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Juil 18, 2023 319 0 Marisana Arambasic
S'engager

J’ai touché le fond

À moitié paralysée après une morsure d’araignée venimeuse, Marisana Arambasic baissait d’heure en heure. Et pourtant, elle s’accrochait au Chapelet pour pouvoir « arracher » un miracle.

J’ai vécu très longtemps à Perth en Australie, mais je suis originaire de la Croatie. À l’âge de 8 ans, j’ai été témoin d’un miracle. J’ai vu un estropié de 44 ans guérir par la puissante intercession de la Sainte Vierge Marie. Beaucoup d’entre nous avons été témoins de ce miracle. Je me rappelle encore avoir couru vers lui, tout de suite après sa guérison, et touché ses pieds, très impressionnée et émerveillée. Malgré cette expérience, en grandissant, je me suis éloignée de Dieu. Je croyais que le monde m’appartenait. Tout ce qui comptait pour moi était de bien profiter et de jouir de la vie. Ma mère s’inquiétait car j’avais pris le mauvais chemin. Elle demandait régulièrement des messes pour moi. Elle priait beaucoup la Sainte Vierge d’intercéder pour moi. Et même après 15 ans de prière assidue, je n’avais changé en rien. Une fois, quand ma maman a parlé de moi à un curé de la ville, il lui a répondu : « Elle vit pour le moment dans le péché. Quand elle cessera d’offenser le Bon Dieu, Il la ramènera et elle se mettra à genoux. À ce moment-là, toutes les grâces obtenues à travers la Sainte Messe se déverseront sur elle et vous verrez des miracles. »

La morsure venimeuse

Cette prophétie se réalisa quand j’avais 33 ans. En tant que mère célibataire, j’avais touché le fond. Puis, petit à petit, je suis revenue à Dieu. J’ai senti que la Sainte Vierge m’aidait à traverser ces moments difficiles. Un jour, une araignée à queue blanche m’a mordue à la main gauche. C’était une espèce venimeuse qui existe en Australie. Malgré ma santé solide, je n’ai pas pu me remettre de cette morsure. La douleur était horrible. Tout le côté gauche de mon corps était paralysé. Je ne pouvais plus voir avec mon œil gauche. Ma poitrine, mon cœur, tous mes organes semblaient souffrir de crampes. J’ai eu recours à des spécialistes et pris tous les médicaments qu’ils m’avaient prescrits. Mais, pas de guérison.

Dans ces moments de désespoir, j’ai saisi mon Chapelet et j’ai commencé à prier comme jamais. Au début, je me suis mise à genoux et prié le Chapelet tous les jours. Mais mon état a vite empiré et je ne pouvais plus m’agenouiller. J’ai dû rester clouée au lit. Il y avait des ampoules partout sur mon visage et les gens hésitaient même à me voir. Cela a augmenté ma douleur. J’ai commencé à perdre énormément de poids. La seule chose que je pouvais manger, c’étaient des pommes. Si je mangeais autre chose, j’avais des spasmes douloureux. Je ne pouvais avoir que des sommeils qui duraient de 15 à 20 minutes, pour me réveiller ensuite avec des crampes partout dans le corps. La dégradation de ma santé affectait beaucoup mon fils, alors âgé de 15 ans. Il s’éloigna de moi en se réfugiant dans les jeux vidéos. Même si je m’entendais très bien avec mes frères et sœurs, il se trouvait qu’ils habitaient tous à l’étranger. Quand je leur fis part de mon état, mes parents se rendirent immédiatement à Medjugorje. Ils ont rencontré un prêtre qui a prié pour moi.

Au même moment, je me trouvai allongée chez moi, dans la cuisine sur un matelas posé par terre, car je ne pouvais pas me déplacer de chambre en chambre. Je me sentis subitement capable de me lever et de marcher, même si j’avais de la douleur. J’ai appelé ma sœur au téléphone et j’ai appris qu’un prêtre avait prié la Sainte Vierge et lui avait demandé d’intercéder pour ma guérison. Je n’ai pas réfléchi plus loin. J’ai immédiatement pris les billets pour aller à Medjugorje. Je partais malgré les avis contraires et conseils des spécialistes de santé qui estimaient que mon taux d’immunité était bas et que mon corps était affaibli. J’ai pourtant décidé de partir.

En haut de la Colline

Quand je suis arrivée en Croatie, ma sœur est venue me chercher à l’aéroport et nous sommes arrivées à Medjugorje dans la soirée. J’ai rencontré le prêtre qui a prié avec mes parents. Il a prié pour moi et m’a demandé de monter à la Colline des Apparitions le lendemain. À cette époque-là, je ne pouvais manger rien d’autre que des pommes sous peine d’avoir la gorge bloquée. Et j’avais des cloques partout. Cependant, je ne pouvais pas attendre pour gravir cette Colline où la Sainte Vierge était apparue. Ma sœur a voulu m’accompagner mais je voulais aller seule. Je ne voulais que personne ne voit ma souffrance. Quand je suis montée là-haut, il neigeait.

Il n’y avait pas beaucoup de monde là-bas. J’ai eu un moment tout spécial avec la Vierge Marie. Je sentais qu’elle entendait mes prières. Je lui ai demandé de m’accorder une seconde chance et aussi de pouvoir passer plus de temps avec mon fils. J’ai prié : « Jésus, ayez pitié de moi. »

J’ai récité le Notre Père pendant que je redescendais de la Colline. Quand je suis arrivée au « Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour », je me suis sentie triste, car je ne pouvais pas du tout manger de pain. J’avais profondément envie de recevoir l’Eucharistie, mais je ne le pouvais pas. J’ai prié pour être à nouveau capable de manger du pain. Ce jour-là, je décidai d’essayer de manger un petit peu de pain. Je n’ai pas eu de réaction négative. Et j’ai dormi pendant deux heures. La douleur et les symptômes avaient diminué. Je me sentais comme si j’étais dans un paradis sur terre.

Le lendemain, je suis retournée et j’ai gravi la Colline de Jésus où il y a une grande croix. J’étais submergée de paix. J’ai demandé à Dieu de me montrer mes péchés pour que je les vois tels que Lui Il les voit. À mesure que je montais, Dieu m’a révélé des péchés que j’avais oubliés. Je désirais aller me confesser dès que je serai redescendue de la colline. J’étais remplie de joie. Même si ça a pris un peu de temps, je suis à présent, totalement guérie.

En songeant maintenant à tout cela, je me rends compte que mes souffrances m’ont rendue meilleure. Je suis devenue beaucoup plus compatissante et j’arrive à pardonner facilement. La souffrance nous enferme dans la solitude et le désespoir. Tout peut s’écrouler, votre situation financière, et même votre mariage. Dans ces moments-là, vous devez garder espoir. La foi vous permet d’avancer face à l’inconnu et de traverser des chemins inhabituels, portant votre croix jusqu’à ce que la tempête soit passée.

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Marisana Arambasic

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