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Fév 12, 2025
Evangéliser Fév 12, 2025

Sortir de notre zone de confort n’est jamais une tâche facile, alors pourquoi se donner la peine de le faire ?

À un moment donné de notre vie, Jésus nous demande à tous : « Es-tu prêt à t’engager pour mon Royaume ? ». Il n’y a pas d’éligibilité en soi, pas de description de poste, pas de sélection de CV… C’est une simple question « oui » ou « non ». Lorsque j’ai reçu cet appel, je n’avais rien à lui offrir. Je suis entrée dans mon ministère sans aucun moyen de pression. Le temps a prouvé qu’un cœur disposé et aimant pour Jésus était tout ce dont j’avais besoin. Il s’est occupé du reste. Une fois que vous avez dit oui, vous pouvez être témoin du changement qui s’opère en vous ! La vie devient plus significative, plus joyeuse et plus aventureuse. Cela ne veut pas dire que la souffrance ne sera jamais présente.

« Sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus lava les pieds de ses disciples. Il dit à Pierre : ‘‘Si je ne te lave pas les pieds, tu n’auras pas de part avec moi.’’ Puis il continue : ‘‘Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres’’. » (Jean 13, 14). D’une certaine manière, Jésus demande : « Es-tu prêt à te mouiller ? ». Comme Pierre, nous aimons naturellement rester au sec et dans le confort, mais il nous appelle à nous mouiller dans les eaux de son amour et de sa grâce. Mais le plus beau, c’est qu’il ne nous appelle pas pour nous-mêmes…

Lorsque Jésus s’est baissé pour laver les pieds de ses disciples, non seulement ses disciples se sont mouillés, mais ses mains ont également été mouillées et souillées. Lorsque nous suivons les traces du Christ, en intercédant et en servant les autres en son nom, nous recevons également une part du fardeau et de la douleur que l’autre personne traverse. L’Écriture nous instruit : « Portez les fardeaux les uns des autres : ainsi vous accomplirez la loi du Christ. » (Galates 6, 2).

Après la transfiguration de Jésus, Pierre dit : « Seigneur, il est bon que nous soyons ici ! Si tu le veux, je vais dresser ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » (Matthieu 17, 4). Il semble que nous prenions exemple sur Pierre à plus d’un titre. Nous aimons monter des tentes et rester dans notre zone de confort, qu’il s’agisse de notre église, de notre maison ou de notre lieu de travail. Heureusement pour nous, l’Écriture nous offre des exemples dignes d’intérêt dont nous pouvons nous inspirer.

Être ou ne pas être

Notre curé, le révérend Christopher Smith, a un jour réfléchi à la façon dont Jean-Baptiste a quitté le désert, sa zone de confort, et est venu dans la ville pour annoncer la venue du Messie. Moïse s’est enfui d’Égypte et s’est installé sous une tente avec son beau-père, mais Dieu l’a fait sortir et lui a confié une mission. Il a été ramené dans cette même Égypte qu’il avait fuie, et Dieu l’a utilisé avec puissance pour sauver son peuple. Élie a fui Jézabel et s’est réfugié sous un buisson (1 Rois 19, 4), mais Dieu l’a ramené pour établir sa volonté pour son peuple. Abraham a dû quitter sa famille et partir là où Dieu le conduisait, mais regardez le royaume qui est né de sa confiance en Dieu !

Si Moïse était resté chez lui, quel aurait été le sort des Israélites ? Et si Élie s’était retiré dans la peur et avait refusé de revenir ? Regardez Pierre, qui a fait ce saut de la foi depuis le bateau pour poser ses pieds sur les vagues déchaînées de la mer. Il était seul au milieu de nulle part, la peur de couler était certainement présente dans son esprit, mais Jésus ne l’a pas laissé faiblir. Sa volonté de sortir de l’eau a donné lieu à un miracle inoubliable qu’aucun des autres disciples effrayés à l’intérieur du bateau, qui refusaient de sortir de leur zone de confort, n’a pu apprécier.

De même, dans nos vies, Dieu attend que nous fassions le premier pas pour sortir de nos tentes. Lorsque le Saint-Esprit m’a inspirée à évangéliser par l’écriture, j’ai eu beaucoup de mal à dire oui au début. Je suis de nature timide et timorée, et tout comme Pierre regardait les vagues, je ne voyais que mes incapacités. Mais lorsque je me suis abandonnée à sa volonté et que j’ai commencé à lui faire confiance, il a commencé à m’utiliser pour sa gloire.

Sortons de nos zones de confort et mouillons-nous dans l’onction du Saint-Esprit, car c’est le feu puissant du buisson ardent qui a oint Moïse. Rappelez-vous comment sa première tentative de « sauver » les Israélites (en tuant un Égyptien !) a été rejetée par eux ? Attendez patiemment l’appel d’en haut, recevez son onction et allez dans le monde entier pour proclamer son nom !

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By: Lydia Bosco

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Jan 09, 2025
Evangéliser Jan 09, 2025

La souffrance n’est plus amère, elle est maintenant beaucoup plus douce…

Au plus fort de la pandémie, touchée par le COVID-19, j’ai été victime d’une insuffisance respiratoire aiguë et j’ai été admise à l’hôpital pendant quatre jours. On m’a administré des médicaments par voie veineuse pour aider mes poumons. La maladie ayant provoqué des cicatrices dans mes poumons, je suis rentrée chez moi avec de la prednisone et de l’oxygène pour soulager l’inflammation.

Auparavant, j’étais une personne âgée active qui aimait jardiner, promener mon chien, tenir un journal, écrire, lire et passer du temps avec ma famille et mes amis. J’assistais à la messe et à l’adoration et je priais au Planned Parenthood (planning familial). Cependant, la vie m’a lancé un nouveau défi.

J’ai eu mal aux sinus pendant des mois, et aucun médicament n’a pu soulager la douleur. Je me fatiguais facilement et devais m’allonger plusieurs fois par jour. Souvent, je commençais à faire quelque chose à la maison et j’étais complètement épuisée. J’ai perdu le sens du goût et même une partie de mon ouïe. Parfois, j’étais incapable de conduire parce que j’étais confuse et j’avais des vertiges au volant. Les médecins ont déterminé que je souffrais du Covid long, qui a duré des mois.

De plus, mon esprit et ma pensée se sont embrouillés. J’avais beaucoup d’oublis – on parlait de brouillard cérébral. Je ne pouvais ni lire ni me concentrer et j’étais très anxieuse. J’ai commencé à prier pour être soulagée et j’ai demandé à d’autres personnes de prier pour moi également. J’ai essayé d’offrir ma souffrance à ceux qui avaient besoin de la miséricorde de Dieu, mais c’était tellement difficile à le faire.

Le déclic

C’est alors que j’ai eu une pensée inspirée qui, j’en suis sûre, venait de l’Esprit Saint. J’avais entendu parler du père Stu, un boxeur devenu prêtre, qui a succombé à la myosite à inclusions (IBM) dans les premières années d’une vie robuste, mais pas en vain.

Elevé sans religion par des parents alcooliques, Stewart Long a grandi dans la rage. Pendant son adolescence, il a commencé à se battre dans la rue tous les soirs. Très vite, il se lança dans la boxe, jusqu’à ce qu’il soit frappé à la mâchoire, ce qui mit un terme à sa carrière de boxeur. À l’âge adulte, il déménagea en Californie pour essayer de faire du cinéma, mais sans grand succès. Un accident évité de justesse et la conversion de sa petite amie au catholicisme lui ont fait prendre conscience de la situation. Lors de son baptême, il eut la nette impression qu’il allait devenir prêtre. Pendant quelques années, il a ignoré les sollicitations de l’Esprit Saint, mais il finit par prendre la décision cruciale d’entrer au séminaire.

C’est là qu’il a été diagnostiqué comme étant atteint d’IBM, un trouble de détérioration musculaire progressive qui résiste à toutes les thérapies. Incurable, elle conduit lentement à l’effondrement des organes, à des difficultés de déglutition et de respiration, et à une mort inévitable. Le père Stu a passé les quatre dernières années de sa vie dans un établissement de soins de longue durée, où sa chambre était devenue un lieu où les gens venaient chercher une direction spirituelle et des confessions, et même simplement passer du temps avec lui à regarder des films. Il y avait toujours une file d’attente pour le voir. Les messes qu’il célébrait dans l’établissement étaient toujours pleines de monde. Les messes avec lui étaient incroyables. Le père Stu s’est occupé de tant d’âmes souffrantes et a offert toutes ses souffrances jusqu’à la fin de sa vie, le 9 juin 2014.

Le père Stu avait l’habitude de dire : « La Croix est un appel à la confiance, même quand les choses vont horriblement mal ». Alors, demandant son intercession, j’ai commencé à prier : « Père Stu, si quelqu’un sait comment bien souffrir, alors cette personne, c’est vous. S’il vous plaît, montrez-moi comment. »

En l’espace d’une journée, le Père Stu a répondu à ma prière et m’a montré comment bien souffrir avec Jésus. La paix du Christ a rempli tout mon être de sa force et de sa miséricorde. Je n’arrive toujours pas à l’expliquer avec des mots. Ma souffrance et ma douleur sont devenues plus légères et plus faciles. J’ai commencé à prier mon chapelet et le chapelet de la Divine Miséricorde, et j’ai aussi commencé à faire la Liturgie des Heures, ce que je n’avais jamais fait auparavant. La paix du Christ m’a remplie de joie et de réconfort. Cette paix a duré presque un mois, un très beau mois rempli d’amour divin au milieu de mes souffrances.

Oui, j’ai continué à avoir des symptômes du Covid long, mais la souffrance est devenue douce. Même si je n’étais pas en mesure d’assister à la messe quotidienne et de recevoir l’eucharistie, je faisais une communion spirituelle chaque jour. Jésus a dit : « Je ne te quitterai ni ne t’abandonnerai jamais ». Je ne pouvais pas aller à Jésus, mais Jésus venait à moi chaque jour.

Encore plus d’histoires jamais racontées

Je suis tellement reconnaissante pour l’intercession du Père Stu. Il m’a vraiment montré comment offrir mes petites et grandes souffrances à ceux qui ont besoin de la miséricorde et de la guérison de Jésus. C’était pour moi un témoignage touchant que la mission du père Stu, d’aider d’autres âmes souffrantes, se poursuit aujourd’hui depuis sa demeure céleste. Ce n’est qu’une des nombreuses histoires de guérison qui n’ont pas encore été racontées.

Le père Bart Tolleson, qui a été ordonné le même jour que le père Stu, a écrit un livre incroyablement facile à lire sur son frère prêtre et ami, intitulé « That was Father Stu » (C’était le père Stu). Ce livre explique comment, dans nos souffrances, il y a un espoir éternel. L’héritage de la vie du père Stu a même inspiré Mark Wahlberg, acteur et producteur hollywoodien, à tourner un film intitulé Père Stu : Un héros pas comme les autres (Father Stu) en avril 2022. Selon lui, « le livre du père Bart reprend là où le père Stu s’est arrêté. Nous nous rendons compte, dans la miséricorde de Dieu, que le Père Stu veille toujours sur nous ».

Lorsque la souffrance devient insupportable, n’oublions pas que nous avons des aides célestes toujours prêtes à nous tendre la main.

Regardez Mark Wahlberg partager son expérience du tournage du film Father Stu dans l’émission Beyond the Vision de Shalom World. (shalomworld.org/episode/father-stu)

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By: Connie Beckman

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Jan 06, 2025
Evangéliser Jan 06, 2025

Un vrai chrétien ne peut jamais fermer les yeux sur l’injustice ou la méchanceté.

Ringo Starr a chanté un jour : « Got to pay your dues if you want to sing the blues/ And you know it doesn’t come easy. » (Il faut payer son dû si l’on veut chanter le blues/ Et vous savez que ce n’est pas facile). Si nous voulons suivre le chemin de Jésus, nous devons être prêts à accepter les conséquences, qui seront difficiles et fréquentes.

Les choix et les conséquences

Jésus avait prédit que ses disciples seraient flagellés, traînés devant les gouverneurs, livrés aux conseils, obligés de fuir de ville en ville, ostracisés et haïs – tout cela parce qu’ils se sont joints à lui. Pourquoi s’en étonneraient-ils ? Après tout, les mêmes choses ont été faites à Jésus. La croix de Jésus sera la croix de ses disciples. La persécution est inévitable. Comme quelqu’un l’a dit un jour : « Si vous suivez Jésus, faites comme si de rien n’était, même dans la tempête, restez paisible et confiant. »

Pourquoi ? Tout simplement parce que le chrétien, en tant que signe de contradiction fondé sur l’amour sacrificiel et le don de soi qui promeut la justice et la paix, remettra en question les valeurs dominantes de la conscience dominante de notre société. Le faux royaume de ce monde est fondé sur l’illusion que l’on peut être heureux en obtenant les biens de ce monde ; nous poursuivons donc les idoles de l’argent, du statut et de la reconnaissance, du contrôle et de la manipulation, et du plaisir hédoniste. Dans notre société, cela se manifeste par un consumérisme à outrance, le nationalisme, l’individualisme autonome et un sens erroné de la liberté, comprise comme l’absence de contraintes extérieures. Le faux royaume, qui est l’extension collective de l’ego, a besoin de supprimer la Bonne Nouvelle, sinon il mourra ; il le sait. C’est pourquoi les disciples de Jésus sont persécutés.

Face à cette hostilité, cette colère et ce ressentiment, nous pouvons nous interroger : « Je vais à l’église, je respecte les règles ; pourquoi ne suis-je pas aimé et admiré ? Pourquoi toutes ces réactions négatives ? ». Nous pouvons nous dire qu’il vaudrait mieux atténuer la vérité. Après tout, pourquoi m’infliger, ainsi qu’à ceux que j’aime, une telle épreuve ? Pourquoi ne pas nous contenter d’un christianisme domestiqué ou d’un catholicisme anonyme dans lequel nous nous inclinons dans la conscience dominante de notre société en acceptant, voire en embrassant, ses valeurs séculières ?

Mais si nous ne dénonçons pas les pratiques idolâtres de notre culture – l’exploitation des pauvres par les riches, la toxicité du racisme, les mensonges et la tromperie de ceux qui exercent le pouvoir temporel – pouvons-nous vivre avec cette lâcheté ? Pouvons-nous être fidèles aux promesses de notre baptême par lequel nous avons été oints prêtre, prophète et roi ? En tant que membres du corps du Christ, chacun d’entre nous est appelé à témoigner des valeurs de l’Évangile par la parole et l’exemple, ce qui peut signifier, parfois, être un « signe de contradiction » dans nos familles, sur nos lieux de travail et dans la société en général.

Le seul moyen

Si nous devenons des catholiques homogénéisés, sûrs et confortables, nous deviendrons des personnes décrites par T. S. Elliot comme « vivant et vivant partiellement ». Le choix qui s’offre à nous est de vivre une vie capricieuse et égocentrique ou d’embrasser la voie de Jésus, dans laquelle il est le centre, notre vie est fondée sur lui et il a tout le contrôle. Nous ne pouvons pas avoir le beurre et l’argent du beurre. Comme le dit très clairement notre Seigneur, « Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse » (Matthieu 12, 30).

Une graine résiste à la chaleur brûlante du soleil en développant des racines. Par extension, nous avons besoin de connaître et de nous accrocher aux réalités profondes de la foi, qui ne peuvent être cultivées que par une vie de prière profonde et constante, par une réflexion quotidienne sur les Écritures et la Tradition, par une participation active aux sacrements, en particulier à la confession et à l’eucharistie, et par le service des autres, en particulier de ceux qui sont les plus vulnérables.

Ces réalités plus profondes de la foi impliquent toujours de savoir qui nous sommes vraiment, à savoir des enfants bien-aimés de Dieu, destinés à être en communion avec le Dieu trinitaire et en solidarité avec nos frères et sœurs. Les seules personnes qui peuvent accepter les conséquences de suivre Jésus sont celles qui sont en contact avec leur propre âme et qui se sont enracinées dans l’énergie de l’amour de Dieu. Seules ces personnes auront le courage et la détermination de persévérer face à la persécution.

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By: Diacre Jim McFadden

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Nov 08, 2024
Evangéliser Nov 08, 2024

J’étais tellement occupée à enseigner la foi à mes enfants que j’ai oublié cette leçon essentielle…

« Attendez ! N’oubliez pas l’eau bénite ». Mon fils de six ans avait décidé qu’il était prêt à diriger lui-même les prières avant d’aller au lit. Secouant la bouteille d’eau bénite – au cas où le « saint » aurait coulé au fond – il nous a bénis et a commencé ainsi : « Dieu, nous t’aimons. Tu es bon. Tu nous aimes. Tu aimes même les méchants. Nous te remercions, mon Dieu. Amen ». Mon silence stupéfait a envahi la salle. Cette simple prière a profondément touché mon cœur. Mon fils venait de me montrer comment prier avec la simplicité d’un enfant de Dieu.

En tant que parent, il m’est parfois difficile de sortir de ma mentalité d’adulte. Je consacre beaucoup d’énergie à aider mes enfants à prendre de bonnes habitudes et à grandir dans la foi, mais je perds souvent de vue ce que mes enfants m’apprennent sur l’amour de Jésus. Lorsque mon fils a pris son courage à deux mains et a prié à haute voix, il m’a rappelé que la prière simple et spontanée est importante dans ma relation quotidienne avec le Christ. Il m’a appris que, même si je ne suis pas sûre de moi ou si je suis maladroite, mes prières plaisent toujours au Seigneur.

Un véritable défi

En tant qu’adultes, les complexités tourbillonnantes de la vie familiale, des horaires et des responsabilités professionnelles nous accaparent souvent et nous empêchent de parler simplement avec le Seigneur. Sainte Thérèse de Calcutta a compris ce véritable défi et a donné quelques conseils à ses propres sœurs Missionnaires de la Charité : « Comment priez-vous ? Il faut aller à Dieu comme un petit enfant. Un enfant n’a aucune difficulté à exprimer sa petite pensée avec des mots, mais ils expriment tellement de choses… Devenez comme un petit enfant ». Jésus lui-même nous a montré l’importance d’apprendre des enfants : « Alors Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d’eux, et il déclara : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux » (Matthieu 18, 2-4).

Comment pouvons-nous, vous et moi, apprendre à prier comme un enfant ? Tout d’abord, demandez à Dieu du courage et de l’humilité, et invitez l’Esprit Saint à vous guider. Ensuite, trouvez un endroit calme, loin du bruit et de la technologie. Commencez votre prière par le signe de la croix et votre nom dévotionnel préféré pour Dieu. J’ai constaté au cours d’une conversation que l’utilisation du nom d’une personne permet d’approfondir la connexion. (Le nom hébreu de Jésus – Yeshua – signifie « le Seigneur est le salut », donc si vous n’êtes pas sûr du nom à utiliser, allez-y simplement. « Jésus » fera l’affaire !).

Assurer une liaison directe

Maintenant, il est temps de parler avec le Seigneur. Priez à haute voix, spontanément, et dites à Dieu tout ce qui vous vient à l’esprit – même si vous vous sentez gêné ou distrait. Vous ne savez toujours pas par où commencer ? Remerciez Dieu pour quelque chose, demandez-lui de transformer votre cœur et priez pour quelqu’un en citant son nom. Faites de votre mieux et soyez patient avec vous-même. Votre volonté de découvrir la simplicité de la prière à la manière d’un enfant plaît beaucoup au Seigneur. Dieu se réjouit de ses enfants !

Acceptez donc l’invitation à apprendre de vos enfants. Ensemble, vous pouvez apprendre à entrer dans une relation plus profonde avec le Christ. Priez pour avoir le courage et l’humilité d’apprendre à parler avec le Seigneur. Soyez désireux de le faire et vous découvrirez la joie et la simplicité de la prière en tant qu’enfant de Dieu !

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By: Jody Weis

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Nov 04, 2024
Evangéliser Nov 04, 2024

Dès que j’ai su parler, maman s’est légèrement plainte que j’étais un moulin à paroles. Ce qu’elle a fait à ce sujet a changé ma vie !

Ma mère me disait : « Tu as le don de la parole ». Lorsqu’elle sentait une humeur particulièrement bavarde se développer, elle récitait une version de cette petite strophe :

« On m’appelle la petite bavarde, mais je m’appelle la petite May. Si je parle tant, c’est parce que j’ai tant de choses à dire. Oh, j’ai tellement d’amis, tellement d’amis que vous pouvez voir, et j’aime chacun d’eux et tout le monde m’aime. Mais c’est Dieu que j’aime le plus. Il me garde toute la nuit et quand le matin revient, il me réveille avec sa lumière ».

Avec le recul, cette petite strophe était probablement destinée à me distraire et à donner un répit temporaire aux oreilles de maman. Cependant, lorsqu’elle a récité le doux poème rythmé, sa signification a fourni d’autres éléments de réflexion.

Avec le temps et les leçons de la maturité, il est devenu évident que de nombreuses pensées ou opinions qui se bousculaient dans ma tête devaient être filtrées ou étouffées, simplement parce qu’il n’était pas nécessaire de les partager. Apprendre à étouffer ce qui venait naturellement m’a demandé beaucoup d’entraînement, d’autodiscipline et de patience. Cependant, il y avait toujours des moments où certaines choses devaient être dites à voix haute, sinon j’allais certainement éclater ! Heureusement, ma mère et l’éducation catholique ont contribué à m’initier à la prière. La prière, c’était simplement parler à Dieu comme à un meilleur ami. De plus, à ma grande joie, lorsque j’ai appris que Dieu était toujours avec moi et très désireux de m’écouter n’importe quand et n’importe où, j’ai pensé : « Cela DOIT être un mariage fait au ciel ! ».

Apprendre à écouter

La maturité s’est accompagnée du sentiment qu’il était temps de développer une relation plus profonde avec mon ami, Dieu. Les vrais amis communiquent entre eux, et je me suis rendu compte que je ne devais pas être celle qui parlait le plus. L’Ecclésiaste 3, 1 me l’a rappelé : « Il y a un moment pour tout, et un temps pour chaque chose sous le ciel » et il était temps de permettre à Dieu de bavarder pendant que j’écoutais. Cette nouvelle maturité a également nécessité de la pratique, de l’autodiscipline et de la patience. Prendre le temps de visiter régulièrement le Seigneur dans sa maison, à l’église ou à la chapelle d’adoration, a favorisé cette relation croissante. Là, je me suis sentie plus libre des distractions qui tentaient mes pensées de vagabonder. S’asseoir en silence était inconfortable au début, mais je m’asseyais et j’attendais. J’étais dans sa maison. Il était l’hôte. J’étais l’invitée. Par conséquent, par respect, il me semblait approprié de suivre son exemple. De nombreuses visites se sont déroulées en silence.

Un jour, dans le silence, j’ai entendu un doux murmure dans mon cœur. Ce n’était pas dans ma tête ou dans mes oreilles… c’était dans mon cœur. Son murmure, à la fois tendre et direct, a rempli mon cœur d’une chaleur aimante. Une révélation s’est emparée de moi : Cette voix… d’une manière ou d’une autre, je la connaissais. Elle m’était très familière. Mon Dieu, mon ami, était là. C’était une voix que j’avais entendue toute ma vie, mais à mon grand désarroi, je me suis rendu compte que je l’avais si souvent naïvement noyée dans mes propres pensées et paroles.

Le temps a aussi une façon de révéler la vérité. Je n’avais jamais réalisé que Dieu avait toujours été là pour attirer mon attention et qu’il avait des choses importantes à me dire. Une fois que j’ai compris, m’asseoir en silence n’était plus inconfortable. En fait, c’était un moment de désir et d’attente pour entendre sa tendre voix, pour l’entendre chuchoter à nouveau avec amour à mon cœur. Le temps a renforcé notre relation, de sorte que ce n’était plus seulement l’un ou l’autre qui parlait, mais nous avons commencé à dialoguer. Ma matinée commençait par une prière où je lui présentais la journée à venir. Puis, en cours de route, je m’arrêtais pour le mettre au courant du déroulement de la journée. Il me consolait, me conseillait, m’encourageait et parfois me réprimandait alors que j’essayais de discerner sa volonté dans ma vie quotidienne. Essayer de comprendre sa volonté m’amenait aux Écritures où, une fois de plus, il chuchotait à mon cœur. Il était amusant de constater qu’il était lui aussi un bavard, mais pourquoi devrais-je m’en étonner ? Après tout, il m’a dit dans Genèse 1, 27 que j’avais été créée à son image et à sa ressemblance !

La tranquillité de soi

Le temps ne s’arrête pas. Il est créé par Dieu et c’est un cadeau qu’il nous fait. Heureusement, je marche avec Dieu depuis longtemps et, au fil de nos promenades et de nos discussions, j’ai compris qu’il murmure à ceux qui se taisent pour l’entendre, comme il l’a fait pour Élie. « Alors il y eut un ouragan, si fort et si violent qu’il fendait les montagnes et brisait les rochers, mais le Seigneur n’était pas dans l’ouragan ; et après l’ouragan, il y eut un tremblement de terre, mais le Seigneur n’était pas dans le tremblement de terre ; et après ce tremblement de terre, un feu, mais le Seigneur n’était pas dans ce feu ; et après ce feu, le murmure d’une brise légère » (1 Rois 19, 11-12).

En fait, Dieu nous demande de nous taire pour que nous puissions le connaître. L’un de mes versets préférés de l’Écriture est le Psaume 46, 10, où Dieu m’a explicitement dit de « me taire et de savoir qu’il est Dieu ». Ce n’est qu’en apaisant mon esprit et mon corps que mon cœur pouvait être suffisamment calme pour l’entendre. Il se révèle lorsque nous écoutons sa Parole, car « la foi naît de ce que l’on entend ; et ce que l’on entend, c’est la parole du Christ » (Romains 10, 17).

Il y a longtemps, lorsque ma mère a récité ce verset d’enfance, elle était loin de se douter qu’une graine serait plantée dans mon cœur. Au fil de mes conversations avec Dieu dans la prière, cette petite graine a grandi et grandi, jusqu’à ce qu’enfin, j’aime « Dieu le meilleur de tout ». Il m’aide à traverser la nuit, en particulier les périodes sombres de la vie. De plus, mon âme s’est réveillée lorsqu’il a parlé de mon salut. Ainsi, il me réveille toujours avec sa lumière. Merci, maman !

Le moment est venu de vous rappeler, chers amis, que Dieu vous aime ! Tout comme moi, vous êtes créés à l’image et à la ressemblance de Dieu. Il veut chuchoter à votre cœur, mais pour cela, restez tranquilles et apprenez à le connaître en tant que Dieu. Je vous invite à faire en sorte que ce soit votre temps et votre saison pour vous permettre de développer une relation plus profonde avec le Seigneur. Discutez avec lui dans la prière comme avec votre ami le plus cher et développez votre propre dialogue avec lui. Lorsque vous l’écouterez, vous ne tarderez pas à vous rendre compte que lorsqu’il murmure à votre cœur, il est lui aussi un « bavard ».

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By: Teresa Ann Weider

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Oct 30, 2024
Evangéliser Oct 30, 2024

J’avais bien l’intention de demander à tous les séminaristes de Winona-Rochester de se lever à un moment donné pendant l’homélie de ma messe d’installation. J’avais dit aux gens que, selon les mots de Jean-Paul II, ecclesia de eucharistia (l’Église vit de l’Eucharistie), et puisque l’Eucharistie vient des prêtres, il s’ensuit logiquement que s’il n’y a pas de prêtres, il n’y aura pas d’Église. Je voulais donc que tout le monde voie et reconnaisse les jeunes hommes de notre diocèse qui discernent activement un appel à ce mode de vie d’une importance indispensable. Pendant l’ovation, quelque chose m’a inspiré. Je n’avais pas prévu de le dire. Ce n’était pas dans mon texte. Mais j’ai lancé, alors que les applaudissements diminuaient : « Doublons leur nombre dans les cinq prochaines années ! ». La confirmation que cela venait peut-être de l’Esprit Saint est que les gens m’ont rappelé ces mots avec enthousiasme, à chaque visite que j’ai effectuée jusqu’à présent dans le diocèse. En fait, la responsable d’un des groupes Serra (organisation mondiale pour les vocations) m’a dit qu’elle et ses collègues avaient décidé de relever le défi.

Nous avons vingt séminaristes, tant au niveau universitaire qu’au niveau des grands théologiens, ce qui est plutôt bien pour un diocèse de notre taille. Et nous avons une merveilleuse coterie de prêtres, actifs et « retraités », qui s’activent au service de notre centaine de paroisses. Mais ceux qui n’ont pas atteint l’âge de la retraite ne sont qu’une soixantaine, et tous nos prêtres sont à bout de souffle. En outre, il n’y aura pas d’ordinations sacerdotales à Winona-Rochester au cours des deux prochaines années. Il n’y a donc pas de doute : Nous avons besoin de plus de prêtres.

Or, les évêques et les prêtres ont effectivement un rôle clé à jouer dans l’encouragement des vocations. Ce qui attire un jeune homme vers le sacerdoce, c’est avant tout le témoignage de prêtres heureux et en bonne santé. Il y a quelques années, l’Université de Chicago a mené une enquête pour déterminer quelles étaient les professions les plus heureuses. Les membres du clergé ont été jugés les plus satisfaits, avec une marge assez importante. En outre, diverses enquêtes ont démontré que, malgré les difficultés rencontrées ces dernières années, les prêtres catholiques se déclarent très satisfaits de leur vie. Compte tenu de ces données, je recommanderais à mes frères prêtres de faire ce qui suit : Laissez les gens le voir ! Faites-leur savoir à quel point vous êtes heureux d’être prêtre.

Mais je crois que les laïcs ont un rôle encore plus important à jouer dans la culture des vocations. Dans le contexte protestant, il arrive que le fils d’un grand prédicateur suive les traces de son père, de sorte qu’un ministre en engendre un autre. Mais, pour des raisons évidentes, cela ne peut pas se produire dans un contexte catholique. Au contraire, les prêtres, sans exception, sont issus de laïcs, de familles. La décence, la prière, la gentillesse et l’encouragement des parents, des frères et sœurs, des grands-parents, des tantes et des oncles font une énorme différence dans la promotion d’une vocation à la prêtrise. L’un des souvenirs les plus marquants de mon enfance est celui de mon père, agenouillé dans une intense prière après la communion, un dimanche, à la paroisse St Thomas More de Troy, dans le Michigan. Je n’avais que cinq ou six ans à l’époque, et je considérais mon père comme l’homme le plus puissant de la terre. Le fait qu’il soit agenouillé en supplication devant quelqu’un de plus puissant a profondément façonné mon imagination religieuse et, comme vous pouvez le constater, je n’ai jamais oublié ce moment. Mes deux parents aimaient et respectaient les prêtres et veillaient à ce que nous, les enfants, soyons régulièrement en contact avec eux. Croyez-moi, leur ouverture d’esprit à l’égard des prêtres a profondément influencé ma vocation.

N’oubliez pas non plus que des personnes extérieures à la famille peuvent également allumer la flamme d’une vocation. De nombreuses études ont montré que l’un des facteurs les plus importants pour convaincre un jeune homme d’entrer au séminaire est qu’un ami de confiance, un collègue ou un ancien lui ait dit qu’il ferait un bon prêtre. Je sais qu’il y a beaucoup de gens qui nourrissent dans leur cœur la conviction qu’un jeune homme devrait entrer au séminaire, car ils ont remarqué ses dons de gentillesse, de prière, d’intelligence, etc. mais ils n’ont jamais eu le courage ou pris le temps de le lui dire. Peut-être ont-ils supposé que d’autres l’avaient fait. Mais c’est tragiquement manquer une occasion. Je dirais simplement ceci : si vous avez remarqué chez un jeune homme des vertus qui en feraient un prêtre efficace, supposez que l’Esprit Saint vous a donné cette intuition afin que vous puissiez la partager avec ce jeune homme. Croyez-moi, les mots les plus simples que vous prononcez peuvent être des graines qui porteront des fruits au nombre de trente, soixante et cent.

Enfin, si les vocations vous tiennent à cœur, priez pour elles. Dans la Bible, rien d’important n’est jamais accompli en dehors de la prière. Dieu se réjouit de notre coopération à sa grâce, mais l’œuvre du salut lui revient en fin de compte. Alors, demandez-lui ! Puis-je suggérer un intercesseur particulier à cet égard ? Thérèse de Lisieux, la petite fleur, disait qu’elle était entrée au couvent « pour sauver les âmes et surtout pour prier pour les prêtres ». Elle disait aussi qu’elle passerait son Ciel à faire du bien sur la terre. Demandons donc son intercession en demandant au Seigneur de doubler le nombre de nos séminaristes dans les années à venir.

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By: Monseigneur Robert Barron

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Oct 23, 2024
Evangéliser Oct 23, 2024

Dieu a-t-il des préférences et des favoris ?

Mon père, immigrant italien de première génération, avait une famille chaleureuse, colorée et accueillante. On vous accueillait chez eux avec des baisers à double joue, tandis que des arômes omniprésents d’expresso, d’ail, de focaccia ou de cannoli vous ouvraient le nez et l’estomac. Ma mère, quant à elle, avait des générations d’épaisses et de profondes racines multiculturelles dans le Kentucky. Sa famille faisait les meilleures tartes aux pommes du Sud, mais avait des comportements et des affections plus distants et plus raffinés. Chaque côté de la famille avait son propre ensemble de comportements et de coutumes à respecter, et il était difficile de comprendre quelle était la bonne voie.

Ces différences et le besoin perçu de choisir entre les deux ont été un dilemme fondamental pour moi. Il me semble que j’ai toujours essayé de comprendre le monde en cherchant la source ultime de la vérité.

Donner un sens à tout cela

Tout au long de ma vie, j’ai essayé de trouver un raisonnement sur comment et pourquoi le monde, et toutes ses parties, fonctionnent ensemble. Dieu devait savoir que j’étais destinée à remettre en question les choses et à être curieuse de ses créations parce qu’il s’est assuré que je sois dirigée dans la bonne direction pour me tourner vers lui. À l’école primaire catholique que j’ai fréquentée, l’une de mes enseignantes était une jeune et merveilleuse religieuse. Elle semblait avoir le même amour et la même curiosité du monde que Dieu m’avait donnés. Si elle n’avait pas toutes les réponses, j’étais presque certaine qu’elle connaissait quelqu’un qui les avait.

On nous a appris qu’il n’y avait qu’un seul Dieu et que nous étions tous faits à l’image et à la ressemblance de Dieu. Nous sommes uniques et Dieu nous aime tous énormément. Il nous aime tellement qu’avant même qu’Adam et Ève ne réalisent la profondeur et les ramifications de leur péché, Dieu avait déjà le projet miséricordieux d’envoyer Jésus, son Fils, pour nous sauver de ce péché originel. Pour une petite fille, cette leçon comportait tellement de choses à décortiquer et à comprendre. Je me pose encore des questions. Cependant, c’est la partie « image et ressemblance » de cette leçon que je devais explorer.

En observant ma famille, ma classe et ma communauté, il était évident qu’il y avait de grandes différences dans la couleur des cheveux, la couleur de la peau et d’autres caractéristiques. Si nous sommes tous uniques, mais faits à l’image et à la ressemblance d’un seul Dieu, alors à quoi ressemblait-il ? Était-il aux cheveux bruns comme moi ? Ou blonde comme ma meilleure amie ? Sa peau était-elle de couleur olive, bronzée en été comme mon père et moi, ou bien avait-il la peau claire comme ma mère qui rougissait et brûlait facilement sous le soleil chaud du Kentucky ?

Des variétés magnifiques

J’ai grandi avec la variété, j’étais à l’aise avec la variété et j’aimais la variété, mais je me demandais si Dieu avait une préférence ? Dans le Kentucky, dans les années 1960, il était évident que même si Dieu n’avait pas de préférence, certaines personnes l’avaient. C’était tellement difficile pour moi de comprendre. La jeune sœur ne m’a-t-elle pas dit que Dieu nous a tous créés ? Cela ne veut-il pas dire qu’il a fait toutes les merveilleuses variétés de ce monde ?

J’ai cherché la source de la vérité et, à un moment dans ma trentaine, un profond désir d’en apprendre plus sur Dieu m’a conduit directement à la prière et aux Écritures. C’est là que j’ai été bénie d’apprendre qu’il me cherchait aussi. Le Psaume 51, 8 m’a parlé droit au cœur : « Mais tu veux au fond de moi la vérité ; dans le secret, tu m’apprends la sagesse. » Au fil du temps, Dieu m’a montré qu’il y avait une différence dans la façon dont il voyait les choses par rapport à la façon dont le monde voyait les choses.

Plus je lisais la Bible, priais et posais des questions, plus je savais que Dieu est la source de la vérité. « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi » (Jean 14, 6). Comme c’était merveilleux de comprendre enfin que Jésus est la source de la vérité !

Mais ce n’était pas tout ! C’est Dieu qui est maintenant l’enseignant, et il veut s’assurer que j’ai bien compris la leçon. « De nouveau, Jésus leur parla : « Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie » (Jean 8, 12). J’ai dû le relire… Jésus a dit : « Je suis la lumière du monde… ». Mon cerveau a commencé à s’accélérer, les engrenages se sont enclenchés et les choses se sont mises en place. Les leçons de sciences de mon enfance m’ont enseigné que « la lumière est la source de toutes les couleurs ». Par conséquent, si Jésus est la lumière, il englobe toutes les couleurs, toutes les couleurs de la race humaine. La question lancinante de mon enfance trouvait enfin une réponse.

Quelle est la couleur de Dieu ? Il est tout simplement la lumière. Nous sommes faits à son image et à sa ressemblance, et il n’a pas de préférence pour les couleurs, car il est TOUTE couleur ! Toutes ses couleurs sont en nous, et toutes nos couleurs sont en lui. Nous sommes tous des enfants de Dieu et nous devons « vivre comme des enfants de lumière » (Éphésiens 5, 8).

Alors, pourquoi le monde est-il si sensible aux nombreuses et merveilleuses couleurs de la peau humaine ? Dieu ne préfère pas une couleur à une autre, alors pourquoi devrions-nous ? Dieu nous aime et nous aime dans toute la variété des couleurs qu’il a créées. C’est très simple : nous sommes appelés à le refléter. Nous sommes appelés à apporter sa lumière dans le monde. En d’autres termes, nous sommes appelés à apporter la présence de Dieu dans un monde qui ne voit pas les choses comme Dieu veut qu’il les voie. Il a besoin et veut que toutes nos variétés complètent son image. Essayons de le refléter dans ce monde en étant la lumière à partir de laquelle et pour laquelle nous avons été créés. En tant qu’enfants de Dieu qu’il aime, commençons à apprécier toutes ses images comme faisant partie du SEUL et UNIQUE Dieu qui nous a créés.

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By: Teresa Ann Weider

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Juil 19, 2024
Evangéliser Juil 19, 2024

Lorsqu’elle a perdu la mobilité, la vue, l’écoute, la voix et même le sens du toucher, qu’est-ce qui a poussé cette jeune fille à qualifier sa vie de « douce » ?

La petite Benedetta, à l’âge de sept ans, a écrit dans son journal : « L’univers est enchanteur ! C’est formidable d’être en vie ». Cette jeune fille intelligente et heureuse a malheureusement contracté la poliomyélite dans son enfance, ce qui a rendu son corps infirme, mais rien n’a pu paralyser son esprit !

Des temps difficiles en perspective

Benedetta Bianchi Porro est née à Forlì, en Italie, en 1936. Adolescente, elle commence à devenir sourde, mais malgré cela, elle entre à l’école de médecine, où elle excelle, passant les examens oraux en lisant sur les lèvres de ses professeurs. Elle souhaite ardemment devenir médecin missionnaire, mais après cinq ans de formation médicale et à un an de l’obtention de son diplôme, elle est contrainte d’interrompre ses études en raison de l’aggravation de sa maladie. Benedetta s’est vue diagnostiquer une neurofibromatose. Il existe plusieurs variantes de cette maladie cruelle qui, dans le cas de Benedetta, a attaqué les centres nerveux de son corps, formant des tumeurs qui ont progressivement provoqué une surdité totale, une cécité et, plus tard, une paralysie. 

Alors que le monde de Benedetta se réduisait, elle fit preuve d’un courage et d’une sainteté extraordinaires et reçut la visite de nombreuses personnes qui cherchaient son conseil et son intercession. Elle était capable de communiquer lorsque sa mère signait l’alphabet italien dans sa paume gauche, l’une des rares parties de son corps qui restait fonctionnelle. Sa mère signait minutieusement des lettres, des messages et les Écritures dans la paume de Benedetta, et Benedetta répondait verbalement bien que sa voix ait été réduite à un chuchotement. 

« Ils allaient et venaient par groupes de dix ou quinze », raconte Maria Grazia, l’une des confidentes les plus proches de Benedetta. « Avec sa mère comme interprète, elle pouvait communiquer avec chacun d’entre eux. Il semblait qu’elle pouvait lire au plus profond de nos âmes avec une extrême clarté, même si elle ne pouvait ni nous entendre ni nous voir. Je me souviendrai toujours d’elle, la main tendue, prête à recevoir la Parole de Dieu et ses frères et sœurs ». (« Au-delà du silence, journal de vie, lettres de Benedetta Bianchi Porro »)

Ce n’est pas que Benedetta n’ait jamais éprouvé d’angoisse ou même de colère face à cette maladie qui la privait de la possibilité de devenir médecin, mais en l’acceptant, elle est devenue médecin d’un autre genre, une sorte de chirurgienne de l’âme. Elle était en effet médecin spirituelle. En fin de compte, Benedetta n’était pas moins une guérisseuse qu’elle n’avait jamais voulu l’être. Sa vie s’était réduite à la paume de sa main, elle n’était pas plus grande qu’une hostie, et pourtant, comme une hostie bénie, elle était devenue plus puissante qu’elle ne l’aurait jamais imaginé. 

Il est impossible de ne pas voir la corrélation entre la vie de Benedetta et Jésus dans le Saint Sacrement, qui est caché et petit aussi, silencieux et même faible, mais un ami toujours présent pour nous. 

Vers la fin de sa vie, elle a écrit à un jeune homme qui souffrait de la même manière :

« Parce que je suis sourde et aveugle, les choses sont devenues compliquées pour moi… Cependant, dans mon Calvaire, je ne manque pas d’espoir. Je sais qu’au bout du chemin, Jésus m’attend. D’abord dans mon fauteuil, et maintenant dans le lit où je demeure, j’ai trouvé une sagesse plus grande que celle des hommes – j’ai découvert que Dieu existe, qu’il est amour, fidélité, joie, certitude, jusqu’à la fin des temps… Mes jours ne sont pas faciles. Elles sont dures. Mais douces parce que Jésus est avec moi, avec mes souffrances, et qu’il me donne sa douceur dans ma solitude et sa lumière dans les ténèbres. Il me sourit et accepte ma collaboration ». (« Vénérable Benedetta Biancho Porro », par Dom Antoine Marie, OSB)

Un rappel percutant

Benedetta est décédée le 23 janvier 1964. Elle avait 27 ans. Elle a été vénérée le 23 décembre 1993 par le pape Jean-Paul II et béatifiée le 14 septembre 2019 par le pape François.

L’un des grands dons que les saints apportent à l’Église est qu’ils nous donnent une image claire de ce qu’est la vertu, même dans des circonstances incroyablement difficiles. Nous devons « nous voir » dans la vie des saints afin d’être fortifiés pour la nôtre. 

La bienheureuse Benedetta est véritablement un modèle de sainteté pour notre époque. Elle nous rappelle avec force que même une vie marquée par de graves limitations peut être un puissant catalyseur d’espérance et de conversion dans le monde et que le Seigneur connaît et exauce les désirs les plus profonds de chaque cœur, souvent de manière surprenante.

Une prière à la bienheureuse Benedetta

Bienheureuse Benedetta, ton monde est devenu aussi petit qu’une hostie. Tu étais immobilisée, sourde et aveugle, et pourtant tu as été un puissant témoin de l’amour de Dieu et de la Sainte Mère. Jésus dans le Saint-Sacrement est lui aussi caché et petit, silencieux, immobilisé et même faible, mais toujours tout-puissant, toujours présent pour nous. Prie pour moi, Benedetta, afin que je collabore, comme tu l’as fait, avec Jésus, de quelque manière qu’il veuille m’utiliser. Puissé-je avoir la grâce de permettre au Père tout-puissant de parler aussi à travers ma petitesse et ma solitude, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes. AMEN.

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By: Liz Kelly Stanchina

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Juil 12, 2024
Evangéliser Juil 12, 2024

QMes nombreux amis chrétiens célèbrent la « communion » tous les dimanches, et ils soutiennent que la présence eucharistique du Christ n’est que spirituelle. Je crois que le Christ est présent dans l’Eucharistie, mais y a-t-il un moyen de le leur expliquer ?

R – C’est en effet une affirmation incroyable que de dire qu’à chaque messe, un petit morceau de pain et un petit calice de vin deviennent la chair et le sang de Dieu lui-même. Il ne s’agit pas d’un signe ou d’un symbole, mais véritablement du corps, du sang, de l’âme et de la divinité de Jésus. Comment pouvons-nous affirmer cela ?  

Il y a trois raisons à cela.

Tout d’abord, Jésus-Christ l’a dit lui-même. Dans l’Évangile de Jean, au chapitre 6, Jésus dit : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui. » Chaque fois que Jésus dit : « Amen, Amen, je vous dis… », c’est le signe que ce qu’il s’apprête à dire est tout à fait littéral. De plus, Jésus utilise le mot grec trogon qui est traduit par « manger », mais qui signifie en réalité « mâcher, ronger ou déchirer avec les dents ». C’est un verbe très imagé qui ne peut être utilisé qu’au sens littéral. Considérez aussi la réaction de ses auditeurs : ils se sont éloignés ! Il est dit dans Jean 6 : « À la suite de cet [enseignement], beaucoup de ses disciples reprirent leur ancien mode de vie et ne l’accompagnèrent plus. » Jésus les poursuit-il, leur dit-il qu’ils l’ont mal compris ? Non, il les laisse partir – parce qu’il était sérieux au sujet de cet enseignement selon lequel l’Eucharistie est vraiment sa chair et son sang !

Deuxièmement, nous croyons parce que l’Église l’a toujours enseigné depuis ses premiers jours. J’ai demandé un jour à un prêtre pourquoi l’Eucharistie n’était pas mentionnée dans le Credo que nous professons chaque dimanche. Il m’a répondu que c’était parce que personne ne débattait de Sa Présence Réelle, et qu’il n’était donc pas nécessaire de la définir officiellement ! De nombreux Pères de l’Église ont écrit sur l’Eucharistie – par exemple, saint Justin Martyr, qui écrivait vers l’an 150 après J.-C., a écrit ces mots : « En effet, nous ne les recevons pas comme du pain et des boissons ordinaires, mais on nous a enseigné que la nourriture qui est bénie par la prière de sa parole, et dont notre sang et notre chair sont nourris, est la chair et le sang de ce Jésus qui s’est fait chair ». Tous les Pères de l’Église sont d’accord : l’Eucharistie est vraiment sa chair et son sang.

Enfin, notre foi est renforcée par les nombreux miracles eucharistiques de l’histoire de l’Église – plus de 150 miracles officiellement documentés. Le plus célèbre s’est peut-être produit à Lanciano, en Italie, dans les années 800. Un prêtre qui doutait de la présence du Christ a été choqué de constater que l’hostie était devenue de la chair visible, tandis que le vin était devenu du sang visible. Des tests scientifiques ultérieurs ont permis de découvrir que l’hostie était de la chair de cœur d’un homme, du sang de type AB (très courant chez les hommes juifs). La chair du cœur avait été sévèrement battue et meurtrie. Le sang s’était figé en cinq amas, symbolisant les cinq plaies du Christ, et, miraculeusement, le poids d’un seul de ces amas est égal au poids des cinq plaies réunies ! Les scientifiques ne peuvent expliquer comment cette chair et ce sang ont pu perdurer pendant mille deux cents ans, ce qui constitue en soi un miracle inexplicable.

Mais comment expliquer ce phénomène ? Nous faisons une distinction entre les incidents (l’apparence, l’odeur, le goût, etc.) et la substance (ce que la chose est réellement). Lorsque j’étais un jeune enfant, j’étais chez une amie et lorsqu’elle a quitté la pièce, j’ai vu un biscuit posé sur une assiette. Il avait l’air délicieux, sentait la vanille et j’en ai pris une bouchée… et c’était du savon ! J’étais très déçu, mais cela m’a appris que mes sens ne pouvaient pas toujours déchiffrer la nature d’un produit.

Dans l’Eucharistie, la substance du pain et du vin se transforme en substance du corps et du sang du Christ (un processus connu sous le nom de transsubstantiation), tandis que les incidents (le goût, l’odeur, l’aspect) restent les mêmes.

Il faut en effet de la foi pour reconnaître que Jésus est réellement présent, puisque cela ne peut être perçu par nos sens, ni déduit par notre logique et notre raison. Mais si Jésus-Christ est Dieu et qu’il ne peut pas mentir, je suis prêt à croire qu’il n’est pas un signe ou un symbole, mais qu’il est réellement présent dans le Très Saint Sacrement !

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By: PÈRE JOSEPH GILL

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Juil 05, 2024
Evangéliser Juil 05, 2024

Fatigué de tout ce que la vie vous réserve ? Ce super aliment pourrait bien être ce dont vous avez besoin !

« L’Odyssée » d’Homère, « Moby Dick » d’Herman Melville, « Sur la route » de Jack Kerouac ont tous un point commun : les personnages principaux avancent sur le chemin de leur vie respective. Ils peuvent nous rappeler que nous sommes nous aussi en voyage.

Le vainqueur remporte tout

Au point culminant de la vie du prophète Élie, il affronte les prophètes de Baal, le dieu païen. Élie se trouve au sommet du mont Carmel avec 400 prophètes païens et les défie dans un duel prophétique. Il leur dit : « Vous invoquerez le nom de votre dieu, et moi j’invoquerai le nom du Seigneur : le dieu qui répondra par le feu, c’est lui qui est Dieu » (1 Rois 18, 24). On peut imaginer comment ce duel aurait été promu sur une chaîne de télévision payante !

Les prêtres de Baal s’y mettent vraiment : ils prient et dansent avec frénésie comme s’ils étaient à un rassemblement de rage, tout en demandant à leur dieu de faire son œuvre. Rien ne se passe. Élie les raille : « Criez plus fort, puisque c’est un dieu : il a des soucis ou des affaires, ou bien il est en voyage ; il dort peut-être, mais il va se réveiller ! » (1 Rois 18, 27). Alors, ils redoublent d’efforts. Ils appellent et appellent, se tailladent avec des épées et des lances jusqu’à ce qu’ils soient dans un état sanglant… bien sûr, rien ne se passe.

En revanche, Élie invoque calmement Yahvé une seule fois, qui fait descendre le feu pour consumer le sacrifice, prouvant ainsi qu’il n’y a qu’un seul vrai Dieu : Yahvé. La foule est alors stupéfaite et tous les gens se prosternent en s’exclamant : « C’est le Seigneur qui est Dieu ! C’est le Seigneur qui est Dieu ! » (1 Rois 18, 39). Élie ordonne alors à la foule de s’emparer des prophètes païens et de les faire descendre jusqu’au ruisseau Kishon, où il les égorge. Voilà ce que l’on appelle un « vainqueur qui remporte tout » ! 

Un tournant inattendu

On peut imaginer que la reine païenne Jézabel n’était pas très heureuse de voir 400 de ses prophètes humiliés et massacrés. Elle doit faire quelque chose pour sauver sa réputation et maintenir ses prérogatives impériales. Si Baal est discrédité, elle le sera aussi. Elle envoie donc sa police secrète et ses troupes à la poursuite d’Elie, qui est maintenant en fuite. Il fuit pour sauver sa vie et, s’ils le rattrapent, ils l’assassineront.

Nous apprenons qu’Élie « marcha dans le désert un jour de chemin il alla s’asseoir sous un genêt. Il souhaita de mourir et dit : ‘‘C’en est assez maintenant, Yahvé ! Prends ma vie, car je ne suis pas meilleur que mes pères.’’ » (1 Rois 19, 4). Sa vie, qui venait d’atteindre un point culminant avec la confrontation des prophètes païens, vient de toucher le fond. Il est découragé, attristé et tellement déprimé qu’il veut que Dieu lui ôte la vie – il veut mourir. Il est fatigué de courir.

La prière de mort du prophète n’est pas entendue. Sa mission n’est pas encore achevée. C’est alors qu’un ange du Seigneur, un messager de Dieu, vient à lui : « Mais voici qu’un ange le toucha et lui dit : ‘‘Lève-toi et mange.’’ Il regarda, et voici qu’il y avait à son chevet une galette cuite sur les pierres chauffées et une gourde d’eau. Il mangea et but, puis il se recoucha. Mais l’ange de Yahvé revint une seconde fois, le toucha et dit : ‘‘Lève-toi et mange, autrement le chemin sera trop long pour toi.’’ » (1 Rois 19, 5-7)

L’ange le dirige vers le mont Horeb, autre nom du mont Sinaï, la montagne sainte. Soutenu par la nourriture et la boisson mystérieuses, Élie est capable de marcher pendant quarante jours, un nombre très significatif puisqu’il signifie l’achèvement dans le contexte biblique. Il reçoit alors une révélation, tout comme son ancêtre Moïse. Nous avons donc une histoire qui commence par le désespoir et qui se termine par un prophète à nouveau activement engagé dans les affaires de Dieu.

Les Jézabels des temps modernes

Nous ne sommes peut-être pas poursuivis par les agents de Jézabel, mais nous devons faire face à de mauvaises influences dans notre vie quotidienne, et nous pouvons donc facilement nous identifier au prophète Élie. Beaucoup d’entre nous, en particulier ceux qui ont vécu un certain temps, atteignent ce point où la vie est vraiment difficile. Nous n’avons plus l’énergie que nous avions lorsque nous étions plus jeunes, et notre enthousiasme pour la vie s’est émoussé. Parfois, c’est tout ce que nous pouvons faire pour passer la journée, et ce avant que nous ayons à faire face aux pandémies, aux discordes raciales, aux menaces qui pèsent sur notre démocratie et à la dégradation de l’environnement. La vie nous a vraiment malmenés. Les coups psychologiques que nous pouvons encaisser sont limités. En outre, notre pratique religieuse est devenue beaucoup trop familière, voire mécanique. Parfois, il semble que nous ayons perdu notre sens de l’orientation ou notre but. Beaucoup d’entre nous sont devenus comme le prophète Élie. 

Lorsque nous touchons le fond comme cela, de quoi avons-nous besoin ? De la même chose qu’Élie : de la subsistance pour le voyage et un sens renouvelé de la direction et du but. Nous trouvons notre subsistance en Jésus, qui a dit : « Je suis le pain vivant… Quiconque mange de ce pain vivra éternellement ». (Jean 6, 51). Remarquez deux choses : Jésus, le pain vivant, est à la fois le moyen et la fin. Non seulement il est notre nourriture pour le cheminement, mais il est aussi la destination.

La nourriture que nous devenons

Lorsque nous célébrons la Sainte Messe, nous nous offrons nous-mêmes à Dieu, symbolisés par le pain et le vin. En retour, nous recevons la présence réelle du Christ lui-même. En consommant l’Eucharistie, nous ne rendons pas le pain et le vin vivants, mais ce pain consacré et céleste nous rend vivants parce qu’il nous assimile à lui ! Lorsque nous recevons son corps et son sang, nous recevons son âme et sa divinité. Nous sommes alors entraînés dans son être, dans sa vie divine. Nous avons maintenant les moyens de voir comme Jésus voit et de vivre une vie semblable à la sienne – d’apprécier tout ce que nous faisons comme étant au service du Père. 

L’Eucharistie est aussi la fin de notre chemin. Nous goûtons au Ciel sur terre parce que nous entrons dans le mystère de Dieu. Par l’Eucharistie, nous faisons l’expérience du Ciel dans l’espace et le temps. Nous faisons l’expérience de l’unité avec Dieu, les uns avec les autres et avec toute la création. Nous faisons l’expérience de la plénitude de nous-mêmes, qui est ce que notre cœur désire maintenant et pour toujours !

Si vous voulez avoir de la nourriture et du courage pour le chemin, faites de l’Eucharistie, le pain vivant, le centre même de votre vie. Si vous voulez la joie et la satisfaction d’une vie pleinement imprégnée de Dieu, recevez le don du pain vivant de Jésus. 

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By: Diacre Jim McFadden

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Juin 22, 2024
Evangéliser Juin 22, 2024

Mon nouveau héros est Mère Alfred Moes. Je sais que son nom n’est pas très connu, même parmi les catholiques, mais il devrait l’être. Elle n’est apparue sur mon écran radar que lorsque je suis devenu évêque du diocèse de Winona-Rochester, où Mère Alfred a accompli la plus grande partie de son travail et où elle repose. Son histoire est celle d’un courage, d’une foi, d’une persévérance et d’un courage remarquables. Croyez-moi, une fois que vous aurez pris connaissance des détails de ses aventures, vous penserez à un certain nombre d’autres mères catholiques courageuses : Cabrini, Teresa, Drexel et Angelica, pour n’en citer que quelques-unes.

Mère Alfred est née Maria Catherine Moes au Luxembourg en 1828. Très jeune, elle est fascinée par la possibilité d’exercer une activité missionnaire parmi les peuples indigènes d’Amérique du Nord. C’est ainsi qu’elle part avec sa sœur pour le Nouveau Monde en 1851. Elle rejoint d’abord les Pauvres sœurs des écoles de Notre-Dame à Milwaukee, puis passe chez les Sœurs de la Sainte-Croix à La Porte, dans l’Indiana, un groupe associé au père Sorin de la Congrégation de Sainte-Croix (CSC), le fondateur de l’université de Notre Dame. Après s’être heurtée à ses supérieures – une circonstance assez typique pour cette femme très fougueuse et sûre d’elle – elle se rendit à Joliet, dans l’Illinois, où elle devint supérieure d’une nouvelle congrégation de sœurs franciscaines, prenant le nom de « Mère Alfred ». Lorsque l’évêque Foley de Chicago tenta de s’immiscer dans les finances et les projets de construction de sa communauté, elle partit pour des pâturages plus verts dans le Minnesota, où le grand archevêque Ireland l’accueillit et lui permit d’établir une école à Rochester.

C’est dans cette petite ville du sud du Minnesota que Dieu a commencé à agir puissamment à travers elle. En 1883, une terrible tornade s’abattit sur Rochester, faisant de nombreuses victimes et laissant beaucoup d’autres sans abri ni ressources. Un médecin local, William Worrall Mayo, entreprend de soigner les victimes de la catastrophe. Submergé par le nombre de blessés, il fait appel aux sœurs de Mère Alfred pour l’aider. Bien qu’elles soient enseignantes plutôt qu’infirmières et qu’elles n’aient aucune formation médicale, elles acceptent la mission. À la suite de cette débâcle, Mère Alfred informa calmement le docteur Mayo qu’elle avait la vision d’un hôpital à construire à Rochester, non seulement pour servir la communauté locale, mais aussi le monde entier. Étonné par cette proposition totalement irréaliste, le docteur Mayo dit à Mère Alfred qu’elle devrait réunir 40 000 dollars (un chiffre astronomique pour l’époque et le lieu) pour construire un tel établissement. Elle dit à son tour au docteur que si elle réussit à réunir les fonds et à construire l’hôpital, elle s’attend à ce que lui et ses deux fils médecins s’occupent de l’établissement. En peu de temps, elle a obtenu l’argent et l’hôpital Sainte-Marie a vu le jour. Comme vous l’avez certainement déjà deviné, c’est de cette graine qu’est née la fameuse Mayo Clinic, un système hospitalier qui, comme Mère Alfred l’avait imaginé il y a longtemps, dessert le monde entier. Cette religieuse intrépide a poursuivi son travail de bâtisseuse, d’organisatrice et d’administratrice, non seulement de l’hôpital qu’elle avait fondé, mais aussi d’un certain nombre d’autres institutions dans le sud du Minnesota, jusqu’à sa mort en 1899, à l’âge de soixante et onze ans.

Il y a quelques semaines, j’ai écrit sur le besoin pressant de prêtres dans notre diocèse et j’ai exhorté tout le monde à faire partie d’une mission visant à augmenter les vocations à la prêtrise. Avec Mère Alfred à l’esprit, pourrais-je profiter de l’occasion pour appeler à plus de vocations dans la vie religieuse féminine ? D’une certaine manière, les trois dernières générations de femmes ont eu tendance à considérer la vie religieuse comme indigne de leur considération. Le nombre de religieuses a chuté depuis le Concile Vatican II et la plupart des catholiques, interrogés à ce sujet, répondraient probablement que la vie religieuse n’est tout simplement pas une perspective viable à notre époque féministe. C’est absurde ! Mère Alfred a quitté sa maison alors qu’elle était très jeune, a traversé l’océan vers une terre étrangère, est devenue religieuse, a suivi son instinct et son sens de la mission, même lorsque cela l’a amenée à entrer en conflit avec des supérieurs puissants, y compris un certain nombre d’évêques, a inspiré au docteur Mayo la création du centre médical le plus impressionnant de la planète, et a présidé au développement d’un ordre de sœurs qui ont ensuite construit et encadré de nombreuses institutions médicales et d’enseignement. C’était une femme d’une intelligence, d’un dynamisme, d’une passion, d’un courage et d’une inventivité extraordinaires. Si quelqu’un lui avait suggéré qu’elle menait une vie indigne de ses dons ou indigne de sa dignité, j’imagine qu’elle aurait eu quelques mots bien choisis en guise de réponse. Vous cherchez une héroïne féministe ? Vous pouvez garder Gloria Steinem, je prendrai Mère Alfred tous les jours de la semaine.

Alors, si vous connaissez une jeune femme qui ferait une bonne religieuse, qui se distingue par son intelligence, son énergie, sa créativité et son dynamisme, partagez avec elle l’histoire de Mère Alfred Moes. Et dites-lui qu’elle pourrait aspirer à ce même type d’héroïsme.

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By: Monseigneur Robert Barron

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