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Juil 18, 2023 350 0 Colum Mc Nabb, Ireland
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Dans les Ailes d’un Miracle

Né autiste non-verbal et diagnostiqué avec une rétinite pigmentaire, maladie où l’on perd progressivement la vue, il se sentait pris dans une prison de silence et de désespoir. Pas possible de communiquer et difficilement de voir…Que sera la vie de Colum ? Mais Dieu avait d’autres plans pour lui…

Je m’appelle Colum, mais, dans mes 24 ans, je n’ai jamais prononcé mon prénom car je suis non-verbal depuis ma naissance. Enfant, on m’a évalué et identifié étant autiste modéré avec trouble d’apprentissage sévère. Ma vie était très ennuyeuse. Mes parents ont lutté pour que j’aie droit à l’éducation, mettant en place une école spéciale avec la collaboration d’autres parents d’enfants autistes et se démenant pour trouver les fonds nécessaires pour que cette école continue de fonctionner. Mais comme je ne pouvais pas communiquer, ils ne soupçonnaient pas ce dont mon cerveau était capable ; et je trouvais que le matériel n’était pas à la hauteur. Les gens me croyaient heureux à la maison, en train de voir des DVD. Depuis l’âge de 8 ans, je ne suis même pas parti en vacances. Je n’aurais jamais cru qu’un jour je pourrai briser cette prison de silence et de désespoir.

Je regarde les autres vivre

J’ai toujours ressenti que Jésus était proche de moi. Depuis ma plus tendre enfance, Il a été mon meilleur ami et il en est toujours ainsi même maintenant. Dans les moments les plus sombres de ma vie, Il était là pour me réconforter et me redonner espoir. C’était très éprouvant de voir les autres me traiter comme un bébé alors qu’au fond, j’étais intelligent. Ma vie devenait insupportable. Il me semblait vivre une demi-vie comme spectateur, regardant les autres vivre alors que moi, j’étais exclu. Combien souvent aurais-je voulu participer à leurs activités et montrer mon véritable potentiel.

Aux alentours de mes 13 ans, ma vue commença à baisser. On m’a donc emmené à l’Hôpital des Enfants de la rue du Temple pour un examen des yeux appelé électrorétinogramme (ERG). Dieu m’avait encore posé un défi. On diagnostiqua une rétinite pigmentaire (RP), une maladie où les cellules situées à l’arrière de la rétine meurent petit à petit et ne sont plus remplacées. Cela entraîne la perte progressive de la vision. Dans un tel cas, il n’existe aucun traitement. J’étais anéanti. C’était un coup désastreux pour moi et je me sentais submergé de tristesse. Pendant un certain temps, ma vue se stabilisa, me redonnant l’espoir que je pourrai la conserver, mais à mesure que je grandissais, elle empira. Je devins si aveugle que je ne pus plus donner la différence entre les couleurs. Mon avenir était devenu sombre. Je ne pouvais pas communiquer et maintenant je n’arrivais plus à voir.

Ma vie se poursuivait dans un désespoir tout gris – avec encore moins d’inclusion et d’interaction. Maintenant ma mère se dit qu’il faudrait me placer dans un établissement spécial quand je serai un peu plus âgé. J’avais l’impression de vaciller, au bord de la folie. Dieu seul se tint entre moi et cette folie. Je pouvais garder ma tête uniquement grâce à l’amour de Jésus. Ma famille ne se rendait compte de rien, rien de mes combats car je ne pouvais pas communiquer avec eux, mais au fond de mon cœur, je sentais Jésus me dire que je guérirai le moment venu.

Tournoyant en moi-même

Il arriva quelque chose d’étrange en avril 2014. Ma mère m’emmena à une séance d’atelier de RPM (Méthode de Provocation Rapide). Je pouvais à peine y croire. J’avais enfin trouvé quelqu’un qui croyait en moi, qui croyait que je pouvais communiquer, et qui m’aiderait à travailler dur pour que j’apprenne à le faire. Pouvez-vous imaginer mon immense joie ? Pour un certain temps, mon cœur commença à espérer. Espérer sans craindre que le vrai moi allait surgir. L’aide était enfin arrivée. La joie tourbillonnait à l’intérieur de moi-même à la pensée que quelqu’un, enfin, avait vu mon potentiel. Ainsi commença mon parcours vers la communication. Parcours qui allait changer le cours de ma vie.

Au début, c’était beaucoup de travail intense, il a fallu des semaines d’entraînement pour acquérir la mémoire motrice pour épeler correctement. Chaque minute en valait la peine. Des sentiments de liberté commencèrent à croître en moi à mesure que je trouvais ma voix. Comme Dieu avait entamé ce nouveau chapitre dans mon histoire, j’avais l’impression que ma vie décollait enfin. J’ai pu enfin dire à ma famille tout ce que j’avais ressenti et je me sentais tellement reconnaissant envers Dieu.

Je me suis fouetté et mordu

Maintenant, faisons un bond en avant et passons à mai 2017. Ma grand-mère nous avait dit qu’elle avait fait quelques années auparavant, un rêve très frappant à propos de Jean-Paul II. Dans ce rêve, elle lui demandait de prier pour ses petits-enfants, et c’était tellement puissant qu’elle le nota quelque part ; et l’avait complètement oublié jusqu’au jour où le petit cahier où elle l’avait noté, lui est tombé entre les mains ; et cela lui inspira et la poussa à faire une neuvaine à Saint Jean-Paul II pour moi et mes frères et sœurs. Elle demanda aussi à un groupe de personnes de faire la neuvaine avec nous. On a commencé le lundi 22 mai. Le mardi 23, vers 9h du matin, j’étais en train de regarder un DVD dans ma chambre, attenante à la cuisine. Papa était parti au travail et Maman était dans la cuisine en train de nettoyer.

Subitement, notre chienne Bailey, s’est mise à aboyer à l’entrée de ma chambre. Elle n’avait jamais agi ainsi auparavant, ce qui fait que Maman comprit que quelque chose n’allait pas. Elle se précipita dans ma chambre et me trouva en pleine crise. C’était épouvantable de me voir ainsi ! Je me fouettais, et donnais des coups de poing et de pied. Je m’étais mordu la langue. Il y avait du sang sur mon visage. Dans sa détresse, ma mère a senti quelqu’un lui dire : « Crois seulement. Parfois les choses empirent avant de s’améliorer. » Elle appela mon père qui lui promit de rentrer. Il lui dit de me prendre en vidéo, ce qui fut d’une grande utilité quand nous sommes partis à l’hôpital. Quand j’arrêtai d’être secoué par ces mouvements brusques, je fus dans un état d’abrutissement pendant plus de deux minutes. Je perdis connaissance pendant ce calvaire et je ne me rappelais plus de rien. Mais Maman avait prié pour moi et veillé pour que je sois sain et sauf.

Un moment d’illumination

Quand je revins finalement à moi, je chancelai et je n’avais plus trop d’équilibre. Maman et Papa m’aidèrent à monter en voiture et on partit à l’hôpital (UCHG). Les médecins m’examinèrent et je fus admis pour passer plus de contrôles. Le portier m’apporta un fauteuil roulant pour m’amener aux soins médicaux aigus. Pendant que l’on m’emmenait dans le corridor, j’eus subitement une amélioration totalement spectaculaire de ma vision.

Comment pourrais-je décrire mes sentiments à ce moment ? Je fus médusé par la beauté de ce que je voyais autour de moi. Tout paraissait tellement différent, tellement beau. C’était étonnant ! Impossible de décrire ce que je ressentais pendant ce moment d’illumination. Je ne peux décrire le degré d’émerveillement que j’avais en revenant dans un monde où il y a des formes et des couleurs. Ça a été le plus beau des moments de ma vie que j’avais eue jusqu’alors !

Quand Maman m’a demandé si j’avais quelque chose à dire, je dis très clairement : « Mes yeux voient mieux maintenant. » Maman fut stupéfaite. Elle m’a demandé si je pouvais voir un auto-collant collé sur la machine qui était placée à l’extérieur de mon alcôve. Je dis « Oui ». Elle m’a demandé si je voyais ce qui est écrit en haut du sticker. Je dis très clairement : « Je suis propre ». Elle fut tellement étonnée qu’elle ne savait plus quoi penser ni comment réagir. Moi-même, je ne savais plus comment me sentir à ce moment-là !

Quand mon père et ma tante furent de retour, Maman leur raconta ce qui s’était passé. Papa dit : « Faudrait contrôler ça. » Il alla jusqu’au rideau qui se trouvait au pied de mon lit, et leva en l’air un petit sachet de boules de chocolat sans lait. J’épelai ce qui était écrit sur le paquet. Puis ce fut à un rythme très accéléré pendant un moment : il me donna plein de mots à épeler durant les minutes qui suivirent. Je dis tout juste. Ma tante et mes parents en furent très étonnés !

Comment cela se faisait-il ? Comment un aveugle pouvait-il écrire tous ces mots correctement ? C’était médicalement impossible. On ne peut pas améliorer la rétinite pigmentaire, quelle que soit la quantité de soins données. Il n’existe pas de traitement à cela. Il n’y avait que Dieu qui pouvait me guérir par l’intercession de Saint Jean-Paul II. Mis à part cela, aucune explication. Je suis tellement reconnaissant à Dieu de m’avoir redonné la vue. C’est purement par la Miséricorde Divine. Je peux, à présent, utiliser un clavier pour communiquer librement avec quelqu’un qui parle, c’est beaucoup plus rapide.

Une Maman qui a prié

Je vous dirai comment j’ai fait pour garder la foi. J’ai traversé beaucoup de moments de doutes quand je me sentais incapable et démuni. C’est uniquement Jésus qui m’a permis de ne pas perdre la tête. C’est à travers ma mère que j’ai reçu ma foi. Sa foi à elle, est très solide. Elle me disait qu’il fallait garder confiance et avancer même quand rien n’allait. Maintenant je sais que nos prières ont été exaucées. Il m’a fallu du temps pour que je m’habitue à vivre avec ma vue retrouvée. Mon corps et mon cerveau étaient déconnectés et mon cerveau n’était pas branché de manière à utiliser ma vue de façon fonctionnelle. Par exemple, j’avais du mal à identifier ce que je cherchais même si j’arrivais à voir.

En septembre, je suis retourné à l’hôpital pour un contrôle. Ce fut un 20 sur 20 pour la vue et aussi pour la vision des couleurs. J’ai donc une vue normale maintenant. Cependant la photographie rétinienne montre toujours une dégénérescence. Ça ne s’est pas amélioré. D’après la Science, c’est impossible que je voie clairement. Je devrais normalement être encore coincé dans un monde trouble et gris. Mais Dieu, dans sa Miséricorde, m’a libéré de cette prison sombre et m’a plongé dans un très bel univers de lumière et de couleurs. Les médecins restent perplexes. Ils le sont encore mais je jubile car je peux encore voir.

Maintenant je peux faire beaucoup de choses et bien mieux qu’avant. Comme j’utilise une feuille d’alphabet laminée, je peux raconter des choses beaucoup plus vite à ma mère. C’est nettement plus rapide que le pochoir. Je suis tellement reconnaissant à ma Maman talentueuse d’avoir persévéré à me donner une instruction malgré les difficultés et avoir prié avec tant de foi pour ma guérison.

Dans l’Évangile nous lisons que Jésus a redonné la vue à beaucoup d’aveugles tout comme Il a fait pour moi. Dans les temps modernes où nous vivons, beaucoup de gens ont oublié les miracles. Ils se moquent de cela et pensent que la science a réponse à tout. Dieu est exclu de leur vie, de leur façon de voir les choses. Quand arrive un miracle comme le mien, le Seigneur montre qu’Il est bel et bien vivant encore, et agit avec puissance. J’espère que l’histoire de ma guérison vous inspirera et vous poussera à ouvrir votre cœur au Dieu qui vous aime tant. Le Père de miséricorde attend votre réponse.

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Colum Mc Nabb

Colum Mc Nabb is a young aspiring writer. Diagnosed with moderate autism and severe learning disability, he is non-verbal. Yet his deep spirituality is evident as he transpires now that it was Jesus who kept him sane in those years of silence. Column lives with his family in Galway, Ireland.

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