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Fév 09, 2024 203 0 Suja Vithayathil, India
S'engager

Votre heure est arrivée

Avez-vous peur de la mort ? Moi aussi, j’avais peur jusqu’au jour où je découvris ce doctorat

Enfant, j’ai toujours trouvé intimidant d’assister à des funérailles. J’étais angoissée en imaginant le profond chagrin des membres de la famille en deuil. Mais avec la pandémie, les nouvelles de voisins, de parents, de paroissiens et d’amis décédés m’ont amenée à changer à 180 degrés ma façon d’aborder la mort. Aujourd’hui, la mort me fait moins peur. Désormais, elle ressemble à un joyeux retour à la maison du Père après avoir accompli Sa volonté sur terre.

L’augmentation constante de la diffusion en direct de funérailles sur YouTube a été pour moi une expérience très édifiante. Elle m’a aidée à comprendre à quel point la vie est incertaine. « Rien n’est plus certain que la mort, mais rien n’est plus incertain que l’heure de la mort. » C’est pourquoi nous devons nous préparer, car la mort viendra comme un voleur dans la nuit. Saint Grégoire affirme que Dieu, pour notre bien, nous cache l’heure de notre mort, afin que nous puissions toujours être reconnus comme étant déjà prêts pour la mort.

Récemment, alors que je réfléchissais aux sept dernières paroles de Jésus, j’ai écouté un prédicateur parler de l’importance de poursuivre un « doctorat », qui n’est rien d’autre que la « préparation à une mort heureuse ».  En approfondissant cette question, je suis tombée sur un livre écrit par saint Alphonse de Liguori, intitulé Préparation à la mort. C’est un livre à lire absolument pour toute personne qui s’efforce de vivre une vie chrétienne. Il m’a fait prendre conscience de la fragilité de la vie sur terre et de la manière dont nous devrions nous efforcer de vivre pour le ciel. J’aimerais partager avec vous quelques idées importantes qui ont changé mon point de vue sur la vie et la mort.

Toute gloire mondaine dans notre vie disparaîtra

À l’heure de la mort, tous les applaudissements, les divertissements et la grandeur disparaissent comme un brouillard. Les acclamations du monde perdent toute leur splendeur lorsqu’on les revoit de son lit de mort. Nous ne voyons que fumée, poussière, vanité et misère. Abstenons-nous donc de courir après les titres mondains, afin d’obtenir la couronne éternelle. Le temps dont nous disposons est trop court pour le gaspiller en vanités mondaines.

Les saints ont toujours contemplé la mort

Saint Charles Borromée gardait un crâne sur sa table pour pouvoir contempler la mort. Le bienheureux Juvénal Ancina avait fait écrire sur un crâne la devise suivante : « Ce que tu es, je l’ai été un jour ; ce que je suis, tu le seras ». Le vénérable Cesare Baronius avait inscrit sur son anneau les mots suivants : « Souviens-toi de la mort ! »

Le véritable sens de « prendre soin de soi »

Prendre soin de soi ne consiste pas à se gâter avec une variété de délices, de vêtements, d’amusements et de plaisirs sensuels du monde ! Le véritable amour du corps consiste à le traiter avec rigueur, à lui refuser tous les plaisirs qui peuvent conduire au malheur et à la misère éternels.

Visitons souvent le cimetière

Nous devons y aller non seulement pour prier pour les morts, mais comme le dit saint Chrysostome : « Nous devons aller à la tombe pour contempler la poussière, les cendres, les vers… et soupirer. »

Le cadavre devient d’abord jaune, puis noir. Ensuite, le corps est recouvert d’une moisissure blanche et répugnante. Il se forme alors une bave gluante qui attire les vers qui se nourrissent de la chair. Les vers, après avoir consommé toute la chair, se dévorent les uns les autres. À la fin, il ne reste plus qu’un squelette fétide qui, avec le temps, tombe en morceaux. Voyez ce qu’est l’homme : un petit tas de poussière sur l’aire de battage emportée par le vent.

Ce « demain » pour se confesser n’arrivera peut-être jamais

Et si aujourd’hui était mon dernier jour sur terre ? Si je commets un péché aujourd’hui et que je décide de me réconcilier avec Dieu demain, qu’adviendra-t-il de ma personne dans l’éternité ? Combien de pauvres âmes défuntes ont pu vivre de tels épisodes regrettables ? Saint Camillus de Lellis a fait remarquer un jour : « Si tous ces cadavres pouvaient revenir à la vie, que ne feraient-ils pas pour gagner la vie éternelle ? »  Vous et moi avons la possibilité de changer les choses. Que faisons-nous pour notre âme ?

Notre vie actuelle est une guerre continuelle avec l’enfer, dans laquelle nous risquons constamment de perdre notre âme.  Et si nous étions à l’article de la mort ?  Ne demanderions-nous pas à Dieu de nous accorder un mois ou une semaine de plus pour que notre conscience soit claire à Ses yeux ? Mais Dieu, dans Sa grande miséricorde, nous donne ce temps MAINTENANT. Soyons-Lui reconnaissants, essayons d’expier les péchés commis et utilisons tous les moyens pour nous trouver en état de grâce. Lorsque Sœur Mort arrivera, nous n’aurons pas le temps d’expier les péchés passés, car elle viendra en chantant : « Hâtez-vous, il est maintenant presque temps de quitter le monde ; hâtez-vous, ce qui est fait, est fait. »

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Suja Vithayathil

Suja Vithayathil works as a high school teacher in India, where she lives with her parents.

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