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En m’asseyant à la messe en écoutant le prêtre proclamer l’Évangile selon Luc (6, 12-19), j’ai entendu les paroles avec des oreilles attentives et je les ai comprises d’une manière que je n’avais jamais expérimenter auparavant.
Le message de l’Évangile : Jésus a choisi Douze. Douze! De tous ses disciples, il n’a choisi que Douze. Qu’a-t-il fallu pour devenir l’un des Douze? Je me suis demandé ce que Jésus avait prié sur la montagne la nuit précédente. La décision a-t-elle été difficile à prendre ou la délibération a-t-elle été brève parce que les Douze Apôtres étaient un choix évident ? Quels critères Jésus a-t-il utilisés pour prendre sa décision?
Puis, tout d’un coup, mon cœur a commencé à battre et j’ai vu tout ROUGE. Un peu de panique est survenu en moi lorsque je me suis placé dans l’histoire de l’Évangile. En m’imaginant parmi les autres disciples, en attendant tranquillement que les noms des Douze élus s’échappent des lèvres du Fils de Dieu, je regardais les autres autour de moi.
Soudain, j’ai été frappé par la gravité de toutes les décisions que j’avais prises, de toutes les mesures que j’avais prises et de toutes les paroles que j’avais prononcées. Jésus choisissait Son groupe principale de disciples, ceux qui accompliraient Ses œuvres. Mon esprit parcourait férocement ma propre vie et je ne pouvais m’empêcher de me demander : « Est-ce que je vis de telle façon que Jésus m’aurait choisi ? Est-ce que j’en saurait fait partie? »
Certes, il y avait beaucoup de disciples, non choisis pour compter dans les douze apôtres, qui ont accompli des œuvres incroyables au nom du Seigneur. Les bonnes œuvres n’étaient pas exclusives aux Douze, mais nous savons que les Apôtres ont joué un rôle très intime et intégral en tant qu’amis et disciples les plus proches de Jésus. Avoir été sélectionné était un honneur sans pareil. En outre, Jésus nous a donné un aperçu de son incroyable amour et miséricorde en incluant Judas Iscariote parmi les Douze. Même si Judas trahirait Jésus plus tard, je ne pense pas que nous puissions soutenir que les Douze étaient un groupe de disciples très spécial et trié sur le volet.
Qu’est-ce que ça aurait été d’être l’un des Douze ?
Peut-être que les Apôtres étaient reconnaissants et excités, mais aussi nerveux au sujet du chemin que le Seigneur avait choisi pour eux. Les autres disciples ont-ils réagi avec déception parce qu’ils n’ont pas été choisis parmi les Douze, ou y a-t-il eu un sentiment de soulagement parce que le chemin tracé devant les apôtres du Christ serait certainement difficile?
Juste être choisi était un sacrifice. Devenir apôtre s’avérerait être une lourde croix à porter. Être choisi n’était que le début.
La vie chrétienne n’est pas facile, mais la récompense est divine.
Vivez-vous votre vie pour être « choisi » ou vivez-vous simplement pour vous en sortir?
Jackie Perry is a wife, mother, and inspiring writer. Her Catholic faith ignites her desire to share her journey of life on her blog jackieperrywrites.com *The article, ‘Do You Trust?’ appeared in the September/October 2020 issue of Shalom Tidings magazine. Scan now to read. (shalomtidings.org/do-you-trust)
De la vie de musulmane fidèle, priant Allah trois fois par jour, jeûnant, faisant l’aumône et faisant Namaz (prières quotidiennes), jusqu’à se faire baptiser dans la chapelle privée du Pape, le voyage de Munira comporte des rebondissements qui pourraient vous surprendre ! L’image que je me faisais d’Allah était celle d’un maître sévère qui punirait ma moindre erreur. Si je voulais quelque chose, je devais acheter sa faveur à force de jeûnes et de prières. J’ai toujours eu cette peur que si je faisais quelque chose de mal, je serais punie. La première graine Un de mes cousins a vécu une expérience de mort imminente et il m’a raconté qu’il avait eu une vision de plongée dans un tunnel sombre, au bout duquel il avait vu une lumière brillante et deux personnes debout : Jésus et Marie. J’étais confuse ; n’aurait-il pas dû voir le prophète Mohammed ou l’Imam Ali ? Comme il était si sûr qu’il s’agissait de Jésus et de Marie, nous avons demandé une explication à notre imam. Il a répondu qu’Isa (Jésus) est aussi un grand prophète, aussi quand nous mourons, il vient escorter nos âmes. Sa réponse ne m’a pas satisfaite, mais elle a été le point de départ de ma recherche de la vérité sur Jésus. La recherche Même si j’avais beaucoup d’amis chrétiens, je ne savais pas par où commencer. Ils m’ont invitée à une neuvaine à Notre-Dame du Perpétuel Secours et j’ai commencé à assister régulièrement à cette neuvaine, en écoutant attentivement les homélies qui expliquaient la parole de Dieu. Même si je n’ai pas compris grand-chose, je crois que c’est Marie qui a compris et qui m’a finalement conduit à la vérité. Dans une série de rêves à travers lesquels le Seigneur m’a parlé au fil des années, j’ai vu un doigt pointant vers un homme habillé en berger tandis qu’une voix m’appelait par mon nom, disant : « Munira, suis-le ». Je savais que le berger était Jésus, alors j’ai demandé qui parlait. Il a répondu : « Lui et moi ne faisons qu’Un ». Je voulais Le suivre, mais je ne savais pas comment. Crois-tu aux anges ? Nous avions une amie dont la fille semblait possédée. Ils étaient tellement désespérés qu’ils ont même demandé à moi une solution. En tant que musulmane, je lui ai dit que nous avions ces Babas vers qui ils pouvaient s’adresser. Deux mois plus tard, j’ai été stupéfaite de la revoir. Au lieu du fantôme mince et chétif d’une silhouette que j’avais vue plus tôt, elle était devenue une adolescente saine, radieuse et robuste. Ils m’ont dit qu’un prêtre, le Père Rufus, l’avait délivrée au nom de Jésus. Après plusieurs refus, nous avons finalement accepté leur invitation à les rejoindre à la messe avec le Père Rufus. Ce dernier a prié pour moi ce jour-là et m’a demandé de lire un verset de la Bible ; j’ai ressenti une telle paix qu’il n’y a plus eu de retour en arrière. Il a parlé de l’homme sur la Croix - mort pour les musulmans, les hindous et toute l’humanité entière répandue à travers le monde. Cela a éveillé en moi un profond désir d’en savoir plus sur Jésus et j’ai senti que Dieu l’avait envoyé en réponse à ma prière pour connaître la Vérité. Quand je suis rentrée à la maison, j’ai ouvert la Bible pour la première fois et j’ai commencé à la lire avec désir et enthousiasme. Le père Rufus m’avait conseillé de chercher un groupe de prière, mais je ne savais pas comment faire, alors j’ai commencé à prier Jésus toute seule. À un moment donné, je lisais en même temps la Bible et le Coran et je Lui ai demandé : « Seigneur, où est la vérité ? Si Tu es la Vérité, alors donne-moi le désir de lire uniquement la Bible ». Depuis ce moment, j’ai été amenée à n’ouvrir que la Bible. Lorsqu’une amie m’a invitée à un groupe de prière, j’ai d’abord dit non, mais elle a insisté et la troisième fois, j’ai dû céder. La deuxième fois, j’ai emmené ma sœur avec moi. Cela est devenu quelque chose qui a complètement changé notre vie, à toutes les deux. Quand le prédicateur a parlé, il a dit qu’il avait reçu un message, « Il y a ici deux sœurs qui sont venues chercher la Vérité. Maintenant, leur recherche arrive à sa fin ». En assistant aux réunions de prière hebdomadaires, j’ai lentement commencé à comprendre la Parole et j’ai réalisé que je devais faire deux choses : pardonner et me repentir. Ma famille était intriguée de remarquer un changement visible en moi, aussi ils ont commencé à venir, eux aussi. Lorsque mon père a appris sur l’importance du Rosaire, il a étonnamment suggéré que nous commencions à le prier ensemble à la maison. À partir de ce jour-là, nous, une famille musulmane, nous mettions à genoux et priions le chapelet tous les jours. Des merveilles sans fin Mon amour grandissant pour Jésus m’a incitée à me joindre à un pèlerinage en Terre Sainte. Avant notre départ, une voix dans un rêve m’avait dit que même si j’avais encore de la peur et de la colère ancrées au plus profond de moi, je serais bientôt libérée. Quand j’ai partagé ce rêve avec ma sœur, en me demandant ce que tout cela pouvait signifier, elle m’a conseillé de le demander au Saint-Esprit. J’étais perplexe parce que je ne savais pas vraiment qui était le Saint-Esprit. Cela allait bientôt changer de manière étonnante. Lorsque nous avons visité l’église de Saint-Pierre (où il avait fait ce rêve lui montrant tous les animaux que Dieu leur permettait désormais de manger (Actes 10 :11-16)), les portes de l’église étaient fermées parce que nous étions venues en retard. Le père Rufus a sonné, mais personne n’a répondu. Après 20 minutes environ, il nous a dit : « Prions simplement à l’extérieur de l’église », mais j’ai soudainement senti une voix en moi qui disait : « Munira, toi, va sonner ». Avec la permission du Père Rufus, j’ai sonné. En quelques secondes, ces immenses portes s’ouvrirent. Le curé avait été juste à côté d’eux, mais il n’avait entendu la cloche que lorsque moi, j’ai sonné. Le Père Rufus s’est exclamé : « Les Gentils recevront le Saint-Esprit ». C’était moi la Gentile ! À Jérusalem, nous avons visité le Cénacle où avaient eu lieu la Dernière Cène et la Descente du Saint-Esprit. Alors que nous louions Dieu, nous avons entendu un rugissement de tonnerre, un vent a soufflé dans la pièce et j’ai été bénie par le don des langues. Je n’arrivais pas à y croire ! Il m’a baptisée du Saint-Esprit au même endroit où Mère Marie et les apôtres ont reçu le Saint-Esprit. Même notre guide juif était étonné. Il est tombé à genoux et a prié avec nous. La pousse continue de croître Quand je suis rentrée à la maison, j’avais très envie d’être baptisée, mais ma mère m’a dit : « Tu vois Munira, nous suivons Jésus, nous croyons en Jésus, nous aimons Jésus, mais la conversion... Je ne pense pas que nous devrions le faire. Tu sais qu’il y aura de nombreuses répercussions de la part de notre communauté ». Mais il y avait en moi un profond désir de recevoir le Seigneur, surtout après un rêve dans lequel Il me demandait d’assister à l’Eucharistie tous les jours. Je me souviens avoir imploré le Seigneur comme la femme cananéenne : « Tu lui as donné à manger les miettes qui tombent de Ta table, traite-moi comme elle et permets-moi d’assister à l’Eucharistie ». Peu de temps après, alors que je marchais avec mon père, nous sommes arrivés de manière inattendue dans une église où la célébration eucharistique commençait tout juste. Après avoir assisté à la messe, mon père a dit : « Venons ici tous les jours ». Je crois que mon chemin vers le baptême a commencé là. Le cadeau inattendu Ma sœur et moi avons décidé de rejoindre le groupe de prière lors d’un voyage à Rome et à Medjugorje. Sœur Hazel, qui l’organisait, m’a demandé tout simplement si je souhaitais me faire baptiser à Rome. Je voulais un baptême tranquille, sans trop de bruit, mais le Seigneur avait d’autres projets. Elle a parlé à l’Évêque, qui nous a obtenu un rendez-vous de cinq minutes avec un Cardinal, mais qui a duré finalement deux heures et demie ; le Cardinal s’est chargé de s’occuper de tous les préparatifs nécessaires pour nous faire baptiser à Rome. Nous avons donc été baptisées dans la Chapelle Privée du Pape par le Cardinal. J’ai pris le nom de Fatima et ma sœur a pris le nom de Maria. Nous avons célébré avec joie notre déjeuner de baptême avec de nombreux cardinaux, prêtres et religieux là-bas. J’ai juste senti qu’à travers tout cela, le Seigneur nous disait : « Goûtez et voyez que le Seigneur est bon ; heureux ceux qui trouvent refuge en lui » (Psaume 34 : 8). Bientôt vint la Croix du Calvaire. Notre famille dut traverser une crise financière que les membres de notre communauté attribuèrent à notre conversion au christianisme. Étonnamment, le reste de ma famille a pris le chemin inverse. Au lieu de nous tourner le dos à nous et à notre foi, ils ont demandé le baptême, eux aussi. Au milieu des adversités et des oppositions, ils ont trouvé force, courage et espoir en Jésus. Papa l’a bien dit : « Il n’y a pas de christianisme sans Croix ». Aujourd’hui, nous continuons à nous encourager mutuellement dans notre foi et à la partager avec les autres chaque fois que nous en avons l’occasion. Lorsque je parlais à ma tante de ma conversion et de tout ce que j’ai vécu avec, elle m’a demandé pourquoi je m’adressais à Dieu en l’appelant « Père ». Dieu, pour elle, est Allah. Je lui ai expliqué que je l’appelle Père parce qu’Il m’a invitée à être Son enfant bien-aimé. Je me réjouis d’avoir une relation d’amour avec Celui qui m’a tellement aimée qu’Il a envoyé son Fils pour me laver de tous mes péchés et me révéler la promesse de la vie éternelle. Après avoir partagé mes expériences inoubliables, je lui ai demandé si elle suivrait toujours Allah si elle était à ma place. Elle n’a rien dit. Elle était restée sans réponse.
By: Munira Millwala
MoreAvez-vous déjà vérifié deux fois les angles morts avant de prendre une décision importante dans votre vie ? Nous savons à quel point il est important de vérifier les angles morts de notre voiture, surtout avant de changer de voie, de reculer ou de tourner. Malheureusement, nous l’apprenons de manière amère, quand il y a des conséquences graves. Récemment, j’ai été frappée par l’idée que nous avons tous, en nous, des angles morts physiques et spirituels. Jésus nous a enseignés à être méfiants envers ces derniers lorsqu’Il a dit : « Je suis venu dans ce monde pour que les aveugles voient et que ceux qui voient deviennent aveugles. » Quelques pharisiens qui étaient là avec Lui L’ont entendu et ont demandé : « Quoi ? Sommes-nous aveugles, nous aussi ? » Jésus leur a répondu : « Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché ; mais maintenant que vous dites : Nous voyons ! Votre péché demeure » (Jean 9 : 39-41). Que nous veut dire Jésus ici ? Nous devons veiller attentivement à rester assis aux pieds de Jésus, à suivre Ses instructions, à apprendre de Lui et à rester ouverts à Ses corrections. Dès que nous pensons avoir « réussi » ou avoir « adopté tel mode de vie chrétien », nous sommes dans un état d’esprit dangereux. Nos pensées les plus sages, nos plus grands sacrifices et nos amours les plus profonds ne sont que de simples souffles comparés à la sagesse infiniment aimante de Dieu. Car nous ne voyons qu’une partie des choses ; nous ne voyons pas toute l’image, le plan directeur. Seul Dieu le voit. Saint Paul nous le dit ainsi : « À présent, nous voyons seulement un reflet comme dans un miroir, mais alors nous verrons face à face. À présent, je connais en partie, mais alors je connaîtrai pleinement, tout comme j’ai été pleinement connu » (1 Corinthiens 13 : 12). L’apprentissage par l’expérience de manière rude Quand je pense à ma propre vie, je me rappelle que j’étais complètement inconsciente de mon orgueil, de mes péchés, de mes lacunes, de mes jugements, de mes présomptions, de mes préjugés, de mes peurs et de mon manque de confiance en moi plus d’une fois. Heureusement que Dieu a permis l’intervention de personnes et d’événements qui, dans ma vie, ont contribué à révéler certaines de ces zones de cécité spirituelle. J’ai tendance à apprendre à travers l’expérience. Pendant des années, je n’ai pas pu comprendre pourquoi une dame cherchait toujours à m’éviter. Cela a créé beaucoup de tension, car nous étions dans le même groupe de jeu-et-prière. Finalement, j’ai eu le courage et l’humilité nécessaires pour lui demander en quoi je l’avais offensée. Sa réponse m’a fait mal comme un diable et même si nous ne sommes jamais devenues amies, au moins maintenant je connais un de mes angles morts qui étaient auparavant cachés. Il faut un cœur humble pour permettre aux autres d’enlever les échardes de nos yeux. Et le problème avec nous, c’est que nous ne sommes pas souvent assez humbles. Il y a eu de nombreuses circonstances dans ma vie où j’ai été inconsciente du mal que je causais par mon refus de pardonner, par mon orgueil, mon besoin de contrôler les autres, ma tolérance au péché ou mon manque de reconnaissance. Je ne veux pas faire une confession publique ici, mais Dieu a délicatement décollé une après une, les couches, les écailles de l’aveuglement spirituel qui sévissait en moi. Bien que cela ait pu être douloureux, j’ai obtenu à travers cette expérience une plus grande liberté spirituelle. On a à apprendre toujours plus chaque jour Une amie dotée de sagesse spirituelle, m’avait dit un jour, qu’elle attendait le Carême, chaque année avec impatience. Je n’ai jamais été une de ces âmes pieuses, aussi, mes oreilles se sont dressées quand elle m’a dit cela. Elle m’a expliqué qu’elle ne choisissait pas ce qu’elle allait abandonner ou ce qu’elle allait faire pour le Carême. Elle laissait son mari le faire pour elle. J’ai été absolument stupéfaite par cette manière d’agir. Et si nous allions voir notre conjoint ou un chrétien de confiance et lui demandions comment nous pourrions croître spirituellement ou quelle habitude de péché nous devrions confesser ? Bien des fois, la racine de notre péché est enfouie sous des problèmes plus évidents. Par exemple, la colère peut découler d’un manque de pardon, l’inquiétude peut provenir du besoin de contrôler les autres, et le perfectionnisme implique souvent de l’orgueil. La plupart des péchés découlent d’un manque de confiance en la bonté de Dieu. La puissance de la direction spirituelle Il y a une véritable puissance à être capable de donner un nom à la racine de votre péché. Si vous pouvez l’identifier, vous pouvez vous repentir et en être libéré. Cependant, les racines des péchés sont sournois ; ils aiment rester enfouis. Un bon confesseur auprès de qui nous nous confessons régulièrement ou un directeur spirituel sera d’une grande aide. « Oh, si seulement j’avais eu un directeur spirituel dès le début, je n’aurais pas gaspillé tant de grâces de Dieu », écrivait Sainte Faustine. Nous pouvons chercher des accompagnateurs de responsabilité. Dieu utilise souvent les autres pour nous aider à mieux « nous voir ». Les membres de notre famille, surtout ceux qui suivent fidèlement le Christ, peuvent être de grands vérificateurs d’angles morts, car ils nous voient sous notre meilleur jour aussi bien que sous notre pire jour. Et n’oublions pas de simplement demander à Dieu de nous révéler nos angles morts. Et si nous nous préparions à une confession en demandant au Saint-Esprit de nous révéler un domaine de péché dont nous sommes inconscients ou que nous laissons de côté ? Et si nous faisions de même à la fin de chaque journée ? Je recommande particulièrement de demander l’avis de chrétiens sages avant de prendre de grandes décisions. Tout comme il est plus important de vérifier les angles morts lorsque nous prévoyons de partir ou de changer de direction lorsque nous conduisons, nous devons être particulièrement prudents et vigilants à faire de même lorsque nous discernons nos vocations, lorsque nous faisons un choix de carrière ou prenons d’autres décisions majeures dans notre vie. Père céleste, donnez-nous un cœur qui soit humble et qui écoute pour que Vous puissiez nous changer pour le meilleur. Donnez-nous Votre vision pour que nous puissions grandir dans notre amour pour Vous et pour notre prochain.
By: Denise Jasek
MoreJ’arrivais à distinguer la tête et les épaules d’un homme avec ses cheveux tombant jusqu’aux épaules et avec quelque chose de pointu au-dessus de son front Il faisait tard, c’était à la tombée du jour. Je me suis assise dans la chapelle improvisée que nous avions installée pour la retraite diocésaine annuelle des jeunes. J’étais fatiguée. Fatiguée de m’être dépensée à organiser le week-end en tant qu’intervenante pour la pastorale des jeunes et en outre, à cause de mon premier trimestre de grossesse. Je m’étais portée volontaire pour cette heure d’adoration. L’opportunité d’avoir les 24 heures d’adoration était un énorme atout pendant le déroulement de cette retraite. C’était toujours édifiant de voir des jeunes passer du temps avec Notre Seigneur. Mais moi, j’étais fatiguée. Je savais que je devais rester un moment ici. Pourtant les minutes traînaient, et je ne pouvais m’empêcher de me gronder moi-même pour mon manque de foi. Me voilà en présence de Jésus, mais trop fatiguée pour faire quoi que ce soit, si ce n’est de penser à ma propre fatigue ! J’étais en pilotage automatique et je commençais à me demander si ma foi était placée plus haut que le niveau purement intellectuel. C’était ce que je savais dans mon esprit, pas dans mon cœur. Changement subit et radical Avec le recul, je me dis que cela n’aurait pas dû être une surprise. J’avais toujours pensé de manière intellectuelle. J’aimais trop apprendre. Lire et échanger sur des sujets pesants m’a toujours remué l’âme. Écouter ce que pensent les autres et prêter l’oreille à leurs points de vue m’a toujours permis de songer, revoir et réexaminer le monde dans lequel nous vivons. C’est précisément cette passion pour la connaissance qui m’a amenée à mon immersion profonde dans la foi catholique. J’hésite à désigner cela de « retour » parce que je n’avais jamais abandonné la foi, mais j’étais sûrement une catholique superficielle, un nourrisson en matière de foi. Pendant ma première année après le lycée, ma vie a subitement et totalement changé de trajectoire. Mon idée sur ce que signifiait « être catholique », et tout ce que j’avais appris dans mon enfance- dans ma paroisse avec leur zèle à évangéliser et à enseigner le catéchisme a été balayé par les homélies et les échanges effectués auprès d’un certain ordre religieux. Je devins très vite une élève curieuse et acharnée concernant le catholicisme. Plus j’apprenais, plus je me rendais compte que j’avais besoin d’apprendre encore plus. Ceci m’a, à la fois, rendue plus humble et remplie d’énergie. J’ai commencé à aller à la messe en semaine et aussi à l’adoration. J’ai pris part aux sessions et tout cela a abouti à ma participation aux Journées Mondiales de la Jeunesse. Je me suis délectée en assistant aux cérémonies d’ordinations, aux messes chrismales et ainsi de suite. Le plus souvent j’y allai par moi-même, par mes propres moyens. Le lien qui manquait ? Je grandis dans la connaissance de la foi et commençai à ressentir un appel au ministère à travers le journalisme et le mouvement des jeunes. Je changeai de diplôme universitaire, puis rencontrai mon mari que j’ai maintenant, et m’embarquai dans une toute nouvelle vocation : la maternité. Et pourtant, cinq ans après les premiers événements qui déclenchèrent mon « immersion », ma foi était plus au niveau intellectuel que pratique. La connaissance que j’avais acquise n’avait pas encore commencé à s’infiltrer dans mon âme. J’accomplissais les choses qui devaient être faites, mais, je ne « sentais » pas, dans mon cœur, cet amour intense et profond pour Dieu. Voilà où j’en étais. Faisant ce qui devait être fait. Usée par l’épuisement, j’étais en train d’accomplir des choses que j’aurais dû faire depuis le début. J’ai demandé à Jésus de m’aider. Je l’ai prié de m’aider pour que ma foi en Lui, mon amour pour Lui soient vrais et palpables. Les ombres continuaient de s’allonger et les flammes des bougies vacillaient de chaque côté de l’ostensoir orné d’or. Je contemplai Notre Seigneur, essayant de fixer mon esprit et de ne penser qu’à Lui seul. Me prélassant en Sa présence Tandis que les ombres s’allongeaient à travers l’ostensoir, une image commença à émerger sur le côté droit du panneau de verre qui abritait Notre Seigneur. C’était comme si l’on voyait un de ces vieux portraits Victoriens, de profil. Les ombres créant l’apparence d’un visage, vu de profil. Je pouvais distinguer la tête et les épaules d’un homme. Sa tête était baissée, il regardait vers la gauche. Quelques ombres à l’arrière-plan engendrèrent des formes, des silhouettes, mais, sans aucun doute, cet homme avait les cheveux jusqu’aux épaules et quelque chose de pointu au-dessus de son front. C’était Lui. Pendant sa crucifixion. Là, sur l’ostensoir, chevauchant la présence réelle, se dessinait le profil ombragé de mon Sauveur sur la Croix, déversant tout son amour pour moi. Et moi, je n’aurai jamais pu L’aimer plus que ça. Enracinée dans l’amour J’étais tellement conquise et impressionnée que je passais avec Lui plus de temps que programmé. Ma fatigue s’en alla et je voulus me prélasser en sa présence. Je ne peux jamais aimer Jésus autant que Lui, Il m’aime, mais je ne voudrais jamais qu’Il doute de l’amour que j’ai pour Lui. Ce soir-là, et il y a quinze ans de cela maintenant, Jésus a démontré une vérité vitale concernant notre foi : elle ne peut pas porter de fruit si elle n’est pas enracinée bien comme il faut dans Son amour. Car, s’il est toujours digne d’intérêt de faire les choses parce qu’elles sont correctes, c’est infiniment mieux de faire ces mêmes choses par amour pour Dieu. Même quand on ne le « sent » pas.
By: Emily Shaw
MoreRaymund Kolbe est né en 1894 dans une famille paysanne polonaise pauvre. Enfant, il avait un caractère si espiègle que personne n’aurait deviné qu’il serait appelé martyr de la charité, saint d’Auschwitz, fondateur de la Milice Immaculée, apôtre de Marie et patron du XXe siècle ! Un jour, sa mère a été tellement frustrée par son comportement qu’elle lui a crié dessus avec exaspération : « Raymund, qu’est-ce que tu vas devenir? » Cela l’a profondément secoué. Rempli de chagrin, il s’est rendu dans une église et a soulevé cette question dans la prière : « Que vais-je devenir? » Puis il eut une vision de la Vierge Marie lui apparaissant tenant dans ses mains deux couronnes, une blanche et une rouge. Elle l’a regardé avec amour et lui a demandé s’il aimerait avoir l’un ou l’autre. Raymund a répondu : « Oui », il voulait les deux. La couronne blanche de pureté est venue en premier, quand il a pris le nom de Maximilien Kolbe et proféré des vœux religieux, dont l’un était la chasteté. De retour au petit séminaire, il dit souvent à ses camarades de classe qu’il désirait consacrer toute sa vie à une grande idée. Finalement, il a trouvé la « Milice Immaculée » en 1917 dans le but d’amener le monde entier à Dieu par le Christ sous la direction générale de Marie Immaculée. Pour accomplir cette mission, il a tout sacrifié, et cela l’a amené à la couronne rouge du martyre. En 1941, Kolbe fut arrêté par la Gestapo et envoyé au camp de concentration d’Auschwitz. Un prisonnier pleurait pour sa femme et ses enfants après avoir été arbitrairement choisi pour être enfermé dans le bunker de la famine quand un prisonnier s’est évadé. En entendant cela, le Père Kolbe se porta volontaire pour prendre sa place. Pendant ces jours terribles dans le bunker, il conduisit les hommes en prière, et les encouragea. Au cours de chaque inspection, tandis que les autres gisaient sur le sol, le père Maximilien s’agenouillait ou se tenait au milieu, regardant gaiement les officiers. Après deux semaines, presque tous les prisonniers, sauf Père, étaient morts de déshydratation et de famine. A la veille de la fête de l’Assomption de Marie au Ciel, les Nazis impatients injectèrent de l’acide carbolique au Père Kolbe qui leva son bras gauche pour prendre calmement l’injection mortelle. En 1982, le pape Jean-Paul II canonise Maximilien Kolbe comme martyr de la charité et « patron de notre difficile siècle ».
By: Shalom Tidings
MoreMon nouveau héros est Mère Alfred Moes. Je sais que son nom n’est pas très connu, même parmi les catholiques, mais il devrait l’être. Elle n’est apparue sur mon écran radar que lorsque je suis devenu évêque du diocèse de Winona-Rochester, où Mère Alfred a accompli la plus grande partie de son travail et où elle repose. Son histoire est celle d’un courage, d’une foi, d’une persévérance et d’un courage remarquables. Croyez-moi, une fois que vous aurez pris connaissance des détails de ses aventures, vous penserez à un certain nombre d’autres mères catholiques courageuses : Cabrini, Teresa, Drexel et Angelica, pour n’en citer que quelques-unes. Mère Alfred est née Maria Catherine Moes au Luxembourg en 1828. Très jeune, elle est fascinée par la possibilité d’exercer une activité missionnaire parmi les peuples indigènes d’Amérique du Nord. C’est ainsi qu’elle part avec sa sœur pour le Nouveau Monde en 1851. Elle rejoint d’abord les Pauvres sœurs des écoles de Notre-Dame à Milwaukee, puis passe chez les Sœurs de la Sainte-Croix à La Porte, dans l’Indiana, un groupe associé au père Sorin de la Congrégation de Sainte-Croix (CSC), le fondateur de l’université de Notre Dame. Après s’être heurtée à ses supérieures - une circonstance assez typique pour cette femme très fougueuse et sûre d’elle - elle se rendit à Joliet, dans l’Illinois, où elle devint supérieure d’une nouvelle congrégation de sœurs franciscaines, prenant le nom de « Mère Alfred ». Lorsque l’évêque Foley de Chicago tenta de s’immiscer dans les finances et les projets de construction de sa communauté, elle partit pour des pâturages plus verts dans le Minnesota, où le grand archevêque Ireland l’accueillit et lui permit d’établir une école à Rochester. C’est dans cette petite ville du sud du Minnesota que Dieu a commencé à agir puissamment à travers elle. En 1883, une terrible tornade s’abattit sur Rochester, faisant de nombreuses victimes et laissant beaucoup d’autres sans abri ni ressources. Un médecin local, William Worrall Mayo, entreprend de soigner les victimes de la catastrophe. Submergé par le nombre de blessés, il fait appel aux sœurs de Mère Alfred pour l’aider. Bien qu’elles soient enseignantes plutôt qu’infirmières et qu’elles n’aient aucune formation médicale, elles acceptent la mission. À la suite de cette débâcle, Mère Alfred informa calmement le docteur Mayo qu’elle avait la vision d’un hôpital à construire à Rochester, non seulement pour servir la communauté locale, mais aussi le monde entier. Étonné par cette proposition totalement irréaliste, le docteur Mayo dit à Mère Alfred qu’elle devrait réunir 40 000 dollars (un chiffre astronomique pour l’époque et le lieu) pour construire un tel établissement. Elle dit à son tour au docteur que si elle réussit à réunir les fonds et à construire l’hôpital, elle s’attend à ce que lui et ses deux fils médecins s’occupent de l’établissement. En peu de temps, elle a obtenu l’argent et l’hôpital Sainte-Marie a vu le jour. Comme vous l’avez certainement déjà deviné, c’est de cette graine qu’est née la fameuse Mayo Clinic, un système hospitalier qui, comme Mère Alfred l’avait imaginé il y a longtemps, dessert le monde entier. Cette religieuse intrépide a poursuivi son travail de bâtisseuse, d’organisatrice et d’administratrice, non seulement de l’hôpital qu’elle avait fondé, mais aussi d’un certain nombre d’autres institutions dans le sud du Minnesota, jusqu’à sa mort en 1899, à l’âge de soixante et onze ans. Il y a quelques semaines, j’ai écrit sur le besoin pressant de prêtres dans notre diocèse et j’ai exhorté tout le monde à faire partie d’une mission visant à augmenter les vocations à la prêtrise. Avec Mère Alfred à l’esprit, pourrais-je profiter de l’occasion pour appeler à plus de vocations dans la vie religieuse féminine ? D’une certaine manière, les trois dernières générations de femmes ont eu tendance à considérer la vie religieuse comme indigne de leur considération. Le nombre de religieuses a chuté depuis le Concile Vatican II et la plupart des catholiques, interrogés à ce sujet, répondraient probablement que la vie religieuse n’est tout simplement pas une perspective viable à notre époque féministe. C’est absurde ! Mère Alfred a quitté sa maison alors qu’elle était très jeune, a traversé l’océan vers une terre étrangère, est devenue religieuse, a suivi son instinct et son sens de la mission, même lorsque cela l’a amenée à entrer en conflit avec des supérieurs puissants, y compris un certain nombre d’évêques, a inspiré au docteur Mayo la création du centre médical le plus impressionnant de la planète, et a présidé au développement d’un ordre de sœurs qui ont ensuite construit et encadré de nombreuses institutions médicales et d’enseignement. C’était une femme d’une intelligence, d’un dynamisme, d’une passion, d’un courage et d’une inventivité extraordinaires. Si quelqu’un lui avait suggéré qu’elle menait une vie indigne de ses dons ou indigne de sa dignité, j’imagine qu’elle aurait eu quelques mots bien choisis en guise de réponse. Vous cherchez une héroïne féministe ? Vous pouvez garder Gloria Steinem, je prendrai Mère Alfred tous les jours de la semaine. Alors, si vous connaissez une jeune femme qui ferait une bonne religieuse, qui se distingue par son intelligence, son énergie, sa créativité et son dynamisme, partagez avec elle l’histoire de Mère Alfred Moes. Et dites-lui qu’elle pourrait aspirer à ce même type d’héroïsme.
By: Bishop Robert Barron
MoreQue feriez-vous si un inconnu frappait à votre porte ? Que faire si l’étranger s’avère être une personne difficile ? Il prononce son nom avec emphase, en espagnol, avec une certaine fierté et dignité, pour que vous vous souveniez de qui il est - José Luis Sandoval Castro. Il s’est retrouvé sur le pas de notre porte, à l’église catholique Saint Edward de Stockton, en Californie, un dimanche soir, alors que nous célébrions notre fête patronale. Quelqu’un l’avait déposé dans notre quartier ouvrier relativement pauvre. La musique et la foule l’ont apparemment attiré comme un aimant dans l’enceinte de notre paroisse. Dévoiler la vérité C’était un homme aux origines mystérieuses - nous ne savions pas comment il était arrivé à l’église, et encore moins qui était sa famille et où elle se trouvait. Ce que nous savions, c’est qu’il avait 76 ans, qu’il avait des lunettes, qu’il était vêtu d’un gilet clair bien usé et qu’il tirait ses bagages à la main. Il portait un document du service d’immigration et de naturalisation lui accordant l’autorisation d’entrer dans le pays depuis le Mexique. On lui a volé ses documents personnels et il n’avait aucune autre pièce d’identité sur lui. Nous avons entrepris d’explorer et de découvrir qui était Jose Luis, ses racines, ses proches et s’ils avaient des contacts avec lui. Il était originaire de la ville de Los Mochis, dans l’État de Sinaloa, au Mexique. La colère, le vitriol et le venin sortaient de sa bouche. Il affirmait que ses proches l’avaient arnaqué et lui avaient volé sa pension aux États-Unis, où il avait travaillé pendant des années, alors qu’il faisait des allers-retours au Mexique. Les membres de sa famille que nous avons contactés ont affirmé avoir essayé de l’aider à plusieurs reprises, mais il les a traités de voleurs. Qui devions-nous croire ? Tout ce que nous savions, c’est que nous avions entre les mains un vagabond, un habitué du Mexique, et que nous ne pouvions pas l’abandonner ni mettre ce vieil homme infirme à la rue. Froidement, sans ménagement, un membre de la famille a dit : « Qu’il se débrouille tout seul dans la rue. » Il était fanfaron, bravache et bourru, mais il montrait sans cesse des signes de vulnérabilité. Ses yeux pleuraient et il sanglotait presque lorsqu’il racontait comment les gens l’avaient trompé et trahi. Il semblait être tout seul, abandonné par les autres. La vérité, c’est qu’il n’était pas facile de l’aider. Il était méchant, têtu et orgueilleux. Les flocons d’avoine étaient trop moelleux ou pas assez doux, le café était trop amer ou pas assez sucré. Il trouvait à redire sur tout. C’était un homme avec une énorme puce sur les épaules, en colère et déçu par la vie. « Les gens sont mauvais et méchants, ils vous feront du mal », déplore-t-il. À cela, j’ai répondu qu’il y avait aussi des « Buena gente » (des bonnes personnes). Il était dans l’arène du monde où le bien et le mal se croisent, où les gens de bien et de bonté se mélangent, comme le bon grain et l’ivraie de l’Évangile. Bien plus qu’un simple accueil Quels que soient ses défauts, son attitude ou son passé, nous savions que nous devions l’accueillir et l’aider comme l’un des plus petits des frères et sœurs de Jésus. « Lorsque vous avez accueilli l’étranger, c’est moi que vous avez accueilli. » Nous étions au service de Jésus lui-même, lui ouvrant les portes de l’hospitalité. Lalo Lopez, l’un de nos paroissiens qui l’a accueilli pour une nuit, l’a présenté à sa famille et l’a emmené au match de base-ball de son fils, a fait remarquer que « Dieu nous teste pour voir à quel point nous sommes bons et obéissants en tant que ses enfants. » Pendant plusieurs jours, nous l’avons hébergé dans le presbytère. Il était faible et crachait des mucosités tous les matins. Il était évident qu’il ne pouvait plus se promener et dériver librement comme il avait l’habitude de le faire dans sa jeunesse. Il souffrait d’une tension artérielle élevée, supérieure à 200. Lors d’une visite à Stockton, il a déclaré avoir été frappé derrière le cou près d’une église du centre-ville. Un fils résidant à Culiacan, au Mexique, a déclaré qu’il « m’a engendré » et qu’il ne l’a jamais vraiment connu en tant que père, car il n’était jamais là, toujours en voyage, en route vers El Norte. L’histoire de sa vie a commencé à se dérouler. Il avait travaillé dans les champs, récoltant des cerises, il y a de nombreuses années. Il avait également vendu des glaces devant une église locale il y a quelques années. Il était, pour citer la chanson classique de Bob Dylan, « like one with no direction home, like a complete unknown, like a rolling stone » (comme quelqu’un qui ne sait pas où aller, comme un parfait inconnu, comme une pierre qui roule). Comme Jésus a laissé les 99 brebis derrière lui pour sauver une brebis égarée, nous avons tourné notre attention vers cet homme, apparemment rejeté par les siens. Nous l’avons accueilli, logé, nourri et nous nous sommes liés d’amitié avec lui. Nous avons appris à connaître ses racines et son histoire, la dignité et le caractère sacré de sa personne, et pas seulement comme un autre jeté dans les rues de la ville. Sa situation désespérée a été rendue publique sur Facebook par une femme qui transmet des messages vidéo de personnes disparues au Mexique. Les gens ont demandé : « Comment pouvons-nous aider ? » Un homme a dit : « Je vais payer son billet de retour. » José Luis, un homme analphabète, rude et peu raffiné, est venu à notre fête paroissiale et, par la grâce de Dieu, nous avons essayé, dans une certaine mesure, d’imiter l’exemple de Sainte Mère Teresa, qui accueillait les pauvres, les boiteux, les malades et les parias du monde dans son cercle d’amour, le banquet de la vie. Selon les mots de Saint Jean-Paul II, la solidarité avec les autres n’est pas un sentiment de vague compassion ou de détresse superficielle face aux malheurs d’autrui. Elle nous rappelle que nous nous engageons pour le bien de tous parce que nous sommes tous responsables les uns des autres.
By: Father Alvaro Delgado
MoreQ – J’ai peur de la mort. Bien que je croie en Jésus et que j’espère au Ciel, l’inconnu me remplit d’angoisse. Comment puis-je surmonter cette peur de la mort ? R – Imaginez que vous êtes né dans un donjon et que vous ne pouvez pas voir le monde extérieur. Une porte vous sépare du monde extérieur - la lumière du soleil, l’air frais, la gaieté... mais vous n’avez aucune idée de ces choses plus lumineuses et plus belles, car votre monde n’est qu’un espace sombre et moisi, rempli de pourriture. De temps en temps, une personne sort par la porte pour ne jamais revenir. Elle vous manque, car elle était votre amie et vous l’avez connue toute votre vie ! Maintenant, imaginez un instant que quelqu’un de l’extérieur entre en scène. Il vous parle de toutes les bonnes choses que vous pouvez vivre en dehors de ce donjon. Il connaît ces choses, car Il y est allé Lui-même. Et parce qu’Il vous aime, vous pouvez Lui faire confiance. Il vous promet de franchir la porte avec vous. Voulez-vous prendre Sa main ? Voulez-vous vous lever et franchir la porte avec Lui ? Ce serait effrayant, car vous ne savez pas ce qu’il y a à l’extérieur, mais vous pouvez avoir le courage qu’Il a. Si vous Le connaissez et L’aimez, vous prendrez sa main et franchirez la porte pour entrer dans la lumière du soleil, dans le monde grandiose de l’extérieur. C’est effrayant, mais il y a de la confiance et de l’espérance. Toutes les cultures humaines ont été confrontées à la peur de l’inconnu lorsque nous franchissons la porte sombre de la mort. Par nous-mêmes, nous n’avons aucune idée de ce qui se trouve au-delà du voile, mais nous connaissons quelqu’un qui est venu de l’autre côté pour nous parler de ce qu’est l’éternité. Et qu’a-t-Il révélé ? Il a dit que ceux qui sont sauvés « sont devant le trône de Dieu, et le servent, jour et nuit, dans son sanctuaire. Celui qui siège sur le Trône établira sa demeure chez eux. Ils n’auront plus faim, ils n’auront plus soif, ni le soleil ni la chaleur ne les accablera, puisque l’Agneau qui se tient au milieu du Trône sera leur pasteur pour les conduire aux sources des eaux de la vie. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux. » (Apocalypse 7, 15-17) Nous sommes convaincus que la vie éternelle est un amour parfait, une vie abondante, une joie parfaite. En fait, elle est si bonne que « ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est pas venu à l’esprit de l’homme, ce que Dieu a préparé pour ceux dont il est aimé. » (1 Corinthiens 2,9). Mais avons-nous la certitude d’être sauvés ? N’y a-t-il pas une chance que nous n’atteignions pas le paradis céleste ? Oui, c’est vrai que ce n’est pas garanti. Pourtant, nous sommes remplis d’espérance car « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la pleine connaissance de la vérité » (1 Timothée 2, 3-4). Il désire votre salut plus que vous ne le désirez vous-même ! Il fera donc tout ce qui est en Son pouvoir pour nous amener au Ciel. Il vous a déjà adressé l’invitation, écrite et signée dans le sang de Son Fils. C’est notre foi, vécue dans notre vie, qui accepte cette invitation. Il est vrai que nous n’avons pas de certitude, mais nous avons de l’espérance, et « l’espérance ne déçoit pas » (Romains 5, 5). Nous sommes appelés à marcher dans l’humilité et la confiance, en connaissant la puissance du Sauveur, qui est « venu sauver les pécheurs » (1 Timothée 1, 15). En pratique, nous pouvons surmonter la peur de la mort de plusieurs manières. - Tout d’abord, focalisez-vous sur les promesses de Dieu concernant le paradis. Il a dit beaucoup d’autres choses dans les Écritures qui nous remplissent d’une attente enthousiaste de recevoir la belle éternité qu’Il a préparée. Nous devrions brûler d’un désir pour le Ciel, ce qui atténuera la peur de laisser derrière nous ce monde déchu et brisé. - Deuxièmement, focalisez-vous sur la bonté de Dieu et sur Son amour pour vous. Il ne vous abandonnera jamais, même si vous passez par l’inconnu. - Enfin, réfléchissez à la manière dont Il a été présent pour vous lorsque vous avez dû entrer dans des terres nouvelles et inconnues - aller à l’université, se marier, acheter une maison. Il peut être effrayant de faire quelque chose pour la première fois parce qu’on a peur de l’inconnu. Mais si Dieu a été présent dans ces nouvelles expériences, Il le sera encore plus lorsque vous franchirez la porte de la mort pour entrer dans la vie que vous avez longtemps désirée !
By: PÈRE JOSEPH GILL
MoreQuelle que soit la situation que vous traversez, Dieu trouvera un chemin là où il semble n’y en avoir aucun… Aujourd’hui, mon fils Aaric a ramené son cahier de dictée à la maison. Il a reçu une étoile rouge avec une mention « bien ». Ce n’est peut-être pas grand-chose pour un enfant de maternelle, mais pour nous, c’est une belle victoire. La première semaine d’école, j’ai reçu un appel de son professeur principal, que nous redoutions, mon mari et moi. Alors que je m’efforçais d’expliquer ses capacités de communication (ou leur absence) à son professeur, je me souviens avoir confessé que lorsque je m’occupais de sa grande sœur ayant des besoins particuliers, j’avais pris l’habitude de faire les choses sans qu’on me le demande. Comme elle ne pouvait pas prononcer un seul mot, je devais deviner ses besoins. Le même mode a été activé pour Aaric, également, dans ses premiers jours. Avant même qu’il ne demande de l’eau, je lui en donnais. Nous avions un lien qui n’avait pas besoin de mots, un langage d’amour, du moins c’est ce que je pensais. Je me trompais lamentablement ! Peu de temps après, lorsque son petit frère Abram a eu trois mois, j’ai dû à nouveau faire ces lourdes démarches pour aller voir le conseiller à l’école. Cette fois, c’était à cause des faibles capacités d’écriture d’Aaric. Sa chère maîtresse de classe a paniqué lorsqu’elle l’a vu laisser tomber son crayon sur la table et croiser obstinément les mains comme pour dire : « Je n’écrirai pas ». Nous le redoutions aussi. Sa petite sœur Aksha était experte en gribouillage à l’âge de deux ans, mais Aaric ne tenait même pas le crayon. Il n’en avait tout simplement pas envie. Le premier pas Après avoir reçu les instructions du conseiller, j’ai rendu visite au directeur, qui a insisté pour que nous fassions une évaluation approfondie si sa communication continuait à être faible. Je ne pouvais même pas y penser à l’époque. Pour nous, c’était un bébé miracle. Après ce que nous avions vécu avec notre premier enfant et trois fausses couches, Aaric avait défié tous les pronostics. Il est né à terme, contrairement à ce que les médecins avaient prédit. Ses signes vitaux étaient normaux à la naissance. Le médecin s’est exclamé « C’est un gros bébé ! » lorsqu’il l’a sorti par césarienne. Nous l’avons regardé grandir pas à pas, le souffle presque coupé, en priant pour que rien ne se passe mal. Aaric a rapidement franchi toutes les étapes de sa vie. Cependant, alors qu’il n’avait qu’un an, mon père a mentionné qu’il pourrait avoir besoin d’une rééducation orthophonique. J’ai balayé cette idée d’un revers de main, estimant qu’il était trop tôt pour poser un diagnostic. En réalité, je n’avais pas la force d’affronter un autre problème. Nous étions déjà épuisés par tout ce que notre premier enfant traversait. Anna est née prématurément à 27 semaines. Après de nombreux jours épuisants en soins intensifs néonatals, on lui a diagnostiqué de graves lésions cérébrales à trois mois et des crises d’épilepsie. Après tous les traitements et les médicaments, notre fille, aujourd’hui âgée de 9 ans, se bat toujours contre une paralysie cérébrale et une déficience intellectuelle. Elle est incapable de s’asseoir, de marcher ou de parler. D’innombrables bénédictions Il y a une limite à la retenue de l’inévitable. Il y a six mois, nous avons donc emmené Aaric à contrecœur pour une première évaluation. Le diagnostic de TDAH a été difficile à poser. Nous avons eu du mal à l’accepter, mais nous l’avons quand même inscrit à un programme d’orthophonie. À ce stade, il ne bégayait que quelques mots. Il y a quelques jours, j’ai trouvé le courage d’aller à l’hôpital avec Aaric pour subir un examen complet et approfondi. On m’a dit qu’il était atteint d’autisme léger. Au cours du processus d’évaluation, plusieurs questions ont été posées. À ma grande surprise, j’ai répondu à la plupart de ces questions par : « Il n’en était pas capable, mais maintenant il le peut ». Dieu soit loué ! Par la puissance du Saint-Esprit qui vit en lui, tout est possible. Je crois que le fait de prier et de le bénir chaque jour avant d’aller à l’école a fait une différence. Le changement a été radical lorsqu’il a commencé à mémoriser des versets bibliques. Et le plus beau, c’est qu’il récite ces versets, juste quand j’en ai besoin. En effet, la Parole de Dieu est vivante et active. Je crois que la transformation se poursuit. Chaque fois que je me sens mal, Dieu me surprend en lui faisant dire un nouveau mot. Au milieu de ses crises de colère et lorsque tout semble s’écrouler, ma petite fille, Aksha, âgée de trois ans, vient simplement me serrer dans ses bras et m’embrasser. Elle sait vraiment comment réconforter sa maman. Je crois que Dieu interviendra sûrement et guérira aussi notre fille aînée, Anna, car rien ne lui est impossible. Le changement est déjà visible : le nombre de ses crises d’épilepsie a considérablement diminué. Dans notre marche de vie, les choses peuvent ne pas aller comme prévu, mais Dieu ne nous quitte jamais et ne nous abandonne pas. Tout comme l’oxygène qui est essentiel mais invisible, Dieu est toujours présent et nous apporte la vie dont nous avons tant besoin. Accrochons-nous à lui et ne doutons pas dans les ténèbres. Que notre témoignage révèle la vérité sur la beauté, la merveille et l’amour de notre Dieu et sur la façon dont il nous transforme pour que nous puissions dire : « J’étais..., mais maintenant je suis... »
By: Reshma Thomas
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