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Lorsque votre chemin est semé d’embûches et que vous vous sentez désemparé, que feriez-vous ?
L’été 2015 a été inoubliable. J’étais au plus bas de ma vie, seule, déprimée et luttant de toutes mes forces pour échapper à une situation terrible. J’étais mentalement et émotionnellement épuisée, et j’avais l’impression que mon monde allait s’écrouler. Mais étrangement, les miracles se produisent quand on s’y attend le moins. Grâce à une série d’incidents inhabituels, j’ai eu l’impression que Dieu me murmurait à l’oreille qu’il me soutenait.
Ce jour-là, je m’étais couchée désespérée et brisée. Incapable de dormir, je réfléchissais une fois de plus au triste état de ma vie tout en serrant mon chapelet et en essayant de prier. Dans une étrange vision ou un rêve, une lumière rayonnante a commencé à émaner du chapelet sur ma poitrine, remplissant la pièce d’une lueur éthérée et dorée. Alors qu’elle se répandait lentement, j’ai remarqué des silhouettes sombres, sans visage, à la périphérie de la lueur. Elles se rapprochaient de moi à une vitesse inimaginable, mais la lumière dorée devenait plus brillante et les repoussait à chaque fois qu’elles essayaient de s’approcher de moi. Je me sentais figée, incapable de réagir à l’étrangeté de la vision. Au bout de quelques secondes, la vision s’est brusquement arrêtée, plongeant à nouveau la pièce dans l’obscurité la plus totale. Profondément troublée et craignant de m’endormir, j’ai allumé la télévision. Un prêtre brandissait une médaille de Saint Benoît* et expliquait qu’elle offrait une protection divine.
Alors qu’il parlait des symboles et des mots inscrits sur la médaille, j’ai jeté un coup d’œil à mon chapelet – un cadeau de mon grand-père – et j’ai vu que la croix de mon chapelet portait la même médaille. Cela a déclenché une véritable révélation. Des larmes ont commencé à couler sur mes joues lorsque j’ai réalisé que Dieu était avec moi, même lorsque je pensais que ma vie s’écroulait. Un brouillard de doutes s’est dissipé de mon esprit et j’ai trouvé du réconfort dans le fait de savoir que je n’étais plus seule.
Je n’avais jamais réalisé la signification de la médaille bénédictine auparavant, et cette nouvelle croyance m’a apporté un grand réconfort, renforçant ma foi et mon espérance en Dieu. Avec un amour et une compassion incommensurables, Dieu était toujours présent, prêt à me sauver chaque fois que je glissais. C’était une pensée réconfortante qui embrassait mon être, me remplissant avec espérance et force.
Ce changement de perspective m’a propulsée sur la voie de la connaissance de soi et du développement. J’ai cessé de considérer la spiritualité comme quelque chose de lointain et d’éloigné de ma vie quotidienne. Au contraire, j’ai cherché à entretenir un lien personnel avec Dieu par la prière, la réflexion et les actes de bonté, réalisant que sa présence ne se limite pas à de grands gestes mais peut être ressentie dans les moments les plus simples de la vie de tous les jours.
Une transformation complète ne s’est pas produite du jour au lendemain, mais j’ai commencé à remarquer des changements subtils en moi-même. Je suis devenue plus patiente, j’ai appris à me débarrasser du stress et des soucis, et j’ai acquis une foi nouvelle dans le fait que les choses se dérouleront conformément à la volonté de Dieu si je place ma confiance en lui.
En outre, ma perception de la prière a changé, évoluant vers une conversation significative découlant de la compréhension du fait que, même si sa présence bienveillante n’est pas visible, Dieu nous écoute et veille sur nous. Tout comme un potier sculpte l’argile pour en faire un art exquis, Dieu peut prendre les aspects les plus banals de notre vie et les façonner dans les formes les plus belles que l’on puisse imaginer. La croyance et l’espérance en lui apporteront dans nos vies des choses meilleures que celles que nous ne pourrions jamais accomplir par nous-mêmes, et nous permettront de rester forts en dépit de tous les défis qui se présentent à nous.
* Les médailles de Saint-Benoît sont connues pour apporter protection et bénédictions divines à ceux qui les portent. Certaines personnes les enterrent dans les fondations de nouvelles constructions, tandis que d’autres les attachent à des chapelets ou les accrochent aux murs de leur maison. Cependant, la pratique la plus courante consiste à porter la médaille de saint Benoît sur le scapulaire ou à l’encastrer dans une croix.
Annu Plachei travaille en tant que content strategist au Kerala, en Inde. À travers ses écrits, elle invite les lecteurs à la rejoindre dans un voyage de découverte de soi, illuminé par la vérité du Christ.
Un cadeau auquel vous pouvez accéder de n’importe où dans le monde, et devinez quoi ? Il est gratuit, non seulement pour vous, mais pour tout le monde ! Imaginez que vous êtes perdu dans un puits rempli de ténèbres et que vous tâtonnez désespérément. Soudain, vous voyez une grande lumière et quelqu’un qui vous tend la main pour vous sauver. Quel soulagement ! La paix et la joie qui vous envahissent ne peuvent être exprimées par des mots. C’est ce qu’a ressenti la Samaritaine lorsqu’elle a rencontré Jésus au puits. Il lui a dit : « Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : “Donne-moi à boire”, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive. » (Jean 4, 10) Dès qu’elle a entendu ces paroles, la femme a compris qu’elle avait attendu cela toute sa vie. Ce n’est qu’à ce moment-là, en réponse à sa demande et à sa soif de connaître le Messie, que Jésus s’est révélé à elle : « Je le suis, moi qui te parle. » (Jean 4, 26) Il est l’eau vive qui étanche toutes les soifs : la soif d’acceptation, la soif de compréhension, la soif de pardon, la soif de justice, la soif du bonheur et, surtout, la soif d’amour, l’amour de Dieu. Jusqu’à ce que vous demandiez… Le don de la présence et de la miséricorde du Christ est disponible pour tous. « Dieu prouve son amour pour nous en ce que, alors que nous étions encore pécheurs, le Christ est mort pour nous » (Romains 5, 8). Il est mort pour chaque pécheur afin que, par le sang du Christ, nous puissions être purifiés de nos péchés et réconciliés avec Dieu. Mais, comme la Samaritaine, nous devons demander à Jésus. En tant que catholiques, nous pouvons facilement le faire grâce au sacrement de la pénitence, en confessant nos péchés et en nous réconciliant avec Dieu lorsque le prêtre nous absout de nos péchés, en utilisant le pouvoir donné par Dieu d’agir in persona Christi (en la personne du Christ). La fréquentation de ce sacrement me donne une grande paix, car plus je le fais, plus je suis réceptive à l’Esprit Saint. Je le sens parler dans mon cœur, m’aider à discerner le bien du mal, à grandir dans la vertu en fuyant le vice. Plus je me repens souvent de mes péchés et me tourne vers Dieu, plus je suis sensible à la présence de Jésus dans la Sainte Eucharistie. Je deviens consciente de sa présence chez ceux qui l’ont reçu dans la Sainte Communion. Je sens sa chaleur dans mon cœur lorsque le prêtre passe devant moi avec le ciboire rempli de l’hostie consacrée. Soyons honnêtes. Beaucoup de gens font la queue pour la communion, mais très peu pour la confession. Il est triste de constater que de nombreuses personnes passent à côté d’une source de grâce aussi importante pour nous fortifier spirituellement. Voici quelques éléments qui m’aident à profiter au maximum de la confession. 1. Se préparer Un examen de conscience approfondi est nécessaire avant la confession. Préparez-vous en parcourant les commandements, les sept péchés capitaux, les péchés d’omission, les péchés contre la pureté, la charité, etc. Pour une confession sincère, la conviction du péché est une condition préalable, il est donc toujours utile de demander à Dieu de nous éclairer sur certains péchés que nous avons commis et qui nous sont inconnus. Demandez à l’Esprit Saint de vous rappeler les péchés que vous avez oubliés ou de vous faire prendre conscience des erreurs que vous avez commises inconsciemment. Parfois, nous nous berçons d’illusions en pensant que quelque chose va bien alors que ce n’est pas le cas. Une fois que nous nous sommes bien préparés, nous pouvons à nouveau demander l’assistance de l’Esprit Saint pour admettre de tout cœur nos échecs avec un cœur contrit. Même si nous n’abordons pas la confession avec un cœur parfaitement contrit, cela peut se produire pendant la confession elle-même, à travers la grâce présente dans le sacrement. Quel que soit votre sentiment à l’égard de certains péchés, il est tout de même bon de les confesser ; Dieu nous pardonne dans ce sacrement si nous admettons honnêtement nos péchés, en reconnaissant que nous avons mal agi. 2. Être honnête Soyez honnête avec vous-même au sujet de vos faiblesses et de vos échecs. Admettre vos luttes et les sortir des ténèbres pour les amener à la lumière du Christ vous soulagera d’une culpabilité paralysante et vous soutiendra contre les péchés que vous avez tendance à commettre de manière répétée (tels que les addictions). Je me souviens qu’une fois, en confession, lorsque j’ai parlé au prêtre d’un certain péché dont je n’arrivais pas à me défaire, il a prié sur moi pour que je reçoive spécifiquement la grâce de l’Esprit Saint pour m’aider à le surmonter. L’expérience a été tellement libératrice. 3. Être humble Jésus a dit à Sainte Faustine qu’« une âme ne profite pas comme elle le devrait du sacrement de pénitence si elle n’est pas humble. L’orgueil la maintient dans les ténèbres. » (Journal 113) Il est humiliant de s’agenouiller devant un autre être humain et d’évoquer ouvertement les zones d’ombre de sa vie. Je me souviens d’avoir reçu un très long sermon pour avoir confessé une fois un péché grave et d’avoir été réprimandé pour avoir confessé le même péché à plusieurs reprises. Si je peux apprendre à considérer ces expériences comme les corrections aimantes d’un Père qui se soucie tant de votre âme et à m’humilier volontairement, ces expériences amères peuvent devenir des bénédictions. Le pardon de Dieu est une indication puissante de son amour et de sa fidélité. Lorsque nous nous jetons dans son étreinte et que nous confessons ce que nous avons fait, notre relation avec lui en tant que Père et avec nous, ses enfants, est rétablie. Cela rétablit également notre relation les uns avec les autres, nous qui appartenons à un seul corps - le corps du Christ. La meilleure partie de la réception du pardon de Dieu est la façon dont il restaure la pureté de notre âme, de sorte que lorsque nous nous regardons nous-mêmes et les autres, nous pouvons voir Dieu habiter en chacun d’eux.
By: Cecil Kim Esgana
MoreSaviez-vous que nous avons tous été invités au plus grand festin de l’histoire de l’humanité ? Il y a quelques années, je lisais avec mes élèves l’histoire de la naissance de Dionysos. Selon la légende, Perséphone a été fécondée par Zeus et a demandé à le voir sous sa véritable forme. Mais une créature finie ne peut pas regarder un être éternel et vivre. Ainsi, la simple vue de Zeus a fait exploser Perséphone, sur-le-champ, sur place. Un de mes étudiants m’a demandé pourquoi nous n’explosons pas lorsque nous recevons l’Eucharistie. Je lui ai répondu que je n’en savais rien, mais que cela ne pouvait pas faire de mal d’être préparé. La démarche Chaque jour, dans toutes les églises catholiques du monde, un grand miracle est à l’œuvre, le plus grand miracle de l’histoire du monde : le Créateur de l’univers s’est incarné sur l’autel, et nous sommes invités à nous approcher de cet autel pour le prendre dans nos mains. Si nous l’osons. Certains soutiennent - de manière convaincante - que nous ne devrions pas oser nous approcher et saisir l’Eucharistie comme s’il s’agissait d’un billet de théâtre ou d’une commande au drive-in. D’autres soutiennent, de manière convaincante, que la main de l’homme constitue un trône digne d’un roi aussi humble. Quoi qu’il en soit, nous devons être préparés. En 2018, j’ai visité la Tour de Londres avec ma famille. Nous avons fait la queue pendant une heure et demie pour voir les joyaux de la couronne. Une heure et demie ! Tout d’abord, nous avons reçu des billets. Ensuite, nous avons visionné un documentaire vidéo. Peu après, nous avons été conduits à travers une série de couloirs de velours et de cordes, devant des récipients en argent et en or, des armures, des tenues somptueuses et coûteuses en fourrure, satin, velours et or tissé... jusqu’à ce qu’enfin, nous ayons un bref aperçu de la couronne à travers une vitre pare-balles et par-dessus les épaules de gardes lourdement armés. Tout cela pour voir la couronne de la reine ! Il y a quelque chose d’infiniment plus précieux à chaque messe catholique. Nous devons être préparés. Nous devrions trembler. Des foules de chrétiens devraient se battre pour avoir un aperçu de ce miracle. Alors, où est tout le monde ? Le miracle du confinement Pendant la pandémie, alors que les portes de l’Église étaient fermées aux fidèles et qu’il nous était interdit - enfin, il vous était interdit - d’assister en personne à ce miracle, combien ont supplié l’Église d’avoir le courage de croire que nous préférerions mourir plutôt que d’être privés de ce miracle ? (Ne vous méprenez pas. Je ne blâme pas la décision de l’Église qui était basée sur les meilleurs conseils médicaux). Je ne me souviens pas avoir entendu parler d’une quelconque indignation, mais à l’époque, j’étais occupé à me cacher dans le cloître, à stériliser les plans de travail et les poignées de porte. Que donneriez-vous pour être présent à Cana lorsque Jésus a accompli son premier miracle - pour vous tenir en présence de la Reine des Cieux ? Que donneriez-vous pour être là lors de la première nuit du Jeudi saint ? Ou pour vous tenir au pied de la Croix ? Vous pouvez. Vous avez été invité. Soyez conscient et préparé.
By: PÈRE AUGUSTINE WETTA O.S.B
MoreLes adversités marquent nos vies sur terre, mais pourquoi Dieu le permettrait-il ? Il y a environ deux ans, j’ai fait mon test sanguin annuel et quand les résultats sont arrivés, on m’a dit que j’avais une myasthénie grave. C’est un joli nom ! Mais ni moi ni aucun de mes amis ou membres de ma famille n’en avions jamais entendu parler. J’ai imaginé toutes les terreurs possibles qui pouvaient m’arriver. Ayant vécu, au moment du diagnostic, un total de 86 ans, j’avais subi beaucoup de chocs. Élever six garçons était un défi, et cela a continué pendant que je les regardais construire leur famille. Je n’ai jamais cédé au désespoir ; la grâce et la puissance du Saint-Esprit m’ont toujours donné la force et la confiance dont j’avais besoin. J’ai finalement compté sur M. Google pour en apprendre plus sur la myasthénie et après avoir lu les pages de ce qui pourrait arriver, je me suis rendu compte que je devais juste faire confiance à mon médecin pour m’aider. Il m’a, à son tour, mis entre les mains d’un spécialiste. J’ai dû faire face à des difficultés avec de nouveaux spécialistes, changer de tablettes, aller plus souvent à l’hôpital et finalement devoir renoncer à mon permis. Comment pourrais-je survivre ? J’étais celle qui conduisait des amis à différents événements. Après de longues discussions avec mon médecin et ma famille, j’ai finalement réalisé qu’il était temps de mettre mon nom sur la liste des personnes à être acceptée dans une maison de retraite. J’ai choisi la maison de retraite Loreto à Townsville parce que je pourrais avoir l’occasion d’entretenir ma foi. J’ai été confrontée à de nombreuses opinions et conseils, tous légitimes, mais j’ai prié pour que le Saint-Esprit me guide. J’ai été acceptée à la maison de Loreto et je me suis décidée à accepter ce qui était offert. C’est là que j’ai rencontré Felicity. Une expérience de mort imminente Il y a quelques années, il y a eu une inondation centennale à Townsville et une banlieue relativement nouvelle a été submergée, la plupart des maisons étant inondées. La maison de Felicity, comme toutes les autres dans la banlieue, était basse, donc elle avait environ 4 pieds d’eau dans toute la maison. Alors que les soldats de la base militaire de Townsville se sont chargés d’un nettoyage massif, tous les résidents ont dû trouver d’autres logements à louer. Elle a séjourné dans trois propriétés de location différentes au cours des six mois suivants, aidant simultanément les soldats et travaillant à rendre sa maison habitable à nouveau. Un jour, elle a commencé à se sentir mal et son fils, Brad, a appelé le médecin de garde, qui lui a conseillé d’aller à l’hôpital si les choses ne s’amélioraient pas. Le lendemain matin, Brad l’a trouvée par terre avec un visage gonflé et a immédiatement appelé l’ambulance. Après de nombreux tests, on lui a diagnostiqué une encéphalite, une mélioïdose et une crise ischémique, et elle est restée inconsciente pendant des semaines. Les eaux contaminées qu’elle avait traversées il y a six mois, ont contribué à une infection de sa moelle épinière et de son cerveau. Alors qu’elle flottait dans et hors de l’état de conscience, Felicity a eu une expérience de mort imminente : « Alors que je gisais inconsciente, j’ai senti mon âme quitter mon corps. Elle a flotté et s’est envolée très haut vers un bel endroit spirituel. J’ai vu deux personnes qui me regardaient. Je suis allée vers elles. C’était ma mère et mon père, ils avaient l’air si jeunes et étaient si heureux de me voir. Alors qu’ils se tenaient à l’écart, j’ai vu quelque chose d’étonnant, un visage de lumière éblouissant. C’était Dieu le Père. J’ai vu des gens de toutes les races, de toutes les nations, marcher par deux, certains se tenant la main... J’ai vu combien ils étaient heureux d’être avec Dieu, se sentant chez eux au Ciel. Lorsque je me suis réveillée, j’étais tellement déçue d’avoir quitté ce bel endroit de paix et d’amour que je croyais être le paradis. Le prêtre qui m’a soignée pendant tout mon séjour à l’hôpital a dit qu’il n’avait jamais vu quelqu’un réagir comme je l’ai fait quand je me suis réveillée. » De l’adversité aux bénédictions Felicity dit qu’elle a toujours eu la foi, mais cette expérience de déséquilibre et d’incertitude a été suffisante pour demander à Dieu : « Où es-tu ? » Le traumatisme de l’inondation centennale, le nettoyage massif qui a suivi, les mois d’installation de sa maison tout en vivant dans des propriétés locatives, même les neuf mois d’hospitalisation dont elle avait peu de souvenirs auraient pu être la mort de sa foi. Mais elle me dit avec conviction : « Ma foi est plus forte que jamais. » Elle se souvient que c’est sa foi qui l’a aidée à faire face avec ce qu’elle a vécu : « Je crois que j’ai survécu et je suis revenue pour voir ma belle petite-fille aller dans un lycée catholique et réussir la terminale. Elle va entrer à l’université ! » La foi croit en toutes choses, guérit toutes choses et la foi ne s’arrête jamais. C’est dans Felicity que j’ai trouvé la réponse à une question commune que nous pouvons tous rencontrer à un moment donné de notre vie : « Pourquoi Dieu permet-il que de mauvaises choses arrivent ? » Je dirais que Dieu nous donne le libre arbitre. Les hommes peuvent déclencher de mauvais événements, faire des choses mauvaises, mais nous pouvons aussi appeler Dieu à changer la situation, à changer le cœur des hommes. La vérité est que, dans la plénitude de la grâce, il peut faire sortir le bien même de l’adversité. Juste comme il m’a conduit à la maison de retraite pour rencontrer Felicity et entendre sa belle histoire, et tout comme Felicity a trouvé la force dans la foi alors qu’elle a passé des mois interminables à l’hôpital, Dieu peut aussi transformer vos adversités en bonté.
By: Ellen Lund
MoreQ - Mes nombreux amis chrétiens célèbrent la « communion » tous les dimanches, et ils soutiennent que la présence eucharistique du Christ n’est que spirituelle. Je crois que le Christ est présent dans l’Eucharistie, mais y a-t-il un moyen de le leur expliquer ? R – C’est en effet une affirmation incroyable que de dire qu’à chaque messe, un petit morceau de pain et un petit calice de vin deviennent la chair et le sang de Dieu lui-même. Il ne s’agit pas d’un signe ou d’un symbole, mais véritablement du corps, du sang, de l’âme et de la divinité de Jésus. Comment pouvons-nous affirmer cela ? Il y a trois raisons à cela. Tout d’abord, Jésus-Christ l’a dit lui-même. Dans l’Évangile de Jean, au chapitre 6, Jésus dit : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui. » Chaque fois que Jésus dit : « Amen, Amen, je vous dis... », c’est le signe que ce qu’il s’apprête à dire est tout à fait littéral. De plus, Jésus utilise le mot grec trogon qui est traduit par « manger », mais qui signifie en réalité « mâcher, ronger ou déchirer avec les dents ». C’est un verbe très imagé qui ne peut être utilisé qu’au sens littéral. Considérez aussi la réaction de ses auditeurs : ils se sont éloignés ! Il est dit dans Jean 6 : « À la suite de cet [enseignement], beaucoup de ses disciples reprirent leur ancien mode de vie et ne l’accompagnèrent plus. » Jésus les poursuit-il, leur dit-il qu’ils l’ont mal compris ? Non, il les laisse partir - parce qu’il était sérieux au sujet de cet enseignement selon lequel l’Eucharistie est vraiment sa chair et son sang ! Deuxièmement, nous croyons parce que l’Église l’a toujours enseigné depuis ses premiers jours. J’ai demandé un jour à un prêtre pourquoi l’Eucharistie n’était pas mentionnée dans le Credo que nous professons chaque dimanche. Il m’a répondu que c’était parce que personne ne débattait de Sa Présence Réelle, et qu’il n’était donc pas nécessaire de la définir officiellement ! De nombreux Pères de l’Église ont écrit sur l’Eucharistie - par exemple, saint Justin Martyr, qui écrivait vers l’an 150 après J.-C., a écrit ces mots : « En effet, nous ne les recevons pas comme du pain et des boissons ordinaires, mais on nous a enseigné que la nourriture qui est bénie par la prière de sa parole, et dont notre sang et notre chair sont nourris, est la chair et le sang de ce Jésus qui s’est fait chair ». Tous les Pères de l’Église sont d’accord : l’Eucharistie est vraiment sa chair et son sang. Enfin, notre foi est renforcée par les nombreux miracles eucharistiques de l’histoire de l’Église - plus de 150 miracles officiellement documentés. Le plus célèbre s’est peut-être produit à Lanciano, en Italie, dans les années 800. Un prêtre qui doutait de la présence du Christ a été choqué de constater que l’hostie était devenue de la chair visible, tandis que le vin était devenu du sang visible. Des tests scientifiques ultérieurs ont permis de découvrir que l’hostie était de la chair de cœur d’un homme, du sang de type AB (très courant chez les hommes juifs). La chair du cœur avait été sévèrement battue et meurtrie. Le sang s’était figé en cinq amas, symbolisant les cinq plaies du Christ, et, miraculeusement, le poids d’un seul de ces amas est égal au poids des cinq plaies réunies ! Les scientifiques ne peuvent expliquer comment cette chair et ce sang ont pu perdurer pendant mille deux cents ans, ce qui constitue en soi un miracle inexplicable. Mais comment expliquer ce phénomène ? Nous faisons une distinction entre les incidents (l’apparence, l’odeur, le goût, etc.) et la substance (ce que la chose est réellement). Lorsque j’étais un jeune enfant, j’étais chez une amie et lorsqu’elle a quitté la pièce, j’ai vu un biscuit posé sur une assiette. Il avait l’air délicieux, sentait la vanille et j’en ai pris une bouchée... et c’était du savon ! J’étais très déçu, mais cela m’a appris que mes sens ne pouvaient pas toujours déchiffrer la nature d’un produit. Dans l’Eucharistie, la substance du pain et du vin se transforme en substance du corps et du sang du Christ (un processus connu sous le nom de transsubstantiation), tandis que les incidents (le goût, l’odeur, l’aspect) restent les mêmes. Il faut en effet de la foi pour reconnaître que Jésus est réellement présent, puisque cela ne peut être perçu par nos sens, ni déduit par notre logique et notre raison. Mais si Jésus-Christ est Dieu et qu’il ne peut pas mentir, je suis prêt à croire qu’il n’est pas un signe ou un symbole, mais qu’il est réellement présent dans le Très Saint Sacrement !
By: PÈRE JOSEPH GILL
MoreCe jour-là, quelque chose m’a fait rester figée... et tout a changé. J’étais sur le point de commencer mon groupe de prière du rosaire à la maison de retraite où je travaille en tant que professionnelle de santé de la pastorale lorsque j’ai remarqué que Norman, 93 ans, était assis dans la chapelle, seul, l’air désolé. Ses tremblements dus à la maladie de Parkinson semblaient assez prononcés. Je l’ai rejoint et lui ai demandé comment il allait. Avec un haussement d’épaules de vaincu, il a marmonné quelque chose en italien et s’est mis à pleurer. Je savais qu’il n’était pas dans un bon état. Son langage corporel m’était très familier. Je l’avais vu chez mon père quelques mois avant sa mort - la frustration, la tristesse, la solitude, l’angoisse du « pourquoi dois-je continuer à vivre comme ça », la douleur physique évidente dans la tête ridée et les yeux vitreux… Je suis devenue émotive et je n’ai pas pu parler pendant quelques instants. En silence, j’ai posé ma main sur ses épaules, lui assurant que j’étais là avec lui. Un tout nouveau monde C’était l’heure du thé du matin. Je savais que le temps qu’il se rende à la salle à manger, il manquerait le service du thé. J’ai donc proposé de lui préparer une tasse de thé. Dans mon italien rudimentaire, j’ai pu discerner ses préférences. Dans la cuisine du personnel située à proximité, je lui ai préparé une tasse de thé, avec du lait et du sucre. Je l’ai averti qu’il était assez chaud. Il a souri, indiquant que c’était comme ça qu’il l’aimait. J’ai remué la boisson plusieurs fois pour éviter qu’il ne s’ébouillante, et lorsque nous avons tous les deux estimé qu’elle était à la bonne température, je la lui ai offerte. En raison de sa maladie de Parkinson, il ne pouvait pas tenir la tasse fermement. Je lui ai assuré que je tiendrais la tasse ; avec ma main et sa main tremblante, il a bu le thé à petites gorgées, en souriant délicieusement comme si c’était la meilleure boisson qu’il ait jamais eue dans sa vie. Il a bu jusqu’à la dernière goutte ! Ses tremblements ont bientôt cessé et il s’est redressé, d’un air plus vif. Avec son sourire distingué, il s’exclama : « gracias ! » Il s’est même joint aux autres résidents qui se sont bientôt rendus à la chapelle, et il est resté pour le chapelet. Ce n’était qu’une tasse de thé, mais cela représentait tout un monde pour lui - non seulement pour étancher une soif physique, mais aussi une faim émotionnelle ! Réminiscence Tout en l’aidant à boire sa tasse de thé, je me suis souvenue de mon père. Les fois où il appréciait les repas que nous prenions ensemble sans se presser, où je m’asseyais avec lui à son endroit préféré sur le canapé alors qu’il luttait contre les douleurs de son cancer, où je le rejoignais dans son lit en écoutant sa musique préférée, où je regardais ensemble les messes de guérison en ligne... Qu’est-ce qui m’a poussé à rencontrer Norman dans son besoin ce matin-là ? Ce n’était certainement pas ma nature faible et charnelle. J’avais l’intention d’installer rapidement la chapelle, car j’étais en retard. J’avais une tâche à accomplir. Qu’est-ce qui m’a fait rester figée ? C’est Jésus qui a mis sa grâce et sa miséricorde dans mon cœur pour répondre aux besoins de quelqu’un. À ce moment-là, j’ai réalisé la profondeur de l’enseignement de saint Paul : « Ce n’est plus moi qui vis, mais c’est le Christ qui vit en moi. » (Galates 2, 20) Je me demande si, lorsque j’aurai atteint l’âge de Norman et que j’aurai envie d’un cappuccino « avec du lait d’amande, équilibré, très chaud », quelqu’un m’en préparera un avec autant de miséricorde et de grâce ?
By: Dina Mananquil Delfino
MoreDécouvrez comment Dieu peut utiliser les choses de la terre pour communiquer les choses du ciel Un jour, alors que je sortais de chez moi pour rentrer les poubelles, je me suis arrêtée, effrayée. Il y avait une peau de serpent toute fraîche drapée sur la plaque d’égout à côté de la maison. J’ai immédiatement appelé mon mari, car j’ai peur des serpents. Lorsqu’il est devenu clair que même s’il s’agissait d’une peau de serpent morte, il n’y avait pas de serpents vivants à proximité, je me suis détendue et j’ai demandé à Dieu quelle leçon il essayait de m’enseigner ce jour-là. Que signifie tout cela ? Je suis ce que les enseignants appellent un apprenant kinesthésique. C’est en bougeant ou en interagissant avec les choses que j’apprends le mieux. Dernièrement, j’ai remarqué que Dieu se révèle souvent à moi à travers des objets matériels. Le Catéchisme de l’Église Catholique fait même allusion à cette pédagogie divine. « Dieu, qui a créé et conserve toutes choses par le Verbe, donne aux hommes dans les choses créées un témoignage incessant sur Lui-même. » (CEC, 54) Par exemple, Dieu a envoyé un four fumant et une torche de feu à Abraham, un ange combattant à Jacob et un buisson ardent à Moïse. Dieu a envoyé une colombe portant un rameau d’olivier puis un arc-en-ciel à Noé, de la rosée à Gédéon et un corbeau avec du pain et de la viande à Élie. Le Dieu d’Abraham, le Dieu de Jacob et le Dieu de Moïse est aussi notre Dieu. Pourquoi le Dieu de toute la création n’utiliserait-Il pas la matière visible et tangible de la terre pour communiquer les réalités invisibles et intangibles du Ciel ? Le Père Jacques Philippe a écrit : « En tant que créatures de chair et de sang, nous avons besoin des choses matérielles comme support pour atteindre les réalités spirituelles. Dieu le sait, et c’est ce qui explique tout le mystère de l’Incarnation. » (Du temps pour Dieu, p. 58) Dieu peut nous envoyer des messages par le biais d’une plaque d’immatriculation ou d’un autocollant de pare-chocs. La semaine dernière, les mots inscrits à l’arrière d’un camion, « continuez à avancer », ont résonné en moi. Ils m’ont rappelée l’idée de l’homélie que j’avais entendue le matin même, à savoir que nous sommes appelés à continuer à partager l’Évangile. Dieu peut aussi utiliser la nature pour nous enseigner. En cueillant des cerises récemment, je me suis rappelée que la moisson est abondante et que les ouvriers sont peu nombreux. Un jour de tempête peut nous rappeler que « nous sommes entourés d’une grande nuée de témoins. » (Hébreux 12:1) Un bel oiseau ou un magnifique coucher de soleil peut être le moyen pour Dieu de nous remonter le moral. Chaque fois que je suis particulièrement surprise par quelque chose, j’essaie de demander à Dieu quelle leçon il est en train de m’enseigner. L’autre soir, par exemple, alors que je me demandais si je devais sortir du lit pour aller voir ma fille, une carte de prière en l’honneur de sainte Monique, la sainte patronne des mères, est soudain tombée de ma commode. Je me suis immédiatement levée pour aller la voir. Ou encore la fois où je me suis réveillée aux petites heures de la nuit et me suis sentie appelée à prier un chapelet au nom d’un membre de ma famille récemment décédé, et où j’ai été ravie de voir la plus glorieuse des étoiles filantes. Parfois, Dieu envoie son message par l’intermédiaire d’autres personnes. Combien de fois avez-vous reçu une carte, un appel téléphonique ou un texte de quelqu’un qui était exactement le soutien dont vous aviez besoin ? Un été, alors que je me promenais à vélo et que je réfléchissais à la possibilité d’interrompre mon étude biblique, j’ai croisé une amie. Sans crier gare, elle m’a dit qu’elle avait l’intention de poursuivre son étude biblique parce qu’une fois qu’on arrête quelque chose, il est très difficile de le reprendre. Dieu peut aussi utiliser des objets concrets pour nous discipliner ou nous aider à progresser dans notre vie de disciple. Un jour, je suis tombée sur trois gros clous dans la matinée. Ils étaient identiques, mais je les avais trouvés à trois endroits différents : dans une station-service, dans mon allée et au bout de la rue. Au troisième clou, je me suis arrêtée et j’ai demandé à Dieu ce qu’il essayait de me dire et j’ai réalisé que j’avais besoin de me repentir de quelque chose dans ma vie. Je n’oublierai jamais la fois où je suis sortie et où une mouche s’est instantanément logée dans mon œil. Je vous laisse faire preuve d’imagination pour cette leçon. Mode d’apprentissage Dieu nous enseigne en permanence et s’adapte à tous les types d’apprenants. Ce qui fonctionne pour une personne peut ne pas fonctionner pour une autre. Certains entendront Dieu plus clairement à la messe, d’autres lors de l’Adoration Eucharistique, en lisant la Bible ou pendant leur temps de prière personnelle. Cependant, Dieu est toujours à l’œuvre et nous enseigne continuellement à travers nos pensées, nos sentiments, nos images, les passages de l'Écriture, les gens, l’imagination, les mots de connaissance, la musique et chaque événement de notre journée. Personnellement, j’apprécie lorsque Dieu communique par le biais d’objets physiques, car cela me permet de mieux me souvenir de la leçon. Vous vous demandez peut-être ce que la peau de serpent m’a appris. Cela m’a fait penser à l’Écriture suivante : « On ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres. Sinon, les outres éclatent, le vin se répand et les outres sont abîmées. Au contraire, on met du vin nouveau dans des outres neuves, et l’un et l’autre se conservent. » (Matthieu 9:17) Esprit Saint, aide-nous à être plus conscients des leçons que tu pourrais nous enseigner aujourd’hui.
By: Denise Jasek
MoreJ’ai découvert le pouvoir transformateur de la « prière d’abandon » du bienheureux Charles de Foucauld par l’entremise d’un de mes professeurs à l’école supérieure, peu après que mon mari et moi sommes devenus parents adoptifs d’un groupe de trois frères et sœurs. J’étais sous le choc de la transition vers la maternité, et mon professeur a suggéré que cette prière pourrait m’aider à trouver la paix dont j’avais tant besoin. « Si vous voulez changer votre vie, explique le prêtre, dites cette prière tous les jours… et si vous voulez transformer votre mariage, dites-le avec votre mari! » Avec impatience, j’ai pris la petite carte de prière, je l’ai accroché à mon miroir de salle de bain, et je l’ai lue à haute voix à chaque matin : Mon Père, je m’abandonne à toi, Fais de moi ce que qu’il te plaira. Quoi que tu fasses de moi, Je te remercie. Je suis prêt à tout, j’accepte tout. Pourvu que ta volonté Se fasse en moi, et toutes tes créatures, Je ne désire rien d’autre, mon Dieu. Je remets mon âme entre tes mains. Je te la donne, mon Dieu avec tout l’amour de mon cœur, Parce que je t’aime, et que ce m’est un besoin d’amour de me donner, De me remettre entre tes mains, sans mesure, avec une infinie confiance, Car tu es mon Père. Depuis près de vingt ans, cette prière sincère de simple confiance, basée sur la prière du Seigneur (le Notre Père), a été pour moi une source constante de lumière, d’autant plus que mon mari et moi continuons à élever ces enfants, dont deux que nous avons adoptés en 2005. A travers toutes les joies et les peines de la vie de famille, cette prière résonne fidèle à moi, et je me trouve à l’offrir d’une manière nouvelle maintenant que ma mère s’est jointe à notre famille. Quand la démence trouble son esprit, cette prière m’aide à marcher avec elle sans peur, avec une confiance infinie en Celui qui nous aime tous les deux.
By: Heidi Hess Saxton
MoreQuestion : Je souffre de dépression depuis quelques années ; les autres me disent parfois que c’est à cause d’un manque de foi. J’ai souvent l’impression qu’ils ont raison, car j’ai du mal à prier ou même à garder la foi. Comment, en tant que chrétien pratiquant, suis-je censé gérer cette situation ? Réponse : Il y a beaucoup de chevauchements et d’interconnexions entre le psychologique et le spirituel. Ce que nous pensons affecte notre âme et notre état spirituel, et a souvent un impact sur notre paix intérieure et notre bien-être. Cela dit, il ne s’agit PAS de la même chose. Il est tout à fait possible d’être extrêmement proche de Dieu, et même de grandir en sainteté, tout en étant atteint d’une maladie mentale. Comment faire la différence ? C’est là qu’un conseiller ou un thérapeute chrétien, ainsi qu’un directeur spirituel, peuvent s’avérer très utiles. Il est difficile de diagnostiquer soi-même une maladie mentale - la plupart des gens estiment qu’il est nécessaire de faire appel à un professionnel centré sur le Christ pour évaluer leurs difficultés et en découvrir les racines. Souvent, pour s’attaquer aux problèmes sous-jacents, les questions de santé mentale doivent être traitées par une combinaison de traitements psychologiques et spirituels. Chercher de l’aide n’indique pas un manque de foi ! Traiterions-nous une maladie corporelle de cette manière ? Dira-t-on à une personne souffrant d’un cancer qu’elle « n’a pas prié pour la guérison avec suffisamment de foi » ? Ou dirions-nous à quelqu’un qui a besoin d’une intervention chirurgicale majeure que le fait de se rendre chez un médecin serait un manque de foi ? Au contraire. Dieu opère souvent sa guérison par l’intermédiaire des médecins et des infirmières ; cela vaut aussi bien pour les maladies mentales que pour les maladies physiques. La maladie mentale peut être causée par une myriade de facteurs - déséquilibre biochimique, stress ou traumatisme, schémas de pensée malsains.... Notre foi reconnaît que Dieu agit souvent pour nous guérir par le biais des sciences psychologiques ! En plus de chercher de l’aide, je recommande trois choses qui peuvent contribuer à la guérison. 1. Vie sacramentelle et de prière La maladie mentale peut rendre la prière difficile, mais nous devons persister. Une grande partie de la prière consiste simplement à se montrer ! Saint Jean de la Croix notait dans son journal spirituel ce qui lui arrivait pendant la prière et, pendant des années, il n’a écrit qu’un seul mot chaque jour : « Nada » (rien). Il a pu atteindre les sommets de la sainteté même lorsqu’il ne se passait rien dans sa prière ! Le fait d’être fidèle à la prière malgré la sécheresse et le vide témoigne d’une foi plus profonde, car cela signifie que nous croyons vraiment, puisque nous agissons conformément à ce que nous savons (Dieu est réel et il est là, alors je prie... même si je ne ressens rien). Bien entendu, la confession et l’eucharistie sont également d’une grande aide pour notre vie mentale. La confession nous aide à nous libérer de la culpabilité et de la honte et l’Eucharistie est une rencontre puissante avec l’amour de Dieu. Comme l’a dit un jour Mère Teresa : « La Croix me rappelle combien Dieu m’a aimée auparavant ; l’Eucharistie me rappelle combien Dieu m’aime aujourd’hui ». 2. La force des promesses de Dieu Les promesses positives de Dieu peuvent changer nos « pensées nauséabondes ». Chaque fois que nous nous sentons inutiles, nous devons nous rappeler qu’« il nous a choisis en lui avant la fondation du monde » (Éphésiens 1, 4). Si nous avons l’impression que la vie nous déprime, souvenons-nous que « toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu » (Romains 8, 28). Si nous nous sentons seuls, rappelez-vous qu’« il ne vous quittera ni ne vous abandonnera jamais » (Hébreux 11, 5). Si nous avons l’impression que notre vie n’a pas de but, souvenons-nous qu’elle est destinée à glorifier Dieu (Ésaïe 43, 6-7) afin que nous puissions jouir de lui pour toujours (Matthieu 22, 37-38). Fonder notre vie sur les vérités de notre foi peut nous aider à contrer les mensonges qui enferment si souvent notre esprit dans la maladie mentale. 3. Les œuvres de miséricorde Les œuvres de miséricorde sont de puissants stimulants pour notre santé mentale. Souvent, la dépression, l’anxiété ou des expériences traumatisantes « nous emprisonnent », nous enferment en nous-mêmes ; le bénévolat nous aide à sortir de ce solipsisme. La science a prouvé que faire du bien aux autres libère de la dopamine et des endorphines, des substances chimiques qui procurent un sentiment de bien-être. Il nous donne un sens et un but et nous relie aux autres, ce qui diminue le stress et nous donne de la joie. Travailler avec ceux qui sont dans le besoin nous remplit également de gratitude, car cela nous fait prendre conscience des bénédictions de Dieu. En résumé, vos problèmes de santé mentale ne sont pas nécessairement le signe d’un manque de foi. Vous êtes certainement encouragé à consulter un thérapeute chrétien pour trouver des moyens d’améliorer votre santé spirituelle et mentale. Mais n’oubliez pas non plus que votre foi peut vous donner des outils pour gérer votre santé mentale. Et même si la lutte continue, sachez que vos souffrances peuvent être offertes au Seigneur comme un sacrifice, lui donnant un don d’amour et pour vous sanctifier !
By: PÈRE JOSEPH GILL
MoreJe ne connaissais pas leur langue ni leur douleur émotionnelle... Comment pouvais-je entrer en contact avec eux ? Le jeudi 22 février 2024 est un jour que je n’oublierai jamais. À 5 h 15, avec plusieurs de mes collègues des services sociaux catholiques, j’ai attendu l’arrivée de 333 réfugiés d’Éthiopie, d’Érythrée, de Somalie et d’Ouganda. La compagnie Egyptian Airlines a été chargée de les transporter d’Entebbe, en Ouganda, au Caire, en Égypte, et enfin à leur point d’entrée au Canada, Edmonton. Soudain, les portes de l’autre côté se sont ouvertes et les passagers ont commencé à marcher vers nous. Ne sachant pas parler leur langue, je me suis sentie extrêmement vulnérable. Comment, moi qui ai le privilège d’être née au Canada et qui n’ai jamais passé un seul instant dans un camp de réfugiés, pourrais-je accueillir ces sœurs et frères épuisés, pleins d’espoir et d’appréhension d’une manière qui leur dirait : « Bienvenue dans votre nouvelle maison » ... ? J’ai demandé à l’une de mes collègues qui parle cinq langues : « Que puis-je dire ? » « Dites simplement : Salam, cela suffira ». Lorsqu’ils se sont approchés, j’ai commencé à dire : « Salam » tout en souriant du regard. J’ai remarqué que beaucoup s’inclinaient ensuite et plaçaient leur main sur leur cœur. J’ai commencé à faire la même chose. Lorsqu’une jeune famille avec 2 à 5 enfants s’est approchée, je me suis accroupie à leur niveau et j’ai fait le signe de la paix. Immédiatement, ils m’ont répondu par un grand sourire, m’ont rendu le signe de paix, ont couru vers moi, m’ont regardée avec leurs magnifiques yeux marron foncé et m’ont serrée dans leurs bras. Même en racontant ces moments précieux, je suis émue aux larmes. Il n’est pas nécessaire d’avoir une langue pour communiquer l’amour. « Le langage de l’Esprit est le langage du cœur ». Tendre la main Une fois tout le monde aligné dans le hall des douanes, notre équipe est descendue et a commencé à distribuer des bouteilles d’eau, des barres de céréales et des oranges. J’ai remarqué une femme musulmane plus âgée, de 50 à 55 ans, penchée sur son chariot, essayant de le pousser. Je suis allée la saluer en lui disant « Salam » et en lui souriant. Avec des gestes, j’ai essayé de lui demander si je pouvais l’aider à pousser son chariot. Elle a secoué la tête : « Non ». Six heures plus tard, à l’extérieur du hall des douanes, des personnes étaient assises dans différentes zones délimitées ; seules 85 d’entre elles resteraient à Edmonton et attendraient que des membres de leur famille ou des amis les accueillent et les ramènent chez eux. D’autres montaient dans un bus pour se rendre dans d’autres villes, d’autres encore passaient la nuit à l’hôtel et prenaient l’avion pour leur destination finale le lendemain. Pour ceux qui étaient transportés en bus vers d’autres villes de l’Alberta, un voyage de quatre à sept heures les attendait. J’ai découvert que la femme musulmane âgée que j’avais vue dans le hall des douanes devait prendre l’avion pour Calgary le lendemain. Je l’ai regardée et j’ai souri, son visage était radieux. Comme je m’approchais d’elle, elle m’a dit dans un anglais hésitant : « Vous m’aimez ? ». J’ai pris ses mains dans les miennes, je l’ai regardée dans les yeux et je lui ai dit : « Oui, je vous aime et Dieu/Allah vous aime ». La jeune femme à côté d’elle, dont j’ai découvert qu’elle était sa fille, m’a dit : « Merci. Maintenant, ma maman est heureuse ». Les larmes aux yeux, le cœur plein de joie et les pieds très fatigués, j’ai quitté l’aéroport international d’Edmonton, profondément reconnaissante d’avoir vécu l’une des plus belles expériences de ma vie. Je ne la rencontrerai peut-être plus jamais, mais je sais avec une certitude absolue que notre Dieu, qui est l’incarnation de l’amour tendre et compatissant, m’a été rendu visible et tangible par l’intermédiaire de ma très belle sœur musulmane. En 2023, il y avait 36,4 millions de réfugiés à la recherche d’une nouvelle patrie et 110 millions de personnes déplacées à cause de la guerre, de la sécheresse, du changement climatique, etc. Jour après jour, nous entendons des commentaires tels que : « Construisez des murs », « Fermez les frontières » et « Ils volent nos emplois ». J’espère que mon histoire aidera, d’une manière ou d’une autre, les gens à mieux comprendre la scène de Matthieu 25. Les justes demandèrent à Jésus : « Quand, Seigneur, avons-nous fait tout cela pour toi ? » et il répondit : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits qui sont les miens, c’est à moi que vous l’avez fait ».
By: Sr. Mary Clare Stack
MoreLes croix se sont enchaînées, mais la miséricorde du Seigneur n’a jamais fait défaut à cette famille ! J’ai donné naissance à mon premier enfant il y a dix ans, et nous étions fous de joie ! Je me souviens encore de ce jour ; nous étions si heureux de savoir qu’il s’agissait d’une petite fille. Je n’ai jamais assez remercié le Seigneur pour les bénédictions qu’il a accordées à ma famille. Comme toutes les mères, je rêvais d’acheter de jolies robes, des pinces et des chaussons pour ma petite poupée. Nous l’avons appelée « Athalie », ce qui signifie « Dieu est exalté ». Nous louions Dieu pour son cadeau formidable. Nous étions loin de nous douter que notre joie se transformerait bientôt en un profond chagrin d’amour ou que notre prière de gratitude serait bientôt remplacée par des demandes de compassion à l’égard de notre précieux bébé. À l’âge de quatre mois, elle est tombée gravement malade. En proie à de multiples crises d’épilepsie, elle pleurait pendant des heures et n’arrivait pas à dormir ou à s’alimenter correctement. Après de multiples examens, on lui a diagnostiqué des lésions cérébrales ; elle souffrait également d’une forme rare d’épilepsie infantile grave appelée « syndrome de West », qui touche un enfant sur 4 000. Des coups à plusieurs reprises Le diagnostic était trop choquant et trop déchirant pour nous. Je ne savais pas comment affronter la tempête. Je voulais que mon cœur soit insensible à la douleur émotionnelle que je traversais. De nombreuses questions me traversaient l’esprit. Ce n’était que le début d’un long et douloureux voyage auquel je ne m’étais jamais préparée. Ma petite fille a continué à souffrir de crises d’épilepsie pendant près de deux ans et demi. Les médecins ont essayé de nombreux médicaments, des injections quotidiennes douloureuses et de nombreuses analyses de sang. Elle pleurait pendant des heures et tout ce que je pouvais faire, c’était demander à Dieu d’accorder sa miséricorde à mon enfant. Je me sentais impuissante à ne pas pouvoir la réconforter de quelque manière que ce soit. La vie m’apparaissait comme un puits profond et sombre d’agonie et de désespoir. Ses crises ont fini par disparaître, mais elle souffrait de retards de développement considérables. Alors que son traitement progressait, une autre nouvelle choquante a ébranlé notre famille. Notre fils Asher, qui présentait des retards d’élocution et des problèmes de comportement, a été diagnostiqué autiste de haut niveau à l’âge de trois ans. Nous étions sur le point de perdre espoir ; la vie nous paraissait trop écrasante pour nous, nouveaux parents. Personne ne pouvait comprendre ou ressentir la douleur que nous traversions. Nous nous sentions seuls et malheureux. Cependant, cette période de solitude et les jours douloureux de la maternité m’ont rapprochée de Dieu ; sa Parole a apporté du réconfort à mon âme fatiguée. Ses promesses, que je lisais maintenant avec un sens plus profond et une compréhension plus large, m’encourageaient. L’écriture guidée par l’esprit C’est au cours de cette période difficile de ma vie que Dieu m’a permis d’écrire des blogs remplis de foi et d’encouragement pour les personnes qui traversent des défis et des souffrances similaires aux miennes. Mes articles, nés de mes dévotions quotidiennes, partageaient les défis de la parentalité à caractère spécial et incluaient mes expériences de vie et mes points de vue. Dieu s’est servi de mes mots pour guérir de nombreuses âmes endolories. Je lui suis vraiment reconnaissante d’avoir fait de ma vie un réceptacle utile pour son amour. Je dirais que le désespoir de la maladie de notre fille a renforcé la foi de notre famille en Dieu. Alors que mon mari et moi nous aventurions sur le chemin inconnu de cette aventure parentale unique, tout ce à quoi nous pouvions nous accrocher était les promesses de Dieu et la foi dans nos cœurs que Dieu ne nous quitterait jamais et ne nous abandonnerait jamais. Ce qui ressemblait à un tas de cendres s’est transformé en beauté et en force, car Dieu nous a offert sa grâce, sa paix et sa joie pendant la période la plus déchirante et la plus sombre de notre vie. Dans les moments les plus solitaires, passer du temps à ses pieds nous a redonné espoir et le courage d’aller de l’avant. Prières exaucées Après des années de traitement et de prières incessantes, les crises d’Athalie sont maintenant contrôlées, mais elle continue à souffrir d’une forme sévère d’infirmité motrice cérébrale. Elle ne peut ni parler, ni marcher, ni voir, ni s’asseoir toute seule et dépend entièrement de moi. Ayant récemment déménagé de l’Inde au Canada, notre famille bénéficie actuellement des meilleurs traitements. Une amélioration très significative de son état de santé rend notre vie plus colorée. Asher ne fait plus partie du spectre et il a complètement rattrapé son retard de langage. Après avoir été rejeté par de nombreuses écoles en raison de son inattention, j’ai fait l’école à la maison jusqu’à la cinquième année. Bien qu’il présente quelques traits de TDAH, par la grâce de Dieu, il est maintenant inscrit en sixième année dans une école privée chrétienne. C’est un passionné de livres qui montre un intérêt particulier pour le système solaire. Il aime apprendre à connaître les différents pays, leurs drapeaux et leurs cartes. Bien que la vie soit encore remplie de défis, l’amour de Dieu nous pousse à éduquer nos enfants avec amour, patience et gentillesse. Alors que nous continuons à embrasser l’espoir que nous avons en Jésus et que nous parcourons ce chemin unique en tant que parents aux besoins très particuliers, je crois qu’il y a des moments où nous recevons immédiatement des réponses à nos prières, et où notre foi opère et produit des résultats. Dans ces moments-là, la force et la puissance de Dieu se révèlent dans ce qu’il fait pour nous - la réponse certaine à nos prières. En d’autres occasions, sa force continue de briller à travers nous, nous permettant d’endurer notre douleur avec courage, nous permettant d’expérimenter sa tendre miséricorde dans nos difficultés, nous montrant sa puissance dans nos faiblesses, nous enseignant à développer la capacité et la sagesse pour prendre les bonnes mesures, nous donnant la possibilité de raconter des histoires sur sa force, et nous encourageant à témoigner de sa lumière et de son espérance au milieu de nos défis.
By: Elizabeth Livingston
MorePourquoi le Dieu puissant deviendrait-il un bébé gémissant dans un endroit qui sent le fumier ? L’un des aspects les plus étranges de l’Annonciation qui précède la naissance de Jésus est la façon dont l’archange Gabriel s’adresse à Marie en lui disant : « Je te salue, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi » (Luc 1, 28). Il s’ensuit qu’elle sera une mère adolescente, enceinte avant son mariage avec Joseph, et qu’elle sera destinée à accoucher dans une grotte ou une étable, au milieu des animaux de l’étable. On pourrait lui pardonner si elle soupçonnait Gabriel de se livrer à un sarcasme angélique. Puis, trente-trois ans plus tard, elle se retrouvera au pied de la Croix et verra son Fils mourir atrocement parmi des voleurs, devant une foule qui se moque d’elle. En quoi tout cela est-il « comblé de grâce »? Une déclaration radicale L’histoire de Noël est pleine d’énigmes et va à l’encontre des attentes. Pour commencer, le Créateur du cosmos tout entier, avec ses milliards de galaxies, qui est absolument autosuffisant et n’a besoin de rien de personne, choisit de devenir une créature, un être humain. L’Alpha et l’Oméga nous est présenté sous la forme d’un bébé, mis au monde avec tout le désordre de l’accouchement, sans médecin ni infirmière, dans un endroit qui sent le fumier. L’évêque Barron a décrit l’Incarnation : « Il y a une blague catholique ici : soit vous la comprenez, soit vous ne la comprenez pas ». Alors que nous nous trouvons devant cette scène, si Dieu peut venir ici au milieu du dénuement total et de la paille, il peut venir n’importe où. Il peut venir dans le désordre de ma vie. Si Dieu est venu dans cette étable de Bethléem, il est donc venu partout ; il n’y a pas de lieu ou de temps qui soit abandonné de Dieu. Si nous prenons du recul par rapport à la scène, une étrange perspective se met en place. Les plus grands personnages de l’époque - César Auguste, le gouverneur Quirinius, le roi Hérode - sont devenus plus petits ; ils ont même disparu. Les personnages plus petits - Marie, Joseph, les bergers pris au hasard - ont pris de l’importance : Marie est la Reine du Ciel et Joseph est le patron de l’Église, le corps mystique de son fils adoptif, Jésus. L’enfant Jésus, le plus petit et le plus impuissant des personnages, enveloppé dans des langes protecteurs, sera si grand qu’il effacera le soleil et la lune et remplira le ciel du chant « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’il aime. » (Luc 2, 14) ! L’histoire de la Nativité est riche en signification théologique, mais il y a plus que cela. Une déclaration radicale est faite. Jésus reçoit le nom d’Emmanuel, qui signifie « Dieu est avec nous ». Cela signifie que Jésus est Dieu dans la chair : il est bien plus qu’un prophète, un enseignant ou un guérisseur ; il est le visage humain de Dieu. La deuxième personne de la Trinité est entrée dans l’existence humaine non pas parce qu’elle a besoin de quelque chose, mais pour nous, pour notre salut. L’implication est remarquable. Comme nous le rappelle Saint Augustin : « Si vous étiez la seule personne sur cette terre, le Fils de Dieu aurait tout fait, y compris mourir, pour > vous.» Cela signifie qu’il n’y a pas de vie insignifiante ou inutile. Cela signifie que l’Emmanuel est avec nous à chaque instant de notre existence, ce qui implique que les événements et les choix ordinaires que je fais au cours d’une journée ordinaire peuvent avoir une signification éternelle. Pourquoi ? Saint Paul nous le rappelle : « Car c’est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l’être » (Actes 17, 28). Cela signifie que notre histoire sacrée a un sens et un but - une vie qui encourage le courage et la générosité, à l’image du Seigneur que nous adorons, quel que soit le lieu désolé où nous nous trouvons. Dans la vie ou la mort... La naissance du Christ doit être source d’espérance, ce qui n’est pas la même chose que l’optimisme, qui est plus une disposition génétique qu’un fondement de la vie. Certains d’entre nous, en revanche, doivent faire face à une maladie génétique, la dépression, qui peut plonger la vie d’une personne dans l’obscurité. Mais, même au milieu de ce nuage sombre, nous pouvons entrevoir un but, de la beauté et de la gloire, et cela aussi peut servir. Parfois, nous faisons l’expérience de l’isolement et de la solitude provoqués par des maladies débilitantes telles que les douleurs chroniques et les maladies dégénératives. Dieu est là, Dieu est avec nous. Dans une relation brisée, une trahison ou un diagnostic de cancer, Dieu est avec nous. Il ne nous abandonne pas dans un hôpital ou un service psychiatrique. Dans la vie comme dans la mort, Jésus ne nous quittera jamais et ne nous abandonnera jamais parce qu’il est l’Emmanuel. La foi en Jésus ne nous libère pas de la souffrance, mais elle peut nous délivrer de la peur parce que nous avons un contenant, une personne, qui peut tout intégrer dans notre vie. La naissance de Jésus signifie que chaque moment que nous avons la chance de vivre, même dans une vie difficile et écourtée, peut être imprégné de la présence de Dieu et ennobli par son appel. Notre espoir se concrétise le jour de Noël, qui brille comme l’étoile qui a guidé les mages et s’amplifie comme un chant entonné par les moines et les chœurs de gospel à travers les siècles, remplissant les églises, les cathédrales, les basiliques et les chapiteaux de renouveau, mais ce chant est le plus perceptible dans nos propres cœurs vainqueurs : « Dieu est avec nous ! »
By: Diacre Jim McFadden
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