la femme prise en flagrant délit d’adultère, Il dit : « Va et ne pèche plus » ; après avoir rencontré le Seigneur, Zachée promet de changer ses habitudes de pécheur et de compenser largement ses méfaits ; en présence de Jésus, le bon larron reconnaît sa propre culpabilité ; et le Christ ressuscité contraint le chef des Apôtres, qui L’avait renié trois fois, à affirmer son amour à trois reprises.
En un mot, il existe un équilibre remarquable dans l’action pastorale de Jésus entre l’accueil et le défi, entre l’action et l’appel au changement. C’est pourquoi je qualifierais Son approche non pas simplement d’ « inclusive » ou d’ « accueillante », mais plutôt d’aimante. Thomas d’Aquin nous rappelle qu’aimer, c’est « vouloir le bien de l’autre ». En conséquence, celui qui aime vraiment l’autre lui tend la main avec gentillesse, certes, mais en même temps il n’hésite pas, si nécessaire, à le corriger, à l’avertir, voire à le juger. On a un jour demandé à mon mentor, le cardinal Francis George, pourquoi il n’aimait pas le sentiment qui se cachait derrière la chanson « All Are Welcome ». Il a répondu qu’elle négligeait le simple fait que, si tous sont effectivement les bienvenus dans l’Église, c’est « aux conditions du Christ, pas aux leurs ».
Une préoccupation générale que j’ai, très liée à l’utilisation constante des termes « accueil » et « inclusivité », est l’éclipse de la doctrine, de l’anthropologie et de l’argumentation théologique réelle par le sentiment, ou pour le dire un peu différemment, la tendance à psychologiser les questions à l’étude. L’Église n’interdit pas les actes homosexuels parce qu’elle a une peur irrationnelle des homosexuels ; elle ne refuse pas non plus la communion à ceux qui vivent des mariages irréguliers parce qu’elle prend son pied à être exclusive ; elle ne refuse pas non plus l’ordination des femmes parce que les vieux grincheux au pouvoir ne supportent pas les femmes. Pour chacune de ces positions, elle articule des arguments fondés sur l’Écriture, la philosophie et la tradition théologique, et chacune a été ratifiée par l’enseignement autorisé des évêques en communion avec le pape. Remettre en cause tous ces enseignements établis parce qu’ils ne correspondent pas aux canons de notre culture contemporaine serait placer l’Église dans une véritable crise. Et je ne crois sincèrement pas que cet ébranlement des fondations soit ce que le pape François avait à l’esprit lorsqu’il a appelé à un synode sur la synodalité.
Bishop Robert Barron is the founder of Word on Fire Catholic Ministries and Auxiliary Bishop of the Archdiocese of Los Angeles. Bishop Barron is a #1 Amazon bestselling author and has published numerous books, essays, and articles on theology and the spiritual life. ARTICLE originally published at wordonfire.org. Reprinted with permission.
Quand le combat et la douleur persistent, qu’est-ce qui peut nous aider à tenir ? Mon fils de 11 ans s’assit sur la table d’examen faisant preuve de patience pendant que le médecin testait sa force musculaire, comme elle l’avait déjà fait si souvent, auparavant. Au cours des huit dernières années, je l’ai vue examiner sa peau et tester sa force musculaire, et à chaque fois, une panique m’envahit. Après avoir terminé son examen, elle s’est reculée, s’est tournée vers mon fils de 11 ans et a prononcé doucement les mots que je redoutais : « Vos muscles montrent des signes de faiblesse. Je crois que la maladie est de nouveau active. » Mon fils m’a regardée et a baissé la tête. Mon estomac se tordait. Elle passa son bras autour de ses épaules. « Accroche-toi. Je sais qu’au fil des années, les poussées n’ont pas été faciles pour toi. Je sais qu’ils sont très douloureux, mais nous les avons déjà gérées et nous pouvons encore le faire. » Expirant lentement, je me suis adossée sur le bureau à côté de moi pour ne pas tomber. Elle s’est retournée et m’a regardée. « Ça va ? » « Oui, le bébé est dans une position inhabituelle, c’est tout », dis-je. « Vous êtes sûre que vous ne voulez pas vous asseoir ? » Avec un sourire feint, j’ai murmuré : « Non, ça va, merci. » Puis, elle s’est retournée vers mon fils. « Nous allons essayer un nouveau médicament. » « Pourquoi, il s’en sortait bien avec l’ancien médicament », dis-je. « Oui, c’est vrai, mais les fortes doses de stéroïdes ont de mauvaises conséquences sur la santé. » Pourquoi ai-je posé des questions alors que je ne voulais vraiment pas entendre de réponse, pensais-je. « Je pense qu’il est temps d’essayer un autre médicament. » Mon fils détourna le regard et se frotta les genoux avec anxiété. « Ne t’inquiète pas. Nous allons maîtriser ça. » « D’accord, » dit-il. « Le médicament présente quelques inconvénients, mais on va y arriver. » Mon cœur battait à tout rompre au dedans de ma poitrine. Des inconvénients ? Elle s’est tournée vers moi : « On va faire des analyses de sang. Je vous appellerai dans une semaine pour mettre en place un plan. » Après une semaine d’anxiété, le médecin m’a appelée pour me communiquer les résultats des tests. « Mes soupçons sont confirmés. Il a une poussée, nous allons donc commencer le nouveau traitement immédiatement. Il se peut qu’il ressente des effets secondaires qui seront durs. » « Effets secondaires ? » « Oui. » La panique s’installa pendant qu’elle énumérait les effets secondaires possibles. Mes prières allaient-elles être exaucées ou est-ce que j’étais en train de perdre mon fils petit à petit ? « Appelez-moi immédiatement si vous remarquez l’un de ces effets », a-t-elle déclaré. Les larmes coulaient sur mes joues. J’annonçai la nouvelle à mon mari et ajoutai : « Je ne vais pas bien en ce moment. Je ne tiens qu’à un fil. Les enfants ne peuvent pas me voir comme ça. J’ai besoin de pleurer cela, puis après, je pourrai me ressaisir. » Il a posé ses mains sur mes épaules et m’a regardée dans les yeux et m’a dit : « Tu trembles, je devrais t’accompagner. Je ne veux pas que tu accouches prématurément. » « Non, Je ne le ferai pas ; tout ira bien. J’ai juste besoin de me ressaisir. » « D’accord. Je m’occupe de tout. Tout se passera bien. » S’abandonner entièrement… Pendant tout mon trajet jusqu’à la chapelle, j’ai sangloté : « Je ne peux plus continuer comme ça. J’en ai eu assez. Aidez-moi, Seigneur. Aidez-moi mon Dieu. Aidez-moi. » Seule dans la chapelle, je regardai avec tristesse Jésus dans le Saint-Sacrement. « Jésus, s’il Vous plaît, s’il Vous plaît… arrêtez tout ça. Pourquoi a-t-il encore cette maladie ? Pourquoi doit-il prendre un médicament si dangereux ? Pourquoi doit-il souffrir ? C’est trop dur. S’il Vous plaît, Jésus, s’il Vous plaît, protégez-le. » J’ai fermé les yeux et j’ai imaginé le visage de Jésus. J’ai inspiré profondément et je L’ai supplié de venir remplir mon esprit et mon cœur. À mesure que le torrent de mes larmes diminuait, je me suis rappelée des paroles de Jésus dans le livre de l’archevêque Fulton Sheen, « La vie du Christ ». « J’ai créé l’univers, J’ai mis les planètes en mouvement, et les étoiles, la lune et le soleil M’obéissent ». Dans mon esprit, je L’ai entendu dire : « C’est Moi qui commande ! Les effets de ses médicaments ne sont rien à côté de Moi. Laisse-Moi prendre tes soucis. Crois en Moi. » Étaient-ce mes pensées, ou Dieu me parlait-Il ? Je n’en étais pas sûre, mais je savais que ces mots étaient vrais ; je devais abandonner mes peurs et faire confiance à Dieu qui prendrait soin de mon fils. J’ai inspiré profondément et expiré lentement, avec l’intention de libérer mes peurs. « Jésus, je sais que Vous êtes toujours avec moi. S’il Vous plaît, prenez-moi dans Vos bras et réconfortez-moi. J’en ai tellement marre d’avoir peur. » La réponse vient… Soudain, des bras m’entourèrent par derrière. C’était mon frère ! « Que fais-tu ici ? » ai-je demandé. « J’ai appelé chez toi parce que je te cherchais. Puis j’ai pensé que tu pourrais être là. Quand j’ai vu ta voiture sur le parking, je me suis dit que je pouvais entrer pour voir comment tu vas. » « Je demandais à Dieu de me prendre dans Ses bras lorsque tu es venu et que tu m’as serré dans tes bras. » Ses yeux s’ouvrirent tout grand. « Vraiment ? » « Oui vraiment ! » Alors que nous marchions vers le parking, je lui ai dit merci d’être venu me voir. « Ton câlin m’a rappelé que Dieu révèle Sa présence par des gestes d’amour. Même si je souffre, Il voit, Il entend et Il comprend. Sa présence rend tout supportable et me permet de Lui faire confiance et de m’accrocher à Lui. Alors, merci d’être un instrument de Son amour pour moi aujourd’hui. » Nous nous sommes pris dans les bras l’un de l’autre et les larmes me sont montées aux yeux. Je me suis sentie profondément touchée par un sentiment extrêmement envahissant de la présence aimante de Dieu.
By: Rosanne Pappas
MoreUne préparation et un mélange capables de remporter un prix sont concoctés, cuisinés à l’intérieur. Vous voudriez en goûter un petit peu ? En 1953, Monseigneur Fulton Sheen écrivait : « En ce qui concerne les civilisations des pays occidentaux, la plupart des gens sont préoccupés à acquérir ». Ces mots portent encore aujourd’hui une si grande part de vérité. Soyons francs. Maintenant, il existe tout un réseau d’influenceurs, au train de vie opulent, financé par des activités qui consistent à pousser ceux qui les suivent, à acheter certains produits dont ils vont vanter l’usage. Et ils parviennent à le faire. Les influences, la protection du consommateur et l’avidité abondent partout. Nous désirons le tout nouveau modèle des smartphones avant même qu’il vienne sur le marché. Nous sommes à la recherche de produits à la mode tant qu’ils sont encore en vogue. Nous savons que, vu la mode qui ne cesse de changer, ces mêmes produits seront très vite présentés par d’autres sources de publicité avec une étiquette « Excellent état d’usage » ou pire « Tout neuf avec étiquettes ». « L’amas de richesses » d’après Sheen, « a un effet certain sur l’âme ; il donne encore plus l’envie de posséder ». En d’autres termes, plus nous obtenons, plus nous voulons obtenir. La soif, jamais étanchée, de la reconnaissance par l’argent, nous vide et fatigue tout notre être, et ce, que nous nous en rendions compte ou pas. Si donc, le fait d’amasser de l’argent est une soif qui ne sera jamais étanchée, comment connaîtrons-nous le bonheur, l’estime de soi et la satisfaction dans un monde consommateur où nous vivons ? Courage et reconnaissance Saint Paul nous montre la voie : « Soyez toujours joyeux. Priez sans cesse. Rendez grâce en toutes circonstances, c’est à votre égard la volonté de Dieu en Jésus-Christ » (1 Thessaloniciens 5 : 16-18). Beaucoup d’entre nous admettrons que c’est plus facile à dire qu’à faire. Mais cela veut-il dire que cela est impossible ? Saint Paul, un des patriarches de la Chrétienté, a toujours enseigné en donnant l’exemple, malgré sa vie remplie de périls et de combats. A-t-il été emprisonné pour la cause de la religion chrétienne ? Tout à fait. Sa vie a-t-elle été en danger ? Oui. Constamment ! A-t-il fait naufrage, a-t-il été lapidé et tourné en dérision ? Sans aucun doute. Et malgré toutes ces épreuves et bien plus encore, saint Paul a toujours encouragé les Chrétiens en disant « Ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance, priez et suppliez, tout en rendant grâce, pour faire connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu qui dépasse tout ce qu’on peut imaginer, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus » (Philippiens 4 : 6-7). En vrai, si j’ose dire, la gratitude, la reconnaissance et la louange à Dieu sont des thèmes qu’il aborde constamment dans ses correspondances aux églises chrétiennes. De Rome à Corinthe, et d’Éphèse à Philippes, les premiers chrétiens étaient encouragés à rendre grâces, à être reconnaissants en toutes circonstances, pas seulement dans les bonnes. Ceci, maintenant, comme à l’époque, tombe à pic et, en même temps, on doit l’affronter. Cependant, pour pouvoir dire merci en toutes circonstances, on doit se nourrir de prière, d’effort et de persévérance. Être reconnaissants et désirer donner S’il nous faut nous mettre à la suite de saint Paul et voir ce que nous possédons avec un cœur reconnaissant, ça aurait l’air de quoi ? Nous serions reconnaissants pour : un toit, assez d’argent pour payer nos factures et nourrir notre famille, et un petit peu plus pour nous permettre quelques petites dépenses superflues ? Serions-nous reconnaissants pour la famille et les amis que nous avons, pour notre vocation et les talents que Dieu nous a donnés ? Ou bien serions-nous encore en train de suivre aveuglément ce qui est à la mode en gaspillant notre argent, notre énergie et notre bonheur à acquérir des choses dont on n’a pas vraiment besoin et qu’on n’apprécie forcément pas ? Ou bien pourrait-il en résulter une meilleure approche, avec plus d’ordre et de prudence, à mieux apprécier ce que nous avons et à veiller sur ce que nous dépensons ? Bien sûr, la mesure de notre réussite à mettre en pratique cet état de gratitude compensera l’énergie que nous mettrons à le faire. Tout comme n’importe quelle démarche spirituelle, nous ne deviendrons pas compétents en la matière en une nuit. Cela prendra du temps et de l’effort. Tout doucement, mais très sûrement, la reconnaissance teindra d’une nouvelle couleur le monde que nous voyons. En appréciant et en étant reconnaissants pour ce que nous avons, et en ne cherchant pas à courir après plus que ce dont nous avons besoin, nous devenons plus disposés à donner aux autres plutôt que de recevoir tout le temps nous-mêmes. Ce duo reconnaissance - don est un duo gagnant. Encore une fois, l’Évêque Fulton Sheen admet que « La raison pour laquelle on reçoit une bénédiction lorsqu’on donne plutôt que lorsqu’on reçoit, c’est parce que cela aide notre âme à se détacher du matériel et du temporel, en vue de l’allier à l’esprit d’altruisme et de charité, ce qui est l’essence même de la religion. Il y a plus de joie à se réjouir du bonheur des autres que de se réjouir de son propre bonheur ; celui qui reçoit est heureux de son bien ; celui qui donne est heureux de la joie des autres. Et à ceux-ci vient la paix, celle que rien au monde ne peut donner ». Essayez la gratitude Être reconnaissant implique une mentalité de croissance. Grandir en reconnaissance, c’est grandir en connaissance de soi, en connaissance de Dieu et en Son plan pour nous. En nous retirant du cycle où l’on ne pense qu’à amasser la richesse et à poursuivre futilement le bonheur, nous nous ouvrons à la découverte du bonheur là où nous sommes. Nous assurons par la même le bon ordre de notre personne, de notre vie, de nos bénéfices, et nous attribuons le tout à la bonté de Dieu. Comme saint Paul, nous pouvons dire : << Car tout est de lui, et par lui, et pour lui. À lui la gloire pour toute l’éternité. Amen » (Romains 11 : 36). L’attitude de gratitude – qui sonne de manière rythmique et poétique sur la langue – nous aide aussi à voir la doublure argentée dans les choses qui ne tournent pas toujours comme nous le voudrions. Et c’est cela la beauté la plus poignante de l’aspect de la gratitude : sa dimension spirituelle. Comme nous l’explique saint Augustin : << Dieu est tellement bon que dans ses mains, même le mal provoque le bien. Il n’aurait jamais permis le mal, s’Il ne lui avait pas, grâces soient rendues à sa bonté, été possible de l’utiliser ».
By: Emily Shaw
MoreQ – Les États-Unis sont à mi-chemin d’une campagne de trois ans pour apporter un « réveil eucharistique » et tenter d’instaurer une plus grande croyance en la présence réelle du Christ. De quelles manières ma famille peut-elle pratiquer une plus grande dévotion à l’Eucharistie ? R – Une étude récente a révélé que seulement un tiers des catholiques croient que Jésus-Christ est réellement présent dans la Sainte Eucharistie. Par conséquent, l’Église tente de réanimer ce que Saint Jean-Paul II appelle « attitude d’étonnement devant une réalité incroyable qu’est l’Eucharistie » – une crainte et un émerveillement devant la Présence réelle : Jésus, caché et pourtant véritablement présent dans l’Eucharistie. Comment pouvons-nous faire cela en famille ? Voici quelques suggestions : Premièrement, la présence Si nous savions que quelqu’un va donner gratuitement mille dollars chaque semaine à un certain lieu, nous ferions tout pour être là. Pourtant, nous recevons quelque chose de beaucoup plus précieux : Dieu lui-même. Le Dieu qui a créé tout l’or de l’univers. Le Dieu qui a désiré votre existence. Le Dieu qui est mort en vue de vous obtenir le salut éternel. Le Dieu qui, seul, peut nous rendre heureux éternellement. La première étape vers une vie eucharistique est de faire tous les sacrifices nécessaires pour aller à la messe au moins une fois par semaine (ou plus souvent, si nécessaire). Mon père faisait souvent de grands efforts pour nous emmener, moi et mes frères, à la messe après un camp Scout. Mon frère ne pouvait pas prétendre pour se faire sélectionner pour une équipe de baseball d’élite parce que les sélections avaient lieu le dimanche matin. Partout où nous allions en vacances, mes parents veillaient à trouver une église catholique qui soit très proche. Compte tenu de l’immense valeur de l’Eucharistie, Il mérite tous les sacrifices ! Deuxièmement, la pureté S’assurer que nos âmes soient pures, sans péché grave, est une condition préalable pour assister au banquet eucharistique. Personne n’irait s’asseoir au dîner de Thanksgiving sans se laver les mains – et aucun chrétien ne devrait non plus s’approcher du banquet Eucharistique sans s’être purifié préalablement par une confession. Troisièmement, la passion Tout au long de l’histoire, des catholiques ont risqué leur vie pour assister à la messe. Aujourd’hui encore, il existe au moins 12 pays dans le monde où des restrictions importantes sont imposées aux catholiques, comme en Chine, en Corée du Nord et en Iran. Et pourtant, ils sont toujours disposés à assister à la messe, malgré les difficultés. N’éprouvons-nous pas la même faim pour Lui ? Attisez-la dans votre cœur ! Sachez que nous sommes convoqués dans la salle du trône du Roi ; nous sommes aux premières loges du Sacrifice du Calvaire. Il nous est en effet permis de goûter à l’avant-goût du Ciel à chaque messe ! Quatrièmement, la prière Une fois que nous avons reçu Jésus dans l’Eucharistie, nous devons consacrer beaucoup de temps à la prière. Le grand évangéliste de Rome, saint Philippe Neri, avait l’habitude d’envoyer deux enfants de chœur avec des bougies allumées pour suivre quiconque quittait la messe plus tôt, reconnaissant que la personne était littéralement un tabernacle vivant après avoir reçu le Christ ! Immédiatement après l’avoir reçu, nous avons un moment privilégié pour partager tout ce que nous avons sur le cœur avec Lui, puisqu’Il habite substantiellement à quelques centimètres en dessous de notre cœur, dans notre corps ! Mais cette prière à la présence eucharistique du Christ devrait également durer longtemps après la fin de la messe. Il était une fois une sainte qui voulait vivre une vie eucharistique mais qui ne pouvait assister à la messe que le dimanche. Elle consacrait le jeudi, le vendredi et le samedi à une préparation spirituelle à la Sainte Communion. Et le dimanche, elle se réjouissait de pouvoir le recevoir et passait le lundi, le mardi, et le mercredi en action de grâces pour l’avoir reçu ! Aussi, nous devrions passer du temps en prière tout le long de la semaine pour remercier Dieu pour l’Eucharistie que nous avons reçue et préparer notre cœur à recevoir de nouveau ce don ! Cinquièmement, la louange Une vie eucharistique se poursuit avec l’Adoration Eucharistique, qui perpétue la dévotion à notre Seigneur Eucharistique. Allez à l’Adoration aussi souvent que vous le pouvez. Comme le disait le bienheureux Carlo Acutis : « Quand nous nous mettons au soleil, nous devenons bronzés, mais lorsque nous nous plaçons devant Jésus Eucharistie, nous devenons saints ». Il savait que c’était Dieu Seul qui nous rendait saints, et qu’en se mettant en Sa présence, Lui-même ferait le travail ! Je peux en témoigner. Ma paroisse a commencé l’Adoration perpétuelle (24 heures sur 24, sept jours sur sept) quand j’étais adolescent, et j’ai commencé à consacrer une heure à l’Adoration hebdomadaire. C’est là que j’ai réalisé combien le Seigneur m’aimait et que j’étais appelé à lui donner ma vie en tant que prêtre. Cela a joué un grand rôle dans ma propre conversion. En fait, ma paroisse d’origine existait depuis plus de 160 ans sans produire la moindre vocation religieuse. Après seulement 20 ans d’Adoration, notre paroisse a produit plus de 12 vocations religieuses ! Le bienheureux Carlo Acutis nous le rappelle encore une fois : « L’Eucharistie, c’est mon autoroute vers le Ciel ». Nous n’avons pas besoin de chercher bien loin pour nous demander où Dieu habite et comment Le trouver : Il habite dans le tabernacle de chaque Église catholique du monde !
By: Father Joseph Gill
MoreUne pensée peut-elle devenir un péché ? Il serait temps d’y réfléchir Aussi loin que je me souvienne, j’étais une bonne chrétienne, allant régulièrement à l’église et m’impliquant dans les activités de l’église. Pourtant, personne n’aurait pu deviner que je ne faisais que suivre le mouvement. En 2010 cependant, un incident m’a secouée jusqu’au fond de mon être et m’a conduit à entendre la voix de Dieu au milieu de l’angoisse. Cette révélation m’a aidée à commencer mon parcours pour devenir une vraie chrétienne. Une nuit inoubliable Veronica et moi n’étions pas de meilleures amies ; nous traînions ensemble parce que nos fils nous avaient rapprochées. Mais nous étions des amies qui s’aimaient vraiment et des mères qui aimaient nos enfants. Elle était douce, belle et une personne vraiment gentille. Mon fils était le meilleur ami de son fils. Le 28 août 2010, Veronica m’a appelée et m’a demandé si mon fils pouvait passer la nuit chez elle. Bien qu’auparavant, je le lui aie déjà permis des dizaines de fois, cette nuit-là, pour une raison quelconque, j’étais mal à l’aise. Je lui ai dit non, mais qu’il pouvait y aller jouer l’après-midi et que je viendrais le chercher avant le dîner. Vers 4 heures, je suis allée chez elle pour le récupérer. Alors que j’étais dans la cuisine de Veronica et que nous discutions de nos garçons, elle m’a dit qu’ils avaient chacun un don et qu’ils étaient des enfants vraiment spéciaux. Elle les avait emmenés à l’épicerie pour leur acheter leur glace préférée. Mon fils avait aussi voulu des céréales, elle en avait donc généreusement achetées et me les a données pour que j’emmène à la maison pour lui. Je l’ai remerciée et je suis partie en voiture. Le lendemain matin, je me suis réveillée en apprenant qu’elle avait été assassinée. Juste là, où je m’étais tenue la veille à parler avec elle... Celui qui allait bientôt devenir son ex-mari avait engagé un tueur à gages pour la tuer parce qu’ils étaient séparés, et qui sait pour quelle autre raison. J’avais l’impression d’avoir reçu un coup de poing dans l’estomac. Je ne pouvais pas respirer. Je ne pouvais pas arrêter de pleurer. Dans mon agonie, je me suis allongée par terre dans ma chambre en pleurant, en gémissant vraiment. Une jeune mère magnifique, âgée de 39 ans, assassinée, laissant derrière elle son fils de 8 ans sans mère. Et pourquoi ? J’ai crié vers Dieu dans l’angoisse et la colère. Comment as-Tu pu laisser cela arriver ? Pourquoi, Seigneur ? Au milieu de mon angoisse, une pensée m’a envahie. Et pour la première fois de ma vie, j’ai reconnu cette pensée comme la voix de Dieu. Dieu m’a dit : « Je ne veux pas de ça ; les gens choisissent ça ». J’ai demandé à Dieu : « Quoi, que diable puis-je faire dans ce monde horrible ? » Il m’a répondu : « Susan, le bien dans le monde commence par toi ». J’ai commencé à réfléchir. Je me suis rappelée comment j’avais vu Veronica et son mari à l’église ensemble, et je me demandais comment une personne qui planifiait un meurtre pouvait même aller à l’église. Dieu m’a répondu de nouveau. Il m’a dit que son mari n’était pas né meurtrier, mais que son péché avait grandi dans son cœur, qu’il n’y avait pas fait attention, et qu’il avait été entraîné dans un long chemin sombre. Je me suis rappelée le verset biblique : « Mais moi je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur » (Matthieu 5 : 28). À ce moment-là, ce verset a pris vraiment du sens pour moi. J’avais toujours pensé : « Comment une pensée peut-elle être un péché ? » Après le meurtre de Veronica, je comprenais mieux, cela prenait du sens. Le péché commence dans votre cœur et prend le dessus une fois que vous agissez avec vos mains. Et si nous ne prenons jamais le temps d’examiner notre conscience ou de réfléchir à ce qui est juste et à ce qui ne l’est pas, il y a de fortes chances que nous puissions vraiment prendre un mauvais chemin. Une voix résonnante Alors Seigneur, « Que puis-je faire ? » Il m’a dit que la seule personne que je pouvais contrôler, c’était moi-même, que je pouvais choisir d’aimer et de répandre cet amour à l’extérieur. Pour moi, cela signifiait examiner ma propre conscience et d’essayer de devenir une meilleure personne. Aimais-je mon ennemi ? Ou même mon voisin, d’ailleurs ? La réponse, malheureusement, a été un retentissant NON. J’ai été consternée quand j’ai réalisé que je n’avais pas été aimante envers les gens autour de moi. Dans l’Église catholique, nous avons le sacrement de réconciliation, où nous allons voir un prêtre et confessons nos péchés. J’ai toujours détesté ce sacrement et redouté d’y aller. Mais ici, dans cet endroit, en pleurant par terre, je l’ai trouvé comme un cadeau. Un cadeau pour lequel j’étais réellement reconnaissante. En confessant mes péchés, j’ai pu rencontrer le Christ. J’ai vécu une confession comme je n’en avais jamais eue auparavant. Dans ce sacrement, j’ai reçu la grâce que Jésus nous offre lorsque nous choisissons de la demander. J’ai regardé attentivement moi-même, et mon égoïsme a commencé à disparaître à cause de ma rencontre avec l’amour inconditionnel de Dieu au confessionnal. Le sacrement me pousse à faire mieux, et même si je sais que je suis une pécheresse et que je continuerai à tomber, je peux toujours compter sur la grâce sanctifiante et le pardon de Dieu, quoi qu’il arrive. Cela m’aide à répandre Sa bonté devant moi. Je ne pense pas qu’il est nécessaire que vous soyez catholique pour comprendre cela. Le meurtre de Veronica n’était pas de ma faute, mais je ferai en sorte que sa mort ne soit certainement pas en vain ; je ne laisserai pas sa mémoire s’étouffer dans le silence, sans révéler aux autres l’impact qu’elle a eu sur moi et montrer que le bien peut émerger des cendres de circonstances aussi terribles. Ainsi a commencé mon parcours pour devenir vraiment chrétienne. Je pensais à la Veronica que nous trouvons dans la Bible. Alors que Jésus souffrait pendant Sa Passion et se dirigeait vers le Golgotha, ensanglanté et battu, Il a croisé sur Son chemin une femme nommée, elle aussi, Veronica. Elle a essuyé le visage de Jésus. Un petit acte de tendresse. Cet Homme, Cet Homme-Dieu, était ensanglanté, battu, fatigué et en agonie, pourtant cette femme, Veronica, Lui offre un petit peu de répit. Pendant les quelques secondes où la sueur et le sang qui coulaient ont été essuyés, pendant ce moment, aussi court soit-il, Il a ressenti cette tendresse dans son geste. Cela n’a pas arrêté Sa Passion ni Sa souffrance, mais dans un monde qui se moque de Lui et qui Le flagelle, le contact du tissu sur son visage, l’amour et le courage de cette femme ont dû avoir un impact énorme. Alors, Il a imprimé Son image sur ce tissu. Le nom « Veronica » signifie « Vraie Image ». Jésus a laissé à Veronica la marque de Son amour. Et ainsi, grâce à mon amie, Veronica, qui m’avait offert, elle aussi, de l’amour et du répit pendant une période difficile dans ma vie, je dois répandre l’amour et la gentillesse partout où je vais. Je ne peux pas arrêter la souffrance, mais je peux offrir ce répit à ceux qui se sentent perdus, pauvres, solitaires, indésirés ou non-aimés. Ainsi, moi, j’essuierai le visage de Jésus aussi longtemps que Sa grâce et Sa miséricorde me le permettront.
By: Susan Skinner
MoreY a-t-il dans votre vie des portes qui refusent de s’ouvrir, quels que soient vos efforts ? Découvrez le secret derrière ces portes fermées à travers cette expérience bien sincère. En poussant la porte de la Cathédrale de Saint Jude, mon mari et moi avons trouvé nos places au milieu d’une foule nombreuse réunie pour les funérailles d’une femme que j’avais rencontrée il y a longtemps, quand je n’avais que 20 ans. Elle et son mari étaient, à l’époque, les responsables pastoraux d’une Communauté de Prière Charismatique Catholique. Bien que nous n’ayons pas été des amies très proches, elle avait touché ma vie de bien des manières, lorsque j’étais engagée dans ce groupe dynamique et rempli de foi. Son fils cadet Ken, était maintenant le Père Ken, et ce jour-là marquait en même temps le 25ème anniversaire de son ordination sacerdotale. En scannant du regard la congrégation, j’ai reconnu de nombreux visages familiers de mon passé et de mon présent. L’hommage touchant que fit le Père Ken à sa mère et les éloges affectueux de ses frères et sœurs reflétaient l’impact que le groupe de prière avait eu sur leur propre famille, ainsi que sur de nombreuses personnes présentes ce jour-là. Leurs paroles ont fait remonter des souvenirs à ma mémoire—de comment le Saint-Esprit avait utilisé cette communauté pour changer de nombreuses vies, et en particulier la mienne. Entraînée dans l’Amour J’avais été élevée par des parents qui étaient tous les deux de très pieux catholiques, qui assistaient à la messe tous les jours, mais à l’adolescence, je participais seulement à contrecœur à la vie de l’Église. J’éprouvais du ressentiment à cause de l’insistance de mon père pour le chapelet familial chaque soir et pour rendre grâce non seulement avant les repas, mais aussi après. Aller à l’Adoration du Saint-Sacrement un vendredi soir à 22 heures ne présageait rien de bon pour mon statut social d’adolescente de 15 ans, surtout lorsque mes amis me demandaient ce que j’avais fait pendant le week-end. Être catholique, pour moi à l’époque, se résumait à de nombreuses règles, exigences et rituels. Mon expérience chaque semaine n’était pas celle de joie ou de fraternité avec les autres croyants, mais plutôt d’une impression de devoir. Pourtant, lorsque ma sœur m’a invitée à la rejoindre pour une retraite de week-end dans son collège à l’automne après mon diplôme d’études secondaires, j’ai accepté. Ma petite ville m’offrait peu d’expériences nouvelles, aussi, cette expérience changerait très certainement beaucoup pour moi par rapport à la normale. Comme il s’est avéré être vrai, cette retraite allait fixer la trajectoire pour le reste de ma vie ! Entre la camaraderie chaleureuse des participants et le grand sourire dans le visage du Père Bill lorsqu’il partageait avec nous au sujet du Seigneur, j’ai vu quelque chose que je n’avais jamais ressenti dans ma paroisse d’origine, et j’ai compris que c’était ce que je désirais vraiment dans ma vie : LA JOIE ! Vers la fin du week-end, pendant les moments de silence et de calme passés à l’extérieur, j’ai offert ma vie à Dieu, sans savoir exactement ce que cela signifiait vraiment. Cas Désespérés Moins de deux ans plus tard, ma sœur et moi avons déménagé de la côte Est de la Floride vers l’Ouest, tout d’abord à cause de son travail et puis aussi, à cause de mon admission dans un collège à Saint Petersbourg. Nos efforts pour trouver un logement dans la mesure de nos moyens ont été contrecarrés maintes et maintes fois en raison du refus de nombreux gestionnaires d’appartements. Ils ne voulaient pas louer un appartement avec une chambre à deux jeunes filles—même si nous avions partagé une chambre pendant toute notre vie et que nous étions toutes les deux, sœurs ! Découragées après un nouveau refus, nous nous sommes arrêtées à la Cathédrale de Saint Jude pour prier. Ne connaissant rien de ce Saint, nous avons vu une carte de prière et avons découvert que Saint Jude était le « patron des causes désespérées ». Après toute cette recherche laborieuse pour un logement abordable, notre situation vaine semblait être qualifiée de cause désespérée, aussi nous nous sommes agenouillées pour invoquer l’intercession de Saint Jude. Et voilà, après être arrivées au prochain complexe d’appartements inscrit sur notre liste, nous avons été encore accueillies avec la même hésitation. Cependant, cette fois, la dame âgée m’a regardée, puis quelques instants après, m’a dit : « Tu me rappelles ma petite-fille. Je ne loue pas d’appartement avec une chambre à deux dames, mais... je t’aime bien, et je vais faire une exception ! » Nous avons découvert plus tard que l’église catholique la plus proche de notre nouveau domicile était l’église de la Sainte-Croix, où un mouvement, appelé « Groupe de Prière : Présence de Dieu » se réunissait chaque mardi soir. Si nous avions loué un autre appartement ailleurs, nous n’aurions pas été amenées à faire la connaissance de ce groupe de personnes remplies de joie que nous avons rapidement baptisé « la famille ! » Il était clair que le Saint-Esprit était à l’œuvre, et Sa présence a été révélée maintes et maintes fois pendant les 17 années où j’étais activement impliquée dans le groupe. Boucler la Boucle Revenant à la cathédrale de Saint Jude, la célébration de ce jour n’était pas seulement celle de nos anciens responsables pastoraux, mais elle était aussi la mienne. Beaucoup ! En me souvenant de ma fragilité en tant que jeune adulte et de la solitude et du sentiment d’insécurité que je ressentais à cette époque, je m’émerveillais de la manière dont le Seigneur avait changé ma vie. Il avait utilisé Son Esprit et Ses enfants pour me guérir émotionnellement et spirituellement, remplissant ma vie d’amitiés profondes et riches qui ont tenu l’épreuve du temps. Il m’a aidée à découvrir les dons qu’Il m’avait donnés—la communauté m’a offert la possibilité de la servir de diverses manières jusqu’à ce que je réalise que mes compétences naturelles, comme le sens de l’organisation, pouvaient être utilisées à des fins spirituelles. Après quelques années, j’ai été invitée à rejoindre une nouvelle Équipe Pastorale dont le leader, dynamique, m’a guidée par son exemple. Grâce à son encouragement et à son soutien, j’ai pu développer des compétences en leadership qui m’ont conduit à m’engager dans de nouveaux mouvements pour servir la « maison de la foi » dans la communauté de prière et les « plus petits » hors des portes de l’église. Quand une nouvelle paroisse a été créée à proximité quelques années plus tard, on m’a demandé de rejoindre là-bas l’équipe de la musique, et grâce aux motions du Saint-Esprit, j’ai également participé à d’autres mouvements. Cela m’a permis d’apporter tout ce que j’avais appris et connu dans la vie et à travers cette expérience, j’ai pu mettre en place de nombreux événements qui ont résulté en grâces de guérisons, de conversions et de croissance au sein de notre communauté paroissiale. Pendant ces 14 dernières années, j’ai eu la grâce de mettre en place et de mener à bien un groupe de prière pour femmes, commencé par moi-même et une amie, qui, comme moi, avait été transformée par l’amour et l’affection reçus dans ces groupes de prières chrétiens. Je peux dire que j’ai trouvé que toutes les promesses que Dieu a faites dans Ses Écritures sont vraies. Il est fidèle, Il pardonne, Il est bon, compatissant et source de joie beaucoup plus profonde que tout, à un tel degré que je ne l’aurais jamais pu imaginer ! Il a donné un sens et un but à ma vie, et par Sa grâce et Son conseil, j’ai pu travailler avec Jésus, à Son service pendant plus de 40 ans maintenant. Je n’ai pas eu à « errer dans le désert » pendant toutes ces années, comme l’ont fait les Israélites. Le même Dieu qui a conduit Son peuple avec une « colonne de nuée pendant le jour et la colonne de feu pendant la nuit » (Exode 13 : 22) m’a guidée jour après jour, année après année, révélant petit à petit Ses plans pour moi. Une chanson qui date des jours où j’étais dans le groupe de prière trotte maintenant dans ma tête, « Oh, comme il est bon, comme il est agréable pour des frères et sœurs de vivre ensemble dans l’unité ! » (Psaume 133 : 1) Promenant mon regard autour de moi ce jour-là, j’ai vu une belle preuve de cela. L’Esprit qui avait été à l’œuvre en la mère du Père Ken a porté beaucoup de fruits à partir des graines qu’elle a plantées, aussi bien chez elle que dans notre communauté de foi. Ce même Esprit a, par la suite, produit une récolte à partir des graines qui ont été plantées et arrosées dans ma vie, tout au long des années. L’apôtre Paul l’a dit le mieux dans sa lettre aux Éphésiens : « À celui qui peut réaliser, par la puissance qu’il met à l’œuvre en nous, infiniment plus que nous ne pouvons demander ou même concevoir, à lui soit la gloire dans l’Église et dans le Christ Jésus pour toutes les générations dans les siècles des siècles. Amen ! » (3 : 20-21)
By: Karen Eberts
MoreAu début du mois de février, l’Église des États-Unis célèbre la Semaine des écoles catholiques. Je voudrais profiter de cette occasion pour faire l’éloge des écoles catholiques et inviter tout le monde - catholiques et non catholiques - à les soutenir. J’ai fréquenté des établissements d’enseignement affiliés à l’Église depuis le CP jusqu’aux études supérieures, de l’école primaire Holy Name à Birmingham, dans le Michigan, à l’Institut catholique de Paris. Ces années d’immersion ont massivement façonné mon caractère, mon sens des valeurs et toute ma façon de voir le monde. Je suis convaincu que, surtout aujourd’hui, alors qu’une philosophie laïque et matérialiste domine largement notre culture, l’éthique catholique doit être inculquée. Certes, les marques distinctives des écoles catholiques que j’ai fréquentées étaient la possibilité d’assister à la messe et à d’autres sacrements, les cours de religion, la présence de prêtres et de religieuses (un peu plus fréquente dans les premières années de ma formation), et la prédominance de symboles catholiques et d’images de saints. Mais ce qui était peut-être le plus important, c’était la manière dont ces écoles montraient l’intégration de la foi et de la raison. Il est certain qu’il n'y a pas de mathématiques « catholiques », mais il y a bien une manière catholique d’enseigner les mathématiques. Dans sa célèbre allégorie de la caverne, Platon a montré que le premier pas pour s’éloigner d’une vision purement matérialiste du monde était les mathématiques. Lorsque quelqu’un saisit la vérité de l’équation la plus simple, ou la nature d’un nombre, ou une formule arithmétique complexe, il a, dans un sens très réel, quitté le domaine des choses passagères et est entré dans un univers de réalité spirituelle. Le théologien David Tracy a fait remarquer que l’expérience la plus courante de l’invisible aujourd'hui se fait à travers la compréhension des abstractions pures des mathématiques et de la géométrie. Correctement enseignées, les mathématiques ouvrent donc la porte aux expériences spirituelles supérieures offertes par la religion, au royaume invisible de Dieu. De même, il n’y a pas de physique ou de biologie spécifiquement « catholique », mais il y a bien une approche catholique de ces sciences. Aucun scientifique ne pourrait jamais faire avancer son travail s’il ne croyait pas à l’intelligibilité radicale du monde, c’est-à-dire au fait que chaque aspect de la réalité physique est marqué par un modèle compréhensible. Cela vaut pour tout astronome, chimiste, astrophysicien, psychologue ou géologue. Mais cela conduit tout naturellement à la question suivante : D’où viennent ces modèles intelligibles ? Pourquoi le monde est-il si marqué par l’ordre, l’harmonie et les schémas rationnels ? Le physicien du XXe siècle Eugène Wigner a rédigé un merveilleux article intitulé « L’efficacité déraisonnable des mathématiques dans les sciences naturelles ». L’argument de Wigner est que ce n’est pas par hasard que les mathématiques les plus complexes parviennent à décrire le monde physique. La réponse de la grande tradition catholique est que cette intelligibilité provient, en fait, d’une grande intelligence créatrice qui se tient derrière le monde. Les personnes qui pratiquent les sciences ne devraient donc avoir aucun problème à croire qu’ « au commencement était le Verbe. » Il n’y a pas non plus d’histoire « catholique », bien qu’il y ait très certainement une manière catholique de regarder l’histoire. En règle générale, les historiens ne se contentent pas de relater les événements du passé. Ils recherchent plutôt certains thèmes et trajectoires globaux au sein de l’histoire. La plupart d’entre nous ne s’en rendent probablement pas compte parce que nous avons grandi dans une culture démocratique libérale, mais nous considérons assez naturellement le siècle des Lumières comme le tournant de l’histoire, l’époque des grandes révolutions dans les domaines de la science et de la politique qui ont défini le monde moderne. Personne ne peut douter que le siècle des Lumières ait été un moment charnière, mais les catholiques ne le considèrent certainement pas comme le point culminant de l’histoire. Au contraire, nous considérons que le point d’inflexion se situe sur une colline pitoyable à l’extérieur de Jérusalem, aux alentours de l’an 30 de notre ère, alors qu’un jeune rabbin était torturé à mort par les Romains. Nous interprétons tout - la politique, les arts, la culture, etc. - du point de vue du sacrifice du Fils de Dieu. Dans son discours controversé de Ratisbonne en 2006, le défunt pape Benoît a affirmé que le christianisme peut précisément s’engager dans une conversation dynamique avec la culture en raison de la doctrine de l’incarnation. Nous, les chrétiens, ne prétendons pas que Jésus était un enseignant intéressant parmi tant d’autres, mais plutôt le Logos, l’esprit ou la raison de Dieu, fait chair. Par conséquent, tout ce qui est marqué par le logos ou la rationalité est un cousin naturel du christianisme. Les sciences, la philosophie, la littérature, l’histoire, la psychologie - tout cela - trouvent donc dans la foi chrétienne un partenaire de dialogue naturel (revoilà ce mot !). C’est cette idée de base, si chère à Papa Ratzinger, qui inspire les écoles catholiques dans ce qu’elles ont de meilleur. Et c’est pourquoi l’épanouissement de ces écoles est important, non seulement pour l’Église, mais pour toute notre société.
By: Bishop Robert Barron
MoreDécouvrez comment Dieu peut utiliser les choses de la terre pour communiquer les choses du ciel Un jour, alors que je sortais de chez moi pour rentrer les poubelles, je me suis arrêtée, effrayée. Il y avait une peau de serpent toute fraîche drapée sur la plaque d’égout à côté de la maison. J’ai immédiatement appelé mon mari, car j’ai peur des serpents. Lorsqu’il est devenu clair que même s’il s’agissait d’une peau de serpent morte, il n’y avait pas de serpents vivants à proximité, je me suis détendue et j’ai demandé à Dieu quelle leçon il essayait de m’enseigner ce jour-là. Que signifie tout cela ? Je suis ce que les enseignants appellent un apprenant kinesthésique. C’est en bougeant ou en interagissant avec les choses que j’apprends le mieux. Dernièrement, j’ai remarqué que Dieu se révèle souvent à moi à travers des objets matériels. Le Catéchisme de l’Église Catholique fait même allusion à cette pédagogie divine. « Dieu, qui a créé et conserve toutes choses par le Verbe, donne aux hommes dans les choses créées un témoignage incessant sur Lui-même. » (CEC, 54) Par exemple, Dieu a envoyé un four fumant et une torche de feu à Abraham, un ange combattant à Jacob et un buisson ardent à Moïse. Dieu a envoyé une colombe portant un rameau d’olivier puis un arc-en-ciel à Noé, de la rosée à Gédéon et un corbeau avec du pain et de la viande à Élie. Le Dieu d’Abraham, le Dieu de Jacob et le Dieu de Moïse est aussi notre Dieu. Pourquoi le Dieu de toute la création n’utiliserait-Il pas la matière visible et tangible de la terre pour communiquer les réalités invisibles et intangibles du Ciel ? Le Père Jacques Philippe a écrit : « En tant que créatures de chair et de sang, nous avons besoin des choses matérielles comme support pour atteindre les réalités spirituelles. Dieu le sait, et c’est ce qui explique tout le mystère de l’Incarnation. » (Du temps pour Dieu, p. 58) Dieu peut nous envoyer des messages par le biais d’une plaque d’immatriculation ou d’un autocollant de pare-chocs. La semaine dernière, les mots inscrits à l’arrière d’un camion, « continuez à avancer », ont résonné en moi. Ils m’ont rappelée l’idée de l’homélie que j’avais entendue le matin même, à savoir que nous sommes appelés à continuer à partager l’Évangile. Dieu peut aussi utiliser la nature pour nous enseigner. En cueillant des cerises récemment, je me suis rappelée que la moisson est abondante et que les ouvriers sont peu nombreux. Un jour de tempête peut nous rappeler que « nous sommes entourés d’une grande nuée de témoins. » (Hébreux 12:1) Un bel oiseau ou un magnifique coucher de soleil peut être le moyen pour Dieu de nous remonter le moral. Chaque fois que je suis particulièrement surprise par quelque chose, j’essaie de demander à Dieu quelle leçon il est en train de m’enseigner. L’autre soir, par exemple, alors que je me demandais si je devais sortir du lit pour aller voir ma fille, une carte de prière en l’honneur de sainte Monique, la sainte patronne des mères, est soudain tombée de ma commode. Je me suis immédiatement levée pour aller la voir. Ou encore la fois où je me suis réveillée aux petites heures de la nuit et me suis sentie appelée à prier un chapelet au nom d’un membre de ma famille récemment décédé, et où j’ai été ravie de voir la plus glorieuse des étoiles filantes. Parfois, Dieu envoie son message par l’intermédiaire d’autres personnes. Combien de fois avez-vous reçu une carte, un appel téléphonique ou un texte de quelqu’un qui était exactement le soutien dont vous aviez besoin ? Un été, alors que je me promenais à vélo et que je réfléchissais à la possibilité d’interrompre mon étude biblique, j’ai croisé une amie. Sans crier gare, elle m’a dit qu’elle avait l’intention de poursuivre son étude biblique parce qu’une fois qu’on arrête quelque chose, il est très difficile de le reprendre. Dieu peut aussi utiliser des objets concrets pour nous discipliner ou nous aider à progresser dans notre vie de disciple. Un jour, je suis tombée sur trois gros clous dans la matinée. Ils étaient identiques, mais je les avais trouvés à trois endroits différents : dans une station-service, dans mon allée et au bout de la rue. Au troisième clou, je me suis arrêtée et j’ai demandé à Dieu ce qu’il essayait de me dire et j’ai réalisé que j’avais besoin de me repentir de quelque chose dans ma vie. Je n’oublierai jamais la fois où je suis sortie et où une mouche s’est instantanément logée dans mon œil. Je vous laisse faire preuve d’imagination pour cette leçon. Mode d’apprentissage Dieu nous enseigne en permanence et s’adapte à tous les types d’apprenants. Ce qui fonctionne pour une personne peut ne pas fonctionner pour une autre. Certains entendront Dieu plus clairement à la messe, d’autres lors de l’Adoration Eucharistique, en lisant la Bible ou pendant leur temps de prière personnelle. Cependant, Dieu est toujours à l’œuvre et nous enseigne continuellement à travers nos pensées, nos sentiments, nos images, les passages de l'Écriture, les gens, l’imagination, les mots de connaissance, la musique et chaque événement de notre journée. Personnellement, j’apprécie lorsque Dieu communique par le biais d’objets physiques, car cela me permet de mieux me souvenir de la leçon. Vous vous demandez peut-être ce que la peau de serpent m’a appris. Cela m’a fait penser à l’Écriture suivante : « On ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres. Sinon, les outres éclatent, le vin se répand et les outres sont abîmées. Au contraire, on met du vin nouveau dans des outres neuves, et l’un et l’autre se conservent. » (Matthieu 9:17) Esprit Saint, aide-nous à être plus conscients des leçons que tu pourrais nous enseigner aujourd’hui.
By: Denise Jasek
MoreJe n’avais jamais compris le sens véritable du mot « joug » jusqu’à ce que… Sentant un sentiment de lourdeur ce matin, je savais que c’était un appel clair à passer un temps de prière prolongé. Sachant que la présence de Dieu est l’antidote à tous les maux, je me suis installée dans mon « placard de prière » qui, pour aujourd’hui, était situé sur mon porche. Seule, à l’exception des oiseaux qui gazouillaient et une brise calme qui tamisait à travers les arbres, je me suis reposée au son d’une douce musique de louange provenant de mon téléphone. J’ai souvent fait l’expérience de la liberté que procure le fait de détourner les yeux de moi-même, de mes relations ou des préoccupations du monde. Tourner mon attention vers Dieu m’a rappelée le verset du Psaume 22 : « Et toi, le Saint, qui habites les louanges d’Israël ! » (4). En effet, Dieu habite les louanges de son peuple. J’ai commencé à me sentir à nouveau centrée, libérée des fardeaux pesant sur notre nation et sur le monde. La paix est revenue, car j’ai senti que mon appel n’était pas de les porter, mais d’embrasser le joug que Jésus offre dans l’Évangile de Matthieu : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous donnerai le repos. Prenez sur vous mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes. » (11, 28-29). La marque d’un Chrétien Mes deux parents ont grandi dans des fermes. Ils ont peut-être vu deux animaux reliés par une croix de bois attachée au cou, mais pas moi. J’avais toujours interprété ce verset en imaginant Jésus s’associant à nous dans la vie. Lui, portant le poids de la charge, et moi, marchant à côté, accomplissant ce qu’il m’appartenait de faire avec Son aide et Ses conseils. Mais récemment, j’ai appris qu’un « joug » était une expression idiomatique juive du premier siècle qui signifiait quelque chose de complètement différent de l’image agraire des bœufs reliés par leur cou. « Joug », comme l’utilise Jésus, fait référence à la collection d’enseignements d’un rabbin. En choisissant de suivre les enseignements d’un rabbin particulier, une personne devient son disciple et choisit de marcher avec lui. Jésus dit en effet : « Je te montre ce que c’est que de marcher avec Dieu. » Ce n’est pas un devoir ni une obligation, mais un privilège et un cadeau ! Bien que j’aie fait l’expérience du « joug » de Jésus comme un privilège et un don, les « troubles du monde » qu’Il a promis que nous traverserions ont souvent atténué ma joie, qui doit être la marque d’un chrétien. Au cours de la prière de ce matin, j’ai ouvert un livre écrit il y a près de vingt-cinq ans par un prêtre franciscain, et je me suis tournée vers une page qui semblait avoir été écrite aujourd’hui : « Quand la grâce n’est plus une réalité vécue, il semble que le domaine de la liberté soit perdu, aussi… Il est si facile de diaboliser le camp opposé. Nous voyons que c’est écrit en gros durant les élections dans ce pays. Tout ce que l’un ou l’autre des partis sait faire, c’est attaquer le camp adverse. Nous n’avons rien de positif en quoi croire, rien qui soit éclairé, riche ou profond. L’identité négative, superficielle comme elle l’est, vient plus facilement que le choix dédié. Il est franchement beaucoup plus facile d’être contre que pour. Même dans l’Église, beaucoup n’ont pas de vision positive vers l’avant, donc ils conduisent la charge vers l’arrière ou contre. Notez que le concept de Jésus du « Règne de Dieu » est totalement positif, et non fondé sur la peur ou contre tout individu, groupe, péché ou problème. » (Everything Belongs, 1999) Petit à petit La lourdeur que je ressentais découlait non seulement de la division qui régnait dans notre pays, mais aussi entre ceux de mon propre cercle qui, comme moi, appellent Jésus « Seigneur », mais semblent incapables d’honorer l’appel et le chemin d’un autre. Sachant que Jésus a restauré la dignité de ceux que la société avait humiliés, ne devrions-nous pas, en tant que Ses disciples, chercher à le faire les uns pour les autres ? Y compris, sans exclure ; tendre la main, ne pas tourner le dos ; écouter, ne pas condamner. J’ai eu du mal. Il était difficile de comprendre comment les autres pouvaient voir les choses d’une manière qui me semblait contraire au message chrétien, mais ils avaient la même difficulté à regarder à travers la lentille à travers laquelle je voyais maintenant le « joug » de Jésus. J’avais appris il y a des années la valeur d’avoir un esprit « enseignable ». Il est facile pour nous de sentir que nous avons la seule vérité, mais si nous sommes des disciples fidèles, nous élargirons continuellement notre vision non seulement par la prière, mais par la lecture, la méditation des Écritures et l’écoute de ceux qui sont plus sages que nous. Les personnes que nous choisissons de laisser exercer une influence sur nous sont d’une importance capitale. Les personnes de foi et d’intégrité éprouvées qui ont vécu « des vies dignes de leur vocation » méritent notre attention. Par-dessus tout, l’exemple de ceux qui incarnent l’amour, cherchant le bien de tous, nous aidera à grandir et à changer au fil des ans. Notre caractère sera affiné, petit à petit, car nous sommes « transformés à l’image du Christ ». Si nous, dans toute notre illumination, sentons encore que nous devons dire la vérité telle que nous la comprenons, même avec l’amour qui doit l’accompagner, il est trop facile de se tromper en pensant que nous sommes la voix du Saint-Esprit dans la vie de quelqu’un ! Seul Dieu connaît le cœur, l’esprit et l’obéissance d’une vie vécue pour Lui. L’œuvre de Son Esprit et la réponse d’un autre ne sont pas nos juridictions. Certes, un bon parent ne pointerait pas du doigt un jeune enfant et n’insisterait pas pour qu’il agisse comme un adulte. Un bon parent comprend qu’il faut beaucoup d’années, beaucoup d’enseignement, et un bon exemple pour que l’enfant mûrisse. Heureusement, nous avons un très Bon Parent ! Le Psaume 22 m’est revenue à l’esprit. Le même psaume que Jésus a cité depuis la croix, au plus profond de Sa douleur et de Sa souffrance, se termine par le rappel que chaque génération racontera les bonnes choses que le Seigneur a faites à ses enfants. La grâce abonde, et la liberté s’ensuit. J’ai décidé à nouveau d’offrir les deux à ceux que je ne comprends pas et qui ne me comprennent pas. Celui avec qui je suis liée par le joug pour la vie me montre la voie à suivre.
By: Karen Eberts
MoreLe père Joseph Gill, chroniqueur régulier de Shalom Tidings, ouvre son cœur pour raconter l’histoire de sa vie et comment il est tombé amoureux Je suppose que ma vocation est moins une vocation qu’une histoire d’amour avec Celui qui m’a créé et qui a attiré mon cœur vers le Sien. Dès mon plus jeune âge, j’ai aimé le Seigneur. Je me souviens avoir lu ma Bible dans ma chambre quand j’avais huit ou neuf ans. J’ai été tellement inspiré par la Parole de Dieu que j’ai même essayé d’écrire mon propre livre de la Bible (inutile de dire qu’il n’a pas été retenu !). Je rêvais d’être missionnaire ou martyr, de donner généreusement ma vie au Christ. Mais à l’adolescence, ma passion pour le Christ a été enterrée sous des soucis mondains. Ma vie a commencé à tourner autour du baseball, des filles et de la musique. Ma nouvelle ambition était d’être un riche et célèbre musicien rock ou présentateur sportif. Frappé à l’âme Heureusement, le Seigneur ne m’a pas abandonné. Quand j’avais quatorze ans, j’ai eu le privilège de voyager à Rome en pèlerinage avec mon groupe de jeunes. Debout dans le Colisée, je me suis dit : « Plus de dix mille hommes, femmes et enfants ont versé leur sang pour le Christ ici même. Pourquoi je ne me soucie pas davantage de ma foi ? » La chapelle Sixtine m’a impressionné, non pas à cause du plafond, mais à cause de l’art sur le mur du fond : le « Jugement dernier » de Michel-Ange. Là, la conséquence des décisions à vie est puissamment dépeinte : le Ciel et l’Enfer. Cela m’a frappé de penser que je passerai l’éternité dans l’un de ces deux endroits, je me suis dit… « Alors, où vais-je ? » À mon retour, j’ai su que je devais apporter des changements… mais cela peut être difficile à faire. J’ai été piégé dans beaucoup de péchés et d’angoisses chez les adolescents, et de drames. J’ai essayé à moitié de développer une vie de prière, mais elle n’a pas pris racine. Je ne peux pas dire que j’ai vraiment cherché la sainteté. Il a fallu plus de rencontres pour que le Seigneur gagne mon cœur. Tout d’abord, ma paroisse a commencé l’Adoration perpétuelle, offrant une occasion 24/7 pour les gens de prier devant l’Eucharistie. Mes parents se sont inscrits pour une heure hebdomadaire d’Adoration et m’ont invité à venir. Au début, j’ai refusé ; je ne voulais pas manquer mes émissions de télévision préférées ! Mais je me suis dit : « Si je crois vraiment ce que je dis au sujet de l’Eucharistie — que c’est vraiment le Corps et le Sang de Jésus-Christ — pourquoi ne voudrais-je pas passer une heure avec Lui ? » Alors, à contrecœur, j’ai commencé à aller à l’Adoration… et je suis tombé amoureux de Lui. Cette heure hebdomadaire de silence, d’Écriture et de prière a conduit à la réalisation de l’amour personnel et passionné de Dieu pour moi… et j’ai commencé à désirer rendre cet amour par toute ma vie. Le seul vrai bonheur À peu près à la même époque, Dieu m’a conduit à quelques retraites qui ont été très transformatrices. L’une d’entre elles était un camp d’été familial catholique appelé Catholic Family Land dans l’Ohio. Là, pour la première fois, j’ai trouvé des enfants de mon âge qui avaient un amour profond pour Jésus, et j’ai réalisé qu’il était possible (et même cool !) de lutter pour la sainteté en tant que jeune personne. Puis j’ai commencé à assister aux retraites de fin de semaine pour les garçons du secondaire avec les Légionnaires du Christ, et je me suis fait encore plus d’amis dont l’amour pour le Christ a grandement soutenu mon voyage spirituel. Enfin, alors que j’étais en dernière année de lycée, j’ai commencé à suivre des cours dans un établissement d’enseignement supérieur communautaire local. Jusque-là, j’étais scolarisé à la maison, donc j’étais plutôt à l’abri. Mais dans ces cours, j’ai rencontré des professeurs athées et des étudiants hédonistes dont la vie tournait autour de la prochaine fête, du prochain chèque de paie et de la prochaine liaison pour coucher avec quelqu’un. Mais j’ai remarqué qu’ils semblaient si malheureux ! Ils luttaient constamment pour la prochaine chose agréable, ne vivant pour rien de plus grand qu’eux-mêmes. Cela m’a fait réaliser que le seul vrai bonheur est de donner sa vie pour les autres et pour le Christ. À partir de là, je savais que ma vie devait être à propos du Seigneur Jésus. J’ai commencé ma formation à l’Université franciscaine et j’ai fréquenté le séminaire du Mont Sainte-Marie dans le Maryland. Mais même en tant que prêtre, le chemin continue. Chaque jour, le Seigneur montre plus de preuves de son amour et me conduit toujours plus profondément dans son cœur. Je vous prie tous, chers lecteurs et chères lectrices de Shalom Tidings, de voir dans votre foi une belle et radicale histoire d’amour avec le grand « Amant de nos âmes » !
By: Father Joseph Gill
MoreQui est votre héros préféré ? Avez-vous déjà rencontré un super-héros dans votre vie ? Lorsque j’étais enfant, à San Francisco, dans les années 50, nous avions nos héros, qui étaient habituellement des cow-boys, dont le plus important était John Wayne, qui pouvait aller où il voulait, avait un code qu’il respectait, terrassait les méchants (ou ceux que la société à l’époque considérait comme des « méchants »), attirait une jeune fille à la fin, et chevauchait vers le crépuscule. Alors que les États-Unis passaient d’une victoire sur les puissances de l’Axe après la Seconde Guerre mondiale aux périls de la guerre froide (exercices de guerre nucléaire, crise des missiles cubains, etc.), la figure héroïque de John Wayne était attrayante, car nous rêvions d’une époque où nos parcours étaient vraiment « heureux ». Rencontrez le vrai héros Passons à 2022, et le désir de héros persiste toujours. Regardez les franchises de super-héros qui dominent les films grand public. Les films Marvel et leurs semblables, qui ressemblent davantage à des expériences de « parc à thème » qu’à l’exploration de la complexité de notre expérience humaine, nous offrent une réserve apparemment infinie de super-héros (pas seulement des « héros », mais des « super-héros » !) qui combattent nos ennemis. Face aux ravages de la pandémie mondiale, de la guerre en Europe, de la démonstration de force nucléaire, du réchauffement climatique, de l’incertitude économique et de la violence dans les rues des États-Unis, les super-héros répondent à notre désir de voir de grands hommes et de grandes femmes surmonter les dangers qui nous sont imposés. À ce moment-là, un chrétien peut lever la main et dire : « Eh bien, nous avons un héros qui surpasse tous les « superhéros », et Son nom est Jésus. » Cela soulève la question suivante : Jésus est-il un héros ? Je ne pense pas, parce qu’un héros fait quelque chose que la personne ordinaire ne peut ou ne veut pas faire, donc, nous les regardons indirectement vaincre les ennemis, ce qui nous soulage temporairement de notre anxiété jusqu’à ce qu’il revienne inévitablement avec la prochaine crise. Alors que Jésus n’est pas un héros dans le sens conventionnel, Il est certainement un guerrier d’un genre unique : Il est la Parole de Dieu qui est devenu humaine pour nous sauver du péché et de la mort. Il va se battre contre ces ennemis jurés, mais Il ne va pas utiliser des armes d’agression, de violence et de destruction. Il les vaincra plutôt par la miséricorde, le pardon et la compassion, tous mis en évidence par Sa passion, Sa mort et Sa résurrection. Remarquez comment Il a vaincu le péché et la mort. En commençant dans le Jardin de Gethsémani, Il a absorbé notre péché — notre dysfonctionnement, notre désordre, notre inhumanité, notre égocentrisme — et est devenu péché. Selon Saint Paul, « Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. » (2 Corinthiens 5, 21). Bien que Jésus ne soit pas un pécheur parce qu’Il est divin — la deuxième personne de la Trinité — Il a pris notre péché et, pendant un temps, Il est devenu péché, ce qui L’a tué. La dure réalité est que nos péchés ont tué Jésus, le Fils de Dieu. Mais, l’histoire chrétienne ne s’est pas terminée le Vendredi Saint parce que trois jours plus tard, Dieu le Père a ressuscité Jésus d’entre les morts par la puissance du Saint-Esprit. Ce faisant, nos ennemis jurés — le péché et la mort — ont été vaincus. Donc, Jésus est certainement le Guerrier Spirituel Suprême, mais Il n’est pas un héros dans le sens conventionnel. Pourquoi donc ? Le fil de la tapisserie divine La passion, la mort et la résurrection de Jésus sont les signes clés du mystère pascal, le mystère de notre foi. Remarquez le « notre ». Jésus a traversé Sa souffrance et Sa mort — non pas pour nous épargner de les traverser —, mais pour nous montrer comment vivre et souffrir afin que nous puissions faire l’expérience de la vie ressuscitée maintenant et pour l’éternité. Vous voyez, en tant que membres baptisés de son Corps mystique, l’Église, nous « nous déplaçons, nous vivons et nous avons notre être » en Jésus (Ac 17, 28). Pour être sûr, Il veut que nous croyions en Lui parce que, comme nous l’entendons dans Jean 14, 6 : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. Personne ne vient au Père que par moi. » En nous appuyant sur cette croyance fondamentale, nous sommes appelés à être Ses disciples pour accomplir Sa mission, qu’Il a donnée à Son Église lors de son Ascension (cf. Marc 16, 19-20 et Matthieu 28, 16-20). Plus encore, nous sommes appelés à participer à Son Être même. Comme le note Romano Guardini dans son classique spirituel, Le Seigneur, « nous sommes comme un fil dans une tapisserie divine : nous réalisons notre humanité en Lui et à travers Lui ». En d’autres termes, nous faisons comme Jésus a modelé pour nous. En participant à la Présence ressuscitée et glorifiée de Jésus à travers la vie sacramentelle de l’Église, en particulier l’Eucharistie, nous vivons le Mystère pascal à travers l’émancipation de l’Esprit-Saint. Alors, Jésus est-il un héros ? Écoutez ce que Pierre a dit quand Jésus lui a demandé : « Au dire des gens, qui suis-Je ? » La réponse de Pierre : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant » (Matthieu 16, 17). Jésus est plus qu’un héros ; Il est un guerrier d’un genre unique. Il est le SAUVEUR unique et universel !
By: Deacon Jim McFadden
MoreSuper-riche, je-sais-tout, très respecté, influenceur puissant... la liste est sans fin, mais tout cela n’a pas d’importance lorsqu’il s’agit de savoir qui vous êtes. Au début des années 60, le groupe folk-rock The Byrds a connu un succès retentissant intitulé Turn ! Turn ! Turn ! qui était une adaptation du troisième chapitre de l’Ecclésiaste. J’ai trouvé cette chanson passionnante. Elle m’a encouragé à lire le livre en entier, ce que j’ai trouvé très étrange. C’était étrange parce que, contrairement aux paroles de la chanson, j’ai trouvé que le reste, en particulier le premier chapitre, était un « rabat-joie », un traitement implacable de la condition humaine. L’auteur, Qohéleth, se décrit comme un vieil homme qui a tout vu, tout fait et tout vécu. Il a profité de tout ce que la vie peut offrir : il est super riche, il a accumulé des connaissances, il est respecté par ses pairs, il a le pouvoir de naviguer dans la vie et, en fait, il a profité de toute sorte de confort que l’on peut trouver sur son chemin. Mais, compte tenu de tout cela, il est arrivé à la conclusion que cela n’a pas d’importance. Pourquoi pas ? Je pense qu’il a compris au plus profond de lui-même que ce que vous êtes est bien plus important que ce que vous avez. La raison en est relativement simple : les biens de ce monde passeront et s’évanouiront toujours parce qu’ils sont éphémères, transitoires et limités. Avant d’être emportés Ce que nous sommes est une question de caractère moral et spirituel, une question d’âme. Dans les premiers chapitres de la Genèse, il nous est révélé que nous sommes faits à l’image et à la ressemblance de Dieu, ce qui nous permet de participer à l’être même de Dieu et à la vie éternelle. En d’autres termes, nous sommes ce que nous sommes en relation avec Dieu, et non en fonction de ce que nous possédons. Nous sommes, au plus profond de nous-mêmes, des êtres spirituels et religieux. Dans la parabole de l’Évangile du riche insensé, Jésus fait une remarque similaire, mais va beaucoup plus loin. Jésus se moque en effet de l’homme qui fait allégeance à sa richesse et à sa sécurité, dans l’hypothèse erronée qu’elles lui apporteront la joie. L’homme n’est pas seulement riche, mais sa richesse va augmenter de façon spectaculaire parce qu’il a eu une bonne récolte. Alors, que fait-il ? Il décide de démolir ses vieilles granges et d’en construire de plus grandes pour stocker ses richesses supplémentaires. L’homme a construit sa vie sur plusieurs considérations : (1) les biens de ce monde ont de la valeur ; (2) les nombreuses années, le style de vie qu’il faut pour réaliser ses ambitions ; (3) sa richesse favorisera un sentiment de tranquillité et de jouissance sans limite. Compte tenu de toutes ces considérations, rien ne manque. Au contraire, jeune homme riche et insensé ! La Parole que Dieu lui adresse réduit à néant ses projets : « Insensé, cette nuit même on te redemande ta vie, et ce que tu as préparé, qui donc l’aura ? » (Luc 12, 20) Ce que Jésus lui dit, c’est que Dieu ne lui demande pas ses biens, mais sa vie même, ce qu’il est ! Et cette demande n’est pas faite dans un avenir lointain, mais ici et maintenant. Cette nuit, votre âme, votre cœur, votre vie vous seront demandés. Jésus dit : « Voilà ce qui arrive à celui qui amasse un trésor pour lui-même au lieu de s’enrichir auprès de Dieu. » (Luc 12, 21) Au lieu de la « jouissance de la vie », c’est-à-dire de l’accumulation des biens de ce monde, Jésus lui demande de renoncer à sa vie. « Cherchez plutôt son Royaume, et cela vous sera donné par surcroît. » (Luc 12, 31) Finalement réel Cher lecteur, c’est la clé de voûte, un choix primordial : mon regard est-il tourné vers Dieu ou vers les biens de ce monde ? Si c’est le premier, alors nous vivrons notre véritable dignité d’être humain. Nous aimerons Dieu de tout notre cœur et de toute notre âme, et notre prochain comme nous-mêmes, parce que nous sommes ancrés dans ce qui est finalement réel. Nous serons dans la bonne relation avec Dieu, notre prochain et toute la création. L’attachement aux biens de ce monde ne peut satisfaire le désir du cœur, car ils ne peuvent nous aimer, ce qui est le désir fondamental de l’âme. Au contraire, cette obsession et cette dépendance provoquent davantage de faim et donnent lieu à un sentiment d’anxiété accru. En d’autres termes, si nous rejetons le sacré et le transcendant dans notre vie, nous éprouverons inévitablement une peur de notre existence même, un sentiment de vide et d’aliénation par rapport à nos semblables, une profonde solitude et un sentiment de culpabilité. Il n’est pas nécessaire que cela se termine ainsi. Jésus nous invite à regarder avec réalisme comment la richesse peut asservir nos cœurs et nous détourner de notre véritable trésor, qui est le Royaume de Dieu dans sa plénitude au Ciel. Dans ce sens, saint Paul nous rappelle dans sa lettre aux Colossiens de « pensez aux réalités d’en haut, non à celles de la terre ». (3, 1-2) Il est donc important que nous examinions ce que nous aimons vraiment. L’amour vécu selon l’Évangile est la source du vrai bonheur, alors que la recherche exagérée et sans contrepartie de biens matériels et de richesses est souvent source d’agitation, d’anxiété, d’abus d’autrui, de manipulation et de domination. Les lectures de l’Ecclésiaste, de l’Evangile de Luc et de la lettre de Paul renvoient toutes à la question : « Qui suis-je ? » qui importe infiniment plus que ce que vous possédez. Ce qui compte, c’est que vous êtes l’enfant bien-aimé de Dieu, créé pour reposer finalement dans l’amour de Dieu.
By: Deacon Jim MC Fadden
MoreÀ l’adolescence, j’ai fait ce que tous les adolescents essaient de faire : j’ai essayé de m’intégrer. Mais j’avais le sentiment de ne pas être comme les autres. Quelque part, j’ai réalisé que c’était ma foi qui me rendait différente. J’en ai voulu à mes parents de m’avoir donné cette chose qui me distinguait des autres. Je suis devenue rebelle et j’ai commencé à fréquenter les fêtes, les discothèques et les boîtes de nuit. Je ne voulais plus prier. Je voulais juste ressentir l’excitation de me maquiller, de m’habiller, de rêvasser aux personnes qui allaient participer aux fêtes, de danser toute la nuit et, surtout, de « m’intégrer ». Mais en rentrant à la maison le soir, assise toute seule sur mon lit, je me sentais vide à l’intérieur. Je détestais ce que j’étais devenue ; c’était un paradoxe total : je n’aimais pas ce que j’étais, mais je ne savais pas comment changer et devenir moi-même. Au cours d’une de ces nuits, pleurant toute seule, je me suis souvenue du bonheur simple que j’éprouvais, enfant, lorsque je savais que Dieu et ma famille m’aimaient. À l’époque, c’était tout ce qui comptait. Alors, pour la première fois depuis longtemps, j’ai prié. J’ai pleuré et je Lui ai demandé de me ramener à ce bonheur. Je Lui ai en quelque sorte posé un ultimatum : s’Il ne se révélait pas à moi au cours de l’année suivante, je ne reviendrais jamais à Lui. C’était une prière très dangereuse, mais en même temps très puissante. J’ai fait cette prière et je l’ai ensuite totalement oubliée. Quelques mois plus tard, on m’a présentée à la Mission de la Sainte Famille, une communauté résidentielle où l’on vient apprendre sa foi et connaître Dieu. Il y avait la prière quotidienne, la vie sacramentelle, la confession fréquente, le rosaire quotidien et l’observation de l’heure sainte. Je me souviens avoir pensé : « C’est beaucoup trop de prières pour une seule journée ! » À ce moment-là, j’avais du mal à consacrer ne serait-ce que cinq minutes de ma journée à Dieu. D’une manière ou d’une autre, j’ai fini par poser ma candidature à la Mission. Chaque jour, je m’asseyais en prière devant le Seigneur, présent dans l’Eucharistie, et je Lui demandais qui j’étais et quel était le but de ma vie. Lentement mais sûrement, le Seigneur s’est révélé à moi à travers les Écritures et en passant du temps en silence avec Lui. J’ai progressivement reçu la guérison de mes blessures intérieures et j’ai grandi dans la prière et la relation avec le Seigneur. De l’adolescente rebelle qui se sentait totalement perdue à la fille de Dieu toute joyeuse, j’ai subi une véritable transformation. Oui, Dieu veut que nous Le connaissions. Il se révèle à nous parce qu’Il répond fidèlement à chaque prière que nous Lui adressons.
By: Patricia Moitie
MoreLe Carême approche à grands pas. Vous hésitez à renoncer aux choses que vous aimez bien ? En grandissant, j’ai été une enfant turbulente avec une bouche plutôt grande et un amour profond pour la musique. L’un de mes premiers souvenirs est d’avoir allumé la radio toute seule et d’avoir entendu la musique sortir comme par magie de cette petite boîte. C’était comme si un tout nouveau monde s’ouvrait à moi ! Toute ma famille aimait la musique et nous étions souvent en train de chanter, de jouer du piano, de gratter la guitare, d’écouter de la musique classique ou d’inventer nos propres chansons. Je me souviens d’avoir pensé que la vie serait tellement plus agréable si une douce bande sonore était diffusée en arrière-plan. J’ai transmis cet amour de la musique à mes enfants. En tant que jeune famille, nous avions des chansons pour pratiquement toutes les occasions, y compris nos temps de prière. Aujourd’hui, nous dirigeons tous la musique d’une manière ou d’une autre, et je suis actuellement animatrice musicale dans deux paroisses. La musique est une source de joie et de vie ! Un jour, cependant, j’ai été frappée de plein fouet lorsque j’ai réalisé que j’étais trop attachée à la musique. Pendant ce carême, j’ai renoncé à écouter de la musique en voiture. C’était un coup dur pour moi, car j’écoutais toujours de la musique en conduisant. Cette habitude a été particulièrement difficile à perdre. C’était comme une réaction automatique. Chaque fois que je montais dans ma voiture, je levais ma main pour insérer un CD. Mais j’ai persisté et j’ai fini par exercer ma main à ne pas toucher les boutons, mais à faire le signe de la croix. Ensuite, j’ai remplacé l’écoute de la musique par la prière, en particulier la prière du Rosaire. C’était il y a sept ans, et je n’ai jamais regardé en arrière. J’ai appris à apprécier grandement ce temps de pause avec Dieu. Le temps de pause avec le Seigneur nous donne l’espace dont nous avons tous désespérément besoin pour nous déconnecter des choses extérieures et nous connecter à notre vie intérieure. Il nous aide à retrouver la paix. Il nous aide à nous pencher sur Dieu et à mieux L’écouter. Rappelez-vous comment saint Jean l’Évangéliste s’est appuyé contre la poitrine de Jésus lors de la Cène. Maintenant, imaginez-vous en train de vous pencher si près que vous pourriez sentir les battements du cœur de Jésus. Dieu veut que nous nous penchions sur Lui. Créer un espace dans notre vie quotidienne où nous reposons nos têtes sur Son Sacré-Cœur et apprenons de Lui ou simplement reposons nos âmes fatiguées. En tant que passionnée de musique, j’avais l’habitude d’avoir toujours un air qui me trottait dans la tête, et souvent, c’était une vraie distraction. Maintenant, si j’ai un air à l’esprit, je m’arrête et je demande à Dieu s’Il me communique quelque chose à travers cet air. Ce matin, par exemple, je me suis réveillée avec un air que je n’avais pas entendu depuis des lustres : « Je chanterai à jamais les miséricordes du Seigneur, je chanterai, je chanterai. » La musique est le langage du cœur. Je crois que Dieu se réjouit des louanges que nous Lui adressons en chantant et qu’Il chante souvent au-dessus de nous. C’est pourquoi je continue à chanter ! Cependant, je me sens particulièrement bénie lorsque le chant conduit à un lieu de silence, ou à ce que j’aime appeler un « silence fécond », un lieu d’intimité profonde avec le Seigneur. J’apprécie particulièrement cet espace de silence juste après avoir reçu la Sainte Communion. Dans nos vies très occupées, trouver un temps de repos avec le Seigneur est souvent une bataille. La prière du rosaire m’aide énormément dans cette bataille, ce qui est logique puisque notre Sainte Mère est une championne de la contemplation. « Marie gardait toutes ces choses et les méditait dans son cœur. » (Luc 2, 19) Jésus Lui-même nous a montré l’importance d’entrer dans le silence, car Il se retirait souvent dans un endroit paisible pour être seul avec Son Père céleste. Un jour de l’été dernier, alors que je me trouvais sur une plage bondée lors d’une réunion de famille, je me suis retrouvée à bout de nerfs. J’avais soif d’un temps de silence avec le Seigneur. Ma fille s’est aperçue que je n’étais pas moi-même et m’en a parlé en toute quiétude. J’ai décidé de m’aventurer seule dans le lac pendant une heure et j’ai découvert que si j’allais sous l’eau, je trouverais ma zone de tranquillité. J’ai prié un chapelet en nageant cet après-midi-là et j’ai retrouvé la paix. « Plus on prie, plus on veut prier. C’est comme un poisson qui nage d’abord à la surface de l’eau, qui plonge ensuite et qui va toujours en avant. L’âme se plonge, s’abîme, se perd dans les douceurs de la conversation avec Dieu. » – Saint Jean-Marie Vianney Esprit Saint, aide-nous à trouver le temps de tranquillité dont nous avons si désespérément besoin, afin que nous puissions mieux entendre Ta voix et nous reposer simplement dans Ton étreinte.
By: Denise Jasek
MoreCoincée dans une spirale de drogues et de travail sexuel, je me perdais, jusqu’à ce que cela se produise. C’était la nuit. J’étais dans la maison close, habillée pour le « travail ». On a frappé doucement à la porte, pas le grand coup de la police, mais une tape vraiment douce. La dame de la maison close - Madame - a ouvert la porte et ma mère est entrée. J’avais honte. J’étais habillée pour ce « travail » que je faisais depuis des mois, et il y avait ma mère dans la pièce ! Elle s’est assise là et m’a dit : « Chérie, rentre à la maison, s’il te plaît. » Elle m’a montré de l’amour. Elle ne m’a pas jugée. Elle m’a juste demandé de revenir. J’ai été envahie par la grâce à ce moment-là. J’aurais dû rentrer chez moi à ce même moment, mais les drogues m’en ont empêchée. J’ai sincèrement eu honte. Elle a écrit son numéro de téléphone sur un bout de papier, l’a fait glisser et m’a dit : « Je t’aime. Tu peux m’appeler n’importe quand et je viendrai. » Le lendemain matin, j’ai dit à une amie que je voulais arrêter l’héroïne. J’avais peur. À 24 ans, j’étais fatiguée de la vie et j’avais l’impression d’avoir assez vécu pour en avoir fini avec la vie. Mon amie connaissait un médecin qui soignait les toxicomanes et j’ai obtenu un rendez-vous dans les trois jours. J’ai appelé ma mère, je lui ai dit que j’allais chez le médecin et que je voulais arrêter l’héroïne. Elle pleurait au téléphone. Elle a sauté dans la voiture et est venue directement me voir. Elle attendait... Comment tout a commencé Notre famille a déménagé à Brisbane lorsque mon père a obtenu un emploi à l’Expo 88. J’avais 12 ans. J’étais inscrite dans une école privée d’élite pour filles, mais je ne m’y sentais pas à ma place. Je rêvais d’aller à Hollywood et de faire des films. Il fallait donc que je fréquente une école spécialisée dans le cinéma et la télévision. J’ai trouvé une école réputée pour le cinéma et la télévision, et mes parents ont facilement accédé à ma demande de changer d’école. Ce que je ne leur ai pas dit, c’est que l’école était également dans les journaux parce qu’elle était tristement célèbre pour ses gangs et ses drogues. L’école m’a donné beaucoup d’amis créatifs et j’ai excellé à l’école. J’étais première dans la plupart de mes cours et j’ai remporté des prix pour le cinéma, la télévision et l’art dramatique. J’avais les notes requises pour entrer à l’université. Deux semaines avant la fin de la terminale, quelqu’un m’a proposé de la marijuana. J’ai accepté. À la fin de l’année scolaire, nous sommes tous partis et j’ai de nouveau essayé d’autres drogues... Moi qui étais concentrée sur la fin de mes études, j’ai sombré dans une spirale infernale. Je suis quand même entrée à l’université, mais en deuxième année, je me suis retrouvée dans une relation avec un héroïnomane. Je me souviens que tous mes amis de l’époque m’ont dit : « Tu vas finir par devenir une droguée, une héroïnomane. » Moi, en revanche, je pensais que j’allais être son sauveur. Mais le sexe, la drogue et le rock and roll ont fini par me mettre enceinte. Nous sommes allés chez le médecin, mon partenaire étant encore sous l’emprise de l’héroïne. Le médecin nous a regardés et m’a immédiatement conseillée d’avorter - elle a dû penser qu’avec nous, cet enfant n’avait aucun espoir. Trois jours plus tard, j’ai avorté. Je me sentais coupable, honteuse et seule. Je regardais mon partenaire prendre de l’héroïne, s’engourdir et ne pas être affecté. Je le suppliais de me donner de l’héroïne, mais il me répondait : « Je t’aime, je ne te donnerai pas d’héroïne. » Un jour, il a eu besoin d’argent et j’ai réussi à négocier un peu d’héroïne en échange. C’était un tout petit peu, et ça m’a rendue malade, mais ça m’a aussi permis de ne rien ressentir. J’ai continué à en prendre, la dose étant de plus en plus forte à chaque fois. J’ai fini par abandonner l’université et je suis devenue une toxicomane assidue. Je n’avais aucune idée de la manière dont j’allais pouvoir payer les quelque cent dollars d’héroïne que je consommais quotidiennement. Nous avons commencé à cultiver de la marijuana dans la maison ; nous la vendions et utilisions l’argent pour acheter encore plus de drogues. Nous avons vendu tout ce que nous possédions, nous avons été expulsés de mon appartement et, petit à petit, j’ai commencé à voler ma famille et mes amis. Je n’avais même pas honte. Bientôt, j’ai commencé à voler au travail. Je pensais qu’ils ne le savaient pas, mais j’ai fini par me faire virer de là aussi. Finalement, la seule chose qui me restait était mon corps. La première nuit où j’ai fait l’amour avec des inconnus, j’ai voulu me nettoyer pour être toute propre. Mais je n’ai pas pu ! On ne peut pas se nettoyer de l’intérieur... Mais cela ne m’a pas empêchée d’y retourner. Alors que je gagnais 300 dollars par nuit et que je dépensais tout pour acheter de l’héroïne pour mon partenaire et moi, j’ai commencé à gagner mille dollars par nuit ; chaque centime que je gagnais servait à acheter plus de drogues. C’est au milieu de cette spirale descendante que ma mère est entrée et m’a sauvée par son amour et par sa miséricorde. Mais ce n’était pas suffisant. Un trou dans mon âme Le médecin m’a posé des questions sur mes antécédents en matière de drogues. Pendant que je racontais cette longue histoire, ma mère n’arrêtait pas de pleurer - elle était choquée par l’ampleur de mon histoire. Le médecin m’a dit que j’avais besoin d’une cure de désintoxication. J’ai demandé : « Les toxicomanes ne vont-ils pas en cure de désintoxication ? » Il était surpris : « Vous ne pensez pas en être une ? » Puis il m’a regardée dans les yeux et m’a dit : « Je ne pense pas que la drogue soit votre problème. Votre problème, c’est que vous avez un trou dans votre âme que seul Jésus peut combler. » J’ai choisi délibérément un centre de désintoxication dont j’étais sûre qu’il n’était pas chrétien. J’étais malade, je commençais à me désintoxiquer lentement quand, un jour, après le dîner, ils nous ont tous convoqués à une réunion de prière. J’étais en colère, alors je me suis assise dans un coin et j’ai essayé de les bloquer - leur musique, leurs chants et leur Jésus partout. Le dimanche, ils nous ont emmenés à l’église. Je suis restée à l’extérieur et j’ai fumé des cigarettes. J’étais en colère, blessée et seule. Un nouveau départ Le sixième dimanche, le 15 août, il pleuvait à verse - une conspiration du ciel, rétrospectivement. Je n’ai pas eu d’autre choix que d’entrer dans le bâtiment. Je suis restée à l’arrière, pensant que Dieu ne pouvait pas me voir. J’avais commencé à prendre conscience que certains de mes choix de vie seraient considérés comme des péchés, alors je suis restée là, au fond. Mais à la fin, le prêtre a dit : « Y a-t-il quelqu’un ici qui voudrait donner son cœur à Jésus aujourd’hui ? » Je me souviens de m’être placée devant et d’avoir écouté le prêtre dire : « Veux-tu donner ton cœur à Jésus ? Il peut te donner le pardon pour ton passé, une vie toute nouvelle aujourd’hui et de l’espoir pour ton avenir. » À ce stade, j’étais sobre, n’ayant plus consommé d’héroïne depuis près de six semaines. Mais ce que je n’avais pas réalisé, c’est qu’il y avait une grande différence entre être propre et être libre. J’ai répété la prière du salut avec le prêtre, une prière que je ne comprenais même pas, mais là, j’ai donné mon cœur à Jésus. Ce jour-là, j’ai entamé un voyage de transformation. J’ai pu repartir à zéro, recevoir la plénitude de l’amour, de la grâce et de la bonté d’un Dieu qui m’avait connue toute ma vie et m’avait sauvée de moi-même. La voie à suivre n’a pas été exempte d’erreurs. J’ai eu une relation en cure de désintoxication et je suis tombée enceinte à nouveau. Mais au lieu de considérer cela comme une punition pour un mauvais choix que j’avais fait, nous avons décidé de nous installer. Mon partenaire m’a dit : « Allons-nous marier et faisons de notre mieux pour faire les choses selon Sa voie maintenant. » Grace est née un an plus tard. Grâce à elle, j’ai fait l’expérience de tant de grâces. J’ai toujours eu la passion de raconter des histoires ; Dieu m’a donné une histoire qui a contribué à transformer des vies. Depuis, il m’a utilisée de bien des façons pour partager mon histoire - par la parole, par l’écriture, et en me donnant à fond pour travailler pour et avec les femmes qui sont coincées dans une vie similaire à celle que je menais auparavant. Aujourd’hui, je suis une femme transformée par la grâce. J’ai été rencontrée par l’amour du Ciel, et maintenant je veux vivre ma vie d’une manière qui me permette de m’associer aux desseins du Ciel.
By: Bronwen Healey
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