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Nov 30, 2023 217 0 Emily Shaw, Australia
S'engager

La recette pour une vie pleine de joie

Une préparation et un mélange capables de remporter un prix sont concoctés, cuisinés à l’intérieur. Vous voudriez en goûter un petit peu ?

En 1953, Monseigneur Fulton Sheen écrivait : « En ce qui concerne les civilisations des pays occidentaux, la plupart des gens sont préoccupés à acquérir ». Ces mots portent encore aujourd’hui une si grande part de vérité.

Soyons francs. Maintenant, il existe tout un réseau d’influenceurs, au train de vie opulent, financé par des activités qui consistent à pousser ceux qui les suivent, à acheter certains produits dont ils vont vanter l’usage. Et ils parviennent à le faire.

Les influences, la protection du consommateur et l’avidité abondent partout. Nous désirons le tout nouveau modèle des smartphones avant même qu’il vienne sur le marché. Nous sommes à la recherche de produits à la mode tant qu’ils sont encore en vogue. Nous savons que, vu la mode qui ne cesse de changer, ces mêmes produits seront très vite présentés par d’autres sources de publicité avec une étiquette « Excellent état d’usage » ou pire « Tout neuf avec étiquettes ».

« L’amas de richesses » d’après Sheen, « a un effet certain sur l’âme ; il donne encore plus l’envie de posséder ». En d’autres termes, plus nous obtenons, plus nous voulons obtenir. La soif, jamais étanchée, de la reconnaissance par l’argent, nous vide et fatigue tout notre être, et ce, que nous nous en rendions compte ou pas.

Si donc, le fait d’amasser de l’argent est une soif qui ne sera jamais étanchée, comment connaîtrons-nous le bonheur, l’estime de soi et la satisfaction dans un monde consommateur où nous vivons ?

Courage et reconnaissance

Saint Paul nous montre la voie : « Soyez toujours joyeux. Priez sans cesse. Rendez grâce en toutes circonstances, c’est à votre égard la volonté de Dieu en Jésus-Christ » (1 Thessaloniciens 5 : 16-18). Beaucoup d’entre nous admettrons que c’est plus facile à dire qu’à faire. Mais cela veut-il dire que cela est impossible ?

Saint Paul, un des patriarches de la Chrétienté, a toujours enseigné en donnant l’exemple, malgré sa vie remplie de périls et de combats. A-t-il été emprisonné pour la cause de la religion chrétienne ? Tout à fait. Sa vie a-t-elle été en danger ? Oui. Constamment ! A-t-il fait naufrage, a-t-il été lapidé et tourné en dérision ? Sans aucun doute.

Et malgré toutes ces épreuves et bien plus encore, saint Paul a toujours encouragé les Chrétiens en disant « Ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance, priez et suppliez, tout en rendant grâce, pour faire connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu qui dépasse tout ce qu’on peut imaginer, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus » (Philippiens 4 : 6-7).

En vrai, si j’ose dire, la gratitude, la reconnaissance et la louange à Dieu sont des thèmes qu’il aborde constamment dans ses correspondances aux églises chrétiennes. De Rome à Corinthe, et d’Éphèse à Philippes, les premiers chrétiens étaient encouragés à rendre grâces, à être reconnaissants en toutes circonstances, pas seulement dans les bonnes.

Ceci, maintenant, comme à l’époque, tombe à pic et, en même temps, on doit l’affronter. Cependant, pour pouvoir dire merci en toutes circonstances, on doit se nourrir de prière, d’effort et de persévérance.

Être reconnaissants et désirer donner

S’il nous faut nous mettre à la suite de saint Paul et voir ce que nous possédons avec un cœur reconnaissant, ça aurait l’air de quoi ? Nous serions reconnaissants pour : un toit, assez d’argent pour payer nos factures et nourrir notre famille, et un petit peu plus pour nous permettre quelques petites dépenses superflues ? Serions-nous reconnaissants pour la famille et les amis que nous avons, pour notre vocation et les talents que Dieu nous a donnés ?

Ou bien serions-nous encore en train de suivre aveuglément ce qui est à la mode en gaspillant notre argent, notre énergie et notre bonheur à acquérir des choses dont on n’a pas vraiment besoin et qu’on n’apprécie forcément pas ? Ou bien pourrait-il en résulter une meilleure approche, avec plus d’ordre et de prudence, à mieux apprécier ce que nous avons et à veiller sur ce que nous dépensons ?

Bien sûr, la mesure de notre réussite à mettre en pratique cet état de gratitude compensera l’énergie que nous mettrons à le faire. Tout comme n’importe quelle démarche spirituelle, nous ne deviendrons pas compétents en la matière en une nuit. Cela prendra du temps et de l’effort.

Tout doucement, mais très sûrement, la reconnaissance teindra d’une nouvelle couleur le monde que nous voyons. En appréciant et en étant reconnaissants pour ce que nous avons, et en ne cherchant pas à courir après plus que ce dont nous avons besoin, nous devenons plus disposés à donner aux autres plutôt que de recevoir tout le temps nous-mêmes. Ce duo reconnaissance – don est un duo gagnant.

Encore une fois, l’Évêque Fulton Sheen admet que « La raison pour laquelle on reçoit une bénédiction lorsqu’on donne plutôt que lorsqu’on reçoit, c’est parce que cela aide notre âme à se détacher du matériel et du temporel, en vue de l’allier à l’esprit d’altruisme et de charité, ce qui est l’essence même de la religion. Il y a plus de joie à se réjouir du bonheur des autres que de se réjouir de son propre bonheur ; celui qui reçoit est heureux de son bien ; celui qui donne est heureux de la joie des autres.  Et à ceux-ci vient la paix, celle que rien au monde ne peut donner ».

Essayez la gratitude

Être reconnaissant implique une mentalité de croissance. Grandir en reconnaissance, c’est grandir en connaissance de soi, en connaissance de Dieu et en Son plan pour nous. En nous retirant du cycle où l’on ne pense qu’à amasser la richesse et à poursuivre futilement le bonheur, nous nous ouvrons à la découverte du bonheur là où nous sommes.

Nous assurons par la même le bon ordre de notre personne, de notre vie, de nos bénéfices, et nous attribuons le tout à la bonté de Dieu. Comme saint Paul, nous pouvons dire : << Car tout est de lui, et par lui, et pour lui. À lui la gloire pour toute l’éternité. Amen » (Romains 11 : 36).

L’attitude de gratitude – qui sonne de manière rythmique et poétique sur la langue – nous aide aussi à voir la doublure argentée dans les choses qui ne tournent pas toujours comme nous le voudrions. Et c’est cela la beauté la plus poignante de l’aspect de la gratitude : sa dimension spirituelle. Comme nous l’explique saint Augustin : << Dieu est tellement bon que dans ses mains, même le mal provoque le bien. Il n’aurait jamais permis le mal, s’Il ne lui avait pas, grâces soient rendues à sa bonté, été possible de l’utiliser ».

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Emily Shaw

Emily Shaw is a former Australasian Catholic Press Association award-winning editor turned blogger for australiancatholicmums.com and is a contributor to Catholic-Link. A wife and mother of seven, she resides on a farm in rural Australia and enjoys the spiritual support of her local catholic community.

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