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Août 16, 2024 112 0 Colette Furlong
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Incroyablement fou de…

Avez-vous déjà vécu ce que c’est d’être en adoration ? Le beau récit de Colette pourrait changer votre vie.

Je me souviens quand j’étais enfant, je pensais que parler à Jésus dans le Saint Sacrement était soit la notion la plus incroyable ou la plus folle. Mais c’était bien avant que je ne le rencontre. Des années après cette première introduction, j’ai maintenant un trésor d’expériences petites et grandes qui me tiennent près du cœur eucharistique de Jésus, me rapprochant toujours plus, pas à pas… Le voyage est toujours en cours.

Une fois par mois, la paroisse que je fréquentais alors organisait une veillée de nuit qui commençait par la célébration de l’Eucharistie, suivie d’une adoration nocturne, divisée en heures. Chaque heure commençait par une prière, une lecture des Écritures et une louange ; je me souviens, au cours des premiers mois, des premières sensations de ce sentiment d’être si proche de Jésus. Ces nuits étaient tellement concentrées sur la personne de Jésus et là, j’ai appris à parler au Saint Sacrement, comme si Jésus lui-même était devant moi.

Plus tard, lors d’une retraite pour jeunes adultes, je suis tombée sur l’adoration eucharistique silencieuse, qui m’a paru étrange au début. Il n’y avait personne pour diriger, et pas de chant. J’aime chanter dans l’adoration et j’ai toujours aimé que les gens nous conduisent dans la prière. Mais cette idée que je pouvais rester assise et simplement être, c’était nouveau… Au séminaire, il y avait un prêtre jésuite très spirituel qui commençait l’adoration avec : « Restez tranquille et sachez que je suis Dieu. » Et c’était là l’invitation.

Moi et toi, Jésus

Je me souviens d’un incident spécifique qui m’a apporté une profonde prise de conscience de cette tranquillité. J’étais à l’Adoration ce jour-là, mon temps désigné était arrivé à sa fin et la personne qui devait prendre ma relève n’était pas arrivée. Pendant que j’attendais, j’ai eu une impression distincte du Seigneur : « Cette personne n’est pas ici mais tu es là », alors j’ai décidé de juste respirer.

Ils seraient là d’une minute à l’autre, je me suis donc concentrée sur la présence de Jésus et j’étais simplement en train de respirer. Je me suis rendu compte, cependant, que mon esprit quittait le bâtiment, occupé avec d’autres soucis, alors que mon corps était toujours là avec Jésus. Tout ce qui se passait dans ma tête s’est soudain mis en place. C’était juste un moment soudain, presque terminé avant que je ne réalise ce qui se passait. Un moment soudain de calme et de paix. Tous les bruits à l’extérieur de la chapelle ressemblaient à de la musique, et je me suis dit : « Seigneur, merci… C’est ce que l’adoration est censée faire ? Me conduire dans un espace où il n’y a que moi et toi ? »

Cela m’a profondément marquée de manière durable : l’Eucharistie n’est pas quelque chose, mais quelqu’un. En fait, ce n’est pas seulement quelqu’un, c’est Jésus lui-même.

Un cadeau inestimable

Je pense que notre perception de sa présence et de son regard joue un grand rôle. La pensée de l’œil de Dieu fixé sur nous peut être très effrayante. Mais en réalité, c’est un regard de compassion. J’éprouve cela dans l’adoration. Il n’y a pas de jugement, seulement de la compassion. Je suis quelqu’un qui est très rapide pour me juger, mais dans ce regard de compassion de l’Eucharistie, je suis invitée à être moins critique envers moi-même parce que Dieu est moins critique. Je suppose que je suis en train de grandir dans cette vie d’exposition continue à l’Eucharistie exposée. 

L’adoration eucharistique est ainsi devenue pour moi une école de présence. Jésus est présent à 100% partout où nous allons, mais c’est quand je suis assise dans sa présence eucharistique que je suis alertée de ma propre présence et la sienne. Là, sa présence rencontre la mienne d’une manière très intentionnelle. Cette école de présence a été une éducation en termes de comment approcher les autres aussi.

Lorsque je suis de service à l’hôpital ou au centre de soins palliatifs et que je rencontre quelqu’un qui est très malade, la seule chose que je puisse leur offrir c’est d’être une présence non anxieuse. J’apprends cela de sa présence dans l’adoration. Jésus en moi m’aide à être présente pour eux sans agenda, simplement pour « être » avec la personne, dans leur espace. Cela a été un grand don pour moi parce que cela me libère d’être presque la présence du Seigneur avec les autres et de permettre au Seigneur de leur servir par mon intermédiaire.

Il n’y a pas de limite au don de paix qu’il accorde. La grâce se manifeste lorsque je m’arrête et laisse sa paix m’envahir. Je le ressens dans l’adoration eucharistique, lorsque je cesse d’être si occupée. Je pense que dans ma vie d’apprentissage jusqu’à présent, c’est cela l’invitation : « Arrêtez d’être si occupé et être simplement, et laissez-moi faire le reste. »

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Colette Furlong

Colette Furlong is a devout practicing Catholic, residing in Ireland. Article is based on the interview given by Colette on the Shalom World program “Adore.” To watch the episode, visit: shalomworld.org/episode/speak-to-the-blessed-sacrament-collette-furlong

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