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Lorsque votre chemin est semé d’embûches et que vous vous sentez désemparé, que feriez-vous ?
L’été 2015 a été inoubliable. J’étais au plus bas de ma vie, seule, déprimée et luttant de toutes mes forces pour échapper à une situation terrible. J’étais mentalement et émotionnellement épuisée, et j’avais l’impression que mon monde allait s’écrouler. Mais étrangement, les miracles se produisent quand on s’y attend le moins. Grâce à une série d’incidents inhabituels, j’ai eu l’impression que Dieu me murmurait à l’oreille qu’il me soutenait.
Ce jour-là, je m’étais couchée désespérée et brisée. Incapable de dormir, je réfléchissais une fois de plus au triste état de ma vie tout en serrant mon chapelet et en essayant de prier. Dans une étrange vision ou un rêve, une lumière rayonnante a commencé à émaner du chapelet sur ma poitrine, remplissant la pièce d’une lueur éthérée et dorée. Alors qu’elle se répandait lentement, j’ai remarqué des silhouettes sombres, sans visage, à la périphérie de la lueur. Elles se rapprochaient de moi à une vitesse inimaginable, mais la lumière dorée devenait plus brillante et les repoussait à chaque fois qu’elles essayaient de s’approcher de moi. Je me sentais figée, incapable de réagir à l’étrangeté de la vision. Au bout de quelques secondes, la vision s’est brusquement arrêtée, plongeant à nouveau la pièce dans l’obscurité la plus totale. Profondément troublée et craignant de m’endormir, j’ai allumé la télévision. Un prêtre brandissait une médaille de Saint Benoît* et expliquait qu’elle offrait une protection divine.
Alors qu’il parlait des symboles et des mots inscrits sur la médaille, j’ai jeté un coup d’œil à mon chapelet – un cadeau de mon grand-père – et j’ai vu que la croix de mon chapelet portait la même médaille. Cela a déclenché une véritable révélation. Des larmes ont commencé à couler sur mes joues lorsque j’ai réalisé que Dieu était avec moi, même lorsque je pensais que ma vie s’écroulait. Un brouillard de doutes s’est dissipé de mon esprit et j’ai trouvé du réconfort dans le fait de savoir que je n’étais plus seule.
Je n’avais jamais réalisé la signification de la médaille bénédictine auparavant, et cette nouvelle croyance m’a apporté un grand réconfort, renforçant ma foi et mon espérance en Dieu. Avec un amour et une compassion incommensurables, Dieu était toujours présent, prêt à me sauver chaque fois que je glissais. C’était une pensée réconfortante qui embrassait mon être, me remplissant avec espérance et force.
Ce changement de perspective m’a propulsée sur la voie de la connaissance de soi et du développement. J’ai cessé de considérer la spiritualité comme quelque chose de lointain et d’éloigné de ma vie quotidienne. Au contraire, j’ai cherché à entretenir un lien personnel avec Dieu par la prière, la réflexion et les actes de bonté, réalisant que sa présence ne se limite pas à de grands gestes mais peut être ressentie dans les moments les plus simples de la vie de tous les jours.
Une transformation complète ne s’est pas produite du jour au lendemain, mais j’ai commencé à remarquer des changements subtils en moi-même. Je suis devenue plus patiente, j’ai appris à me débarrasser du stress et des soucis, et j’ai acquis une foi nouvelle dans le fait que les choses se dérouleront conformément à la volonté de Dieu si je place ma confiance en lui.
En outre, ma perception de la prière a changé, évoluant vers une conversation significative découlant de la compréhension du fait que, même si sa présence bienveillante n’est pas visible, Dieu nous écoute et veille sur nous. Tout comme un potier sculpte l’argile pour en faire un art exquis, Dieu peut prendre les aspects les plus banals de notre vie et les façonner dans les formes les plus belles que l’on puisse imaginer. La croyance et l’espérance en lui apporteront dans nos vies des choses meilleures que celles que nous ne pourrions jamais accomplir par nous-mêmes, et nous permettront de rester forts en dépit de tous les défis qui se présentent à nous.
* Les médailles de Saint-Benoît sont connues pour apporter protection et bénédictions divines à ceux qui les portent. Certaines personnes les enterrent dans les fondations de nouvelles constructions, tandis que d’autres les attachent à des chapelets ou les accrochent aux murs de leur maison. Cependant, la pratique la plus courante consiste à porter la médaille de saint Benoît sur le scapulaire ou à l’encastrer dans une croix.
Annu Plachei travaille en tant que content strategist au Kerala, en Inde. À travers ses écrits, elle invite les lecteurs à la rejoindre dans un voyage de découverte de soi, illuminé par la vérité du Christ.
Un cadeau auquel vous pouvez accéder de n’importe où dans le monde, et devinez quoi ? Il est gratuit, non seulement pour vous, mais pour tout le monde ! Imaginez que vous êtes perdu dans un puits rempli de ténèbres et que vous tâtonnez désespérément. Soudain, vous voyez une grande lumière et quelqu’un qui vous tend la main pour vous sauver. Quel soulagement ! La paix et la joie qui vous envahissent ne peuvent être exprimées par des mots. C’est ce qu’a ressenti la Samaritaine lorsqu’elle a rencontré Jésus au puits. Il lui a dit : « Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : “Donne-moi à boire”, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive. » (Jean 4, 10) Dès qu’elle a entendu ces paroles, la femme a compris qu’elle avait attendu cela toute sa vie. Ce n’est qu’à ce moment-là, en réponse à sa demande et à sa soif de connaître le Messie, que Jésus s’est révélé à elle : « Je le suis, moi qui te parle. » (Jean 4, 26) Il est l’eau vive qui étanche toutes les soifs : la soif d’acceptation, la soif de compréhension, la soif de pardon, la soif de justice, la soif du bonheur et, surtout, la soif d’amour, l’amour de Dieu. Jusqu’à ce que vous demandiez… Le don de la présence et de la miséricorde du Christ est disponible pour tous. « Dieu prouve son amour pour nous en ce que, alors que nous étions encore pécheurs, le Christ est mort pour nous » (Romains 5, 8). Il est mort pour chaque pécheur afin que, par le sang du Christ, nous puissions être purifiés de nos péchés et réconciliés avec Dieu. Mais, comme la Samaritaine, nous devons demander à Jésus. En tant que catholiques, nous pouvons facilement le faire grâce au sacrement de la pénitence, en confessant nos péchés et en nous réconciliant avec Dieu lorsque le prêtre nous absout de nos péchés, en utilisant le pouvoir donné par Dieu d’agir in persona Christi (en la personne du Christ). La fréquentation de ce sacrement me donne une grande paix, car plus je le fais, plus je suis réceptive à l’Esprit Saint. Je le sens parler dans mon cœur, m’aider à discerner le bien du mal, à grandir dans la vertu en fuyant le vice. Plus je me repens souvent de mes péchés et me tourne vers Dieu, plus je suis sensible à la présence de Jésus dans la Sainte Eucharistie. Je deviens consciente de sa présence chez ceux qui l’ont reçu dans la Sainte Communion. Je sens sa chaleur dans mon cœur lorsque le prêtre passe devant moi avec le ciboire rempli de l’hostie consacrée. Soyons honnêtes. Beaucoup de gens font la queue pour la communion, mais très peu pour la confession. Il est triste de constater que de nombreuses personnes passent à côté d’une source de grâce aussi importante pour nous fortifier spirituellement. Voici quelques éléments qui m’aident à profiter au maximum de la confession. 1. Se préparer Un examen de conscience approfondi est nécessaire avant la confession. Préparez-vous en parcourant les commandements, les sept péchés capitaux, les péchés d’omission, les péchés contre la pureté, la charité, etc. Pour une confession sincère, la conviction du péché est une condition préalable, il est donc toujours utile de demander à Dieu de nous éclairer sur certains péchés que nous avons commis et qui nous sont inconnus. Demandez à l’Esprit Saint de vous rappeler les péchés que vous avez oubliés ou de vous faire prendre conscience des erreurs que vous avez commises inconsciemment. Parfois, nous nous berçons d’illusions en pensant que quelque chose va bien alors que ce n’est pas le cas. Une fois que nous nous sommes bien préparés, nous pouvons à nouveau demander l’assistance de l’Esprit Saint pour admettre de tout cœur nos échecs avec un cœur contrit. Même si nous n’abordons pas la confession avec un cœur parfaitement contrit, cela peut se produire pendant la confession elle-même, à travers la grâce présente dans le sacrement. Quel que soit votre sentiment à l’égard de certains péchés, il est tout de même bon de les confesser ; Dieu nous pardonne dans ce sacrement si nous admettons honnêtement nos péchés, en reconnaissant que nous avons mal agi. 2. Être honnête Soyez honnête avec vous-même au sujet de vos faiblesses et de vos échecs. Admettre vos luttes et les sortir des ténèbres pour les amener à la lumière du Christ vous soulagera d’une culpabilité paralysante et vous soutiendra contre les péchés que vous avez tendance à commettre de manière répétée (tels que les addictions). Je me souviens qu’une fois, en confession, lorsque j’ai parlé au prêtre d’un certain péché dont je n’arrivais pas à me défaire, il a prié sur moi pour que je reçoive spécifiquement la grâce de l’Esprit Saint pour m’aider à le surmonter. L’expérience a été tellement libératrice. 3. Être humble Jésus a dit à Sainte Faustine qu’« une âme ne profite pas comme elle le devrait du sacrement de pénitence si elle n’est pas humble. L’orgueil la maintient dans les ténèbres. » (Journal 113) Il est humiliant de s’agenouiller devant un autre être humain et d’évoquer ouvertement les zones d’ombre de sa vie. Je me souviens d’avoir reçu un très long sermon pour avoir confessé une fois un péché grave et d’avoir été réprimandé pour avoir confessé le même péché à plusieurs reprises. Si je peux apprendre à considérer ces expériences comme les corrections aimantes d’un Père qui se soucie tant de votre âme et à m’humilier volontairement, ces expériences amères peuvent devenir des bénédictions. Le pardon de Dieu est une indication puissante de son amour et de sa fidélité. Lorsque nous nous jetons dans son étreinte et que nous confessons ce que nous avons fait, notre relation avec lui en tant que Père et avec nous, ses enfants, est rétablie. Cela rétablit également notre relation les uns avec les autres, nous qui appartenons à un seul corps - le corps du Christ. La meilleure partie de la réception du pardon de Dieu est la façon dont il restaure la pureté de notre âme, de sorte que lorsque nous nous regardons nous-mêmes et les autres, nous pouvons voir Dieu habiter en chacun d’eux.
By: Cecil Kim Esgana
MoreSaviez-vous que nous avons tous été invités au plus grand festin de l’histoire de l’humanité ? Il y a quelques années, je lisais avec mes élèves l’histoire de la naissance de Dionysos. Selon la légende, Perséphone a été fécondée par Zeus et a demandé à le voir sous sa véritable forme. Mais une créature finie ne peut pas regarder un être éternel et vivre. Ainsi, la simple vue de Zeus a fait exploser Perséphone, sur-le-champ, sur place. Un de mes étudiants m’a demandé pourquoi nous n’explosons pas lorsque nous recevons l’Eucharistie. Je lui ai répondu que je n’en savais rien, mais que cela ne pouvait pas faire de mal d’être préparé. La démarche Chaque jour, dans toutes les églises catholiques du monde, un grand miracle est à l’œuvre, le plus grand miracle de l’histoire du monde : le Créateur de l’univers s’est incarné sur l’autel, et nous sommes invités à nous approcher de cet autel pour le prendre dans nos mains. Si nous l’osons. Certains soutiennent - de manière convaincante - que nous ne devrions pas oser nous approcher et saisir l’Eucharistie comme s’il s’agissait d’un billet de théâtre ou d’une commande au drive-in. D’autres soutiennent, de manière convaincante, que la main de l’homme constitue un trône digne d’un roi aussi humble. Quoi qu’il en soit, nous devons être préparés. En 2018, j’ai visité la Tour de Londres avec ma famille. Nous avons fait la queue pendant une heure et demie pour voir les joyaux de la couronne. Une heure et demie ! Tout d’abord, nous avons reçu des billets. Ensuite, nous avons visionné un documentaire vidéo. Peu après, nous avons été conduits à travers une série de couloirs de velours et de cordes, devant des récipients en argent et en or, des armures, des tenues somptueuses et coûteuses en fourrure, satin, velours et or tissé... jusqu’à ce qu’enfin, nous ayons un bref aperçu de la couronne à travers une vitre pare-balles et par-dessus les épaules de gardes lourdement armés. Tout cela pour voir la couronne de la reine ! Il y a quelque chose d’infiniment plus précieux à chaque messe catholique. Nous devons être préparés. Nous devrions trembler. Des foules de chrétiens devraient se battre pour avoir un aperçu de ce miracle. Alors, où est tout le monde ? Le miracle du confinement Pendant la pandémie, alors que les portes de l’Église étaient fermées aux fidèles et qu’il nous était interdit - enfin, il vous était interdit - d’assister en personne à ce miracle, combien ont supplié l’Église d’avoir le courage de croire que nous préférerions mourir plutôt que d’être privés de ce miracle ? (Ne vous méprenez pas. Je ne blâme pas la décision de l’Église qui était basée sur les meilleurs conseils médicaux). Je ne me souviens pas avoir entendu parler d’une quelconque indignation, mais à l’époque, j’étais occupé à me cacher dans le cloître, à stériliser les plans de travail et les poignées de porte. Que donneriez-vous pour être présent à Cana lorsque Jésus a accompli son premier miracle - pour vous tenir en présence de la Reine des Cieux ? Que donneriez-vous pour être là lors de la première nuit du Jeudi saint ? Ou pour vous tenir au pied de la Croix ? Vous pouvez. Vous avez été invité. Soyez conscient et préparé.
By: PÈRE AUGUSTINE WETTA O.S.B
MoreLes adversités marquent nos vies sur terre, mais pourquoi Dieu le permettrait-il ? Il y a environ deux ans, j’ai fait mon test sanguin annuel et quand les résultats sont arrivés, on m’a dit que j’avais une myasthénie grave. C’est un joli nom ! Mais ni moi ni aucun de mes amis ou membres de ma famille n’en avions jamais entendu parler. J’ai imaginé toutes les terreurs possibles qui pouvaient m’arriver. Ayant vécu, au moment du diagnostic, un total de 86 ans, j’avais subi beaucoup de chocs. Élever six garçons était un défi, et cela a continué pendant que je les regardais construire leur famille. Je n’ai jamais cédé au désespoir ; la grâce et la puissance du Saint-Esprit m’ont toujours donné la force et la confiance dont j’avais besoin. J’ai finalement compté sur M. Google pour en apprendre plus sur la myasthénie et après avoir lu les pages de ce qui pourrait arriver, je me suis rendu compte que je devais juste faire confiance à mon médecin pour m’aider. Il m’a, à son tour, mis entre les mains d’un spécialiste. J’ai dû faire face à des difficultés avec de nouveaux spécialistes, changer de tablettes, aller plus souvent à l’hôpital et finalement devoir renoncer à mon permis. Comment pourrais-je survivre ? J’étais celle qui conduisait des amis à différents événements. Après de longues discussions avec mon médecin et ma famille, j’ai finalement réalisé qu’il était temps de mettre mon nom sur la liste des personnes à être acceptée dans une maison de retraite. J’ai choisi la maison de retraite Loreto à Townsville parce que je pourrais avoir l’occasion d’entretenir ma foi. J’ai été confrontée à de nombreuses opinions et conseils, tous légitimes, mais j’ai prié pour que le Saint-Esprit me guide. J’ai été acceptée à la maison de Loreto et je me suis décidée à accepter ce qui était offert. C’est là que j’ai rencontré Felicity. Une expérience de mort imminente Il y a quelques années, il y a eu une inondation centennale à Townsville et une banlieue relativement nouvelle a été submergée, la plupart des maisons étant inondées. La maison de Felicity, comme toutes les autres dans la banlieue, était basse, donc elle avait environ 4 pieds d’eau dans toute la maison. Alors que les soldats de la base militaire de Townsville se sont chargés d’un nettoyage massif, tous les résidents ont dû trouver d’autres logements à louer. Elle a séjourné dans trois propriétés de location différentes au cours des six mois suivants, aidant simultanément les soldats et travaillant à rendre sa maison habitable à nouveau. Un jour, elle a commencé à se sentir mal et son fils, Brad, a appelé le médecin de garde, qui lui a conseillé d’aller à l’hôpital si les choses ne s’amélioraient pas. Le lendemain matin, Brad l’a trouvée par terre avec un visage gonflé et a immédiatement appelé l’ambulance. Après de nombreux tests, on lui a diagnostiqué une encéphalite, une mélioïdose et une crise ischémique, et elle est restée inconsciente pendant des semaines. Les eaux contaminées qu’elle avait traversées il y a six mois, ont contribué à une infection de sa moelle épinière et de son cerveau. Alors qu’elle flottait dans et hors de l’état de conscience, Felicity a eu une expérience de mort imminente : « Alors que je gisais inconsciente, j’ai senti mon âme quitter mon corps. Elle a flotté et s’est envolée très haut vers un bel endroit spirituel. J’ai vu deux personnes qui me regardaient. Je suis allée vers elles. C’était ma mère et mon père, ils avaient l’air si jeunes et étaient si heureux de me voir. Alors qu’ils se tenaient à l’écart, j’ai vu quelque chose d’étonnant, un visage de lumière éblouissant. C’était Dieu le Père. J’ai vu des gens de toutes les races, de toutes les nations, marcher par deux, certains se tenant la main... J’ai vu combien ils étaient heureux d’être avec Dieu, se sentant chez eux au Ciel. Lorsque je me suis réveillée, j’étais tellement déçue d’avoir quitté ce bel endroit de paix et d’amour que je croyais être le paradis. Le prêtre qui m’a soignée pendant tout mon séjour à l’hôpital a dit qu’il n’avait jamais vu quelqu’un réagir comme je l’ai fait quand je me suis réveillée. » De l’adversité aux bénédictions Felicity dit qu’elle a toujours eu la foi, mais cette expérience de déséquilibre et d’incertitude a été suffisante pour demander à Dieu : « Où es-tu ? » Le traumatisme de l’inondation centennale, le nettoyage massif qui a suivi, les mois d’installation de sa maison tout en vivant dans des propriétés locatives, même les neuf mois d’hospitalisation dont elle avait peu de souvenirs auraient pu être la mort de sa foi. Mais elle me dit avec conviction : « Ma foi est plus forte que jamais. » Elle se souvient que c’est sa foi qui l’a aidée à faire face avec ce qu’elle a vécu : « Je crois que j’ai survécu et je suis revenue pour voir ma belle petite-fille aller dans un lycée catholique et réussir la terminale. Elle va entrer à l’université ! » La foi croit en toutes choses, guérit toutes choses et la foi ne s’arrête jamais. C’est dans Felicity que j’ai trouvé la réponse à une question commune que nous pouvons tous rencontrer à un moment donné de notre vie : « Pourquoi Dieu permet-il que de mauvaises choses arrivent ? » Je dirais que Dieu nous donne le libre arbitre. Les hommes peuvent déclencher de mauvais événements, faire des choses mauvaises, mais nous pouvons aussi appeler Dieu à changer la situation, à changer le cœur des hommes. La vérité est que, dans la plénitude de la grâce, il peut faire sortir le bien même de l’adversité. Juste comme il m’a conduit à la maison de retraite pour rencontrer Felicity et entendre sa belle histoire, et tout comme Felicity a trouvé la force dans la foi alors qu’elle a passé des mois interminables à l’hôpital, Dieu peut aussi transformer vos adversités en bonté.
By: Ellen Lund
MoreQ - Mes nombreux amis chrétiens célèbrent la « communion » tous les dimanches, et ils soutiennent que la présence eucharistique du Christ n’est que spirituelle. Je crois que le Christ est présent dans l’Eucharistie, mais y a-t-il un moyen de le leur expliquer ? R – C’est en effet une affirmation incroyable que de dire qu’à chaque messe, un petit morceau de pain et un petit calice de vin deviennent la chair et le sang de Dieu lui-même. Il ne s’agit pas d’un signe ou d’un symbole, mais véritablement du corps, du sang, de l’âme et de la divinité de Jésus. Comment pouvons-nous affirmer cela ? Il y a trois raisons à cela. Tout d’abord, Jésus-Christ l’a dit lui-même. Dans l’Évangile de Jean, au chapitre 6, Jésus dit : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui. » Chaque fois que Jésus dit : « Amen, Amen, je vous dis... », c’est le signe que ce qu’il s’apprête à dire est tout à fait littéral. De plus, Jésus utilise le mot grec trogon qui est traduit par « manger », mais qui signifie en réalité « mâcher, ronger ou déchirer avec les dents ». C’est un verbe très imagé qui ne peut être utilisé qu’au sens littéral. Considérez aussi la réaction de ses auditeurs : ils se sont éloignés ! Il est dit dans Jean 6 : « À la suite de cet [enseignement], beaucoup de ses disciples reprirent leur ancien mode de vie et ne l’accompagnèrent plus. » Jésus les poursuit-il, leur dit-il qu’ils l’ont mal compris ? Non, il les laisse partir - parce qu’il était sérieux au sujet de cet enseignement selon lequel l’Eucharistie est vraiment sa chair et son sang ! Deuxièmement, nous croyons parce que l’Église l’a toujours enseigné depuis ses premiers jours. J’ai demandé un jour à un prêtre pourquoi l’Eucharistie n’était pas mentionnée dans le Credo que nous professons chaque dimanche. Il m’a répondu que c’était parce que personne ne débattait de Sa Présence Réelle, et qu’il n’était donc pas nécessaire de la définir officiellement ! De nombreux Pères de l’Église ont écrit sur l’Eucharistie - par exemple, saint Justin Martyr, qui écrivait vers l’an 150 après J.-C., a écrit ces mots : « En effet, nous ne les recevons pas comme du pain et des boissons ordinaires, mais on nous a enseigné que la nourriture qui est bénie par la prière de sa parole, et dont notre sang et notre chair sont nourris, est la chair et le sang de ce Jésus qui s’est fait chair ». Tous les Pères de l’Église sont d’accord : l’Eucharistie est vraiment sa chair et son sang. Enfin, notre foi est renforcée par les nombreux miracles eucharistiques de l’histoire de l’Église - plus de 150 miracles officiellement documentés. Le plus célèbre s’est peut-être produit à Lanciano, en Italie, dans les années 800. Un prêtre qui doutait de la présence du Christ a été choqué de constater que l’hostie était devenue de la chair visible, tandis que le vin était devenu du sang visible. Des tests scientifiques ultérieurs ont permis de découvrir que l’hostie était de la chair de cœur d’un homme, du sang de type AB (très courant chez les hommes juifs). La chair du cœur avait été sévèrement battue et meurtrie. Le sang s’était figé en cinq amas, symbolisant les cinq plaies du Christ, et, miraculeusement, le poids d’un seul de ces amas est égal au poids des cinq plaies réunies ! Les scientifiques ne peuvent expliquer comment cette chair et ce sang ont pu perdurer pendant mille deux cents ans, ce qui constitue en soi un miracle inexplicable. Mais comment expliquer ce phénomène ? Nous faisons une distinction entre les incidents (l’apparence, l’odeur, le goût, etc.) et la substance (ce que la chose est réellement). Lorsque j’étais un jeune enfant, j’étais chez une amie et lorsqu’elle a quitté la pièce, j’ai vu un biscuit posé sur une assiette. Il avait l’air délicieux, sentait la vanille et j’en ai pris une bouchée... et c’était du savon ! J’étais très déçu, mais cela m’a appris que mes sens ne pouvaient pas toujours déchiffrer la nature d’un produit. Dans l’Eucharistie, la substance du pain et du vin se transforme en substance du corps et du sang du Christ (un processus connu sous le nom de transsubstantiation), tandis que les incidents (le goût, l’odeur, l’aspect) restent les mêmes. Il faut en effet de la foi pour reconnaître que Jésus est réellement présent, puisque cela ne peut être perçu par nos sens, ni déduit par notre logique et notre raison. Mais si Jésus-Christ est Dieu et qu’il ne peut pas mentir, je suis prêt à croire qu’il n’est pas un signe ou un symbole, mais qu’il est réellement présent dans le Très Saint Sacrement !
By: PÈRE JOSEPH GILL
MoreCe jour-là, quelque chose m’a fait rester figée... et tout a changé. J’étais sur le point de commencer mon groupe de prière du rosaire à la maison de retraite où je travaille en tant que professionnelle de santé de la pastorale lorsque j’ai remarqué que Norman, 93 ans, était assis dans la chapelle, seul, l’air désolé. Ses tremblements dus à la maladie de Parkinson semblaient assez prononcés. Je l’ai rejoint et lui ai demandé comment il allait. Avec un haussement d’épaules de vaincu, il a marmonné quelque chose en italien et s’est mis à pleurer. Je savais qu’il n’était pas dans un bon état. Son langage corporel m’était très familier. Je l’avais vu chez mon père quelques mois avant sa mort - la frustration, la tristesse, la solitude, l’angoisse du « pourquoi dois-je continuer à vivre comme ça », la douleur physique évidente dans la tête ridée et les yeux vitreux… Je suis devenue émotive et je n’ai pas pu parler pendant quelques instants. En silence, j’ai posé ma main sur ses épaules, lui assurant que j’étais là avec lui. Un tout nouveau monde C’était l’heure du thé du matin. Je savais que le temps qu’il se rende à la salle à manger, il manquerait le service du thé. J’ai donc proposé de lui préparer une tasse de thé. Dans mon italien rudimentaire, j’ai pu discerner ses préférences. Dans la cuisine du personnel située à proximité, je lui ai préparé une tasse de thé, avec du lait et du sucre. Je l’ai averti qu’il était assez chaud. Il a souri, indiquant que c’était comme ça qu’il l’aimait. J’ai remué la boisson plusieurs fois pour éviter qu’il ne s’ébouillante, et lorsque nous avons tous les deux estimé qu’elle était à la bonne température, je la lui ai offerte. En raison de sa maladie de Parkinson, il ne pouvait pas tenir la tasse fermement. Je lui ai assuré que je tiendrais la tasse ; avec ma main et sa main tremblante, il a bu le thé à petites gorgées, en souriant délicieusement comme si c’était la meilleure boisson qu’il ait jamais eue dans sa vie. Il a bu jusqu’à la dernière goutte ! Ses tremblements ont bientôt cessé et il s’est redressé, d’un air plus vif. Avec son sourire distingué, il s’exclama : « gracias ! » Il s’est même joint aux autres résidents qui se sont bientôt rendus à la chapelle, et il est resté pour le chapelet. Ce n’était qu’une tasse de thé, mais cela représentait tout un monde pour lui - non seulement pour étancher une soif physique, mais aussi une faim émotionnelle ! Réminiscence Tout en l’aidant à boire sa tasse de thé, je me suis souvenue de mon père. Les fois où il appréciait les repas que nous prenions ensemble sans se presser, où je m’asseyais avec lui à son endroit préféré sur le canapé alors qu’il luttait contre les douleurs de son cancer, où je le rejoignais dans son lit en écoutant sa musique préférée, où je regardais ensemble les messes de guérison en ligne... Qu’est-ce qui m’a poussé à rencontrer Norman dans son besoin ce matin-là ? Ce n’était certainement pas ma nature faible et charnelle. J’avais l’intention d’installer rapidement la chapelle, car j’étais en retard. J’avais une tâche à accomplir. Qu’est-ce qui m’a fait rester figée ? C’est Jésus qui a mis sa grâce et sa miséricorde dans mon cœur pour répondre aux besoins de quelqu’un. À ce moment-là, j’ai réalisé la profondeur de l’enseignement de saint Paul : « Ce n’est plus moi qui vis, mais c’est le Christ qui vit en moi. » (Galates 2, 20) Je me demande si, lorsque j’aurai atteint l’âge de Norman et que j’aurai envie d’un cappuccino « avec du lait d’amande, équilibré, très chaud », quelqu’un m’en préparera un avec autant de miséricorde et de grâce ?
By: Dina Mananquil Delfino
MoreDécouvrez comment Dieu peut utiliser les choses de la terre pour communiquer les choses du ciel Un jour, alors que je sortais de chez moi pour rentrer les poubelles, je me suis arrêtée, effrayée. Il y avait une peau de serpent toute fraîche drapée sur la plaque d’égout à côté de la maison. J’ai immédiatement appelé mon mari, car j’ai peur des serpents. Lorsqu’il est devenu clair que même s’il s’agissait d’une peau de serpent morte, il n’y avait pas de serpents vivants à proximité, je me suis détendue et j’ai demandé à Dieu quelle leçon il essayait de m’enseigner ce jour-là. Que signifie tout cela ? Je suis ce que les enseignants appellent un apprenant kinesthésique. C’est en bougeant ou en interagissant avec les choses que j’apprends le mieux. Dernièrement, j’ai remarqué que Dieu se révèle souvent à moi à travers des objets matériels. Le Catéchisme de l’Église Catholique fait même allusion à cette pédagogie divine. « Dieu, qui a créé et conserve toutes choses par le Verbe, donne aux hommes dans les choses créées un témoignage incessant sur Lui-même. » (CEC, 54) Par exemple, Dieu a envoyé un four fumant et une torche de feu à Abraham, un ange combattant à Jacob et un buisson ardent à Moïse. Dieu a envoyé une colombe portant un rameau d’olivier puis un arc-en-ciel à Noé, de la rosée à Gédéon et un corbeau avec du pain et de la viande à Élie. Le Dieu d’Abraham, le Dieu de Jacob et le Dieu de Moïse est aussi notre Dieu. Pourquoi le Dieu de toute la création n’utiliserait-Il pas la matière visible et tangible de la terre pour communiquer les réalités invisibles et intangibles du Ciel ? Le Père Jacques Philippe a écrit : « En tant que créatures de chair et de sang, nous avons besoin des choses matérielles comme support pour atteindre les réalités spirituelles. Dieu le sait, et c’est ce qui explique tout le mystère de l’Incarnation. » (Du temps pour Dieu, p. 58) Dieu peut nous envoyer des messages par le biais d’une plaque d’immatriculation ou d’un autocollant de pare-chocs. La semaine dernière, les mots inscrits à l’arrière d’un camion, « continuez à avancer », ont résonné en moi. Ils m’ont rappelée l’idée de l’homélie que j’avais entendue le matin même, à savoir que nous sommes appelés à continuer à partager l’Évangile. Dieu peut aussi utiliser la nature pour nous enseigner. En cueillant des cerises récemment, je me suis rappelée que la moisson est abondante et que les ouvriers sont peu nombreux. Un jour de tempête peut nous rappeler que « nous sommes entourés d’une grande nuée de témoins. » (Hébreux 12:1) Un bel oiseau ou un magnifique coucher de soleil peut être le moyen pour Dieu de nous remonter le moral. Chaque fois que je suis particulièrement surprise par quelque chose, j’essaie de demander à Dieu quelle leçon il est en train de m’enseigner. L’autre soir, par exemple, alors que je me demandais si je devais sortir du lit pour aller voir ma fille, une carte de prière en l’honneur de sainte Monique, la sainte patronne des mères, est soudain tombée de ma commode. Je me suis immédiatement levée pour aller la voir. Ou encore la fois où je me suis réveillée aux petites heures de la nuit et me suis sentie appelée à prier un chapelet au nom d’un membre de ma famille récemment décédé, et où j’ai été ravie de voir la plus glorieuse des étoiles filantes. Parfois, Dieu envoie son message par l’intermédiaire d’autres personnes. Combien de fois avez-vous reçu une carte, un appel téléphonique ou un texte de quelqu’un qui était exactement le soutien dont vous aviez besoin ? Un été, alors que je me promenais à vélo et que je réfléchissais à la possibilité d’interrompre mon étude biblique, j’ai croisé une amie. Sans crier gare, elle m’a dit qu’elle avait l’intention de poursuivre son étude biblique parce qu’une fois qu’on arrête quelque chose, il est très difficile de le reprendre. Dieu peut aussi utiliser des objets concrets pour nous discipliner ou nous aider à progresser dans notre vie de disciple. Un jour, je suis tombée sur trois gros clous dans la matinée. Ils étaient identiques, mais je les avais trouvés à trois endroits différents : dans une station-service, dans mon allée et au bout de la rue. Au troisième clou, je me suis arrêtée et j’ai demandé à Dieu ce qu’il essayait de me dire et j’ai réalisé que j’avais besoin de me repentir de quelque chose dans ma vie. Je n’oublierai jamais la fois où je suis sortie et où une mouche s’est instantanément logée dans mon œil. Je vous laisse faire preuve d’imagination pour cette leçon. Mode d’apprentissage Dieu nous enseigne en permanence et s’adapte à tous les types d’apprenants. Ce qui fonctionne pour une personne peut ne pas fonctionner pour une autre. Certains entendront Dieu plus clairement à la messe, d’autres lors de l’Adoration Eucharistique, en lisant la Bible ou pendant leur temps de prière personnelle. Cependant, Dieu est toujours à l’œuvre et nous enseigne continuellement à travers nos pensées, nos sentiments, nos images, les passages de l'Écriture, les gens, l’imagination, les mots de connaissance, la musique et chaque événement de notre journée. Personnellement, j’apprécie lorsque Dieu communique par le biais d’objets physiques, car cela me permet de mieux me souvenir de la leçon. Vous vous demandez peut-être ce que la peau de serpent m’a appris. Cela m’a fait penser à l’Écriture suivante : « On ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres. Sinon, les outres éclatent, le vin se répand et les outres sont abîmées. Au contraire, on met du vin nouveau dans des outres neuves, et l’un et l’autre se conservent. » (Matthieu 9:17) Esprit Saint, aide-nous à être plus conscients des leçons que tu pourrais nous enseigner aujourd’hui.
By: Denise Jasek
MoreJ’ai découvert le pouvoir transformateur de la « prière d’abandon » du bienheureux Charles de Foucauld par l’entremise d’un de mes professeurs à l’école supérieure, peu après que mon mari et moi sommes devenus parents adoptifs d’un groupe de trois frères et sœurs. J’étais sous le choc de la transition vers la maternité, et mon professeur a suggéré que cette prière pourrait m’aider à trouver la paix dont j’avais tant besoin. « Si vous voulez changer votre vie, explique le prêtre, dites cette prière tous les jours… et si vous voulez transformer votre mariage, dites-le avec votre mari! » Avec impatience, j’ai pris la petite carte de prière, je l’ai accroché à mon miroir de salle de bain, et je l’ai lue à haute voix à chaque matin : Mon Père, je m’abandonne à toi, Fais de moi ce que qu’il te plaira. Quoi que tu fasses de moi, Je te remercie. Je suis prêt à tout, j’accepte tout. Pourvu que ta volonté Se fasse en moi, et toutes tes créatures, Je ne désire rien d’autre, mon Dieu. Je remets mon âme entre tes mains. Je te la donne, mon Dieu avec tout l’amour de mon cœur, Parce que je t’aime, et que ce m’est un besoin d’amour de me donner, De me remettre entre tes mains, sans mesure, avec une infinie confiance, Car tu es mon Père. Depuis près de vingt ans, cette prière sincère de simple confiance, basée sur la prière du Seigneur (le Notre Père), a été pour moi une source constante de lumière, d’autant plus que mon mari et moi continuons à élever ces enfants, dont deux que nous avons adoptés en 2005. A travers toutes les joies et les peines de la vie de famille, cette prière résonne fidèle à moi, et je me trouve à l’offrir d’une manière nouvelle maintenant que ma mère s’est jointe à notre famille. Quand la démence trouble son esprit, cette prière m’aide à marcher avec elle sans peur, avec une confiance infinie en Celui qui nous aime tous les deux.
By: Heidi Hess Saxton
MoreAvez-vous déjà regardé dans les yeux de quelqu’un avec un émerveillement sans fin, espérant que le moment ne passe jamais ? « Soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance » (1 Thessaloniciens 5, 16-18). La question la plus importante que les gens se posent est : « Quel est le but de la vie humaine ? ». Au risque de paraître trop simple, je dirais et j’ai souvent dit depuis la chaire : « Cette vie est d’apprendre à prier ». Nous sommes venus de Dieu et notre destin est de retourner à Dieu, et commencer à prier c’est commencer à faire notre chemin vers lui. Saint Paul nous dit d’aller plus loin, c’est-à-dire de prier sans cesse. Mais comment le faire ? Comment prier sans cesse ? Nous comprenons ce que signifie prier avant la messe, prier avant les repas ou prier avant d’aller dormir, mais comment peut-on prier sans cesse ? Le grand classique spirituel « Récits d’un pèlerin à la recherche de la prière », plus connu sous le titre « Récits d’un pèlerin russe » écrit par un paysan russe inconnu du XIXe siècle, aborde cette question. Ce travail se concentre sur la prière de Jésus : « Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi, pécheur. » Les gens du rite oriental le disent à plusieurs reprises en utilisant le tchotki, qui est comme un chapelet en laine, mais avec 100 ou 200 nœuds, certains possèdent 300 nœuds. Une bougie allumée Évidemment, on ne peut pas dire constamment cette prière, par exemple quand on parle à quelqu’un, ou dans une réunion, ou en travaillant sur un projet... Alors, comment cela fonctionne-t-il ? Le but de cette répétition constante est de créer une habitude dans l’âme, un tempérament. Permettez-moi de le comparer à quelqu’un qui a une disposition musicale. Ceux qui sont doués musicalement ont presque toujours une chanson en tête, peut-être une chanson qu’ils ont entendue à la radio ou une chanson sur laquelle ils travaillent s’ils sont musiciens. Le chant n’est pas à l’avant-garde de leur esprit, mais à l’arrière. De même, prier sans cesse, c’est prier tout au fond de son cœur, constamment. Une inclination à la prière a été développée comme résultat de la répétition constante de cette prière : « Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi, pécheur. » Mais la même chose peut arriver pour ceux qui prient le rosaire très souvent : « Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous ; vous êtes bénie entre toutes les femmes, et Jésus le fruit de vos entrailles est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort ». Ce qui se passe, c’est qu’au bout du compte, les mots réels ne sont plus nécessaires parce que leur sens même sont devenus une habitude imprimée dans le subconscient. Et donc bien que l’esprit puisse être préoccupé par une autre activité, comme payer une facture de téléphone ou faire les courses ou prendre un appel téléphonique important, l’âme prie en arrière-plan, sans mots, comme une bougie qui brûle constamment. C’est à ce moment-là que nous avons commencé à prier sans cesse. Nous commençons par les mots, mais finalement, nous allons au-delà des mots. La prière de l’émerveillement Il y a différentes sortes de prières : la prière de demande, la prière d’intercession, la prière d’action de grâce, la prière de louange et la prière d’adoration. La prière la plus élevée que chacun de nous est appelé à accomplir est la prière d’adoration. Selon les mots du père Gerald Vann, c’est la prière de l’émerveillement : « Le regard immobile et sans paroles de l’adoration, qui est propre à l’amant. Vous n’êtes pas en train de parler, d’être occupé, inquiet ou agité ; vous ne demandez rien : vous êtes tranquille, vous êtes simplement avec quelqu’un, et il y a de l’amour et de la curiosité dans votre cœur ». Cette prière est beaucoup plus difficile que nous ne le croyons. Il s’agit de se placer en présence de Dieu, dans le silence, en focalisant toute notre attention sur Dieu. Ceci est difficile, parce que ce qui arrive bientôt c’est que nous sommes distraits par toutes sortes de pensées, et notre attention sera attirée dans un sens ou dans l’autre, sans que nous en soyons conscients. Une fois que nous en sommes conscients, cependant, il nous suffit de recentrer notre attention sur Dieu, demeurant en sa présence. Mais, au bout d’une minute, l’esprit sera à nouveau attiré loin, distrait par les pensées. C’est là que les prières courtes sont si importantes et utiles, comme la prière de Jésus, ou une courte phrase tirée des Psaumes, comme « Dieu, viens à mon aide, Seigneur, viens vite à mon secours ! » (Psaume 69, 2) ou « entre tes mains, je remets mon esprit » (Psaume 31, 6). Ces courtes phrases répétées nous aideront à revenir à cette demeure intérieure. Avec une pratique constante, on finit par être capable de demeurer en silence, en présence de Dieu dans notre intérieur, pendant un long moment sans distraction. Il s’agit également d’un type de prière qui apporte une grande guérison au subconscient. Les pensées qui remontent à la surface pendant cette période sont souvent des souvenirs non guéris qui ont été stockés dans le subconscient, et apprendre à les laisser derrière soi apporte une guérison et une paix profondes ; en effet, une grande partie de notre vie quotidienne est guidée par ces souvenirs non guéris dans l’inconscient, ce qui explique pourquoi il y a généralement beaucoup d’agitation dans la vie intérieure des croyants. Un départ paisible Il y a deux types de personnes dans ce monde : ceux qui croient que cette vie est une préparation pour la vie éternelle, et ceux qui croient que cette vie est tout ce qu’il y a et tout ce que nous faisons n’est qu’une préparation pour la vie en ce monde. J’ai vu beaucoup de gens à l’hôpital ces derniers mois, des gens qui ont perdu leur mobilité, qui ont dû passer des mois dans un lit d’hôpital, dont beaucoup sont morts après une longue période. Pour ceux qui n’ont pas de vie intérieure et qui n’ont pas cultivé l’habitude de la prière tout au long de leur vie, ces dernières années et mois sont souvent très douloureux et très désagréables, c’est pourquoi l’euthanasie devient plus populaire. Mais pour ceux qui ont une vie intérieure riche, ceux qui ont utilisé le temps dans leur vie pour se préparer à la vie éternelle en apprenant à prier sans cesse, leurs derniers mois ou leurs dernières années, peut-être dans un lit d’hôpital, ne sont pas insupportables. Rendre visite à ces gens est souvent une joie, car il y a une paix plus profonde en eux, et ils sont reconnaissants. Et ce qui est merveilleux, c’est qu’ils ne demandent pas à être euthanasiés. Au lieu de faire de leur acte final un acte de rébellion et de meurtre, leur mort devient leur prière finale, une offrande finale, un sacrifice de louange et d’action de grâce pour tout ce qu’ils ont reçu tout au long de leur vie.
By: Le diacre Douglas McManaman
MoreJ’avais bien l’intention de demander à tous les séminaristes de Winona-Rochester de se lever à un moment donné pendant l’homélie de ma messe d’installation. J’avais dit aux gens que, selon les mots de Jean-Paul II, ecclesia de eucharistia (l’Église vit de l’Eucharistie), et puisque l’Eucharistie vient des prêtres, il s’ensuit logiquement que s’il n’y a pas de prêtres, il n’y aura pas d’Église. Je voulais donc que tout le monde voie et reconnaisse les jeunes hommes de notre diocèse qui discernent activement un appel à ce mode de vie d’une importance indispensable. Pendant l’ovation, quelque chose m’a inspiré. Je n’avais pas prévu de le dire. Ce n’était pas dans mon texte. Mais j’ai lancé, alors que les applaudissements diminuaient : « Doublons leur nombre dans les cinq prochaines années ! ». La confirmation que cela venait peut-être de l’Esprit Saint est que les gens m’ont rappelé ces mots avec enthousiasme, à chaque visite que j’ai effectuée jusqu’à présent dans le diocèse. En fait, la responsable d’un des groupes Serra (organisation mondiale pour les vocations) m’a dit qu’elle et ses collègues avaient décidé de relever le défi. Nous avons vingt séminaristes, tant au niveau universitaire qu’au niveau des grands théologiens, ce qui est plutôt bien pour un diocèse de notre taille. Et nous avons une merveilleuse coterie de prêtres, actifs et « retraités », qui s’activent au service de notre centaine de paroisses. Mais ceux qui n’ont pas atteint l’âge de la retraite ne sont qu’une soixantaine, et tous nos prêtres sont à bout de souffle. En outre, il n’y aura pas d’ordinations sacerdotales à Winona-Rochester au cours des deux prochaines années. Il n’y a donc pas de doute : Nous avons besoin de plus de prêtres. Or, les évêques et les prêtres ont effectivement un rôle clé à jouer dans l’encouragement des vocations. Ce qui attire un jeune homme vers le sacerdoce, c’est avant tout le témoignage de prêtres heureux et en bonne santé. Il y a quelques années, l’Université de Chicago a mené une enquête pour déterminer quelles étaient les professions les plus heureuses. Les membres du clergé ont été jugés les plus satisfaits, avec une marge assez importante. En outre, diverses enquêtes ont démontré que, malgré les difficultés rencontrées ces dernières années, les prêtres catholiques se déclarent très satisfaits de leur vie. Compte tenu de ces données, je recommanderais à mes frères prêtres de faire ce qui suit : Laissez les gens le voir ! Faites-leur savoir à quel point vous êtes heureux d’être prêtre. Mais je crois que les laïcs ont un rôle encore plus important à jouer dans la culture des vocations. Dans le contexte protestant, il arrive que le fils d’un grand prédicateur suive les traces de son père, de sorte qu’un ministre en engendre un autre. Mais, pour des raisons évidentes, cela ne peut pas se produire dans un contexte catholique. Au contraire, les prêtres, sans exception, sont issus de laïcs, de familles. La décence, la prière, la gentillesse et l’encouragement des parents, des frères et sœurs, des grands-parents, des tantes et des oncles font une énorme différence dans la promotion d’une vocation à la prêtrise. L’un des souvenirs les plus marquants de mon enfance est celui de mon père, agenouillé dans une intense prière après la communion, un dimanche, à la paroisse St Thomas More de Troy, dans le Michigan. Je n’avais que cinq ou six ans à l’époque, et je considérais mon père comme l’homme le plus puissant de la terre. Le fait qu’il soit agenouillé en supplication devant quelqu’un de plus puissant a profondément façonné mon imagination religieuse et, comme vous pouvez le constater, je n’ai jamais oublié ce moment. Mes deux parents aimaient et respectaient les prêtres et veillaient à ce que nous, les enfants, soyons régulièrement en contact avec eux. Croyez-moi, leur ouverture d’esprit à l’égard des prêtres a profondément influencé ma vocation. N’oubliez pas non plus que des personnes extérieures à la famille peuvent également allumer la flamme d’une vocation. De nombreuses études ont montré que l’un des facteurs les plus importants pour convaincre un jeune homme d’entrer au séminaire est qu’un ami de confiance, un collègue ou un ancien lui ait dit qu’il ferait un bon prêtre. Je sais qu’il y a beaucoup de gens qui nourrissent dans leur cœur la conviction qu’un jeune homme devrait entrer au séminaire, car ils ont remarqué ses dons de gentillesse, de prière, d’intelligence, etc. mais ils n’ont jamais eu le courage ou pris le temps de le lui dire. Peut-être ont-ils supposé que d’autres l’avaient fait. Mais c’est tragiquement manquer une occasion. Je dirais simplement ceci : si vous avez remarqué chez un jeune homme des vertus qui en feraient un prêtre efficace, supposez que l’Esprit Saint vous a donné cette intuition afin que vous puissiez la partager avec ce jeune homme. Croyez-moi, les mots les plus simples que vous prononcez peuvent être des graines qui porteront des fruits au nombre de trente, soixante et cent. Enfin, si les vocations vous tiennent à cœur, priez pour elles. Dans la Bible, rien d’important n’est jamais accompli en dehors de la prière. Dieu se réjouit de notre coopération à sa grâce, mais l’œuvre du salut lui revient en fin de compte. Alors, demandez-lui ! Puis-je suggérer un intercesseur particulier à cet égard ? Thérèse de Lisieux, la petite fleur, disait qu’elle était entrée au couvent « pour sauver les âmes et surtout pour prier pour les prêtres ». Elle disait aussi qu’elle passerait son Ciel à faire du bien sur la terre. Demandons donc son intercession en demandant au Seigneur de doubler le nombre de nos séminaristes dans les années à venir.
By: Monseigneur Robert Barron
MoreQ – Je ne sens pas la présence de Dieu lorsque je prie. Est-ce que je progresse dans la vie spirituelle si je ne me sens pas proche de lui ? R – Si vous avez du mal à sentir la présence de Dieu dans votre vie de prière, vous êtes en bonne compagnie ! La plupart des grands saints ont traversé une période de sécheresse. Mère Teresa, par exemple, est restée trente-cinq ans sans sentir sa présence. Chaque jour, pendant des années, lorsque saint Jean de la Croix notait dans son journal les idées spirituelles ou les inspirations qu’il recevait dans la prière, il écrivait un mot : « Nada » (« Rien »). Sainte Thérèse de Lisieux a écrit ceci à propos de ses ténèbres : « Ma joie consiste à être privée de toute joie ici-bas. Jésus ne me guide pas ouvertement, je ne le vois ni ne l’entends. » Saint Ignace de Loyola a qualifié cette expérience de « désolation », lorsque nous avons l’impression que Dieu est distant, que nos prières sont creuses et qu’elles se heurtent au plafond. Nous ne ressentons aucun plaisir dans la vie spirituelle, et chaque activité spirituelle nous semble être une corvée et une montée en flèche. C’est un sentiment courant dans la vie spirituelle. Il faut bien comprendre que la désolation n’est pas la même chose que la dépression. La dépression est une maladie mentale qui affecte tous les aspects de la vie d’une personne. La désolation a un impact spécifique sur la vie spirituelle - une personne qui traverse une période de désolation apprécie toujours sa vie en général (et les choses peuvent aller très bien !), mais elle ne lutte que dans la vie spirituelle. Parfois, les deux se rejoignent, et certaines personnes peuvent connaître la désolation tout en éprouvant d’autres types de souffrances, mais elles sont distinctes et ne se ressemblent pas. Pourquoi la désolation se produit-elle ? La désolation peut avoir deux causes. Parfois, la désolation est causée par un péché non confessé. Si nous avons tourné le dos à Dieu, et peut-être que nous ne le reconnaissons pas, Dieu peut nous retirer le sentiment de sa présence pour nous ramener à lui. Lorsqu’il est absent, nous pouvons avoir davantage soif de lui ! Mais bien souvent, la désolation n’est pas causée par le péché, mais est une invitation de Dieu à le poursuivre plus purement. Il nous enlève le sucre spirituel, de sorte que nous ne cherchons plus que lui et pas seulement de bons sentiments. Cela nous aide à purifier notre amour pour Dieu, de sorte que nous l’aimons pour lui-même. Que faisons-nous dans un temps de désolation ? Tout d’abord, nous devons examiner notre propre vie pour voir si nous avons besoin de nous repentir d’un péché caché. Si ce n’est pas le cas, nous devons persévérer dans la prière, dans les sacrifices et dans nos bonnes résolutions ! Il ne faut jamais renoncer à prier, surtout quand c’est difficile. Cependant, il peut être utile de diversifier notre vie de prière - si nous prions toujours le rosaire quotidiennement, peut-être devrions-nous aller à l’adoration ou lire l’Écriture à la place. J’ai découvert qu’une grande variété de pratiques de prière peut fournir à Dieu de nombreux moyens différents de parler et d’agir dans ma vie. Mais la bonne nouvelle, c’est que la foi n’est pas une question de sentiments ! Indépendamment de ce que nous « ressentons » dans notre relation avec Dieu, il est plus important de s’appuyer sur ce qu’il nous a révélé. Même si nous avons l’impression qu’il est distant, nous nous souvenons de sa promesse : « Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28, 20). Si nous avons du mal à nous motiver pour prier ou pratiquer la vertu, nous nous appuyons sur sa promesse que « nul œil n’a vu, nulle oreille n’a entendu, nul cœur humain n’a conçu ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment » (1 Corinthiens 2, 9). Lorsque nous avons du mal à trouver la présence de Dieu à cause des souffrances qui nous ont frappés, nous nous souvenons de sa promesse : « Nous savons que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu » (Romains 8, 28). Notre foi doit être fondée sur quelque chose de plus profond que le fait de sentir ou non sa présence. Inversement, se sentir proche de Dieu n’est pas toujours une garantie que nous sommes dans ses bonnes grâces. Ce n’est pas parce que nous « sentons » qu’un choix est bon qu’il est correct s’il va à l’encontre de la loi de Dieu qu’il a révélée à travers les Écritures et l’Église. Nos sentiments ne sont pas les mêmes que notre foi ! La désolation est une lutte pour chaque saint et chaque pécheur au cours de la vie spirituelle. La clé du progrès ne réside pas dans les sentiments, mais plutôt dans la persévérance dans la prière à travers les déserts, jusqu’à ce que nous arrivions à la terre promise de la présence permanente de Dieu !
By: PÈRE JOSEPH GILL
MoreDieu a-t-il des préférences et des favoris ? Mon père, immigrant italien de première génération, avait une famille chaleureuse, colorée et accueillante. On vous accueillait chez eux avec des baisers à double joue, tandis que des arômes omniprésents d’expresso, d’ail, de focaccia ou de cannoli vous ouvraient le nez et l’estomac. Ma mère, quant à elle, avait des générations d’épaisses et de profondes racines multiculturelles dans le Kentucky. Sa famille faisait les meilleures tartes aux pommes du Sud, mais avait des comportements et des affections plus distants et plus raffinés. Chaque côté de la famille avait son propre ensemble de comportements et de coutumes à respecter, et il était difficile de comprendre quelle était la bonne voie. Ces différences et le besoin perçu de choisir entre les deux ont été un dilemme fondamental pour moi. Il me semble que j’ai toujours essayé de comprendre le monde en cherchant la source ultime de la vérité. Donner un sens à tout cela Tout au long de ma vie, j’ai essayé de trouver un raisonnement sur comment et pourquoi le monde, et toutes ses parties, fonctionnent ensemble. Dieu devait savoir que j’étais destinée à remettre en question les choses et à être curieuse de ses créations parce qu’il s’est assuré que je sois dirigée dans la bonne direction pour me tourner vers lui. À l’école primaire catholique que j’ai fréquentée, l’une de mes enseignantes était une jeune et merveilleuse religieuse. Elle semblait avoir le même amour et la même curiosité du monde que Dieu m’avait donnés. Si elle n’avait pas toutes les réponses, j’étais presque certaine qu’elle connaissait quelqu’un qui les avait. On nous a appris qu’il n’y avait qu’un seul Dieu et que nous étions tous faits à l’image et à la ressemblance de Dieu. Nous sommes uniques et Dieu nous aime tous énormément. Il nous aime tellement qu’avant même qu’Adam et Ève ne réalisent la profondeur et les ramifications de leur péché, Dieu avait déjà le projet miséricordieux d’envoyer Jésus, son Fils, pour nous sauver de ce péché originel. Pour une petite fille, cette leçon comportait tellement de choses à décortiquer et à comprendre. Je me pose encore des questions. Cependant, c’est la partie « image et ressemblance » de cette leçon que je devais explorer. En observant ma famille, ma classe et ma communauté, il était évident qu’il y avait de grandes différences dans la couleur des cheveux, la couleur de la peau et d’autres caractéristiques. Si nous sommes tous uniques, mais faits à l’image et à la ressemblance d’un seul Dieu, alors à quoi ressemblait-il ? Était-il aux cheveux bruns comme moi ? Ou blonde comme ma meilleure amie ? Sa peau était-elle de couleur olive, bronzée en été comme mon père et moi, ou bien avait-il la peau claire comme ma mère qui rougissait et brûlait facilement sous le soleil chaud du Kentucky ? Des variétés magnifiques J’ai grandi avec la variété, j’étais à l’aise avec la variété et j’aimais la variété, mais je me demandais si Dieu avait une préférence ? Dans le Kentucky, dans les années 1960, il était évident que même si Dieu n’avait pas de préférence, certaines personnes l’avaient. C’était tellement difficile pour moi de comprendre. La jeune sœur ne m’a-t-elle pas dit que Dieu nous a tous créés ? Cela ne veut-il pas dire qu’il a fait toutes les merveilleuses variétés de ce monde ? J’ai cherché la source de la vérité et, à un moment dans ma trentaine, un profond désir d’en apprendre plus sur Dieu m’a conduit directement à la prière et aux Écritures. C’est là que j’ai été bénie d’apprendre qu’il me cherchait aussi. Le Psaume 51, 8 m’a parlé droit au cœur : « Mais tu veux au fond de moi la vérité ; dans le secret, tu m’apprends la sagesse. » Au fil du temps, Dieu m’a montré qu’il y avait une différence dans la façon dont il voyait les choses par rapport à la façon dont le monde voyait les choses. Plus je lisais la Bible, priais et posais des questions, plus je savais que Dieu est la source de la vérité. « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi » (Jean 14, 6). Comme c’était merveilleux de comprendre enfin que Jésus est la source de la vérité ! Mais ce n’était pas tout ! C’est Dieu qui est maintenant l’enseignant, et il veut s’assurer que j’ai bien compris la leçon. « De nouveau, Jésus leur parla : « Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie » (Jean 8, 12). J’ai dû le relire... Jésus a dit : « Je suis la lumière du monde... ». Mon cerveau a commencé à s’accélérer, les engrenages se sont enclenchés et les choses se sont mises en place. Les leçons de sciences de mon enfance m’ont enseigné que « la lumière est la source de toutes les couleurs ». Par conséquent, si Jésus est la lumière, il englobe toutes les couleurs, toutes les couleurs de la race humaine. La question lancinante de mon enfance trouvait enfin une réponse. Quelle est la couleur de Dieu ? Il est tout simplement la lumière. Nous sommes faits à son image et à sa ressemblance, et il n’a pas de préférence pour les couleurs, car il est TOUTE couleur ! Toutes ses couleurs sont en nous, et toutes nos couleurs sont en lui. Nous sommes tous des enfants de Dieu et nous devons « vivre comme des enfants de lumière » (Éphésiens 5, 8). Alors, pourquoi le monde est-il si sensible aux nombreuses et merveilleuses couleurs de la peau humaine ? Dieu ne préfère pas une couleur à une autre, alors pourquoi devrions-nous ? Dieu nous aime et nous aime dans toute la variété des couleurs qu’il a créées. C’est très simple : nous sommes appelés à le refléter. Nous sommes appelés à apporter sa lumière dans le monde. En d’autres termes, nous sommes appelés à apporter la présence de Dieu dans un monde qui ne voit pas les choses comme Dieu veut qu’il les voie. Il a besoin et veut que toutes nos variétés complètent son image. Essayons de le refléter dans ce monde en étant la lumière à partir de laquelle et pour laquelle nous avons été créés. En tant qu’enfants de Dieu qu’il aime, commençons à apprécier toutes ses images comme faisant partie du SEUL et UNIQUE Dieu qui nous a créés.
By: Teresa Ann Weider
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