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Saint Janvier (ou San Gennaro, tel qu’on le connaît dans son pays natal, en Italie) est né à Naples au deuxième siècle dans une famille aristocratique et riche. Il a été ordonné prêtre à l’âge remarquable de quinze ans. Vers vingt ans, il a été nommé évêque de Naples. Durant l’époque de la persécution des Chrétiens sous le règne de l’empereur Dioclétien, Saint Janvier a caché chez lui beaucoup de chrétiens parmi lesquels il y avait son ancien camarade de classe Sossius qui deviendra lui aussi saint. Sossius a été exposé comme chrétien et emprisonné. Quand Janvier est allé lui rendre visite en prison, il a, lui aussi, été arrêté. Plusieurs versions des faits concernant leur martyre : lui et ses compagnons chrétiens auraient été jetés aux fauves. Mais ces derniers auraient refusé de les attaquer ou bien ils auraient été jetés dans une fournaise ardente d’où ils seraient ressortis indemnes.
Mais toutes les versions s’accordent à dire que Janvier a éventuellement été décapité vers 305 après JC. Et c’est là où l’histoire prend une nouvelle tournure et devient très intéressante. De pieux disciples ont recueilli son sang dans des fioles de verre et l’ont conservé comme relique. Ce sang qui est toujours conservé à nos jours manifeste des qualités remarquables. Depuis que le miracle s’est produit pour la première fois en 1389, et même aujourd’hui, trois fois par an, chaque année, ce sang coagulé se liquéfie.
Gardé dans des ampoules de verre, le sang rouge foncé, séché, collé à la paroi du récipient devient miraculeusement liquide et emplit le flacon d’un côté à l’autre. Outre le jour de sa fête qui tombe le 19 septembre, le miracle se produit le jour où ses restes ont été emmenés à Naples et le jour d’anniversaire où Naples a été épargné des dégâts de l’éruption du Mont Vésuve en 1631.
Plusieurs enquêtes scientifiques ont tenté mais n’ont pas réussi à expliquer comment le sang solide peut redevenir liquide. Et toute hypothèse de tromperie ou de fraude a été
Graziano Marcheschi serves as the Senior Programming Consultant for Shalom World. He speaks nationally and internationally on topics of liturgy and the arts, scripture, spirituality, and lay ecclesial ministry. Graziano and his wife Nancy are blessed with two daughters, a son, and three grandchildren and live in Chicago.
Avez-vous déjà vécu ce que c’est d’être en adoration ? Le beau récit de Colette pourrait changer votre vie. Je me souviens quand j’étais enfant, je pensais que parler à Jésus dans le Saint Sacrement était soit la notion la plus incroyable ou la plus folle. Mais c’était bien avant que je ne le rencontre. Des années après cette première introduction, j’ai maintenant un trésor d’expériences petites et grandes qui me tiennent près du cœur eucharistique de Jésus, me rapprochant toujours plus, pas à pas... Le voyage est toujours en cours. Une fois par mois, la paroisse que je fréquentais alors organisait une veillée de nuit qui commençait par la célébration de l’Eucharistie, suivie d’une adoration nocturne, divisée en heures. Chaque heure commençait par une prière, une lecture des Écritures et une louange ; je me souviens, au cours des premiers mois, des premières sensations de ce sentiment d’être si proche de Jésus. Ces nuits étaient tellement concentrées sur la personne de Jésus et là, j’ai appris à parler au Saint Sacrement, comme si Jésus lui-même était devant moi. Plus tard, lors d’une retraite pour jeunes adultes, je suis tombée sur l’adoration eucharistique silencieuse, qui m’a paru étrange au début. Il n’y avait personne pour diriger, et pas de chant. J’aime chanter dans l’adoration et j’ai toujours aimé que les gens nous conduisent dans la prière. Mais cette idée que je pouvais rester assise et simplement être, c’était nouveau... Au séminaire, il y avait un prêtre jésuite très spirituel qui commençait l’adoration avec : « Restez tranquille et sachez que je suis Dieu. » Et c’était là l’invitation. Moi et toi, Jésus Je me souviens d’un incident spécifique qui m’a apporté une profonde prise de conscience de cette tranquillité. J’étais à l’Adoration ce jour-là, mon temps désigné était arrivé à sa fin et la personne qui devait prendre ma relève n’était pas arrivée. Pendant que j’attendais, j’ai eu une impression distincte du Seigneur : « Cette personne n’est pas ici mais tu es là », alors j’ai décidé de juste respirer. Ils seraient là d’une minute à l’autre, je me suis donc concentrée sur la présence de Jésus et j’étais simplement en train de respirer. Je me suis rendu compte, cependant, que mon esprit quittait le bâtiment, occupé avec d’autres soucis, alors que mon corps était toujours là avec Jésus. Tout ce qui se passait dans ma tête s’est soudain mis en place. C’était juste un moment soudain, presque terminé avant que je ne réalise ce qui se passait. Un moment soudain de calme et de paix. Tous les bruits à l’extérieur de la chapelle ressemblaient à de la musique, et je me suis dit : « Seigneur, merci... C’est ce que l’adoration est censée faire ? Me conduire dans un espace où il n’y a que moi et toi ? » Cela m’a profondément marquée de manière durable : l’Eucharistie n’est pas quelque chose, mais quelqu’un. En fait, ce n’est pas seulement quelqu’un, c’est Jésus lui-même. Un cadeau inestimable Je pense que notre perception de sa présence et de son regard joue un grand rôle. La pensée de l’œil de Dieu fixé sur nous peut être très effrayante. Mais en réalité, c’est un regard de compassion. J’éprouve cela dans l’adoration. Il n’y a pas de jugement, seulement de la compassion. Je suis quelqu’un qui est très rapide pour me juger, mais dans ce regard de compassion de l’Eucharistie, je suis invitée à être moins critique envers moi-même parce que Dieu est moins critique. Je suppose que je suis en train de grandir dans cette vie d’exposition continue à l’Eucharistie exposée. L’adoration eucharistique est ainsi devenue pour moi une école de présence. Jésus est présent à 100% partout où nous allons, mais c’est quand je suis assise dans sa présence eucharistique que je suis alertée de ma propre présence et la sienne. Là, sa présence rencontre la mienne d’une manière très intentionnelle. Cette école de présence a été une éducation en termes de comment approcher les autres aussi. Lorsque je suis de service à l’hôpital ou au centre de soins palliatifs et que je rencontre quelqu’un qui est très malade, la seule chose que je puisse leur offrir c’est d’être une présence non anxieuse. J’apprends cela de sa présence dans l’adoration. Jésus en moi m’aide à être présente pour eux sans agenda, simplement pour « être » avec la personne, dans leur espace. Cela a été un grand don pour moi parce que cela me libère d’être presque la présence du Seigneur avec les autres et de permettre au Seigneur de leur servir par mon intermédiaire. Il n’y a pas de limite au don de paix qu’il accorde. La grâce se manifeste lorsque je m’arrête et laisse sa paix m’envahir. Je le ressens dans l’adoration eucharistique, lorsque je cesse d’être si occupée. Je pense que dans ma vie d’apprentissage jusqu’à présent, c’est cela l’invitation : « Arrêtez d’être si occupé et être simplement, et laissez-moi faire le reste. »
By: Colette Furlong
MoreD’étudiante en bonne santé à paraplégique, j’ai refusé d’être confinée dans un fauteuil roulant… Au cours des premières années d’université, j’ai eu une hernie discale. Les médecins m’ont assuré que le fait d’être jeune et active, la physiothérapie et les exercices pouvaient améliorer mon état, mais malgré tous les efforts, je souffrais tous les jours. J’ai eu des crises aiguës tous les quelques mois, qui m’ont clouée au lit pendant des semaines et m’ont conduite à des visites répétées à l’hôpital. Je me suis néanmoins accrochée à l’espoir, jusqu’à ce que je me fasse une deuxième hernie discale. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que ma vie avait changé. En colère contre Dieu ! Je suis née en Pologne. Ma mère enseigne la théologie, j’ai donc été élevée dans la foi catholique. Même lorsque j’ai déménagé en Écosse pour l’université, puis en Angleterre, j’y ai été très attachée, peut-être pas de manière décisive, mais elle a toujours été présente. La phase initiale du déménagement dans un nouveau pays n’a pas été facile. Ma maison était une véritable fournaise, où mes parents se disputaient la plupart du temps, si bien que je m’étais pratiquement enfuie vers cette terre étrangère. Laissant derrière moi mon enfance difficile, je voulais profiter de ma jeunesse. Aujourd’hui, cette douleur m’empêchait d’occuper un emploi et d’assurer mon équilibre financier. J’étais en colère contre Dieu. Pourtant, il n’était pas prêt à me laisser partir. Enfermée chez moi dans une douleur aiguë, j’ai eu recours au seul passe-temps disponible : la collection de livres religieux de ma mère. Peu à peu, les retraites auxquelles j’ai participé et les livres que j’ai lus m’ont fait comprendre que, malgré ma méfiance, Dieu voulait vraiment que ma relation avec lui soit renforcée. Mais je n’avais pas encore totalement surmonté la colère qu’il ne me guérissait pas encore. J’ai fini par croire que Dieu était en colère contre moi et qu’il ne voulait pas me guérir. J’ai commencé à chercher un prêtre saint avec de bonnes « statistiques » de guérison pour pouvoir être guérie quand Dieu était occupé à d’autres choses. Inutile de dire que cela ne s’est jamais produit. Un tournant dans mon parcours Un jour comme les autres, dans un groupe de prière, je souffrais énormément. Craignant un épisode aigu, j’avais l’intention de partir quand l’un des membres du groupe m’a demandé si j’aimerais qu’ils prient pour quelque chose. Comme j’avais des problèmes au travail, j’ai accepté. Pendant qu’ils priaient, l’un des hommes m’a demandé si j’avais une maladie physique pour laquelle je devais prier. Ces maladies se trouvaient tout en bas de ma liste de guérison, et je ne pensais donc pas qu’elles me soulageraient, mais j’ai quand même dit « oui ». Ils ont prié et ma douleur a disparu. Je suis rentrée chez moi, et la douleur avait toujours disparu. J’ai commencé à sauter, à me tordre et à bouger, et j’allais toujours bien. Mais personne ne m’a cru quand je leur ai dit que j’étais guérie. J’ai donc cessé d’en parler aux gens et je me suis rendue à Medjugorje pour remercier la Vierge. Là, j’ai rencontré un homme qui faisait du Reiki et qui voulait prier sur moi. J’ai refusé, mais avant de partir, il m’a donné une accolade d’adieu qui m’a inquiétée parce que je me souvenais de ses paroles selon lesquelles son toucher avait du pouvoir. J’ai laissé la peur prendre le dessus et j’ai cru à tort que le toucher de ce démon était plus fort que Dieu. Je me suis réveillée le lendemain matin avec des douleurs atroces, incapable de marcher. Après quatre mois de soulagement, ma douleur est revenue avec une telle acuité que j’ai cru que je ne pourrais même pas rentrer au Royaume-Uni. À mon retour, j’ai constaté que mes disques touchaient les nerfs, ce qui a provoqué des douleurs encore plus intenses pendant des mois. Au bout de six ou sept mois, les médecins ont décidé qu’ils devaient pratiquer sur ma colonne vertébrale l’intervention risquée qu’ils avaient repoussée depuis longtemps. L’opération a endommagé un nerf de ma jambe et ma jambe gauche est restée paralysée jusqu’au genou. Un nouveau voyage a alors commencé, un voyage différent. Je sais que tu peux le faire La première fois que je suis arrivée à la maison en fauteuil roulant, mes parents étaient terrifiés, mais j’étais remplie de joie. J’aimais tout ce qui était technologique... chaque fois que quelqu’un appuyait sur un bouton de mon fauteuil roulant, j’étais excitée comme une gamine. C’est pendant la période de Noël, lorsque ma paralysie a commencé à régresser, que j’ai réalisé l’étendue des dommages causés à mes nerfs. J’ai été admise dans un hôpital en Pologne pendant un certain temps. Je ne savais pas comment j’allais vivre. Je priais simplement Dieu de me guérir à nouveau : « J’ai besoin de te retrouver parce que je sais que tu peux le faire. » J’ai donc trouvé un ministère de la guérison et j’étais convaincue que j’allais être guérie. Un moment à ne pas rater C’était un samedi et mon père n’avait pas voulu venir au départ. Je lui ai simplement dit : « Tu ne veux pas rater la guérison de ta fille ». Le programme initial prévoyait une messe, suivie du service de guérison et de l’adoration. Mais lorsque nous sommes arrivés, le prêtre nous a dit qu’ils avaient dû changer le programme car l’équipe qui devait diriger le service de guérison n’était pas là. Je me souviens avoir pensé que je n’avais besoin d’aucune équipe : « Je n’ai besoin que de Jésus. » Lorsque la messe a commencé, je n’ai pas entendu un seul mot. Nous étions assis sur le côté où il y avait une image de la Divine Miséricorde. J’ai regardé Jésus comme je ne l’avais jamais vu auparavant. C’était une image stupéfiante. Il était si beau ! Je n’ai plus jamais revu cette image. Tout au long de la messe, l’Esprit Saint enveloppait mon âme. Je disais simplement dans ma tête « merci », même si je ne savais pas de quoi j’étais reconnaissante. Je n’ai pas pu demander la guérison, et c’était frustrant parce que j’avais besoin de guérison. Lorsque l’adoration a commencé, j’ai demandé à ma mère de m’emmener à l’avant, le plus près possible de Jésus. Là, assise à l’avant, j’ai senti que quelqu’un me touchait et me massait le dos. J’avais tellement chaud et j’étais si bien installée que j’avais l’impression que j’allais m’endormir. J’ai donc décidé de retourner au banc, oubliant que je ne pouvais pas « marcher ». J’ai simplement marché et ma mère a couru après moi avec mes béquilles, louant Dieu en disant : « Tu marches, tu marches ». J’ai été guérie par Jésus dans le Saint Sacrement. Dès que je me suis assise, j’ai entendu une voix qui disait : « Ta foi t’a guéri. » Dans mon esprit, j’ai vu l’image de la femme touchant le manteau de Jésus lorsqu’il passait. Son histoire me rappelle la mienne. Rien ne m’aidait jusqu’à ce que j’arrive à ce point où j’ai commencé à faire confiance à Jésus. La guérison est venue lorsque je l’ai accepté et que je lui ai dit : « Tu es tout ce dont j’ai besoin ». Ma jambe gauche avait perdu tous ses muscles et même ceux-ci ont repoussé en une nuit. C’était très important parce que les médecins l’avaient mesurée auparavant et ils ont constaté un changement stupéfiant et inexplicable. Le crier haut et fort Cette fois-ci, lorsque j’ai reçu la guérison, j’ai voulu la partager avec tout le monde. Je n’étais plus gênée. Je voulais que tout le monde sache à quel point Dieu est extraordinaire et combien il nous aime tous. Je ne suis pas quelqu’un de spécial et je n’ai rien fait de spécial pour recevoir cette guérison. Le fait d’être guérie ne signifie pas non plus que ma vie est devenue super confortable du jour au lendemain. Il y a encore des difficultés, mais elles sont beaucoup plus légères. Je les apporte à l’adoration eucharistique et il me donne des solutions, ou des idées sur la manière dont je peux y faire face, ainsi que l’assurance et la confiance qu’il s’en occupera.
By: Ania Graglewska
MoreUne première rencontre, une perte et une réunion captivantes... c’est une histoire d’amour sans fin. J’ai un souvenir d’enfance très cher, d’une journée magique où j’ai rencontré Jésus dans l’adoration eucharistique. J’étais fascinée par le Jésus eucharistique dans un majestueux ostensoir avec de l’encens qui s’élevait vers lui. Comme l’encensoir se balançait, l’encens montait vers lui dans l’Eucharistie, et toute la congrégation chantait ensemble: « O Sacrement très saint, O Sacrement divin, à toi toute louange et toute action de grâce, en tout temps. » Une rencontre tant attendue J’ai eu envie de toucher l’encensoir moi-même et de le pousser doucement vers l’avant pour que je puisse faire monter l’encens jusqu’au Seigneur Jésus. Le prêtre me fit signe de ne pas toucher l’encensoir et je tournai mon attention vers la fumée d’encens qui s’élevait, avec mon cœur et mes yeux, vers le Seigneur Dieu pleinement présent dans l’Eucharistie. Cette rencontre a rempli mon âme de tant de joie. La beauté, l’odeur de l’encens, toute la congrégation chantant à l’unisson, et la vision du Seigneur eucharistique étant adoré... Mes sens étaient complètement satisfaits, me laissant avec le désir de le revivre. Je suis encore très heureuse de me souvenir de ce jour. Cependant, à l’adolescence, j’ai perdu ma fascination pour ce trésor, me privant d’une si grande source de sainteté. Enfant que j’étais, je pensais devoir prier continuellement pendant tout le temps de l’adoration eucharistique et une heure entière me semblait trop longue pour cela. Combien d’entre nous hésitent aujourd’hui à aller à l’adoration eucharistique pour des raisons similaires – le stress, l’ennui, la paresse ou même la peur ? La vérité est que nous nous privons de ce grand don. Plus forte que jamais Au milieu des luttes et des épreuves de ma jeune vie d’adulte, je me suis souvenue où j’avais reçu auparavant un tel réconfort et je suis retournée à l’adoration eucharistique pour la force et la nourriture. Les premiers vendredis, je me reposais en silence en présence de Jésus dans le Saint Sacrement pendant une heure entière, me permettant simplement d’être avec lui, parlant au Seigneur de ma vie, Je suppliais son aide, et à plusieurs reprises, mais en professant doucement mon amour pour lui. La possibilité de me présenter devant Jésus eucharistique et de rester dans sa présence divine pendant une heure m’attirait de nouveau. Au fil des années, je me rends compte que l’adoration eucharistique a changé ma vie de manière profonde, car je suis de plus en plus consciente de mon identité la plus profonde en tant que fille bien-aimée de Dieu. Nous savons que notre Seigneur Jésus est vraiment et pleinement présent dans l’Eucharistie, son corps, son sang, son âme et sa divinité. L’Eucharistie est Jésus lui-même. Passer du temps avec Jésus eucharistique peut vous guérir de vos maux, vous purifier de vos péchés et vous remplir de son grand amour. Donc, j’encourage tout le monde à prendre une heure sainte régulière. Plus vous passerez de temps avec le Seigneur dans l’adoration eucharistique, plus votre relation personnelle avec lui sera forte. Ne cédez pas à l’hésitation initiale et ne craignez pas de passer du temps avec notre Seigneur eucharistique, qui est amour et miséricorde lui-même, bonté et bonté seule.
By: Pavithra Kappen
MoreQ - Mes nombreux amis chrétiens célèbrent la « communion » tous les dimanches, et ils soutiennent que la présence eucharistique du Christ n’est que spirituelle. Je crois que le Christ est présent dans l’Eucharistie, mais y a-t-il un moyen de le leur expliquer ? R – C’est en effet une affirmation incroyable que de dire qu’à chaque messe, un petit morceau de pain et un petit calice de vin deviennent la chair et le sang de Dieu lui-même. Il ne s’agit pas d’un signe ou d’un symbole, mais véritablement du corps, du sang, de l’âme et de la divinité de Jésus. Comment pouvons-nous affirmer cela ? Il y a trois raisons à cela. Tout d’abord, Jésus-Christ l’a dit lui-même. Dans l’Évangile de Jean, au chapitre 6, Jésus dit : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui. » Chaque fois que Jésus dit : « Amen, Amen, je vous dis... », c’est le signe que ce qu’il s’apprête à dire est tout à fait littéral. De plus, Jésus utilise le mot grec trogon qui est traduit par « manger », mais qui signifie en réalité « mâcher, ronger ou déchirer avec les dents ». C’est un verbe très imagé qui ne peut être utilisé qu’au sens littéral. Considérez aussi la réaction de ses auditeurs : ils se sont éloignés ! Il est dit dans Jean 6 : « À la suite de cet [enseignement], beaucoup de ses disciples reprirent leur ancien mode de vie et ne l’accompagnèrent plus. » Jésus les poursuit-il, leur dit-il qu’ils l’ont mal compris ? Non, il les laisse partir - parce qu’il était sérieux au sujet de cet enseignement selon lequel l’Eucharistie est vraiment sa chair et son sang ! Deuxièmement, nous croyons parce que l’Église l’a toujours enseigné depuis ses premiers jours. J’ai demandé un jour à un prêtre pourquoi l’Eucharistie n’était pas mentionnée dans le Credo que nous professons chaque dimanche. Il m’a répondu que c’était parce que personne ne débattait de Sa Présence Réelle, et qu’il n’était donc pas nécessaire de la définir officiellement ! De nombreux Pères de l’Église ont écrit sur l’Eucharistie - par exemple, saint Justin Martyr, qui écrivait vers l’an 150 après J.-C., a écrit ces mots : « En effet, nous ne les recevons pas comme du pain et des boissons ordinaires, mais on nous a enseigné que la nourriture qui est bénie par la prière de sa parole, et dont notre sang et notre chair sont nourris, est la chair et le sang de ce Jésus qui s’est fait chair ». Tous les Pères de l’Église sont d’accord : l’Eucharistie est vraiment sa chair et son sang. Enfin, notre foi est renforcée par les nombreux miracles eucharistiques de l’histoire de l’Église - plus de 150 miracles officiellement documentés. Le plus célèbre s’est peut-être produit à Lanciano, en Italie, dans les années 800. Un prêtre qui doutait de la présence du Christ a été choqué de constater que l’hostie était devenue de la chair visible, tandis que le vin était devenu du sang visible. Des tests scientifiques ultérieurs ont permis de découvrir que l’hostie était de la chair de cœur d’un homme, du sang de type AB (très courant chez les hommes juifs). La chair du cœur avait été sévèrement battue et meurtrie. Le sang s’était figé en cinq amas, symbolisant les cinq plaies du Christ, et, miraculeusement, le poids d’un seul de ces amas est égal au poids des cinq plaies réunies ! Les scientifiques ne peuvent expliquer comment cette chair et ce sang ont pu perdurer pendant mille deux cents ans, ce qui constitue en soi un miracle inexplicable. Mais comment expliquer ce phénomène ? Nous faisons une distinction entre les incidents (l’apparence, l’odeur, le goût, etc.) et la substance (ce que la chose est réellement). Lorsque j’étais un jeune enfant, j’étais chez une amie et lorsqu’elle a quitté la pièce, j’ai vu un biscuit posé sur une assiette. Il avait l’air délicieux, sentait la vanille et j’en ai pris une bouchée... et c’était du savon ! J’étais très déçu, mais cela m’a appris que mes sens ne pouvaient pas toujours déchiffrer la nature d’un produit. Dans l’Eucharistie, la substance du pain et du vin se transforme en substance du corps et du sang du Christ (un processus connu sous le nom de transsubstantiation), tandis que les incidents (le goût, l’odeur, l’aspect) restent les mêmes. Il faut en effet de la foi pour reconnaître que Jésus est réellement présent, puisque cela ne peut être perçu par nos sens, ni déduit par notre logique et notre raison. Mais si Jésus-Christ est Dieu et qu’il ne peut pas mentir, je suis prêt à croire qu’il n’est pas un signe ou un symbole, mais qu’il est réellement présent dans le Très Saint Sacrement !
By: PÈRE JOSEPH GILL
MoreLorsque votre chemin est semé d’embûches et que vous vous sentez désemparé, que feriez-vous ? L’été 2015 a été inoubliable. J’étais au plus bas de ma vie, seule, déprimée et luttant de toutes mes forces pour échapper à une situation terrible. J’étais mentalement et émotionnellement épuisée, et j’avais l’impression que mon monde allait s’écrouler. Mais étrangement, les miracles se produisent quand on s’y attend le moins. Grâce à une série d’incidents inhabituels, j’ai eu l’impression que Dieu me murmurait à l’oreille qu’il me soutenait. Ce jour-là, je m’étais couchée désespérée et brisée. Incapable de dormir, je réfléchissais une fois de plus au triste état de ma vie tout en serrant mon chapelet et en essayant de prier. Dans une étrange vision ou un rêve, une lumière rayonnante a commencé à émaner du chapelet sur ma poitrine, remplissant la pièce d’une lueur éthérée et dorée. Alors qu’elle se répandait lentement, j’ai remarqué des silhouettes sombres, sans visage, à la périphérie de la lueur. Elles se rapprochaient de moi à une vitesse inimaginable, mais la lumière dorée devenait plus brillante et les repoussait à chaque fois qu’elles essayaient de s’approcher de moi. Je me sentais figée, incapable de réagir à l’étrangeté de la vision. Au bout de quelques secondes, la vision s’est brusquement arrêtée, plongeant à nouveau la pièce dans l’obscurité la plus totale. Profondément troublée et craignant de m’endormir, j’ai allumé la télévision. Un prêtre brandissait une médaille de Saint Benoît* et expliquait qu’elle offrait une protection divine. Alors qu’il parlait des symboles et des mots inscrits sur la médaille, j’ai jeté un coup d’œil à mon chapelet - un cadeau de mon grand-père - et j’ai vu que la croix de mon chapelet portait la même médaille. Cela a déclenché une véritable révélation. Des larmes ont commencé à couler sur mes joues lorsque j’ai réalisé que Dieu était avec moi, même lorsque je pensais que ma vie s’écroulait. Un brouillard de doutes s’est dissipé de mon esprit et j’ai trouvé du réconfort dans le fait de savoir que je n’étais plus seule. Je n’avais jamais réalisé la signification de la médaille bénédictine auparavant, et cette nouvelle croyance m’a apporté un grand réconfort, renforçant ma foi et mon espérance en Dieu. Avec un amour et une compassion incommensurables, Dieu était toujours présent, prêt à me sauver chaque fois que je glissais. C’était une pensée réconfortante qui embrassait mon être, me remplissant avec espérance et force. Remodeler mon âme Ce changement de perspective m’a propulsée sur la voie de la connaissance de soi et du développement. J’ai cessé de considérer la spiritualité comme quelque chose de lointain et d’éloigné de ma vie quotidienne. Au contraire, j’ai cherché à entretenir un lien personnel avec Dieu par la prière, la réflexion et les actes de bonté, réalisant que sa présence ne se limite pas à de grands gestes mais peut être ressentie dans les moments les plus simples de la vie de tous les jours. Une transformation complète ne s’est pas produite du jour au lendemain, mais j’ai commencé à remarquer des changements subtils en moi-même. Je suis devenue plus patiente, j’ai appris à me débarrasser du stress et des soucis, et j’ai acquis une foi nouvelle dans le fait que les choses se dérouleront conformément à la volonté de Dieu si je place ma confiance en lui. En outre, ma perception de la prière a changé, évoluant vers une conversation significative découlant de la compréhension du fait que, même si sa présence bienveillante n’est pas visible, Dieu nous écoute et veille sur nous. Tout comme un potier sculpte l’argile pour en faire un art exquis, Dieu peut prendre les aspects les plus banals de notre vie et les façonner dans les formes les plus belles que l’on puisse imaginer. La croyance et l’espérance en lui apporteront dans nos vies des choses meilleures que celles que nous ne pourrions jamais accomplir par nous-mêmes, et nous permettront de rester forts en dépit de tous les défis qui se présentent à nous. * Les médailles de Saint-Benoît sont connues pour apporter protection et bénédictions divines à ceux qui les portent. Certaines personnes les enterrent dans les fondations de nouvelles constructions, tandis que d’autres les attachent à des chapelets ou les accrochent aux murs de leur maison. Cependant, la pratique la plus courante consiste à porter la médaille de saint Benoît sur le scapulaire ou à l’encastrer dans une croix.
By: Annu Plachei
MoreFatigué de tout ce que la vie vous réserve ? Ce super aliment pourrait bien être ce dont vous avez besoin ! « L’Odyssée » d’Homère, « Moby Dick » d’Herman Melville, « Sur la route » de Jack Kerouac ont tous un point commun : les personnages principaux avancent sur le chemin de leur vie respective. Ils peuvent nous rappeler que nous sommes nous aussi en voyage. Le vainqueur remporte tout Au point culminant de la vie du prophète Élie, il affronte les prophètes de Baal, le dieu païen. Élie se trouve au sommet du mont Carmel avec 400 prophètes païens et les défie dans un duel prophétique. Il leur dit : « Vous invoquerez le nom de votre dieu, et moi j’invoquerai le nom du Seigneur : le dieu qui répondra par le feu, c’est lui qui est Dieu » (1 Rois 18, 24). On peut imaginer comment ce duel aurait été promu sur une chaîne de télévision payante ! Les prêtres de Baal s’y mettent vraiment : ils prient et dansent avec frénésie comme s’ils étaient à un rassemblement de rage, tout en demandant à leur dieu de faire son œuvre. Rien ne se passe. Élie les raille : « Criez plus fort, puisque c’est un dieu : il a des soucis ou des affaires, ou bien il est en voyage ; il dort peut-être, mais il va se réveiller ! » (1 Rois 18, 27). Alors, ils redoublent d’efforts. Ils appellent et appellent, se tailladent avec des épées et des lances jusqu’à ce qu’ils soient dans un état sanglant... bien sûr, rien ne se passe. En revanche, Élie invoque calmement Yahvé une seule fois, qui fait descendre le feu pour consumer le sacrifice, prouvant ainsi qu’il n’y a qu’un seul vrai Dieu : Yahvé. La foule est alors stupéfaite et tous les gens se prosternent en s’exclamant : « C’est le Seigneur qui est Dieu ! C’est le Seigneur qui est Dieu ! » (1 Rois 18, 39). Élie ordonne alors à la foule de s’emparer des prophètes païens et de les faire descendre jusqu’au ruisseau Kishon, où il les égorge. Voilà ce que l’on appelle un « vainqueur qui remporte tout » ! Un tournant inattendu On peut imaginer que la reine païenne Jézabel n’était pas très heureuse de voir 400 de ses prophètes humiliés et massacrés. Elle doit faire quelque chose pour sauver sa réputation et maintenir ses prérogatives impériales. Si Baal est discrédité, elle le sera aussi. Elle envoie donc sa police secrète et ses troupes à la poursuite d’Elie, qui est maintenant en fuite. Il fuit pour sauver sa vie et, s’ils le rattrapent, ils l’assassineront. Nous apprenons qu’Élie « marcha dans le désert un jour de chemin il alla s’asseoir sous un genêt. Il souhaita de mourir et dit : ‘‘C’en est assez maintenant, Yahvé ! Prends ma vie, car je ne suis pas meilleur que mes pères.’’ » (1 Rois 19, 4). Sa vie, qui venait d’atteindre un point culminant avec la confrontation des prophètes païens, vient de toucher le fond. Il est découragé, attristé et tellement déprimé qu’il veut que Dieu lui ôte la vie - il veut mourir. Il est fatigué de courir. La prière de mort du prophète n’est pas entendue. Sa mission n’est pas encore achevée. C’est alors qu’un ange du Seigneur, un messager de Dieu, vient à lui : « Mais voici qu’un ange le toucha et lui dit : ‘‘Lève-toi et mange.’’ Il regarda, et voici qu’il y avait à son chevet une galette cuite sur les pierres chauffées et une gourde d’eau. Il mangea et but, puis il se recoucha. Mais l’ange de Yahvé revint une seconde fois, le toucha et dit : ‘‘Lève-toi et mange, autrement le chemin sera trop long pour toi.’’ » (1 Rois 19, 5-7) L’ange le dirige vers le mont Horeb, autre nom du mont Sinaï, la montagne sainte. Soutenu par la nourriture et la boisson mystérieuses, Élie est capable de marcher pendant quarante jours, un nombre très significatif puisqu’il signifie l’achèvement dans le contexte biblique. Il reçoit alors une révélation, tout comme son ancêtre Moïse. Nous avons donc une histoire qui commence par le désespoir et qui se termine par un prophète à nouveau activement engagé dans les affaires de Dieu. Les Jézabels des temps modernes Nous ne sommes peut-être pas poursuivis par les agents de Jézabel, mais nous devons faire face à de mauvaises influences dans notre vie quotidienne, et nous pouvons donc facilement nous identifier au prophète Élie. Beaucoup d’entre nous, en particulier ceux qui ont vécu un certain temps, atteignent ce point où la vie est vraiment difficile. Nous n’avons plus l’énergie que nous avions lorsque nous étions plus jeunes, et notre enthousiasme pour la vie s’est émoussé. Parfois, c’est tout ce que nous pouvons faire pour passer la journée, et ce avant que nous ayons à faire face aux pandémies, aux discordes raciales, aux menaces qui pèsent sur notre démocratie et à la dégradation de l’environnement. La vie nous a vraiment malmenés. Les coups psychologiques que nous pouvons encaisser sont limités. En outre, notre pratique religieuse est devenue beaucoup trop familière, voire mécanique. Parfois, il semble que nous ayons perdu notre sens de l’orientation ou notre but. Beaucoup d’entre nous sont devenus comme le prophète Élie. Lorsque nous touchons le fond comme cela, de quoi avons-nous besoin ? De la même chose qu’Élie : de la subsistance pour le voyage et un sens renouvelé de la direction et du but. Nous trouvons notre subsistance en Jésus, qui a dit : "Je suis le pain vivant... Quiconque mange de ce pain vivra éternellement". (Jean 6, 51). Remarquez deux choses : Jésus, le pain vivant, est à la fois le moyen et la fin. Non seulement il est notre nourriture pour le cheminement, mais il est aussi la destination. La nourriture que nous devenons Lorsque nous célébrons la Sainte Messe, nous nous offrons nous-mêmes à Dieu, symbolisés par le pain et le vin. En retour, nous recevons la présence réelle du Christ lui-même. En consommant l’Eucharistie, nous ne rendons pas le pain et le vin vivants, mais ce pain consacré et céleste nous rend vivants parce qu’il nous assimile à lui ! Lorsque nous recevons son corps et son sang, nous recevons son âme et sa divinité. Nous sommes alors entraînés dans son être, dans sa vie divine. Nous avons maintenant les moyens de voir comme Jésus voit et de vivre une vie semblable à la sienne - d’apprécier tout ce que nous faisons comme étant au service du Père. L’Eucharistie est aussi la fin de notre chemin. Nous goûtons au Ciel sur terre parce que nous entrons dans le mystère de Dieu. Par l’Eucharistie, nous faisons l’expérience du Ciel dans l’espace et le temps. Nous faisons l’expérience de l’unité avec Dieu, les uns avec les autres et avec toute la création. Nous faisons l’expérience de la plénitude de nous-mêmes, qui est ce que notre cœur désire maintenant et pour toujours ! Si vous voulez avoir de la nourriture et du courage pour le chemin, faites de l’Eucharistie, le pain vivant, le centre même de votre vie. Si vous voulez la joie et la satisfaction d’une vie pleinement imprégnée de Dieu, recevez le don du pain vivant de Jésus.
By: Diacre Jim McFadden
MoreIl y a quelque chose de spécial en ce qui concerne les bébés. Si l’on amène un bébé dans une salle bondée, tout le monde va chercher à le voir. Les conversations vont s’arrêter, les sourires vont s’afficher sur les visages, les mains vont se tendre pour vouloir le prendre. Même le plus irritable et le plus grognon habitué de cette salle sera attiré par ce bébé. Même ceux qui tenaient une conversation vive quelques instants plus tôt, deviendront doux et commenceront à parler de manière tendre et douce et feront des drôles de visage au nourrisson. Les bébés apportent la paix et la joie ; et c’est justement ce qu’ils font. Le message clé et pourtant étrange et déroutant encore aujourd’hui, le message central de Noël, c’est que Dieu est devenu un petit enfant. Le Créateur de l’univers, le fondement de l’intelligibilité, la source de notre existence qui a une fin, la cause pour laquelle il y a quelque chose plutôt que rien du tout – est devenu un nourrisson tellement fragile et faible qu’Il ne peut même pas lever la tête, un bébé totalement vulnérable, couché dans une mangeoire pour animaux. Je suis sûr que tous ceux qui se tenaient autour du berceau – Sa mère, Saint Joseph, les bergers, les rois Mages – ont tous fait ce que font les gens quand ils se trouvent en présence d’un bébé ; ils ont souri, gazouillé et fait de petits bruits bien drôles. Et comme ils étaient tous désireux du bien de cet enfant, cela les a tous rapprochés. En ceci nous voyons un coup du génie divin. Durant toute l’histoire d’Israël, Dieu a œuvré à attirer vers Lui Son peuple choisi et travaillé à ce qu’ils aient une communion profonde entre eux-mêmes. Ceci explique le pourquoi de la Torah, des Dix Commandements, des lois sur le jeûne dans le livre des Lévitiques, de la prédication des prophètes, des alliances avec Noah, Moïse, David et les sacrifices offerts dans le temple – Tout ceci étant tout simplement donné pour favoriser l’amitié avec Dieu et encourager l’amour entre le peuple lui-même. Une chose logique mais triste dans l’Ancien Testament, c’est que, malgré tous ces efforts et institutions mis en œuvre, Israël est resté loin de Dieu : on attachait peu d’importance à la Torah, on ne s’en préoccupait pas, les alliances étaient rompues, on désobéissait aux commandements et les temples étaient profanés. Alors, quand les temps furent accomplis, Dieu a décidé de ne plus nous intimider ou de nous commander de haut mais plutôt de prendre la forme d’un bébé, car qui peut résister à un bébé ? À Noël, l’humanité ne regardait plus vers le haut pour voir la face de Dieu, mais plutôt vers le bas pour regarder le visage d’un petit bébé. Une de mes héroïnes spirituelles, sainte Thérèse de Lisieux était connue sous le nom de « Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus ». Ce serait bien facile de présenter de façon sentimentale cette désignation mais nous devons résister à cette tentation. En s’identifiant avec l’Enfant-Jésus, Thérèse agissait de manière subtile à attirer hors d’eux-mêmes tous ceux qu’elle rencontrait et à les diriger vers une attitude de pur amour. Une fois que cette dynamique de la fête de Noël est saisie, notre vie spirituelle s’ouvre ravivée sur une dimension toute nouvelle. Où trouvons-nous le Dieu que nous cherchons ? Nous Le trouvons très clairement dans le visage des vulnérables, des pauvres, des démunis et en ceux qui sont comme des enfants. Il devient facile de résister aux demandes des riches, de ceux qui réussissent et des personnes auto-suffisantes. On aurait même du ressentiment envers eux. Mais pour ceux qui sont dans le besoin, pour les faibles – comment pourrons-nous leur tourner le dos ? Ils nous attirent vers eux - comme le ferait un bébé, nous tirant hors de nous-mêmes et vers un espace d’amour réel. C’est sans aucun doute, pourquoi tant parmi les saints – François d’Assise, Elizabeth de Hongrie, Jean Chrysostome, Mère Teresa de Calcutta – pour ne nommer que quelques-uns – étaient attirés par les pauvres. Je suis sûr que la plupart d’entre vous qui lisez ces mots, vous allez vous réunir en famille lors de la célébration de Noël. Tout le monde sera là : Papa et Maman, les cousins, les oncles et les tantes, peut-être les grands-parents et arrière-grands-parents avec quelques amis qui se retrouvent seul le soir de Noël, loin de leur famille. Il y aura beaucoup de choses à manger, beaucoup de rires, beaucoup de conversations vives, peut-être bien une ou deux discussions politiques assez vivaces. Les extravertis passeront un très bon moment. Les introvertis trouveront cela un peu plus éprouvant. Je parierai volontiers que dans ce genre de regroupement, tôt ou tard, un bébé sera amené dans la salle : le nouveau fils, le petit-fils, l’arrière-petit-fils, le cousin, le neveu ou je ne sais quoi. Puis-je vous pousser cette année à bien regarder ce que fait ce bébé ? Son attitude envers les autres, le pouvoir qu’il exerce sur cette assemblée hétéroclite ? Et puis, je vous rappellerai que la raison pour laquelle vous vous êtes rassemblés ici, c’est pour célébrer le bébé qui est en vérité Dieu. Et en dernier, laissez-vous attirer et attendrir par le magnétisme particulier de cet enfant divin.
By: Monseigneur Robert Barron
MoreIl existe une méditation poétique d’un romancier grec du début du vingtième siècle, Nikos Kazantzakis, que je garde sur ma table de nuit chaque année à l’approche de l’Avent. Il imagine le Christ comme un adolescent, observant le peuple d’Israël depuis le sommet d’une colline lointaine, pas encore prêt à commencer son ministère, mais très sensible, douloureusement sensible à la soif et à la souffrance de son peuple. Le Dieu d’Israël est là, au milieu d’eux, mais ils ne le savent pas encore. L’autre jour, je lisais ce texte à mes élèves, comme je le fais chaque année au début de l’Avent, et l’un d’entre eux m’a dit après le cours : « Je parie que c’est aussi ce que ressent Jésus en ce moment. » Je lui ai demandé ce qu’il voulait dire. Il m’a répondu : « Vous savez, Jésus, assis là dans le tabernacle, et nous qui passons devant Lui comme s’Il n’était même pas là ». Depuis, j’ai cette nouvelle image de Jésus dans mes prières de l’Avent, attendant dans le Tabernacle, regardant son peuple - entendant nos gémissements, nos supplications et nos cris. Dans l’attente... D’une manière ou d’une autre, c’est ainsi que Dieu choisit de venir à nous. La naissance du Messie est l’ÉVÉNEMENT CLÉ DE TOUTE L’HISTOIRE DE L’HUMANITÉ, et pourtant, Dieu a voulu qu’elle se déroule « si discrètement que le monde vaquait à ses occupations comme si rien ne s’était passé ». Quelques bergers l’ont remarquée, ainsi que les mages (et nous pourrions même mentionner Hérode, qui l’a remarquée pour toutes les mauvaises raisons !) Puis, apparemment, tout a été oublié. Pour un certain temps. D’une manière ou d’une autre, l’attente doit avoir quelque chose de bon pour nous. Dieu choisit de nous attendre. Il choisit de nous faire attendre. Et lorsqu’on y réfléchit sous cet angle, toute l’histoire du salut devient une histoire d’attente. Ainsi, vous voyez, il y a ce sentiment simultané d’urgence - que nous devons répondre à l’appel de Dieu et que nous avons besoin qu’Il réponde à notre appel, et vite. « Réponds-moi, Seigneur, quand je t’appelle », dit le psalmiste. Ce verset a quelque chose de si effronté qu’il en est charmant. Il y a une urgence dans les Psaumes. Mais il y a aussi ce sentiment que nous devons apprendre à être patients et à attendre - attendre dans une joyeuse espérance - et trouver la réponse de Dieu dans l’attente.
By: PÈRE AUGUSTINE WETTA O.S.B
MoreIl est possible de rendre visite à une des dix millions de personnes ou à toutes d’entre elles qui sont incarcérées de par le monde, et ce, à n’importe quel moment de la journée. Vous vous demandez comment ? Lisez et vous verrez « J’étais en prison et vous m’avez visité ». Ceux-ci sont quelques-uns parmi tant à qui Jésus a promis la récompense au jour du jugement. Il existe des règles pour limiter les visites aux prisonniers, mais y a-t-il des moyens pour que quelqu’un puisse rendre visite à un seul ou à tous ces dix millions de détenus incarcérés dans le monde ? OUI ! D’abord en priant de façon régulière pour tous les prisonniers, en citant le nom de ceux que vous connaissez personnellement. Cette prière peut être faite en allumant une bougie qui symbolise la prière qui monte vers Dieu et apporte la lumière dans l’obscurité de la vie d’un détenu. Quand j’étais en prison, ma famille et mes amis ont allumé des bougies spécifiquement pour moi, comme offrande de flamme vivante à Dieu tout-puissant. J’avais trouvé cela très efficace. C’était étonnant comment un rayon de joie pouvait subitement irradier dans la morosité naturelle de la vie de prison. Quelque chose de tout petit mais qui avait tellement de sens que, pour un moment, j’oubliais où et dans quelles circonstances j’étais, ce qui me poussait à dire : « Après tout, il y a un Dieu », même ici. Mais je crois que la manière la plus puissante d’aider ceux qui sont en prison, ou quiconque qui a besoin de prière, est de méditer les Saintes Plaies que Notre Seigneur a reçues lors de sa Passion, depuis le moment de son arrestation le soir du Jeudi Saint, jusqu’à sa mort le Vendredi après-midi. Promesse infaillible Contemplez tous les coups et agressions reçus dans Son corps, la flagellation cruelle et la douleur constante des plaies dues à la couronne d’épines, mais particulièrement ces cinq plaies les plus précieuses dans Ses mains, Ses pieds et Son côté. Sainte Faustine nous dit combien cela plaît à Jésus que nous méditions Ses plaies et combien il nous promet de déverser un océan de miséricorde lorsque nous faisons cela. Profitez de cette faveur généreuse et miséricordieuse qu’Il réserve à l’époque à laquelle nous vivons. Priez pour avoir la grâce et la miséricorde pour vous-mêmes, pour ceux dont vous connaissez le nom et pour les dix millions de détenus languissant en prison pour toutes sortes de raisons, justes ou injustes. Il veut sauver chaque âme, appelant chacune à revenir à Lui, en vue de recevoir Sa miséricorde et Son pardon. Priez aussi pour les opprimés, les marginaux, les pauvres, les malades, les alités et tous ceux qui souffrent en silence, n’ayant personne pour parler pour eux. Priez pour tous ceux qui ont faim – de nourriture, de connaissance ou de chance pour pouvoir utiliser les talents que Dieu leur a donnés. Priez pour les bébés à naître et pour les impies. Nous sommes tous prisonniers d’une manière ou d’une autre, mais plus particulièrement prisonniers du péché dans toutes ses formes insidieuses. Il nous demande de venir au pied de la Croix, trempée de Son Sang Précieux, déposer nos intentions devant Lui, et quelle que soit la demande, Il répondra avec miséricorde. Ne laissons passer aucune occasion de mendier ces trésors incalculables que Notre Seigneur miséricordieux nous a promis. Quand nous prions pour ces dix millions de prisonniers de par le monde, chacun d’entre eux reçoit cent pour cent du bénéfice de notre prière car, tout comme Notre bon Seigneur se donne entièrement à chacun d’entre nous dans l’Eucharistie, ainsi, Il multiplie notre unique prière comme un mégaphone et parvient à toucher le cœur de chacun d’entre eux. Ne vous dites plus jamais « Que sera ma toute petite prière pour tant de personnes ? » Rappelez-vous du miracle des pains et des poissons et ne doutez plus jamais.
By: Sean Hampsey
MoreJ’ai découvert le pouvoir transformateur de la « prière d’abandon » du bienheureux Charles de Foucauld par l’entremise d’un de mes professeurs à l’école supérieure, peu après que mon mari et moi sommes devenus parents adoptifs d’un groupe de trois frères et sœurs. J’étais sous le choc de la transition vers la maternité, et mon professeur a suggéré que cette prière pourrait m’aider à trouver la paix dont j’avais tant besoin. « Si vous voulez changer votre vie, explique le prêtre, dites cette prière tous les jours… et si vous voulez transformer votre mariage, dites-le avec votre mari! » Avec impatience, j’ai pris la petite carte de prière, je l’ai accroché à mon miroir de salle de bain, et je l’ai lue à haute voix à chaque matin : Mon Père, je m’abandonne à toi, Fais de moi ce que qu’il te plaira. Quoi que tu fasses de moi, Je te remercie. Je suis prêt à tout, j’accepte tout. Pourvu que ta volonté Se fasse en moi, et toutes tes créatures, Je ne désire rien d’autre, mon Dieu. Je remets mon âme entre tes mains. Je te la donne, mon Dieu avec tout l’amour de mon cœur, Parce que je t’aime, et que ce m’est un besoin d’amour de me donner, De me remettre entre tes mains, sans mesure, avec une infinie confiance, Car tu es mon Père. Depuis près de vingt ans, cette prière sincère de simple confiance, basée sur la prière du Seigneur (le Notre Père), a été pour moi une source constante de lumière, d’autant plus que mon mari et moi continuons à élever ces enfants, dont deux que nous avons adoptés en 2005. A travers toutes les joies et les peines de la vie de famille, cette prière résonne fidèle à moi, et je me trouve à l’offrir d’une manière nouvelle maintenant que ma mère s’est jointe à notre famille. Quand la démence trouble son esprit, cette prière m’aide à marcher avec elle sans peur, avec une confiance infinie en Celui qui nous aime tous les deux.
By: Heidi Hess Saxton
MoreAvez-vous déjà regardé dans les yeux de quelqu’un avec un émerveillement sans fin, espérant que le moment ne passe jamais ? « Soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance » (1 Thessaloniciens 5, 16-18). La question la plus importante que les gens se posent est : « Quel est le but de la vie humaine ? ». Au risque de paraître trop simple, je dirais et j’ai souvent dit depuis la chaire : « Cette vie est d’apprendre à prier ». Nous sommes venus de Dieu et notre destin est de retourner à Dieu, et commencer à prier c’est commencer à faire notre chemin vers lui. Saint Paul nous dit d’aller plus loin, c’est-à-dire de prier sans cesse. Mais comment le faire ? Comment prier sans cesse ? Nous comprenons ce que signifie prier avant la messe, prier avant les repas ou prier avant d’aller dormir, mais comment peut-on prier sans cesse ? Le grand classique spirituel « Récits d’un pèlerin à la recherche de la prière », plus connu sous le titre « Récits d’un pèlerin russe » écrit par un paysan russe inconnu du XIXe siècle, aborde cette question. Ce travail se concentre sur la prière de Jésus : « Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi, pécheur. » Les gens du rite oriental le disent à plusieurs reprises en utilisant le tchotki, qui est comme un chapelet en laine, mais avec 100 ou 200 nœuds, certains possèdent 300 nœuds. Une bougie allumée Évidemment, on ne peut pas dire constamment cette prière, par exemple quand on parle à quelqu’un, ou dans une réunion, ou en travaillant sur un projet... Alors, comment cela fonctionne-t-il ? Le but de cette répétition constante est de créer une habitude dans l’âme, un tempérament. Permettez-moi de le comparer à quelqu’un qui a une disposition musicale. Ceux qui sont doués musicalement ont presque toujours une chanson en tête, peut-être une chanson qu’ils ont entendue à la radio ou une chanson sur laquelle ils travaillent s’ils sont musiciens. Le chant n’est pas à l’avant-garde de leur esprit, mais à l’arrière. De même, prier sans cesse, c’est prier tout au fond de son cœur, constamment. Une inclination à la prière a été développée comme résultat de la répétition constante de cette prière : « Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi, pécheur. » Mais la même chose peut arriver pour ceux qui prient le rosaire très souvent : « Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous ; vous êtes bénie entre toutes les femmes, et Jésus le fruit de vos entrailles est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort ». Ce qui se passe, c’est qu’au bout du compte, les mots réels ne sont plus nécessaires parce que leur sens même sont devenus une habitude imprimée dans le subconscient. Et donc bien que l’esprit puisse être préoccupé par une autre activité, comme payer une facture de téléphone ou faire les courses ou prendre un appel téléphonique important, l’âme prie en arrière-plan, sans mots, comme une bougie qui brûle constamment. C’est à ce moment-là que nous avons commencé à prier sans cesse. Nous commençons par les mots, mais finalement, nous allons au-delà des mots. La prière de l’émerveillement Il y a différentes sortes de prières : la prière de demande, la prière d’intercession, la prière d’action de grâce, la prière de louange et la prière d’adoration. La prière la plus élevée que chacun de nous est appelé à accomplir est la prière d’adoration. Selon les mots du père Gerald Vann, c’est la prière de l’émerveillement : « Le regard immobile et sans paroles de l’adoration, qui est propre à l’amant. Vous n’êtes pas en train de parler, d’être occupé, inquiet ou agité ; vous ne demandez rien : vous êtes tranquille, vous êtes simplement avec quelqu’un, et il y a de l’amour et de la curiosité dans votre cœur ». Cette prière est beaucoup plus difficile que nous ne le croyons. Il s’agit de se placer en présence de Dieu, dans le silence, en focalisant toute notre attention sur Dieu. Ceci est difficile, parce que ce qui arrive bientôt c’est que nous sommes distraits par toutes sortes de pensées, et notre attention sera attirée dans un sens ou dans l’autre, sans que nous en soyons conscients. Une fois que nous en sommes conscients, cependant, il nous suffit de recentrer notre attention sur Dieu, demeurant en sa présence. Mais, au bout d’une minute, l’esprit sera à nouveau attiré loin, distrait par les pensées. C’est là que les prières courtes sont si importantes et utiles, comme la prière de Jésus, ou une courte phrase tirée des Psaumes, comme « Dieu, viens à mon aide, Seigneur, viens vite à mon secours ! » (Psaume 69, 2) ou « entre tes mains, je remets mon esprit » (Psaume 31, 6). Ces courtes phrases répétées nous aideront à revenir à cette demeure intérieure. Avec une pratique constante, on finit par être capable de demeurer en silence, en présence de Dieu dans notre intérieur, pendant un long moment sans distraction. Il s’agit également d’un type de prière qui apporte une grande guérison au subconscient. Les pensées qui remontent à la surface pendant cette période sont souvent des souvenirs non guéris qui ont été stockés dans le subconscient, et apprendre à les laisser derrière soi apporte une guérison et une paix profondes ; en effet, une grande partie de notre vie quotidienne est guidée par ces souvenirs non guéris dans l’inconscient, ce qui explique pourquoi il y a généralement beaucoup d’agitation dans la vie intérieure des croyants. Un départ paisible Il y a deux types de personnes dans ce monde : ceux qui croient que cette vie est une préparation pour la vie éternelle, et ceux qui croient que cette vie est tout ce qu’il y a et tout ce que nous faisons n’est qu’une préparation pour la vie en ce monde. J’ai vu beaucoup de gens à l’hôpital ces derniers mois, des gens qui ont perdu leur mobilité, qui ont dû passer des mois dans un lit d’hôpital, dont beaucoup sont morts après une longue période. Pour ceux qui n’ont pas de vie intérieure et qui n’ont pas cultivé l’habitude de la prière tout au long de leur vie, ces dernières années et mois sont souvent très douloureux et très désagréables, c’est pourquoi l’euthanasie devient plus populaire. Mais pour ceux qui ont une vie intérieure riche, ceux qui ont utilisé le temps dans leur vie pour se préparer à la vie éternelle en apprenant à prier sans cesse, leurs derniers mois ou leurs dernières années, peut-être dans un lit d’hôpital, ne sont pas insupportables. Rendre visite à ces gens est souvent une joie, car il y a une paix plus profonde en eux, et ils sont reconnaissants. Et ce qui est merveilleux, c’est qu’ils ne demandent pas à être euthanasiés. Au lieu de faire de leur acte final un acte de rébellion et de meurtre, leur mort devient leur prière finale, une offrande finale, un sacrifice de louange et d’action de grâce pour tout ce qu’ils ont reçu tout au long de leur vie.
By: Le diacre Douglas McManaman
MoreJ’avais bien l’intention de demander à tous les séminaristes de Winona-Rochester de se lever à un moment donné pendant l’homélie de ma messe d’installation. J’avais dit aux gens que, selon les mots de Jean-Paul II, ecclesia de eucharistia (l’Église vit de l’Eucharistie), et puisque l’Eucharistie vient des prêtres, il s’ensuit logiquement que s’il n’y a pas de prêtres, il n’y aura pas d’Église. Je voulais donc que tout le monde voie et reconnaisse les jeunes hommes de notre diocèse qui discernent activement un appel à ce mode de vie d’une importance indispensable. Pendant l’ovation, quelque chose m’a inspiré. Je n’avais pas prévu de le dire. Ce n’était pas dans mon texte. Mais j’ai lancé, alors que les applaudissements diminuaient : « Doublons leur nombre dans les cinq prochaines années ! ». La confirmation que cela venait peut-être de l’Esprit Saint est que les gens m’ont rappelé ces mots avec enthousiasme, à chaque visite que j’ai effectuée jusqu’à présent dans le diocèse. En fait, la responsable d’un des groupes Serra (organisation mondiale pour les vocations) m’a dit qu’elle et ses collègues avaient décidé de relever le défi. Nous avons vingt séminaristes, tant au niveau universitaire qu’au niveau des grands théologiens, ce qui est plutôt bien pour un diocèse de notre taille. Et nous avons une merveilleuse coterie de prêtres, actifs et « retraités », qui s’activent au service de notre centaine de paroisses. Mais ceux qui n’ont pas atteint l’âge de la retraite ne sont qu’une soixantaine, et tous nos prêtres sont à bout de souffle. En outre, il n’y aura pas d’ordinations sacerdotales à Winona-Rochester au cours des deux prochaines années. Il n’y a donc pas de doute : Nous avons besoin de plus de prêtres. Or, les évêques et les prêtres ont effectivement un rôle clé à jouer dans l’encouragement des vocations. Ce qui attire un jeune homme vers le sacerdoce, c’est avant tout le témoignage de prêtres heureux et en bonne santé. Il y a quelques années, l’Université de Chicago a mené une enquête pour déterminer quelles étaient les professions les plus heureuses. Les membres du clergé ont été jugés les plus satisfaits, avec une marge assez importante. En outre, diverses enquêtes ont démontré que, malgré les difficultés rencontrées ces dernières années, les prêtres catholiques se déclarent très satisfaits de leur vie. Compte tenu de ces données, je recommanderais à mes frères prêtres de faire ce qui suit : Laissez les gens le voir ! Faites-leur savoir à quel point vous êtes heureux d’être prêtre. Mais je crois que les laïcs ont un rôle encore plus important à jouer dans la culture des vocations. Dans le contexte protestant, il arrive que le fils d’un grand prédicateur suive les traces de son père, de sorte qu’un ministre en engendre un autre. Mais, pour des raisons évidentes, cela ne peut pas se produire dans un contexte catholique. Au contraire, les prêtres, sans exception, sont issus de laïcs, de familles. La décence, la prière, la gentillesse et l’encouragement des parents, des frères et sœurs, des grands-parents, des tantes et des oncles font une énorme différence dans la promotion d’une vocation à la prêtrise. L’un des souvenirs les plus marquants de mon enfance est celui de mon père, agenouillé dans une intense prière après la communion, un dimanche, à la paroisse St Thomas More de Troy, dans le Michigan. Je n’avais que cinq ou six ans à l’époque, et je considérais mon père comme l’homme le plus puissant de la terre. Le fait qu’il soit agenouillé en supplication devant quelqu’un de plus puissant a profondément façonné mon imagination religieuse et, comme vous pouvez le constater, je n’ai jamais oublié ce moment. Mes deux parents aimaient et respectaient les prêtres et veillaient à ce que nous, les enfants, soyons régulièrement en contact avec eux. Croyez-moi, leur ouverture d’esprit à l’égard des prêtres a profondément influencé ma vocation. N’oubliez pas non plus que des personnes extérieures à la famille peuvent également allumer la flamme d’une vocation. De nombreuses études ont montré que l’un des facteurs les plus importants pour convaincre un jeune homme d’entrer au séminaire est qu’un ami de confiance, un collègue ou un ancien lui ait dit qu’il ferait un bon prêtre. Je sais qu’il y a beaucoup de gens qui nourrissent dans leur cœur la conviction qu’un jeune homme devrait entrer au séminaire, car ils ont remarqué ses dons de gentillesse, de prière, d’intelligence, etc. mais ils n’ont jamais eu le courage ou pris le temps de le lui dire. Peut-être ont-ils supposé que d’autres l’avaient fait. Mais c’est tragiquement manquer une occasion. Je dirais simplement ceci : si vous avez remarqué chez un jeune homme des vertus qui en feraient un prêtre efficace, supposez que l’Esprit Saint vous a donné cette intuition afin que vous puissiez la partager avec ce jeune homme. Croyez-moi, les mots les plus simples que vous prononcez peuvent être des graines qui porteront des fruits au nombre de trente, soixante et cent. Enfin, si les vocations vous tiennent à cœur, priez pour elles. Dans la Bible, rien d’important n’est jamais accompli en dehors de la prière. Dieu se réjouit de notre coopération à sa grâce, mais l’œuvre du salut lui revient en fin de compte. Alors, demandez-lui ! Puis-je suggérer un intercesseur particulier à cet égard ? Thérèse de Lisieux, la petite fleur, disait qu’elle était entrée au couvent « pour sauver les âmes et surtout pour prier pour les prêtres ». Elle disait aussi qu’elle passerait son Ciel à faire du bien sur la terre. Demandons donc son intercession en demandant au Seigneur de doubler le nombre de nos séminaristes dans les années à venir.
By: Monseigneur Robert Barron
MoreQ – Je ne sens pas la présence de Dieu lorsque je prie. Est-ce que je progresse dans la vie spirituelle si je ne me sens pas proche de lui ? R – Si vous avez du mal à sentir la présence de Dieu dans votre vie de prière, vous êtes en bonne compagnie ! La plupart des grands saints ont traversé une période de sécheresse. Mère Teresa, par exemple, est restée trente-cinq ans sans sentir sa présence. Chaque jour, pendant des années, lorsque saint Jean de la Croix notait dans son journal les idées spirituelles ou les inspirations qu’il recevait dans la prière, il écrivait un mot : « Nada » (« Rien »). Sainte Thérèse de Lisieux a écrit ceci à propos de ses ténèbres : « Ma joie consiste à être privée de toute joie ici-bas. Jésus ne me guide pas ouvertement, je ne le vois ni ne l’entends. » Saint Ignace de Loyola a qualifié cette expérience de « désolation », lorsque nous avons l’impression que Dieu est distant, que nos prières sont creuses et qu’elles se heurtent au plafond. Nous ne ressentons aucun plaisir dans la vie spirituelle, et chaque activité spirituelle nous semble être une corvée et une montée en flèche. C’est un sentiment courant dans la vie spirituelle. Il faut bien comprendre que la désolation n’est pas la même chose que la dépression. La dépression est une maladie mentale qui affecte tous les aspects de la vie d’une personne. La désolation a un impact spécifique sur la vie spirituelle - une personne qui traverse une période de désolation apprécie toujours sa vie en général (et les choses peuvent aller très bien !), mais elle ne lutte que dans la vie spirituelle. Parfois, les deux se rejoignent, et certaines personnes peuvent connaître la désolation tout en éprouvant d’autres types de souffrances, mais elles sont distinctes et ne se ressemblent pas. Pourquoi la désolation se produit-elle ? La désolation peut avoir deux causes. Parfois, la désolation est causée par un péché non confessé. Si nous avons tourné le dos à Dieu, et peut-être que nous ne le reconnaissons pas, Dieu peut nous retirer le sentiment de sa présence pour nous ramener à lui. Lorsqu’il est absent, nous pouvons avoir davantage soif de lui ! Mais bien souvent, la désolation n’est pas causée par le péché, mais est une invitation de Dieu à le poursuivre plus purement. Il nous enlève le sucre spirituel, de sorte que nous ne cherchons plus que lui et pas seulement de bons sentiments. Cela nous aide à purifier notre amour pour Dieu, de sorte que nous l’aimons pour lui-même. Que faisons-nous dans un temps de désolation ? Tout d’abord, nous devons examiner notre propre vie pour voir si nous avons besoin de nous repentir d’un péché caché. Si ce n’est pas le cas, nous devons persévérer dans la prière, dans les sacrifices et dans nos bonnes résolutions ! Il ne faut jamais renoncer à prier, surtout quand c’est difficile. Cependant, il peut être utile de diversifier notre vie de prière - si nous prions toujours le rosaire quotidiennement, peut-être devrions-nous aller à l’adoration ou lire l’Écriture à la place. J’ai découvert qu’une grande variété de pratiques de prière peut fournir à Dieu de nombreux moyens différents de parler et d’agir dans ma vie. Mais la bonne nouvelle, c’est que la foi n’est pas une question de sentiments ! Indépendamment de ce que nous « ressentons » dans notre relation avec Dieu, il est plus important de s’appuyer sur ce qu’il nous a révélé. Même si nous avons l’impression qu’il est distant, nous nous souvenons de sa promesse : « Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28, 20). Si nous avons du mal à nous motiver pour prier ou pratiquer la vertu, nous nous appuyons sur sa promesse que « nul œil n’a vu, nulle oreille n’a entendu, nul cœur humain n’a conçu ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment » (1 Corinthiens 2, 9). Lorsque nous avons du mal à trouver la présence de Dieu à cause des souffrances qui nous ont frappés, nous nous souvenons de sa promesse : « Nous savons que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu » (Romains 8, 28). Notre foi doit être fondée sur quelque chose de plus profond que le fait de sentir ou non sa présence. Inversement, se sentir proche de Dieu n’est pas toujours une garantie que nous sommes dans ses bonnes grâces. Ce n’est pas parce que nous « sentons » qu’un choix est bon qu’il est correct s’il va à l’encontre de la loi de Dieu qu’il a révélée à travers les Écritures et l’Église. Nos sentiments ne sont pas les mêmes que notre foi ! La désolation est une lutte pour chaque saint et chaque pécheur au cours de la vie spirituelle. La clé du progrès ne réside pas dans les sentiments, mais plutôt dans la persévérance dans la prière à travers les déserts, jusqu’à ce que nous arrivions à la terre promise de la présence permanente de Dieu !
By: PÈRE JOSEPH GILL
MoreDieu a-t-il des préférences et des favoris ? Mon père, immigrant italien de première génération, avait une famille chaleureuse, colorée et accueillante. On vous accueillait chez eux avec des baisers à double joue, tandis que des arômes omniprésents d’expresso, d’ail, de focaccia ou de cannoli vous ouvraient le nez et l’estomac. Ma mère, quant à elle, avait des générations d’épaisses et de profondes racines multiculturelles dans le Kentucky. Sa famille faisait les meilleures tartes aux pommes du Sud, mais avait des comportements et des affections plus distants et plus raffinés. Chaque côté de la famille avait son propre ensemble de comportements et de coutumes à respecter, et il était difficile de comprendre quelle était la bonne voie. Ces différences et le besoin perçu de choisir entre les deux ont été un dilemme fondamental pour moi. Il me semble que j’ai toujours essayé de comprendre le monde en cherchant la source ultime de la vérité. Donner un sens à tout cela Tout au long de ma vie, j’ai essayé de trouver un raisonnement sur comment et pourquoi le monde, et toutes ses parties, fonctionnent ensemble. Dieu devait savoir que j’étais destinée à remettre en question les choses et à être curieuse de ses créations parce qu’il s’est assuré que je sois dirigée dans la bonne direction pour me tourner vers lui. À l’école primaire catholique que j’ai fréquentée, l’une de mes enseignantes était une jeune et merveilleuse religieuse. Elle semblait avoir le même amour et la même curiosité du monde que Dieu m’avait donnés. Si elle n’avait pas toutes les réponses, j’étais presque certaine qu’elle connaissait quelqu’un qui les avait. On nous a appris qu’il n’y avait qu’un seul Dieu et que nous étions tous faits à l’image et à la ressemblance de Dieu. Nous sommes uniques et Dieu nous aime tous énormément. Il nous aime tellement qu’avant même qu’Adam et Ève ne réalisent la profondeur et les ramifications de leur péché, Dieu avait déjà le projet miséricordieux d’envoyer Jésus, son Fils, pour nous sauver de ce péché originel. Pour une petite fille, cette leçon comportait tellement de choses à décortiquer et à comprendre. Je me pose encore des questions. Cependant, c’est la partie « image et ressemblance » de cette leçon que je devais explorer. En observant ma famille, ma classe et ma communauté, il était évident qu’il y avait de grandes différences dans la couleur des cheveux, la couleur de la peau et d’autres caractéristiques. Si nous sommes tous uniques, mais faits à l’image et à la ressemblance d’un seul Dieu, alors à quoi ressemblait-il ? Était-il aux cheveux bruns comme moi ? Ou blonde comme ma meilleure amie ? Sa peau était-elle de couleur olive, bronzée en été comme mon père et moi, ou bien avait-il la peau claire comme ma mère qui rougissait et brûlait facilement sous le soleil chaud du Kentucky ? Des variétés magnifiques J’ai grandi avec la variété, j’étais à l’aise avec la variété et j’aimais la variété, mais je me demandais si Dieu avait une préférence ? Dans le Kentucky, dans les années 1960, il était évident que même si Dieu n’avait pas de préférence, certaines personnes l’avaient. C’était tellement difficile pour moi de comprendre. La jeune sœur ne m’a-t-elle pas dit que Dieu nous a tous créés ? Cela ne veut-il pas dire qu’il a fait toutes les merveilleuses variétés de ce monde ? J’ai cherché la source de la vérité et, à un moment dans ma trentaine, un profond désir d’en apprendre plus sur Dieu m’a conduit directement à la prière et aux Écritures. C’est là que j’ai été bénie d’apprendre qu’il me cherchait aussi. Le Psaume 51, 8 m’a parlé droit au cœur : « Mais tu veux au fond de moi la vérité ; dans le secret, tu m’apprends la sagesse. » Au fil du temps, Dieu m’a montré qu’il y avait une différence dans la façon dont il voyait les choses par rapport à la façon dont le monde voyait les choses. Plus je lisais la Bible, priais et posais des questions, plus je savais que Dieu est la source de la vérité. « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi » (Jean 14, 6). Comme c’était merveilleux de comprendre enfin que Jésus est la source de la vérité ! Mais ce n’était pas tout ! C’est Dieu qui est maintenant l’enseignant, et il veut s’assurer que j’ai bien compris la leçon. « De nouveau, Jésus leur parla : « Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie » (Jean 8, 12). J’ai dû le relire... Jésus a dit : « Je suis la lumière du monde... ». Mon cerveau a commencé à s’accélérer, les engrenages se sont enclenchés et les choses se sont mises en place. Les leçons de sciences de mon enfance m’ont enseigné que « la lumière est la source de toutes les couleurs ». Par conséquent, si Jésus est la lumière, il englobe toutes les couleurs, toutes les couleurs de la race humaine. La question lancinante de mon enfance trouvait enfin une réponse. Quelle est la couleur de Dieu ? Il est tout simplement la lumière. Nous sommes faits à son image et à sa ressemblance, et il n’a pas de préférence pour les couleurs, car il est TOUTE couleur ! Toutes ses couleurs sont en nous, et toutes nos couleurs sont en lui. Nous sommes tous des enfants de Dieu et nous devons « vivre comme des enfants de lumière » (Éphésiens 5, 8). Alors, pourquoi le monde est-il si sensible aux nombreuses et merveilleuses couleurs de la peau humaine ? Dieu ne préfère pas une couleur à une autre, alors pourquoi devrions-nous ? Dieu nous aime et nous aime dans toute la variété des couleurs qu’il a créées. C’est très simple : nous sommes appelés à le refléter. Nous sommes appelés à apporter sa lumière dans le monde. En d’autres termes, nous sommes appelés à apporter la présence de Dieu dans un monde qui ne voit pas les choses comme Dieu veut qu’il les voie. Il a besoin et veut que toutes nos variétés complètent son image. Essayons de le refléter dans ce monde en étant la lumière à partir de laquelle et pour laquelle nous avons été créés. En tant qu’enfants de Dieu qu’il aime, commençons à apprécier toutes ses images comme faisant partie du SEUL et UNIQUE Dieu qui nous a créés.
By: Teresa Ann Weider
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