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Déc 03, 2022 212 0 Emily Shaw, Australia
S'engager

Le chemin à la guérison intérieure

Vous cherchez la paix intérieure? Voici des façons prouvées pour guérir votre âme.

À travers les ténèbres

La soirée était fraîche; l’église calme, sauf pour la voix apaisante d’un prêtre de la prélature de l’Opus Dei. Une douzaine de femmes réfléchissaient à sa méditation. Malgré le temps liturgique de Pâques, elle se concentrait sur la Croix.

« La Croix ne fait pas de victimes », a déclaré le prêtre en indiquant le crucifix suspendu au-dessus du tabernacle. « Elle fait des saints ! »

Il a répété cette vérité avant de continuer : « La foi en Dieu ne signifie pas qu’il n’y aura pas de ténèbres dans nos vies. La foi est la lumière qui guide notre chemin à travers les ténèbres. »

Il est facile pour nous d’oublier que la Croix peut être un canal de guérison intérieure. Trop souvent, nous tombons dans la mentalité de « porter notre croix » comme un moyen de rejeter la souffrance sans entrer pleinement dans son potentiel rédemption.

Jouer le rôle de la victime et s’apitoyer sur son sort ne facilite pas le processus de guérison. Au contraire, nous sommes appelés à imiter le Christ- la victime parfaite.

Le parcours d’une vie

« Tu nous as faits pour toi, ô Seigneur, et nos cœurs sont agités jusqu’à ce qu’ils reposent en toi. » Cette ligne célèbre de saint Augustin d’Hippone ne manque jamais de résonner parce que nous sommes faits pour connaître, aimer et servir Dieu. Pour être épanouis, nous aspirons à une vie significative.

Bien que nous désirions profondément connaître, aimer et servir Dieu, nous sommes encore humains : L’esprit est ardent, mais la chair est faible.  » (cf. Matthieu 26:41).

Ce qui a commencé avec le péché originel d’Adam et Ève se poursuit avec l’ombre de la concupiscence – cette partie de notre nature humaine qui répond à l’attrait du péché. « La vie nouvelle reçue dans l’initiation chrétienne n’a pas supprimé la fragilité et la faiblesse de la nature humaine, ni l’inclination au péché que la tradition appelle la concupiscence, qui demeure dans les baptisés pour qu’ils fassent leurs preuves dans le combat de la vie chrétienne aidés par la grâce du Christ (Catéchisme de l’église catholique 1426)

Autrement dit, même si la tache du péché originel est lavée de nos âmes par le baptême, nous trouvons toujours le péché attrayant. Cette attirance pour le péché restera avec nous dans cette vie, mais avec la grâce de Notre Seigneur, nous pouvons grandir dans la sainteté.

Notre soumission volontaire à Sa volonté — la croissance à Sa ressemblance — est la vocation de chaque âme. En termes pratiques, la guérison intérieure et notre santé spirituelle sont irrévocablement liées. Si nous voulons parvenir à une guérison intérieure vraie et durable, alors nous devons avancer dans la sainteté, mais cela ne peut se faire du jour au lendemain.

Comment puis-je le toucher?

Dans l’évangile de Matthieu nous lisons ceci: Ayant traversé, ils abordèrent à Génésareth. Les gens de cet endroit, l’ayant reconnu, envoyèrent dans tous les environs, et on lui amena tous les malades. Et ils le priaient de leur laisser seulement toucher la houppe de son manteau, et tous ceux qui touchèrent furent guéris. (Matthieu 14:34-36)

Tous ceux qui l’ont touché furent guéris — quelle bénédiction pour eux. Mais qu’en est-il de nous? Nous ne sommes pas des contemporains de Jésus qui peuvent affluer vers Lui et se bousculer les uns les autres pour toucher la frange de sa tunique pour obtenir une guérison intérieure.

Cependant, le Catéchisme de l’Église catholique nous dit : « Dans les sacrements, le Christ continue à nous toucher pour nous guérir » (CEC 1504).

Il vient à nous dans les sacrements ! C’est à la fois une grande bénédiction et une source permanente d’espérance. En particulier, les sacrements de la confession et de l’Eucharistie sont une belle manifestation de la guérison de Dieu en action.

Par la confession, « Toute l’efficacité de la Pénitence consiste à nous rétablir dans la grâce de Dieu et à nous unir à Lui dans une souveraine amitié » (Catech. R. 2, 5, 18). Le but et l’effet de ce sacrement sont donc la réconciliation avec Dieu. Chez ceux qui reçoivent le sacrement de Pénitence avec un cœur contrit et dans une disposition religieuse, « il est suivi de la paix et de la tranquillité de la conscience, qu’accompagne une forte consolation spirituelle » (Cc. Trente : DS 1674). En effet, le sacrement de la réconciliation avec Dieu apporte une véritable « résurrection spirituelle », une restitution de la dignité et des biens de la vie des enfants de Dieu dont le plus précieux est l’amitié de Dieu. (CEC 1468)

La réception fréquente de l’Eucharistie est un phénomène surnaturel avec des bienfaits qui sortent de ce monde : « La communion nous sépare du péché » (CEC 1393). « Comme la nourriture corporelle restaurer la perte des forces, l’Eucharistie fortifie la charité qui, dans la vie quotidienne, tend à s’affaiblir ; et cette charité vivifiée efface les péchés véniels » (CCC 1394).  « Par la même charité qu’elle allume en nous, l’Eucharistie nous préserve des péchés mortels futurs. Plus nous participons à la vie du Christ et progressons dans son amitié, plus il est difficile de rompre avec Lui par le péché mortel » (CEC 1395).

Mieux tard que jamais

Zélie Martin, mère de sainte Thérèse de Lisieux, a été canonisée en 2015 aux côtés de son mari Louis. Cette mère laborieuse et dentellière connaissait trop bien l’effort et le travail requis pour la guérison intérieure.

Elle a écrit ce qui suit : Je veux devenir une sainte; ce ne sera pas facile du tout. J’ai beaucoup de bois à couper et c’est aussi dur que de la pierre. J’aurais dû commencer plus tôt, même si ce n’était pas si difficile, mais en tout cas « mieux vaut tard que jamais ».

Son propre voyage terrestre vers la sainteté se terminerait par une mort prématurée, le décès du cancer du sein lorsque sa plus jeune fille Thérèse avait à peine quatre ans. Elle connaissait la valeur d’imiter la victime parfaite; elle portait ses croix, coupant avec succès le bois qui était dur comme de la pierre. Le fruit de ce travail est facilement visible dans sa famille : vocations religieuses et canonisations.

Chacun de nous avons notre propre « bois » à couper. Nos voyages vers la guérison intérieure varieront, car bien que nous soyons tous créés à son image et ressemblance, chacun de nous sommes uniques et donc nos forces, nos faiblesses et nos expériences personnelles sont différentes.

En dépit de cela, l’Église catholique, l’institution confiée à saint Pierre, est un trésor d’aides à la guérison intérieure et à la santé spirituelle. Mais nous devons faire le premier pas et tendre la main à Jésus, à travers l’Église, et nous agripper fermement à l’ourlet de sa tunique, résolus à continuer à tendre la main si notre emprise se desserre parce que nous sommes distraits par notre attirance pour le péché.

La vraie guérison intérieure ne peut se faire que si nous avons la foi de toucher Jésus, de l’embrasser et sa Croix, de nous confier à la souffrance rédemptrice de la Croix, de recevoir fréquemment les Sacrements avec priorité, et de chercher notre spiritualité et à rechercher notre accomplissement spirituel et émotionnel dans l’éternel.

Le pape saint Jean-Paul II fut l’un de ceux qui comprirent que la vraie guérison intérieure vient de Dieu seul. Pour cette raison, il consacra une grande partie de son pontificat à exhorter les fidèles à s’accrocher au Christ et à avoir le courage « d’être les saints du nouveau millénaire ».

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Emily Shaw

Emily Shaw is a former Australasian Catholic Press Association award-winning editor turned blogger for australiancatholicmums.com and is a contributor to Catholic-Link. A wife and mother of seven, she resides on a farm in rural Australia and enjoys the spiritual support of her local catholic community.

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