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Par un après-midi torride dans les rues de Calcutta, j’ai rencontré un petit garçon…
La prière est un élément incontournable, central, voire clé dans la vie d’un chrétien. Cependant, Jésus met l’accent sur deux autres choses qui vont de pair avec la prière. Ce sont le jeûne et l’aumône. (Matthieu 6, 1-21) Pendant le Carême et l’Avent, nous sommes invités de manière spécifique à fournir plus d’attention et de temps à ces trois pratiques ascétiques. Le terme « encore plus » est très important. Quelle que soit la période de l’année, tout chrétien baptisé et croyant est constamment appelé à renoncer à lui-même de manière radicale et à donner. Il y a huit ans de cela, Dieu m’a littéralement stoppé et fait réfléchir à cela.
En 2015, j’ai eu le grand privilège et la grâce de pouvoir réaliser un rêve qui datait de toujours, de pouvoir côtoyer et de servir quelques-uns des plus pauvres des frères et des sœurs de Calcutta en Inde, où les pauvres ne sont pas seulement appelés « pauvres » mais « pauvres parmi les pauvres ». Depuis le moment où j’avais atterri, j’avais l’impression que c’était le courant électrique qui coulait dans mes veines. Je ressentais tant de reconnaissance et d’amour pour cette merveilleuse grâce de pouvoir servir le Seigneur avec la Congrégation de Sainte Mère Teresa, les Missionnaires de la Charité. Les journées étaient certes, longues mais, à vrai dire, remplies de tâches et de grâce. Pendant que j’étais là-bas, je ne voulais, en aucun cas, perdre un instant. Chaque journée commençait à 5 heures du matin par une heure de prière, puis c’était la messe et ensuite le petit-déjeuner. Après cela, nous nous apprêtions à servir les malades, les démunis et les mourants adultes. Pendant la pause déjeuner, après un repas léger, plusieurs des religieux, frères, qui m’hébergeaient, faisaient une petite sieste, histoire de recharger leurs batteries, en vue d’être en forme pour reprendre l’après-midi et continuer jusqu’au soir.
Un jour, je décidai de sortir plutôt que d’avoir une pause-repos à la maison. Je voulais chercher un cybercafé local pour pouvoir contacter ma famille par mail. Au détour d’un chemin, je rencontrai un jeune garçon. Il devait avoir sept ou huit ans. Sur son visage se lisait un mélange de frustrations, de colère, de tristesse, le sentiment d’être blessé et la fatigue. On aurait pu dire que la vie avait déjà commencé à faire ses ravages sur lui. Il portait sur ses épaules le plus grand des sacs transparents en plastic résistant, que je n’aie jamais vus de ma vie. Il y avait dedans des bouteilles et des objets en plastique et le sac était plein.
Mon cœur s’est brisé au fond de moi-même et nous étions tous les deux à nous regarder, l’un l’autre, en silence. Je me demandais, à cet instant, qu’est-ce que je pouvais donner à cet enfant. Mon cœur se serra, quand mettant la main à la poche, je découvris que je n’avais qu’un peu de monnaie pour payer la connexion internet. C’était moins d’un Livre, en monnaie britannique. Tandis que je lui donnais cela, en le regardant dans les yeux, tout son être sembla changer. Il se sentait tellement élevé, tellement reconnaissant, qu’un beau sourire illumina son joli visage. Nous avons serré la main puis, il s’en est allé. Tandis que je restais là, debout, dans cette ruelle de Calcutta, j’étais tout bouleversé, car je savais que Dieu Tout-Puissant venait de me donner, de manière très personnelle, à travers cette rencontre, une grande leçon, capable de changer ma vie.
Je sentais que Dieu m’avait appris à ce moment-là, d’une très belle manière, qu’un cadeau en lui-même importe peu, mais ce qui compte c’est la disposition du cœur, l’intention et l’amour qui viennent de notre cœur quand nous donnons un cadeau. Sainte Mère Teresa l’avait très bien résumé en disant : « Nous ne pouvons pas tous faire de grandes choses, mais nous pouvons faire de petites choses avec un grand amour. » En effet, comme le dit saint Paul, si nous donnons tout ce que nous avons, et que nous le faisons « sans amour », nous n’obtiendrons rien. (1 Corinthiens 13, 3)
Jésus décrit la beauté du don en disant « Donnez…et l’on vous donnera ; c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira de mesure aussi pour vous. » (Luc 6, 38) Saint Paul nous rappelle que : « Tout ce qu’un homme aura semé, il le récoltera. » (Gal 6, 7) Nous ne donnons pas dans l’intention de recevoir en retour, mais Dieu, dans Son infinie miséricorde et bonté, nous bénit personnellement pendant cette vie et aussi dans l’autre lorsque nous allons de l’avant pour Lui, pour l’amour (Jean 4, 34-38). Comme nous l’a enseigné Jésus, « il y a plus de joie à donner qu’à recevoir. » (Actes 20, 35)
Sean Booth is a member of the Lay Missionaries of Charity and Men of St. Joseph. He is from Manchester, England, currently pursuing a degree in Divinity at the Maryvale Institute in Birmingham.
Petite fille, je voulais devenir un super-héros, mais j’ai fini par admettre qu’il s’agissait d’un rêve stupide d’enfant, jusqu’à ce que... Quand j’étais enfant, je me levais tôt le samedi matin pour regarder Super-friends, un dessin animé centré sur un groupe de super-héros qui sauvaient le monde. Je voulais être un super-héros quand je serais grande. Je m’imaginais recevoir un signal indiquant que quelqu’un avait besoin d’aide et voler rapidement à son secours. Tous les super-héros que je voyais à la télévision restaient incognito. Aux yeux du monde, ils ressemblaient à des gens ordinaires à la vie plutôt monotone. Cependant, dans les moments de détresse, ils se mobilisaient rapidement et travaillaient ensemble pour sauver l’humanité des méchants. En grandissant, j’ai compris que les super-héros des dessins animés étaient des personnages imaginaires. J’ai renoncé à mes conceptions stupides... jusqu’au jour où j’ai rencontré un véritable super-héros qui m’a ouvert les yeux. Il m’arrivait de passer prier à la chapelle d’adoration perpétuelle d’une église locale. Comme quelqu’un doit être présent à tout moment pendant l’adoration eucharistique, les volontaires s’inscrivent pour de courts intervalles. Lors de plusieurs de mes visites, j’ai remarqué un homme âgé en fauteuil roulant qui s’asseyait et priait pendant des heures à la chapelle. Il semblait avoir environ 90 ans. De temps en temps, il sortait différents objets d’un sac - une Bible, un chapelet ou un morceau de papier que je suppose être une liste de prières. Je me suis demandée quel genre de travail il exerçait lorsqu’il était plus jeune et en bonne santé. Ce qu’il faisait avant n’était probablement pas aussi important que ce qu’il faisait maintenant. Je me suis rendue compte que cet homme en fauteuil roulant faisait quelque chose de bien plus important que la plupart d’entre nous, qui sommes occupés à courir partout. Des super-héros incognito se cachaient à la vue de tous ! Cela signifiait que je pouvais moi aussi être un super-héros... dans la prière. Répondre aux SOS J’ai décidé de rejoindre la chaîne de prière de l’église, un groupe de personnes qui se sont engagées à intercéder pour d’autres en privé. Beaucoup de ces guerriers de la prière sont des personnes âgées. Certains sont handicapés. D’autres sont à des moments de leur vie où ils sont confinés à la maison pour diverses raisons. Nous recevons par courriel les noms des personnes qui ont demandé des prières. Tout comme les super-héros des dessins animés que je regardais il y a longtemps, nous recevons un signal lorsque quelqu’un a besoin d’aide. Les demandes de prière arrivent à tout moment de la journée : M. X est tombé d’une échelle et est transporté à l’hôpital. Un cancer a été diagnostiqué chez Mme Y. Un petit-enfant a été victime d’un accident de voiture. Le frère d’un homme a été kidnappé au Nigeria. Une famille a perdu sa maison dans une tornade. Les sollicitations sont nombreuses. Nous prenons au sérieux notre responsabilité d’intercesseurs. Nous arrêtons tout ce que nous faisons et nous prions. Nous sommes une armée de guerriers de la prière. Nous combattons les forces invisibles des ténèbres. C’est pourquoi nous revêtons l’armure complète de Dieu et combattons avec des armes spirituelles. Nous prions pour ceux qui sont dans le besoin. Avec persévérance et dévouement, nous soumettons continuellement nos requêtes à Dieu. La réaction du héros La prière fait-elle une différence ? De temps en temps, nous recevons des réactions de la part des personnes qui ont demandé la prière. L’homme kidnappé au Nigeria a été libéré en l’espace d’une semaine. De nombreuses personnes font l’expérience d’une guérison miraculeuse. Et surtout, les gens sont fortifiés et réconfortés dans les moments de souffrance. Jésus a prié et il a révolutionné le monde ! La prière faisait partie de son ministère de guérison, de délivrance et de soutien aux personnes dans le besoin. Jésus était en communication constante avec le Père. Il a enseigné à Ses disciples à prier également. La prière nous permet de comprendre la perspective de Dieu et d’aligner notre volonté sur Sa nature divine. Et lorsque nous intercédons pour les autres, nous devenons partenaires du Christ dans Son ministère d’amour. Lorsque nous partageons nos préoccupations avec le Dieu omnipotent, omniscient et omniprésent, l’atmosphère change. Notre prière fidèle, unie à la volonté de Dieu, peut déplacer des montagnes. « Nous t’en prions, ô Tout-Puissant, sois notre secours et notre défenseur. Sauve les opprimés, prends en pitié les petits, relève ceux qui sont tombés, montre-toi à ceux qui sont dans le besoin, guéris les malades, ramène ceux qui de ton peuple se sont égarés, donne la nourriture à ceux qui ont faim, la liberté à nos prisonniers ; redresse les faibles, console les pusillanimes ; et que tous les peuples reconnaissent que seul tu es Dieu, que Jésus-Christ est ton enfant, que nous sommes ton peuple et les brebis de ton bercail. Amen. »
By: Nisha Peters
MoreQuestion : Je souffre de dépression depuis quelques années ; les autres me disent parfois que c’est à cause d’un manque de foi. J’ai souvent l’impression qu’ils ont raison, car j’ai du mal à prier ou même à garder la foi. Comment, en tant que chrétien pratiquant, suis-je censé gérer cette situation ? Réponse : Il y a beaucoup de chevauchements et d’interconnexions entre le psychologique et le spirituel. Ce que nous pensons affecte notre âme et notre état spirituel, et a souvent un impact sur notre paix intérieure et notre bien-être. Cela dit, il ne s’agit PAS de la même chose. Il est tout à fait possible d’être extrêmement proche de Dieu, et même de grandir en sainteté, tout en étant atteint d’une maladie mentale. Comment faire la différence ? C’est là qu’un conseiller ou un thérapeute chrétien, ainsi qu’un directeur spirituel, peuvent s’avérer très utiles. Il est difficile de diagnostiquer soi-même une maladie mentale - la plupart des gens estiment qu’il est nécessaire de faire appel à un professionnel centré sur le Christ pour évaluer leurs difficultés et en découvrir les racines. Souvent, pour s’attaquer aux problèmes sous-jacents, les questions de santé mentale doivent être traitées par une combinaison de traitements psychologiques et spirituels. Chercher de l’aide n’indique pas un manque de foi ! Traiterions-nous une maladie corporelle de cette manière ? Dira-t-on à une personne souffrant d’un cancer qu’elle « n’a pas prié pour la guérison avec suffisamment de foi » ? Ou dirions-nous à quelqu’un qui a besoin d’une intervention chirurgicale majeure que le fait de se rendre chez un médecin serait un manque de foi ? Au contraire. Dieu opère souvent sa guérison par l’intermédiaire des médecins et des infirmières ; cela vaut aussi bien pour les maladies mentales que pour les maladies physiques. La maladie mentale peut être causée par une myriade de facteurs - déséquilibre biochimique, stress ou traumatisme, schémas de pensée malsains.... Notre foi reconnaît que Dieu agit souvent pour nous guérir par le biais des sciences psychologiques ! En plus de chercher de l’aide, je recommande trois choses qui peuvent contribuer à la guérison. 1. Vie sacramentelle et de prière La maladie mentale peut rendre la prière difficile, mais nous devons persister. Une grande partie de la prière consiste simplement à se montrer ! Saint Jean de la Croix notait dans son journal spirituel ce qui lui arrivait pendant la prière et, pendant des années, il n’a écrit qu’un seul mot chaque jour : « Nada » (rien). Il a pu atteindre les sommets de la sainteté même lorsqu’il ne se passait rien dans sa prière ! Le fait d’être fidèle à la prière malgré la sécheresse et le vide témoigne d’une foi plus profonde, car cela signifie que nous croyons vraiment, puisque nous agissons conformément à ce que nous savons (Dieu est réel et il est là, alors je prie... même si je ne ressens rien). Bien entendu, la confession et l’eucharistie sont également d’une grande aide pour notre vie mentale. La confession nous aide à nous libérer de la culpabilité et de la honte et l’Eucharistie est une rencontre puissante avec l’amour de Dieu. Comme l’a dit un jour Mère Teresa : « La Croix me rappelle combien Dieu m’a aimée auparavant ; l’Eucharistie me rappelle combien Dieu m’aime aujourd’hui ». 2. La force des promesses de Dieu Les promesses positives de Dieu peuvent changer nos « pensées nauséabondes ». Chaque fois que nous nous sentons inutiles, nous devons nous rappeler qu’« il nous a choisis en lui avant la fondation du monde » (Éphésiens 1, 4). Si nous avons l’impression que la vie nous déprime, souvenons-nous que « toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu » (Romains 8, 28). Si nous nous sentons seuls, rappelez-vous qu’« il ne vous quittera ni ne vous abandonnera jamais » (Hébreux 11, 5). Si nous avons l’impression que notre vie n’a pas de but, souvenons-nous qu’elle est destinée à glorifier Dieu (Ésaïe 43, 6-7) afin que nous puissions jouir de lui pour toujours (Matthieu 22, 37-38). Fonder notre vie sur les vérités de notre foi peut nous aider à contrer les mensonges qui enferment si souvent notre esprit dans la maladie mentale. 3. Les œuvres de miséricorde Les œuvres de miséricorde sont de puissants stimulants pour notre santé mentale. Souvent, la dépression, l’anxiété ou des expériences traumatisantes « nous emprisonnent », nous enferment en nous-mêmes ; le bénévolat nous aide à sortir de ce solipsisme. La science a prouvé que faire du bien aux autres libère de la dopamine et des endorphines, des substances chimiques qui procurent un sentiment de bien-être. Il nous donne un sens et un but et nous relie aux autres, ce qui diminue le stress et nous donne de la joie. Travailler avec ceux qui sont dans le besoin nous remplit également de gratitude, car cela nous fait prendre conscience des bénédictions de Dieu. En résumé, vos problèmes de santé mentale ne sont pas nécessairement le signe d’un manque de foi. Vous êtes certainement encouragé à consulter un thérapeute chrétien pour trouver des moyens d’améliorer votre santé spirituelle et mentale. Mais n’oubliez pas non plus que votre foi peut vous donner des outils pour gérer votre santé mentale. Et même si la lutte continue, sachez que vos souffrances peuvent être offertes au Seigneur comme un sacrifice, lui donnant un don d’amour et pour vous sanctifier !
By: PÈRE JOSEPH GILL
MoreJe ne connaissais pas leur langue ni leur douleur émotionnelle... Comment pouvais-je entrer en contact avec eux ? Le jeudi 22 février 2024 est un jour que je n’oublierai jamais. À 5 h 15, avec plusieurs de mes collègues des services sociaux catholiques, j’ai attendu l’arrivée de 333 réfugiés d’Éthiopie, d’Érythrée, de Somalie et d’Ouganda. La compagnie Egyptian Airlines a été chargée de les transporter d’Entebbe, en Ouganda, au Caire, en Égypte, et enfin à leur point d’entrée au Canada, Edmonton. Soudain, les portes de l’autre côté se sont ouvertes et les passagers ont commencé à marcher vers nous. Ne sachant pas parler leur langue, je me suis sentie extrêmement vulnérable. Comment, moi qui ai le privilège d’être née au Canada et qui n’ai jamais passé un seul instant dans un camp de réfugiés, pourrais-je accueillir ces sœurs et frères épuisés, pleins d’espoir et d’appréhension d’une manière qui leur dirait : « Bienvenue dans votre nouvelle maison » ... ? J’ai demandé à l’une de mes collègues qui parle cinq langues : « Que puis-je dire ? » « Dites simplement : Salam, cela suffira ». Lorsqu’ils se sont approchés, j’ai commencé à dire : « Salam » tout en souriant du regard. J’ai remarqué que beaucoup s’inclinaient ensuite et plaçaient leur main sur leur cœur. J’ai commencé à faire la même chose. Lorsqu’une jeune famille avec 2 à 5 enfants s’est approchée, je me suis accroupie à leur niveau et j’ai fait le signe de la paix. Immédiatement, ils m’ont répondu par un grand sourire, m’ont rendu le signe de paix, ont couru vers moi, m’ont regardée avec leurs magnifiques yeux marron foncé et m’ont serrée dans leurs bras. Même en racontant ces moments précieux, je suis émue aux larmes. Il n’est pas nécessaire d’avoir une langue pour communiquer l’amour. « Le langage de l’Esprit est le langage du cœur ». Tendre la main Une fois tout le monde aligné dans le hall des douanes, notre équipe est descendue et a commencé à distribuer des bouteilles d’eau, des barres de céréales et des oranges. J’ai remarqué une femme musulmane plus âgée, de 50 à 55 ans, penchée sur son chariot, essayant de le pousser. Je suis allée la saluer en lui disant « Salam » et en lui souriant. Avec des gestes, j’ai essayé de lui demander si je pouvais l’aider à pousser son chariot. Elle a secoué la tête : « Non ». Six heures plus tard, à l’extérieur du hall des douanes, des personnes étaient assises dans différentes zones délimitées ; seules 85 d’entre elles resteraient à Edmonton et attendraient que des membres de leur famille ou des amis les accueillent et les ramènent chez eux. D’autres montaient dans un bus pour se rendre dans d’autres villes, d’autres encore passaient la nuit à l’hôtel et prenaient l’avion pour leur destination finale le lendemain. Pour ceux qui étaient transportés en bus vers d’autres villes de l’Alberta, un voyage de quatre à sept heures les attendait. J’ai découvert que la femme musulmane âgée que j’avais vue dans le hall des douanes devait prendre l’avion pour Calgary le lendemain. Je l’ai regardée et j’ai souri, son visage était radieux. Comme je m’approchais d’elle, elle m’a dit dans un anglais hésitant : « Vous m’aimez ? ». J’ai pris ses mains dans les miennes, je l’ai regardée dans les yeux et je lui ai dit : « Oui, je vous aime et Dieu/Allah vous aime ». La jeune femme à côté d’elle, dont j’ai découvert qu’elle était sa fille, m’a dit : « Merci. Maintenant, ma maman est heureuse ». Les larmes aux yeux, le cœur plein de joie et les pieds très fatigués, j’ai quitté l’aéroport international d’Edmonton, profondément reconnaissante d’avoir vécu l’une des plus belles expériences de ma vie. Je ne la rencontrerai peut-être plus jamais, mais je sais avec une certitude absolue que notre Dieu, qui est l’incarnation de l’amour tendre et compatissant, m’a été rendu visible et tangible par l’intermédiaire de ma très belle sœur musulmane. En 2023, il y avait 36,4 millions de réfugiés à la recherche d’une nouvelle patrie et 110 millions de personnes déplacées à cause de la guerre, de la sécheresse, du changement climatique, etc. Jour après jour, nous entendons des commentaires tels que : « Construisez des murs », « Fermez les frontières » et « Ils volent nos emplois ». J’espère que mon histoire aidera, d’une manière ou d’une autre, les gens à mieux comprendre la scène de Matthieu 25. Les justes demandèrent à Jésus : « Quand, Seigneur, avons-nous fait tout cela pour toi ? » et il répondit : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits qui sont les miens, c’est à moi que vous l’avez fait ».
By: Sr. Mary Clare Stack
MoreLes croix se sont enchaînées, mais la miséricorde du Seigneur n’a jamais fait défaut à cette famille ! J’ai donné naissance à mon premier enfant il y a dix ans, et nous étions fous de joie ! Je me souviens encore de ce jour ; nous étions si heureux de savoir qu’il s’agissait d’une petite fille. Je n’ai jamais assez remercié le Seigneur pour les bénédictions qu’il a accordées à ma famille. Comme toutes les mères, je rêvais d’acheter de jolies robes, des pinces et des chaussons pour ma petite poupée. Nous l’avons appelée « Athalie », ce qui signifie « Dieu est exalté ». Nous louions Dieu pour son cadeau formidable. Nous étions loin de nous douter que notre joie se transformerait bientôt en un profond chagrin d’amour ou que notre prière de gratitude serait bientôt remplacée par des demandes de compassion à l’égard de notre précieux bébé. À l’âge de quatre mois, elle est tombée gravement malade. En proie à de multiples crises d’épilepsie, elle pleurait pendant des heures et n’arrivait pas à dormir ou à s’alimenter correctement. Après de multiples examens, on lui a diagnostiqué des lésions cérébrales ; elle souffrait également d’une forme rare d’épilepsie infantile grave appelée « syndrome de West », qui touche un enfant sur 4 000. Des coups à plusieurs reprises Le diagnostic était trop choquant et trop déchirant pour nous. Je ne savais pas comment affronter la tempête. Je voulais que mon cœur soit insensible à la douleur émotionnelle que je traversais. De nombreuses questions me traversaient l’esprit. Ce n’était que le début d’un long et douloureux voyage auquel je ne m’étais jamais préparée. Ma petite fille a continué à souffrir de crises d’épilepsie pendant près de deux ans et demi. Les médecins ont essayé de nombreux médicaments, des injections quotidiennes douloureuses et de nombreuses analyses de sang. Elle pleurait pendant des heures et tout ce que je pouvais faire, c’était demander à Dieu d’accorder sa miséricorde à mon enfant. Je me sentais impuissante à ne pas pouvoir la réconforter de quelque manière que ce soit. La vie m’apparaissait comme un puits profond et sombre d’agonie et de désespoir. Ses crises ont fini par disparaître, mais elle souffrait de retards de développement considérables. Alors que son traitement progressait, une autre nouvelle choquante a ébranlé notre famille. Notre fils Asher, qui présentait des retards d’élocution et des problèmes de comportement, a été diagnostiqué autiste de haut niveau à l’âge de trois ans. Nous étions sur le point de perdre espoir ; la vie nous paraissait trop écrasante pour nous, nouveaux parents. Personne ne pouvait comprendre ou ressentir la douleur que nous traversions. Nous nous sentions seuls et malheureux. Cependant, cette période de solitude et les jours douloureux de la maternité m’ont rapprochée de Dieu ; sa Parole a apporté du réconfort à mon âme fatiguée. Ses promesses, que je lisais maintenant avec un sens plus profond et une compréhension plus large, m’encourageaient. L’écriture guidée par l’esprit C’est au cours de cette période difficile de ma vie que Dieu m’a permis d’écrire des blogs remplis de foi et d’encouragement pour les personnes qui traversent des défis et des souffrances similaires aux miennes. Mes articles, nés de mes dévotions quotidiennes, partageaient les défis de la parentalité à caractère spécial et incluaient mes expériences de vie et mes points de vue. Dieu s’est servi de mes mots pour guérir de nombreuses âmes endolories. Je lui suis vraiment reconnaissante d’avoir fait de ma vie un réceptacle utile pour son amour. Je dirais que le désespoir de la maladie de notre fille a renforcé la foi de notre famille en Dieu. Alors que mon mari et moi nous aventurions sur le chemin inconnu de cette aventure parentale unique, tout ce à quoi nous pouvions nous accrocher était les promesses de Dieu et la foi dans nos cœurs que Dieu ne nous quitterait jamais et ne nous abandonnerait jamais. Ce qui ressemblait à un tas de cendres s’est transformé en beauté et en force, car Dieu nous a offert sa grâce, sa paix et sa joie pendant la période la plus déchirante et la plus sombre de notre vie. Dans les moments les plus solitaires, passer du temps à ses pieds nous a redonné espoir et le courage d’aller de l’avant. Prières exaucées Après des années de traitement et de prières incessantes, les crises d’Athalie sont maintenant contrôlées, mais elle continue à souffrir d’une forme sévère d’infirmité motrice cérébrale. Elle ne peut ni parler, ni marcher, ni voir, ni s’asseoir toute seule et dépend entièrement de moi. Ayant récemment déménagé de l’Inde au Canada, notre famille bénéficie actuellement des meilleurs traitements. Une amélioration très significative de son état de santé rend notre vie plus colorée. Asher ne fait plus partie du spectre et il a complètement rattrapé son retard de langage. Après avoir été rejeté par de nombreuses écoles en raison de son inattention, j’ai fait l’école à la maison jusqu’à la cinquième année. Bien qu’il présente quelques traits de TDAH, par la grâce de Dieu, il est maintenant inscrit en sixième année dans une école privée chrétienne. C’est un passionné de livres qui montre un intérêt particulier pour le système solaire. Il aime apprendre à connaître les différents pays, leurs drapeaux et leurs cartes. Bien que la vie soit encore remplie de défis, l’amour de Dieu nous pousse à éduquer nos enfants avec amour, patience et gentillesse. Alors que nous continuons à embrasser l’espoir que nous avons en Jésus et que nous parcourons ce chemin unique en tant que parents aux besoins très particuliers, je crois qu’il y a des moments où nous recevons immédiatement des réponses à nos prières, et où notre foi opère et produit des résultats. Dans ces moments-là, la force et la puissance de Dieu se révèlent dans ce qu’il fait pour nous - la réponse certaine à nos prières. En d’autres occasions, sa force continue de briller à travers nous, nous permettant d’endurer notre douleur avec courage, nous permettant d’expérimenter sa tendre miséricorde dans nos difficultés, nous montrant sa puissance dans nos faiblesses, nous enseignant à développer la capacité et la sagesse pour prendre les bonnes mesures, nous donnant la possibilité de raconter des histoires sur sa force, et nous encourageant à témoigner de sa lumière et de son espérance au milieu de nos défis.
By: Elizabeth Livingston
MorePourquoi le Dieu puissant deviendrait-il un bébé gémissant dans un endroit qui sent le fumier ? L’un des aspects les plus étranges de l’Annonciation qui précède la naissance de Jésus est la façon dont l’archange Gabriel s’adresse à Marie en lui disant : « Je te salue, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi » (Luc 1, 28). Il s’ensuit qu’elle sera une mère adolescente, enceinte avant son mariage avec Joseph, et qu’elle sera destinée à accoucher dans une grotte ou une étable, au milieu des animaux de l’étable. On pourrait lui pardonner si elle soupçonnait Gabriel de se livrer à un sarcasme angélique. Puis, trente-trois ans plus tard, elle se retrouvera au pied de la Croix et verra son Fils mourir atrocement parmi des voleurs, devant une foule qui se moque d’elle. En quoi tout cela est-il « comblé de grâce »? Une déclaration radicale L’histoire de Noël est pleine d’énigmes et va à l’encontre des attentes. Pour commencer, le Créateur du cosmos tout entier, avec ses milliards de galaxies, qui est absolument autosuffisant et n’a besoin de rien de personne, choisit de devenir une créature, un être humain. L’Alpha et l’Oméga nous est présenté sous la forme d’un bébé, mis au monde avec tout le désordre de l’accouchement, sans médecin ni infirmière, dans un endroit qui sent le fumier. L’évêque Barron a décrit l’Incarnation : « Il y a une blague catholique ici : soit vous la comprenez, soit vous ne la comprenez pas ». Alors que nous nous trouvons devant cette scène, si Dieu peut venir ici au milieu du dénuement total et de la paille, il peut venir n’importe où. Il peut venir dans le désordre de ma vie. Si Dieu est venu dans cette étable de Bethléem, il est donc venu partout ; il n’y a pas de lieu ou de temps qui soit abandonné de Dieu. Si nous prenons du recul par rapport à la scène, une étrange perspective se met en place. Les plus grands personnages de l’époque - César Auguste, le gouverneur Quirinius, le roi Hérode - sont devenus plus petits ; ils ont même disparu. Les personnages plus petits - Marie, Joseph, les bergers pris au hasard - ont pris de l’importance : Marie est la Reine du Ciel et Joseph est le patron de l’Église, le corps mystique de son fils adoptif, Jésus. L’enfant Jésus, le plus petit et le plus impuissant des personnages, enveloppé dans des langes protecteurs, sera si grand qu’il effacera le soleil et la lune et remplira le ciel du chant « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’il aime. » (Luc 2, 14) ! L’histoire de la Nativité est riche en signification théologique, mais il y a plus que cela. Une déclaration radicale est faite. Jésus reçoit le nom d’Emmanuel, qui signifie « Dieu est avec nous ». Cela signifie que Jésus est Dieu dans la chair : il est bien plus qu’un prophète, un enseignant ou un guérisseur ; il est le visage humain de Dieu. La deuxième personne de la Trinité est entrée dans l’existence humaine non pas parce qu’elle a besoin de quelque chose, mais pour nous, pour notre salut. L’implication est remarquable. Comme nous le rappelle Saint Augustin : « Si vous étiez la seule personne sur cette terre, le Fils de Dieu aurait tout fait, y compris mourir, pour > vous.» Cela signifie qu’il n’y a pas de vie insignifiante ou inutile. Cela signifie que l’Emmanuel est avec nous à chaque instant de notre existence, ce qui implique que les événements et les choix ordinaires que je fais au cours d’une journée ordinaire peuvent avoir une signification éternelle. Pourquoi ? Saint Paul nous le rappelle : « Car c’est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l’être » (Actes 17, 28). Cela signifie que notre histoire sacrée a un sens et un but - une vie qui encourage le courage et la générosité, à l’image du Seigneur que nous adorons, quel que soit le lieu désolé où nous nous trouvons. Dans la vie ou la mort... La naissance du Christ doit être source d’espérance, ce qui n’est pas la même chose que l’optimisme, qui est plus une disposition génétique qu’un fondement de la vie. Certains d’entre nous, en revanche, doivent faire face à une maladie génétique, la dépression, qui peut plonger la vie d’une personne dans l’obscurité. Mais, même au milieu de ce nuage sombre, nous pouvons entrevoir un but, de la beauté et de la gloire, et cela aussi peut servir. Parfois, nous faisons l’expérience de l’isolement et de la solitude provoqués par des maladies débilitantes telles que les douleurs chroniques et les maladies dégénératives. Dieu est là, Dieu est avec nous. Dans une relation brisée, une trahison ou un diagnostic de cancer, Dieu est avec nous. Il ne nous abandonne pas dans un hôpital ou un service psychiatrique. Dans la vie comme dans la mort, Jésus ne nous quittera jamais et ne nous abandonnera jamais parce qu’il est l’Emmanuel. La foi en Jésus ne nous libère pas de la souffrance, mais elle peut nous délivrer de la peur parce que nous avons un contenant, une personne, qui peut tout intégrer dans notre vie. La naissance de Jésus signifie que chaque moment que nous avons la chance de vivre, même dans une vie difficile et écourtée, peut être imprégné de la présence de Dieu et ennobli par son appel. Notre espoir se concrétise le jour de Noël, qui brille comme l’étoile qui a guidé les mages et s’amplifie comme un chant entonné par les moines et les chœurs de gospel à travers les siècles, remplissant les églises, les cathédrales, les basiliques et les chapiteaux de renouveau, mais ce chant est le plus perceptible dans nos propres cœurs vainqueurs : « Dieu est avec nous ! »
By: Diacre Jim McFadden
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