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Chaque moment de recherche est un moment de rencontre. Soie vigilant… à ces moments qui changent la vie
Le Pape François ouvre sa première encyclique par cette phrase : « La joie de l’Evangile remplit le cœur et la vie de tous ceux qui rencontrent Jésus ». Puis, il invite hardiment « tous les chrétiens, partout, en ce moment même, à une rencontre personnelle renouvelée avec Jésus Christ, ou du moins à une ouverture à Le laisser les rencontrer ».
« La rencontre », mot-clé du Pape François, m’est venue comme réponse du Seigneur à un thème de ma prochaine retraite. Je me suis rendu compte que j’ava is besoin de développer cette qualité dans ma propre vie, en m’efforçant d’écouter profondément Jésus dans ma prière, puis les gens qu’Il envoie.
Notre société ne cultive pas la rencontre réelle. L’absorption dans les activités basées sur l’écran et les conversations et les activités triviales entravent nos interactions. Nous jugeons souvent par l’extérieur sans prendre le temps de voir la personne à l’intérieur.
Au cours de ma retraite de cinq jours, j’ai choisi un mystère joyeux comme point central de chaque jour. Tandis que je faisais mon jogging matinal, je contemplais chaque mystère et je les rebaptisais :
1. La rencontre de l’archange Gabriel avec Marie.
2. La rencontre de Marie avec Elisabeth, de Jésus et de Jean.
3. La première rencontre de Jésus avec Marie et Joseph.
4. La rencontre de Siméon, puis d’Anna, avec Jésus lorsqu’Il fut présenté au Temple.
5. La rencontre de Marie et de Joseph avec la perte et la découverte de Jésus.
6. Quand mon esprit vagabondait, j’attirais mon attention sur la rencontre clé.
De temps en temps, quand je me surprends à prier les psaumes, les prières et les lectures du bréviaire sans m’engager pleinement, j’essaie de le redéfinir comme une rencontre avec le Père, avec Jésus, avec l’Esprit Saint, avec Marie ou avec les saints. Parfois, une forte distraction m’emporte. Par exemple, si je pense à une personne qui m’a fait du mal, et que ce ressentiment s’immisce, j’ai besoin de rencontrer la guérison du Seigneur. Souvent, ce qui nous dérange chez quelqu’un d’autre, c’est de refléter quelque chose sur nous-mêmes. Nous devons donc nous demander : « Qu’est-ce que ma colère ou mon ressentiment à l’égard de cette personne me disent de moi-même?
Dans mes efforts perpétuels pour nettoyer et m’organiser, j’ai trouvé utile de me demander : « Est-ce que ce livre, ce papier, ce CD, cette photo, est vraiment très utile, ou est-ce que je l’ai juste transporté sans l’utiliser de façon bénéfique ? Si je ne l’ai pas rencontré, puis-je y renoncer, le jeter ou en faire quelque chose de mieux? »
Ma prière quotidienne est de vraiment rencontrer Jésus en profondeur, puis de sortir pour rencontrer les autres en qui Il est vraiment présent. Comme le dit le Pape François, « nous devons être soutenus par notre propre expérience constamment renouvelée de savourer l’amitié du Christ et son message […] convaincu par expérience personnelle que ce n’est pas la même chose d’avoir connu Jésus comme ne pas l’avoir connu […]
Nous prions pour que Notre Dame nous aide à faire comme elle : « Marie, aide-nous à dire notre propre « oui » à l’annonce de la Bonne Nouvelle, et à rencontrer Dieu au service des autres. »
Sister Jane M. Abeln SMIC is a Missionary Sister of the Immaculate Conception. She taught English and religion in the United States, Taiwan, and the Philippines and has been in the Catholic Charismatic Renewal for 50 years.
Avez-vous déjà vécu ce que c’est d’être en adoration ? Le beau récit de Colette pourrait changer votre vie. Je me souviens quand j’étais enfant, je pensais que parler à Jésus dans le Saint Sacrement était soit la notion la plus incroyable ou la plus folle. Mais c’était bien avant que je ne le rencontre. Des années après cette première introduction, j’ai maintenant un trésor d’expériences petites et grandes qui me tiennent près du cœur eucharistique de Jésus, me rapprochant toujours plus, pas à pas... Le voyage est toujours en cours. Une fois par mois, la paroisse que je fréquentais alors organisait une veillée de nuit qui commençait par la célébration de l’Eucharistie, suivie d’une adoration nocturne, divisée en heures. Chaque heure commençait par une prière, une lecture des Écritures et une louange ; je me souviens, au cours des premiers mois, des premières sensations de ce sentiment d’être si proche de Jésus. Ces nuits étaient tellement concentrées sur la personne de Jésus et là, j’ai appris à parler au Saint Sacrement, comme si Jésus lui-même était devant moi. Plus tard, lors d’une retraite pour jeunes adultes, je suis tombée sur l’adoration eucharistique silencieuse, qui m’a paru étrange au début. Il n’y avait personne pour diriger, et pas de chant. J’aime chanter dans l’adoration et j’ai toujours aimé que les gens nous conduisent dans la prière. Mais cette idée que je pouvais rester assise et simplement être, c’était nouveau... Au séminaire, il y avait un prêtre jésuite très spirituel qui commençait l’adoration avec : « Restez tranquille et sachez que je suis Dieu. » Et c’était là l’invitation. Moi et toi, Jésus Je me souviens d’un incident spécifique qui m’a apporté une profonde prise de conscience de cette tranquillité. J’étais à l’Adoration ce jour-là, mon temps désigné était arrivé à sa fin et la personne qui devait prendre ma relève n’était pas arrivée. Pendant que j’attendais, j’ai eu une impression distincte du Seigneur : « Cette personne n’est pas ici mais tu es là », alors j’ai décidé de juste respirer. Ils seraient là d’une minute à l’autre, je me suis donc concentrée sur la présence de Jésus et j’étais simplement en train de respirer. Je me suis rendu compte, cependant, que mon esprit quittait le bâtiment, occupé avec d’autres soucis, alors que mon corps était toujours là avec Jésus. Tout ce qui se passait dans ma tête s’est soudain mis en place. C’était juste un moment soudain, presque terminé avant que je ne réalise ce qui se passait. Un moment soudain de calme et de paix. Tous les bruits à l’extérieur de la chapelle ressemblaient à de la musique, et je me suis dit : « Seigneur, merci... C’est ce que l’adoration est censée faire ? Me conduire dans un espace où il n’y a que moi et toi ? » Cela m’a profondément marquée de manière durable : l’Eucharistie n’est pas quelque chose, mais quelqu’un. En fait, ce n’est pas seulement quelqu’un, c’est Jésus lui-même. Un cadeau inestimable Je pense que notre perception de sa présence et de son regard joue un grand rôle. La pensée de l’œil de Dieu fixé sur nous peut être très effrayante. Mais en réalité, c’est un regard de compassion. J’éprouve cela dans l’adoration. Il n’y a pas de jugement, seulement de la compassion. Je suis quelqu’un qui est très rapide pour me juger, mais dans ce regard de compassion de l’Eucharistie, je suis invitée à être moins critique envers moi-même parce que Dieu est moins critique. Je suppose que je suis en train de grandir dans cette vie d’exposition continue à l’Eucharistie exposée. L’adoration eucharistique est ainsi devenue pour moi une école de présence. Jésus est présent à 100% partout où nous allons, mais c’est quand je suis assise dans sa présence eucharistique que je suis alertée de ma propre présence et la sienne. Là, sa présence rencontre la mienne d’une manière très intentionnelle. Cette école de présence a été une éducation en termes de comment approcher les autres aussi. Lorsque je suis de service à l’hôpital ou au centre de soins palliatifs et que je rencontre quelqu’un qui est très malade, la seule chose que je puisse leur offrir c’est d’être une présence non anxieuse. J’apprends cela de sa présence dans l’adoration. Jésus en moi m’aide à être présente pour eux sans agenda, simplement pour « être » avec la personne, dans leur espace. Cela a été un grand don pour moi parce que cela me libère d’être presque la présence du Seigneur avec les autres et de permettre au Seigneur de leur servir par mon intermédiaire. Il n’y a pas de limite au don de paix qu’il accorde. La grâce se manifeste lorsque je m’arrête et laisse sa paix m’envahir. Je le ressens dans l’adoration eucharistique, lorsque je cesse d’être si occupée. Je pense que dans ma vie d’apprentissage jusqu’à présent, c’est cela l’invitation : « Arrêtez d’être si occupé et être simplement, et laissez-moi faire le reste. »
By: Colette Furlong
MoreD’étudiante en bonne santé à paraplégique, j’ai refusé d’être confinée dans un fauteuil roulant… Au cours des premières années d’université, j’ai eu une hernie discale. Les médecins m’ont assuré que le fait d’être jeune et active, la physiothérapie et les exercices pouvaient améliorer mon état, mais malgré tous les efforts, je souffrais tous les jours. J’ai eu des crises aiguës tous les quelques mois, qui m’ont clouée au lit pendant des semaines et m’ont conduite à des visites répétées à l’hôpital. Je me suis néanmoins accrochée à l’espoir, jusqu’à ce que je me fasse une deuxième hernie discale. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que ma vie avait changé. En colère contre Dieu ! Je suis née en Pologne. Ma mère enseigne la théologie, j’ai donc été élevée dans la foi catholique. Même lorsque j’ai déménagé en Écosse pour l’université, puis en Angleterre, j’y ai été très attachée, peut-être pas de manière décisive, mais elle a toujours été présente. La phase initiale du déménagement dans un nouveau pays n’a pas été facile. Ma maison était une véritable fournaise, où mes parents se disputaient la plupart du temps, si bien que je m’étais pratiquement enfuie vers cette terre étrangère. Laissant derrière moi mon enfance difficile, je voulais profiter de ma jeunesse. Aujourd’hui, cette douleur m’empêchait d’occuper un emploi et d’assurer mon équilibre financier. J’étais en colère contre Dieu. Pourtant, il n’était pas prêt à me laisser partir. Enfermée chez moi dans une douleur aiguë, j’ai eu recours au seul passe-temps disponible : la collection de livres religieux de ma mère. Peu à peu, les retraites auxquelles j’ai participé et les livres que j’ai lus m’ont fait comprendre que, malgré ma méfiance, Dieu voulait vraiment que ma relation avec lui soit renforcée. Mais je n’avais pas encore totalement surmonté la colère qu’il ne me guérissait pas encore. J’ai fini par croire que Dieu était en colère contre moi et qu’il ne voulait pas me guérir. J’ai commencé à chercher un prêtre saint avec de bonnes « statistiques » de guérison pour pouvoir être guérie quand Dieu était occupé à d’autres choses. Inutile de dire que cela ne s’est jamais produit. Un tournant dans mon parcours Un jour comme les autres, dans un groupe de prière, je souffrais énormément. Craignant un épisode aigu, j’avais l’intention de partir quand l’un des membres du groupe m’a demandé si j’aimerais qu’ils prient pour quelque chose. Comme j’avais des problèmes au travail, j’ai accepté. Pendant qu’ils priaient, l’un des hommes m’a demandé si j’avais une maladie physique pour laquelle je devais prier. Ces maladies se trouvaient tout en bas de ma liste de guérison, et je ne pensais donc pas qu’elles me soulageraient, mais j’ai quand même dit « oui ». Ils ont prié et ma douleur a disparu. Je suis rentrée chez moi, et la douleur avait toujours disparu. J’ai commencé à sauter, à me tordre et à bouger, et j’allais toujours bien. Mais personne ne m’a cru quand je leur ai dit que j’étais guérie. J’ai donc cessé d’en parler aux gens et je me suis rendue à Medjugorje pour remercier la Vierge. Là, j’ai rencontré un homme qui faisait du Reiki et qui voulait prier sur moi. J’ai refusé, mais avant de partir, il m’a donné une accolade d’adieu qui m’a inquiétée parce que je me souvenais de ses paroles selon lesquelles son toucher avait du pouvoir. J’ai laissé la peur prendre le dessus et j’ai cru à tort que le toucher de ce démon était plus fort que Dieu. Je me suis réveillée le lendemain matin avec des douleurs atroces, incapable de marcher. Après quatre mois de soulagement, ma douleur est revenue avec une telle acuité que j’ai cru que je ne pourrais même pas rentrer au Royaume-Uni. À mon retour, j’ai constaté que mes disques touchaient les nerfs, ce qui a provoqué des douleurs encore plus intenses pendant des mois. Au bout de six ou sept mois, les médecins ont décidé qu’ils devaient pratiquer sur ma colonne vertébrale l’intervention risquée qu’ils avaient repoussée depuis longtemps. L’opération a endommagé un nerf de ma jambe et ma jambe gauche est restée paralysée jusqu’au genou. Un nouveau voyage a alors commencé, un voyage différent. Je sais que tu peux le faire La première fois que je suis arrivée à la maison en fauteuil roulant, mes parents étaient terrifiés, mais j’étais remplie de joie. J’aimais tout ce qui était technologique... chaque fois que quelqu’un appuyait sur un bouton de mon fauteuil roulant, j’étais excitée comme une gamine. C’est pendant la période de Noël, lorsque ma paralysie a commencé à régresser, que j’ai réalisé l’étendue des dommages causés à mes nerfs. J’ai été admise dans un hôpital en Pologne pendant un certain temps. Je ne savais pas comment j’allais vivre. Je priais simplement Dieu de me guérir à nouveau : « J’ai besoin de te retrouver parce que je sais que tu peux le faire. » J’ai donc trouvé un ministère de la guérison et j’étais convaincue que j’allais être guérie. Un moment à ne pas rater C’était un samedi et mon père n’avait pas voulu venir au départ. Je lui ai simplement dit : « Tu ne veux pas rater la guérison de ta fille ». Le programme initial prévoyait une messe, suivie du service de guérison et de l’adoration. Mais lorsque nous sommes arrivés, le prêtre nous a dit qu’ils avaient dû changer le programme car l’équipe qui devait diriger le service de guérison n’était pas là. Je me souviens avoir pensé que je n’avais besoin d’aucune équipe : « Je n’ai besoin que de Jésus. » Lorsque la messe a commencé, je n’ai pas entendu un seul mot. Nous étions assis sur le côté où il y avait une image de la Divine Miséricorde. J’ai regardé Jésus comme je ne l’avais jamais vu auparavant. C’était une image stupéfiante. Il était si beau ! Je n’ai plus jamais revu cette image. Tout au long de la messe, l’Esprit Saint enveloppait mon âme. Je disais simplement dans ma tête « merci », même si je ne savais pas de quoi j’étais reconnaissante. Je n’ai pas pu demander la guérison, et c’était frustrant parce que j’avais besoin de guérison. Lorsque l’adoration a commencé, j’ai demandé à ma mère de m’emmener à l’avant, le plus près possible de Jésus. Là, assise à l’avant, j’ai senti que quelqu’un me touchait et me massait le dos. J’avais tellement chaud et j’étais si bien installée que j’avais l’impression que j’allais m’endormir. J’ai donc décidé de retourner au banc, oubliant que je ne pouvais pas « marcher ». J’ai simplement marché et ma mère a couru après moi avec mes béquilles, louant Dieu en disant : « Tu marches, tu marches ». J’ai été guérie par Jésus dans le Saint Sacrement. Dès que je me suis assise, j’ai entendu une voix qui disait : « Ta foi t’a guéri. » Dans mon esprit, j’ai vu l’image de la femme touchant le manteau de Jésus lorsqu’il passait. Son histoire me rappelle la mienne. Rien ne m’aidait jusqu’à ce que j’arrive à ce point où j’ai commencé à faire confiance à Jésus. La guérison est venue lorsque je l’ai accepté et que je lui ai dit : « Tu es tout ce dont j’ai besoin ». Ma jambe gauche avait perdu tous ses muscles et même ceux-ci ont repoussé en une nuit. C’était très important parce que les médecins l’avaient mesurée auparavant et ils ont constaté un changement stupéfiant et inexplicable. Le crier haut et fort Cette fois-ci, lorsque j’ai reçu la guérison, j’ai voulu la partager avec tout le monde. Je n’étais plus gênée. Je voulais que tout le monde sache à quel point Dieu est extraordinaire et combien il nous aime tous. Je ne suis pas quelqu’un de spécial et je n’ai rien fait de spécial pour recevoir cette guérison. Le fait d’être guérie ne signifie pas non plus que ma vie est devenue super confortable du jour au lendemain. Il y a encore des difficultés, mais elles sont beaucoup plus légères. Je les apporte à l’adoration eucharistique et il me donne des solutions, ou des idées sur la manière dont je peux y faire face, ainsi que l’assurance et la confiance qu’il s’en occupera.
By: Ania Graglewska
MoreLes adversités marquent nos vies sur terre, mais pourquoi Dieu le permettrait-il ? Il y a environ deux ans, j’ai fait mon test sanguin annuel et quand les résultats sont arrivés, on m’a dit que j’avais une myasthénie grave. C’est un joli nom ! Mais ni moi ni aucun de mes amis ou membres de ma famille n’en avions jamais entendu parler. J’ai imaginé toutes les terreurs possibles qui pouvaient m’arriver. Ayant vécu, au moment du diagnostic, un total de 86 ans, j’avais subi beaucoup de chocs. Élever six garçons était un défi, et cela a continué pendant que je les regardais construire leur famille. Je n’ai jamais cédé au désespoir ; la grâce et la puissance du Saint-Esprit m’ont toujours donné la force et la confiance dont j’avais besoin. J’ai finalement compté sur M. Google pour en apprendre plus sur la myasthénie et après avoir lu les pages de ce qui pourrait arriver, je me suis rendu compte que je devais juste faire confiance à mon médecin pour m’aider. Il m’a, à son tour, mis entre les mains d’un spécialiste. J’ai dû faire face à des difficultés avec de nouveaux spécialistes, changer de tablettes, aller plus souvent à l’hôpital et finalement devoir renoncer à mon permis. Comment pourrais-je survivre ? J’étais celle qui conduisait des amis à différents événements. Après de longues discussions avec mon médecin et ma famille, j’ai finalement réalisé qu’il était temps de mettre mon nom sur la liste des personnes à être acceptée dans une maison de retraite. J’ai choisi la maison de retraite Loreto à Townsville parce que je pourrais avoir l’occasion d’entretenir ma foi. J’ai été confrontée à de nombreuses opinions et conseils, tous légitimes, mais j’ai prié pour que le Saint-Esprit me guide. J’ai été acceptée à la maison de Loreto et je me suis décidée à accepter ce qui était offert. C’est là que j’ai rencontré Felicity. Une expérience de mort imminente Il y a quelques années, il y a eu une inondation centennale à Townsville et une banlieue relativement nouvelle a été submergée, la plupart des maisons étant inondées. La maison de Felicity, comme toutes les autres dans la banlieue, était basse, donc elle avait environ 4 pieds d’eau dans toute la maison. Alors que les soldats de la base militaire de Townsville se sont chargés d’un nettoyage massif, tous les résidents ont dû trouver d’autres logements à louer. Elle a séjourné dans trois propriétés de location différentes au cours des six mois suivants, aidant simultanément les soldats et travaillant à rendre sa maison habitable à nouveau. Un jour, elle a commencé à se sentir mal et son fils, Brad, a appelé le médecin de garde, qui lui a conseillé d’aller à l’hôpital si les choses ne s’amélioraient pas. Le lendemain matin, Brad l’a trouvée par terre avec un visage gonflé et a immédiatement appelé l’ambulance. Après de nombreux tests, on lui a diagnostiqué une encéphalite, une mélioïdose et une crise ischémique, et elle est restée inconsciente pendant des semaines. Les eaux contaminées qu’elle avait traversées il y a six mois, ont contribué à une infection de sa moelle épinière et de son cerveau. Alors qu’elle flottait dans et hors de l’état de conscience, Felicity a eu une expérience de mort imminente : « Alors que je gisais inconsciente, j’ai senti mon âme quitter mon corps. Elle a flotté et s’est envolée très haut vers un bel endroit spirituel. J’ai vu deux personnes qui me regardaient. Je suis allée vers elles. C’était ma mère et mon père, ils avaient l’air si jeunes et étaient si heureux de me voir. Alors qu’ils se tenaient à l’écart, j’ai vu quelque chose d’étonnant, un visage de lumière éblouissant. C’était Dieu le Père. J’ai vu des gens de toutes les races, de toutes les nations, marcher par deux, certains se tenant la main... J’ai vu combien ils étaient heureux d’être avec Dieu, se sentant chez eux au Ciel. Lorsque je me suis réveillée, j’étais tellement déçue d’avoir quitté ce bel endroit de paix et d’amour que je croyais être le paradis. Le prêtre qui m’a soignée pendant tout mon séjour à l’hôpital a dit qu’il n’avait jamais vu quelqu’un réagir comme je l’ai fait quand je me suis réveillée. » De l’adversité aux bénédictions Felicity dit qu’elle a toujours eu la foi, mais cette expérience de déséquilibre et d’incertitude a été suffisante pour demander à Dieu : « Où es-tu ? » Le traumatisme de l’inondation centennale, le nettoyage massif qui a suivi, les mois d’installation de sa maison tout en vivant dans des propriétés locatives, même les neuf mois d’hospitalisation dont elle avait peu de souvenirs auraient pu être la mort de sa foi. Mais elle me dit avec conviction : « Ma foi est plus forte que jamais. » Elle se souvient que c’est sa foi qui l’a aidée à faire face avec ce qu’elle a vécu : « Je crois que j’ai survécu et je suis revenue pour voir ma belle petite-fille aller dans un lycée catholique et réussir la terminale. Elle va entrer à l’université ! » La foi croit en toutes choses, guérit toutes choses et la foi ne s’arrête jamais. C’est dans Felicity que j’ai trouvé la réponse à une question commune que nous pouvons tous rencontrer à un moment donné de notre vie : « Pourquoi Dieu permet-il que de mauvaises choses arrivent ? » Je dirais que Dieu nous donne le libre arbitre. Les hommes peuvent déclencher de mauvais événements, faire des choses mauvaises, mais nous pouvons aussi appeler Dieu à changer la situation, à changer le cœur des hommes. La vérité est que, dans la plénitude de la grâce, il peut faire sortir le bien même de l’adversité. Juste comme il m’a conduit à la maison de retraite pour rencontrer Felicity et entendre sa belle histoire, et tout comme Felicity a trouvé la force dans la foi alors qu’elle a passé des mois interminables à l’hôpital, Dieu peut aussi transformer vos adversités en bonté.
By: Ellen Lund
MoreLorsque votre chemin est semé d’embûches et que vous vous sentez désemparé, que feriez-vous ? L’été 2015 a été inoubliable. J’étais au plus bas de ma vie, seule, déprimée et luttant de toutes mes forces pour échapper à une situation terrible. J’étais mentalement et émotionnellement épuisée, et j’avais l’impression que mon monde allait s’écrouler. Mais étrangement, les miracles se produisent quand on s’y attend le moins. Grâce à une série d’incidents inhabituels, j’ai eu l’impression que Dieu me murmurait à l’oreille qu’il me soutenait. Ce jour-là, je m’étais couchée désespérée et brisée. Incapable de dormir, je réfléchissais une fois de plus au triste état de ma vie tout en serrant mon chapelet et en essayant de prier. Dans une étrange vision ou un rêve, une lumière rayonnante a commencé à émaner du chapelet sur ma poitrine, remplissant la pièce d’une lueur éthérée et dorée. Alors qu’elle se répandait lentement, j’ai remarqué des silhouettes sombres, sans visage, à la périphérie de la lueur. Elles se rapprochaient de moi à une vitesse inimaginable, mais la lumière dorée devenait plus brillante et les repoussait à chaque fois qu’elles essayaient de s’approcher de moi. Je me sentais figée, incapable de réagir à l’étrangeté de la vision. Au bout de quelques secondes, la vision s’est brusquement arrêtée, plongeant à nouveau la pièce dans l’obscurité la plus totale. Profondément troublée et craignant de m’endormir, j’ai allumé la télévision. Un prêtre brandissait une médaille de Saint Benoît* et expliquait qu’elle offrait une protection divine. Alors qu’il parlait des symboles et des mots inscrits sur la médaille, j’ai jeté un coup d’œil à mon chapelet - un cadeau de mon grand-père - et j’ai vu que la croix de mon chapelet portait la même médaille. Cela a déclenché une véritable révélation. Des larmes ont commencé à couler sur mes joues lorsque j’ai réalisé que Dieu était avec moi, même lorsque je pensais que ma vie s’écroulait. Un brouillard de doutes s’est dissipé de mon esprit et j’ai trouvé du réconfort dans le fait de savoir que je n’étais plus seule. Je n’avais jamais réalisé la signification de la médaille bénédictine auparavant, et cette nouvelle croyance m’a apporté un grand réconfort, renforçant ma foi et mon espérance en Dieu. Avec un amour et une compassion incommensurables, Dieu était toujours présent, prêt à me sauver chaque fois que je glissais. C’était une pensée réconfortante qui embrassait mon être, me remplissant avec espérance et force. Remodeler mon âme Ce changement de perspective m’a propulsée sur la voie de la connaissance de soi et du développement. J’ai cessé de considérer la spiritualité comme quelque chose de lointain et d’éloigné de ma vie quotidienne. Au contraire, j’ai cherché à entretenir un lien personnel avec Dieu par la prière, la réflexion et les actes de bonté, réalisant que sa présence ne se limite pas à de grands gestes mais peut être ressentie dans les moments les plus simples de la vie de tous les jours. Une transformation complète ne s’est pas produite du jour au lendemain, mais j’ai commencé à remarquer des changements subtils en moi-même. Je suis devenue plus patiente, j’ai appris à me débarrasser du stress et des soucis, et j’ai acquis une foi nouvelle dans le fait que les choses se dérouleront conformément à la volonté de Dieu si je place ma confiance en lui. En outre, ma perception de la prière a changé, évoluant vers une conversation significative découlant de la compréhension du fait que, même si sa présence bienveillante n’est pas visible, Dieu nous écoute et veille sur nous. Tout comme un potier sculpte l’argile pour en faire un art exquis, Dieu peut prendre les aspects les plus banals de notre vie et les façonner dans les formes les plus belles que l’on puisse imaginer. La croyance et l’espérance en lui apporteront dans nos vies des choses meilleures que celles que nous ne pourrions jamais accomplir par nous-mêmes, et nous permettront de rester forts en dépit de tous les défis qui se présentent à nous. * Les médailles de Saint-Benoît sont connues pour apporter protection et bénédictions divines à ceux qui les portent. Certaines personnes les enterrent dans les fondations de nouvelles constructions, tandis que d’autres les attachent à des chapelets ou les accrochent aux murs de leur maison. Cependant, la pratique la plus courante consiste à porter la médaille de saint Benoît sur le scapulaire ou à l’encastrer dans une croix.
By: Annu Plachei
MoreQuand le combat et la douleur persistent, qu’est-ce qui peut nous aider à tenir ? Mon fils de 11 ans s’assit sur la table d’examen faisant preuve de patience pendant que le médecin testait sa force musculaire, comme elle l’avait déjà fait si souvent, auparavant. Au cours des huit dernières années, je l’ai vue examiner sa peau et tester sa force musculaire, et à chaque fois, une panique m’envahit. Après avoir terminé son examen, elle s’est reculée, s’est tournée vers mon fils de 11 ans et a prononcé doucement les mots que je redoutais : « Vos muscles montrent des signes de faiblesse. Je crois que la maladie est de nouveau active. » Mon fils m’a regardée et a baissé la tête. Mon estomac se tordait. Elle passa son bras autour de ses épaules. « Accroche-toi. Je sais qu’au fil des années, les poussées n’ont pas été faciles pour toi. Je sais qu’ils sont très douloureux, mais nous les avons déjà gérées et nous pouvons encore le faire. » Expirant lentement, je me suis adossée sur le bureau à côté de moi pour ne pas tomber. Elle s’est retournée et m’a regardée. « Ça va ? » « Oui, le bébé est dans une position inhabituelle, c’est tout », dis-je. « Vous êtes sûre que vous ne voulez pas vous asseoir ? » Avec un sourire feint, j’ai murmuré : « Non, ça va, merci. » Puis, elle s’est retournée vers mon fils. « Nous allons essayer un nouveau médicament. » « Pourquoi, il s’en sortait bien avec l’ancien médicament », dis-je. « Oui, c’est vrai, mais les fortes doses de stéroïdes ont de mauvaises conséquences sur la santé. » Pourquoi ai-je posé des questions alors que je ne voulais vraiment pas entendre de réponse, pensais-je. « Je pense qu’il est temps d’essayer un autre médicament. » Mon fils détourna le regard et se frotta les genoux avec anxiété. « Ne t’inquiète pas. Nous allons maîtriser ça. » « D’accord, » dit-il. « Le médicament présente quelques inconvénients, mais on va y arriver. » Mon cœur battait à tout rompre au dedans de ma poitrine. Des inconvénients ? Elle s’est tournée vers moi : « On va faire des analyses de sang. Je vous appellerai dans une semaine pour mettre en place un plan. » Après une semaine d’anxiété, le médecin m’a appelée pour me communiquer les résultats des tests. « Mes soupçons sont confirmés. Il a une poussée, nous allons donc commencer le nouveau traitement immédiatement. Il se peut qu’il ressente des effets secondaires qui seront durs. » « Effets secondaires ? » « Oui. » La panique s’installa pendant qu’elle énumérait les effets secondaires possibles. Mes prières allaient-elles être exaucées ou est-ce que j’étais en train de perdre mon fils petit à petit ? « Appelez-moi immédiatement si vous remarquez l’un de ces effets », a-t-elle déclaré. Les larmes coulaient sur mes joues. J’annonçai la nouvelle à mon mari et ajoutai : « Je ne vais pas bien en ce moment. Je ne tiens qu’à un fil. Les enfants ne peuvent pas me voir comme ça. J’ai besoin de pleurer cela, puis après, je pourrai me ressaisir. » Il a posé ses mains sur mes épaules et m’a regardée dans les yeux et m’a dit : « Tu trembles, je devrais t’accompagner. Je ne veux pas que tu accouches prématurément. » « Non, Je ne le ferai pas ; tout ira bien. J’ai juste besoin de me ressaisir. » « D’accord. Je m’occupe de tout. Tout se passera bien. » S’abandonner entièrement… Pendant tout mon trajet jusqu’à la chapelle, j’ai sangloté : « Je ne peux plus continuer comme ça. J’en ai eu assez. Aidez-moi, Seigneur. Aidez-moi mon Dieu. Aidez-moi. » Seule dans la chapelle, je regardai avec tristesse Jésus dans le Saint-Sacrement. « Jésus, s’il Vous plaît, s’il Vous plaît… arrêtez tout ça. Pourquoi a-t-il encore cette maladie ? Pourquoi doit-il prendre un médicament si dangereux ? Pourquoi doit-il souffrir ? C’est trop dur. S’il Vous plaît, Jésus, s’il Vous plaît, protégez-le. » J’ai fermé les yeux et j’ai imaginé le visage de Jésus. J’ai inspiré profondément et je L’ai supplié de venir remplir mon esprit et mon cœur. À mesure que le torrent de mes larmes diminuait, je me suis rappelée des paroles de Jésus dans le livre de l’archevêque Fulton Sheen, « La vie du Christ ». « J’ai créé l’univers, J’ai mis les planètes en mouvement, et les étoiles, la lune et le soleil M’obéissent ». Dans mon esprit, je L’ai entendu dire : « C’est Moi qui commande ! Les effets de ses médicaments ne sont rien à côté de Moi. Laisse-Moi prendre tes soucis. Crois en Moi. » Étaient-ce mes pensées, ou Dieu me parlait-Il ? Je n’en étais pas sûre, mais je savais que ces mots étaient vrais ; je devais abandonner mes peurs et faire confiance à Dieu qui prendrait soin de mon fils. J’ai inspiré profondément et expiré lentement, avec l’intention de libérer mes peurs. « Jésus, je sais que Vous êtes toujours avec moi. S’il Vous plaît, prenez-moi dans Vos bras et réconfortez-moi. J’en ai tellement marre d’avoir peur. » La réponse vient… Soudain, des bras m’entourèrent par derrière. C’était mon frère ! « Que fais-tu ici ? » ai-je demandé. « J’ai appelé chez toi parce que je te cherchais. Puis j’ai pensé que tu pourrais être là. Quand j’ai vu ta voiture sur le parking, je me suis dit que je pouvais entrer pour voir comment tu vas. » « Je demandais à Dieu de me prendre dans Ses bras lorsque tu es venu et que tu m’as serré dans tes bras. » Ses yeux s’ouvrirent tout grand. « Vraiment ? » « Oui vraiment ! » Alors que nous marchions vers le parking, je lui ai dit merci d’être venu me voir. « Ton câlin m’a rappelé que Dieu révèle Sa présence par des gestes d’amour. Même si je souffre, Il voit, Il entend et Il comprend. Sa présence rend tout supportable et me permet de Lui faire confiance et de m’accrocher à Lui. Alors, merci d’être un instrument de Son amour pour moi aujourd’hui. » Nous nous sommes pris dans les bras l’un de l’autre et les larmes me sont montées aux yeux. Je me suis sentie profondément touchée par un sentiment extrêmement envahissant de la présence aimante de Dieu.
By: Rosanne Pappas
MoreUne préparation et un mélange capables de remporter un prix sont concoctés, cuisinés à l’intérieur. Vous voudriez en goûter un petit peu ? En 1953, Monseigneur Fulton Sheen écrivait : « En ce qui concerne les civilisations des pays occidentaux, la plupart des gens sont préoccupés à acquérir ». Ces mots portent encore aujourd’hui une si grande part de vérité. Soyons francs. Maintenant, il existe tout un réseau d’influenceurs, au train de vie opulent, financé par des activités qui consistent à pousser ceux qui les suivent, à acheter certains produits dont ils vont vanter l’usage. Et ils parviennent à le faire. Les influences, la protection du consommateur et l’avidité abondent partout. Nous désirons le tout nouveau modèle des smartphones avant même qu’il vienne sur le marché. Nous sommes à la recherche de produits à la mode tant qu’ils sont encore en vogue. Nous savons que, vu la mode qui ne cesse de changer, ces mêmes produits seront très vite présentés par d’autres sources de publicité avec une étiquette « Excellent état d’usage » ou pire « Tout neuf avec étiquettes ». « L’amas de richesses » d’après Sheen, « a un effet certain sur l’âme ; il donne encore plus l’envie de posséder ». En d’autres termes, plus nous obtenons, plus nous voulons obtenir. La soif, jamais étanchée, de la reconnaissance par l’argent, nous vide et fatigue tout notre être, et ce, que nous nous en rendions compte ou pas. Si donc, le fait d’amasser de l’argent est une soif qui ne sera jamais étanchée, comment connaîtrons-nous le bonheur, l’estime de soi et la satisfaction dans un monde consommateur où nous vivons ? Courage et reconnaissance Saint Paul nous montre la voie : « Soyez toujours joyeux. Priez sans cesse. Rendez grâce en toutes circonstances, c’est à votre égard la volonté de Dieu en Jésus-Christ » (1 Thessaloniciens 5 : 16-18). Beaucoup d’entre nous admettrons que c’est plus facile à dire qu’à faire. Mais cela veut-il dire que cela est impossible ? Saint Paul, un des patriarches de la Chrétienté, a toujours enseigné en donnant l’exemple, malgré sa vie remplie de périls et de combats. A-t-il été emprisonné pour la cause de la religion chrétienne ? Tout à fait. Sa vie a-t-elle été en danger ? Oui. Constamment ! A-t-il fait naufrage, a-t-il été lapidé et tourné en dérision ? Sans aucun doute. Et malgré toutes ces épreuves et bien plus encore, saint Paul a toujours encouragé les Chrétiens en disant « Ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance, priez et suppliez, tout en rendant grâce, pour faire connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu qui dépasse tout ce qu’on peut imaginer, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus » (Philippiens 4 : 6-7). En vrai, si j’ose dire, la gratitude, la reconnaissance et la louange à Dieu sont des thèmes qu’il aborde constamment dans ses correspondances aux églises chrétiennes. De Rome à Corinthe, et d’Éphèse à Philippes, les premiers chrétiens étaient encouragés à rendre grâces, à être reconnaissants en toutes circonstances, pas seulement dans les bonnes. Ceci, maintenant, comme à l’époque, tombe à pic et, en même temps, on doit l’affronter. Cependant, pour pouvoir dire merci en toutes circonstances, on doit se nourrir de prière, d’effort et de persévérance. Être reconnaissants et désirer donner S’il nous faut nous mettre à la suite de saint Paul et voir ce que nous possédons avec un cœur reconnaissant, ça aurait l’air de quoi ? Nous serions reconnaissants pour : un toit, assez d’argent pour payer nos factures et nourrir notre famille, et un petit peu plus pour nous permettre quelques petites dépenses superflues ? Serions-nous reconnaissants pour la famille et les amis que nous avons, pour notre vocation et les talents que Dieu nous a donnés ? Ou bien serions-nous encore en train de suivre aveuglément ce qui est à la mode en gaspillant notre argent, notre énergie et notre bonheur à acquérir des choses dont on n’a pas vraiment besoin et qu’on n’apprécie forcément pas ? Ou bien pourrait-il en résulter une meilleure approche, avec plus d’ordre et de prudence, à mieux apprécier ce que nous avons et à veiller sur ce que nous dépensons ? Bien sûr, la mesure de notre réussite à mettre en pratique cet état de gratitude compensera l’énergie que nous mettrons à le faire. Tout comme n’importe quelle démarche spirituelle, nous ne deviendrons pas compétents en la matière en une nuit. Cela prendra du temps et de l’effort. Tout doucement, mais très sûrement, la reconnaissance teindra d’une nouvelle couleur le monde que nous voyons. En appréciant et en étant reconnaissants pour ce que nous avons, et en ne cherchant pas à courir après plus que ce dont nous avons besoin, nous devenons plus disposés à donner aux autres plutôt que de recevoir tout le temps nous-mêmes. Ce duo reconnaissance - don est un duo gagnant. Encore une fois, l’Évêque Fulton Sheen admet que « La raison pour laquelle on reçoit une bénédiction lorsqu’on donne plutôt que lorsqu’on reçoit, c’est parce que cela aide notre âme à se détacher du matériel et du temporel, en vue de l’allier à l’esprit d’altruisme et de charité, ce qui est l’essence même de la religion. Il y a plus de joie à se réjouir du bonheur des autres que de se réjouir de son propre bonheur ; celui qui reçoit est heureux de son bien ; celui qui donne est heureux de la joie des autres. Et à ceux-ci vient la paix, celle que rien au monde ne peut donner ». Essayez la gratitude Être reconnaissant implique une mentalité de croissance. Grandir en reconnaissance, c’est grandir en connaissance de soi, en connaissance de Dieu et en Son plan pour nous. En nous retirant du cycle où l’on ne pense qu’à amasser la richesse et à poursuivre futilement le bonheur, nous nous ouvrons à la découverte du bonheur là où nous sommes. Nous assurons par la même le bon ordre de notre personne, de notre vie, de nos bénéfices, et nous attribuons le tout à la bonté de Dieu. Comme saint Paul, nous pouvons dire : << Car tout est de lui, et par lui, et pour lui. À lui la gloire pour toute l’éternité. Amen » (Romains 11 : 36). L’attitude de gratitude – qui sonne de manière rythmique et poétique sur la langue – nous aide aussi à voir la doublure argentée dans les choses qui ne tournent pas toujours comme nous le voudrions. Et c’est cela la beauté la plus poignante de l’aspect de la gratitude : sa dimension spirituelle. Comme nous l’explique saint Augustin : << Dieu est tellement bon que dans ses mains, même le mal provoque le bien. Il n’aurait jamais permis le mal, s’Il ne lui avait pas, grâces soient rendues à sa bonté, été possible de l’utiliser ».
By: Emily Shaw
MoreQ – Les États-Unis sont à mi-chemin d’une campagne de trois ans pour apporter un « réveil eucharistique » et tenter d’instaurer une plus grande croyance en la présence réelle du Christ. De quelles manières ma famille peut-elle pratiquer une plus grande dévotion à l’Eucharistie ? R – Une étude récente a révélé que seulement un tiers des catholiques croient que Jésus-Christ est réellement présent dans la Sainte Eucharistie. Par conséquent, l’Église tente de réanimer ce que Saint Jean-Paul II appelle « attitude d’étonnement devant une réalité incroyable qu’est l’Eucharistie » – une crainte et un émerveillement devant la Présence réelle : Jésus, caché et pourtant véritablement présent dans l’Eucharistie. Comment pouvons-nous faire cela en famille ? Voici quelques suggestions : Premièrement, la présence Si nous savions que quelqu’un va donner gratuitement mille dollars chaque semaine à un certain lieu, nous ferions tout pour être là. Pourtant, nous recevons quelque chose de beaucoup plus précieux : Dieu lui-même. Le Dieu qui a créé tout l’or de l’univers. Le Dieu qui a désiré votre existence. Le Dieu qui est mort en vue de vous obtenir le salut éternel. Le Dieu qui, seul, peut nous rendre heureux éternellement. La première étape vers une vie eucharistique est de faire tous les sacrifices nécessaires pour aller à la messe au moins une fois par semaine (ou plus souvent, si nécessaire). Mon père faisait souvent de grands efforts pour nous emmener, moi et mes frères, à la messe après un camp Scout. Mon frère ne pouvait pas prétendre pour se faire sélectionner pour une équipe de baseball d’élite parce que les sélections avaient lieu le dimanche matin. Partout où nous allions en vacances, mes parents veillaient à trouver une église catholique qui soit très proche. Compte tenu de l’immense valeur de l’Eucharistie, Il mérite tous les sacrifices ! Deuxièmement, la pureté S’assurer que nos âmes soient pures, sans péché grave, est une condition préalable pour assister au banquet eucharistique. Personne n’irait s’asseoir au dîner de Thanksgiving sans se laver les mains – et aucun chrétien ne devrait non plus s’approcher du banquet Eucharistique sans s’être purifié préalablement par une confession. Troisièmement, la passion Tout au long de l’histoire, des catholiques ont risqué leur vie pour assister à la messe. Aujourd’hui encore, il existe au moins 12 pays dans le monde où des restrictions importantes sont imposées aux catholiques, comme en Chine, en Corée du Nord et en Iran. Et pourtant, ils sont toujours disposés à assister à la messe, malgré les difficultés. N’éprouvons-nous pas la même faim pour Lui ? Attisez-la dans votre cœur ! Sachez que nous sommes convoqués dans la salle du trône du Roi ; nous sommes aux premières loges du Sacrifice du Calvaire. Il nous est en effet permis de goûter à l’avant-goût du Ciel à chaque messe ! Quatrièmement, la prière Une fois que nous avons reçu Jésus dans l’Eucharistie, nous devons consacrer beaucoup de temps à la prière. Le grand évangéliste de Rome, saint Philippe Neri, avait l’habitude d’envoyer deux enfants de chœur avec des bougies allumées pour suivre quiconque quittait la messe plus tôt, reconnaissant que la personne était littéralement un tabernacle vivant après avoir reçu le Christ ! Immédiatement après l’avoir reçu, nous avons un moment privilégié pour partager tout ce que nous avons sur le cœur avec Lui, puisqu’Il habite substantiellement à quelques centimètres en dessous de notre cœur, dans notre corps ! Mais cette prière à la présence eucharistique du Christ devrait également durer longtemps après la fin de la messe. Il était une fois une sainte qui voulait vivre une vie eucharistique mais qui ne pouvait assister à la messe que le dimanche. Elle consacrait le jeudi, le vendredi et le samedi à une préparation spirituelle à la Sainte Communion. Et le dimanche, elle se réjouissait de pouvoir le recevoir et passait le lundi, le mardi, et le mercredi en action de grâces pour l’avoir reçu ! Aussi, nous devrions passer du temps en prière tout le long de la semaine pour remercier Dieu pour l’Eucharistie que nous avons reçue et préparer notre cœur à recevoir de nouveau ce don ! Cinquièmement, la louange Une vie eucharistique se poursuit avec l’Adoration Eucharistique, qui perpétue la dévotion à notre Seigneur Eucharistique. Allez à l’Adoration aussi souvent que vous le pouvez. Comme le disait le bienheureux Carlo Acutis : « Quand nous nous mettons au soleil, nous devenons bronzés, mais lorsque nous nous plaçons devant Jésus Eucharistie, nous devenons saints ». Il savait que c’était Dieu Seul qui nous rendait saints, et qu’en se mettant en Sa présence, Lui-même ferait le travail ! Je peux en témoigner. Ma paroisse a commencé l’Adoration perpétuelle (24 heures sur 24, sept jours sur sept) quand j’étais adolescent, et j’ai commencé à consacrer une heure à l’Adoration hebdomadaire. C’est là que j’ai réalisé combien le Seigneur m’aimait et que j’étais appelé à lui donner ma vie en tant que prêtre. Cela a joué un grand rôle dans ma propre conversion. En fait, ma paroisse d’origine existait depuis plus de 160 ans sans produire la moindre vocation religieuse. Après seulement 20 ans d’Adoration, notre paroisse a produit plus de 12 vocations religieuses ! Le bienheureux Carlo Acutis nous le rappelle encore une fois : « L’Eucharistie, c’est mon autoroute vers le Ciel ». Nous n’avons pas besoin de chercher bien loin pour nous demander où Dieu habite et comment Le trouver : Il habite dans le tabernacle de chaque Église catholique du monde !
By: PÈRE JOSEPH GILL
MoreUne pensée peut-elle devenir un péché ? Il serait temps d’y réfléchir Aussi loin que je me souvienne, j’étais une bonne chrétienne, allant régulièrement à l’église et m’impliquant dans les activités de l’église. Pourtant, personne n’aurait pu deviner que je ne faisais que suivre le mouvement. En 2010 cependant, un incident m’a secouée jusqu’au fond de mon être et m’a conduit à entendre la voix de Dieu au milieu de l’angoisse. Cette révélation m’a aidée à commencer mon parcours pour devenir une vraie chrétienne. Une nuit inoubliable Veronica et moi n’étions pas de meilleures amies ; nous traînions ensemble parce que nos fils nous avaient rapprochées. Mais nous étions des amies qui s’aimaient vraiment et des mères qui aimaient nos enfants. Elle était douce, belle et une personne vraiment gentille. Mon fils était le meilleur ami de son fils. Le 28 août 2010, Veronica m’a appelée et m’a demandé si mon fils pouvait passer la nuit chez elle. Bien qu’auparavant, je le lui aie déjà permis des dizaines de fois, cette nuit-là, pour une raison quelconque, j’étais mal à l’aise. Je lui ai dit non, mais qu’il pouvait y aller jouer l’après-midi et que je viendrais le chercher avant le dîner. Vers 4 heures, je suis allée chez elle pour le récupérer. Alors que j’étais dans la cuisine de Veronica et que nous discutions de nos garçons, elle m’a dit qu’ils avaient chacun un don et qu’ils étaient des enfants vraiment spéciaux. Elle les avait emmenés à l’épicerie pour leur acheter leur glace préférée. Mon fils avait aussi voulu des céréales, elle en avait donc généreusement achetées et me les a données pour que j’emmène à la maison pour lui. Je l’ai remerciée et je suis partie en voiture. Le lendemain matin, je me suis réveillée en apprenant qu’elle avait été assassinée. Juste là, où je m’étais tenue la veille à parler avec elle... Celui qui allait bientôt devenir son ex-mari avait engagé un tueur à gages pour la tuer parce qu’ils étaient séparés, et qui sait pour quelle autre raison. J’avais l’impression d’avoir reçu un coup de poing dans l’estomac. Je ne pouvais pas respirer. Je ne pouvais pas arrêter de pleurer. Dans mon agonie, je me suis allongée par terre dans ma chambre en pleurant, en gémissant vraiment. Une jeune mère magnifique, âgée de 39 ans, assassinée, laissant derrière elle son fils de 8 ans sans mère. Et pourquoi ? J’ai crié vers Dieu dans l’angoisse et la colère. Comment as-Tu pu laisser cela arriver ? Pourquoi, Seigneur ? Au milieu de mon angoisse, une pensée m’a envahie. Et pour la première fois de ma vie, j’ai reconnu cette pensée comme la voix de Dieu. Dieu m’a dit : « Je ne veux pas de ça ; les gens choisissent ça ». J’ai demandé à Dieu : « Quoi, que diable puis-je faire dans ce monde horrible ? » Il m’a répondu : « Susan, le bien dans le monde commence par toi ». J’ai commencé à réfléchir. Je me suis rappelée comment j’avais vu Veronica et son mari à l’église ensemble, et je me demandais comment une personne qui planifiait un meurtre pouvait même aller à l’église. Dieu m’a répondu de nouveau. Il m’a dit que son mari n’était pas né meurtrier, mais que son péché avait grandi dans son cœur, qu’il n’y avait pas fait attention, et qu’il avait été entraîné dans un long chemin sombre. Je me suis rappelée le verset biblique : « Mais moi je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur » (Matthieu 5 : 28). À ce moment-là, ce verset a pris vraiment du sens pour moi. J’avais toujours pensé : « Comment une pensée peut-elle être un péché ? » Après le meurtre de Veronica, je comprenais mieux, cela prenait du sens. Le péché commence dans votre cœur et prend le dessus une fois que vous agissez avec vos mains. Et si nous ne prenons jamais le temps d’examiner notre conscience ou de réfléchir à ce qui est juste et à ce qui ne l’est pas, il y a de fortes chances que nous puissions vraiment prendre un mauvais chemin. Une voix résonnante Alors Seigneur, « Que puis-je faire ? » Il m’a dit que la seule personne que je pouvais contrôler, c’était moi-même, que je pouvais choisir d’aimer et de répandre cet amour à l’extérieur. Pour moi, cela signifiait examiner ma propre conscience et d’essayer de devenir une meilleure personne. Aimais-je mon ennemi ? Ou même mon voisin, d’ailleurs ? La réponse, malheureusement, a été un retentissant NON. J’ai été consternée quand j’ai réalisé que je n’avais pas été aimante envers les gens autour de moi. Dans l’Église catholique, nous avons le sacrement de réconciliation, où nous allons voir un prêtre et confessons nos péchés. J’ai toujours détesté ce sacrement et redouté d’y aller. Mais ici, dans cet endroit, en pleurant par terre, je l’ai trouvé comme un cadeau. Un cadeau pour lequel j’étais réellement reconnaissante. En confessant mes péchés, j’ai pu rencontrer le Christ. J’ai vécu une confession comme je n’en avais jamais eue auparavant. Dans ce sacrement, j’ai reçu la grâce que Jésus nous offre lorsque nous choisissons de la demander. J’ai regardé attentivement moi-même, et mon égoïsme a commencé à disparaître à cause de ma rencontre avec l’amour inconditionnel de Dieu au confessionnal. Le sacrement me pousse à faire mieux, et même si je sais que je suis une pécheresse et que je continuerai à tomber, je peux toujours compter sur la grâce sanctifiante et le pardon de Dieu, quoi qu’il arrive. Cela m’aide à répandre Sa bonté devant moi. Je ne pense pas qu’il est nécessaire que vous soyez catholique pour comprendre cela. Le meurtre de Veronica n’était pas de ma faute, mais je ferai en sorte que sa mort ne soit certainement pas en vain ; je ne laisserai pas sa mémoire s’étouffer dans le silence, sans révéler aux autres l’impact qu’elle a eu sur moi et montrer que le bien peut émerger des cendres de circonstances aussi terribles. Ainsi a commencé mon parcours pour devenir vraiment chrétienne. Je pensais à la Veronica que nous trouvons dans la Bible. Alors que Jésus souffrait pendant Sa Passion et se dirigeait vers le Golgotha, ensanglanté et battu, Il a croisé sur Son chemin une femme nommée, elle aussi, Veronica. Elle a essuyé le visage de Jésus. Un petit acte de tendresse. Cet Homme, Cet Homme-Dieu, était ensanglanté, battu, fatigué et en agonie, pourtant cette femme, Veronica, Lui offre un petit peu de répit. Pendant les quelques secondes où la sueur et le sang qui coulaient ont été essuyés, pendant ce moment, aussi court soit-il, Il a ressenti cette tendresse dans son geste. Cela n’a pas arrêté Sa Passion ni Sa souffrance, mais dans un monde qui se moque de Lui et qui Le flagelle, le contact du tissu sur son visage, l’amour et le courage de cette femme ont dû avoir un impact énorme. Alors, Il a imprimé Son image sur ce tissu. Le nom « Veronica » signifie « Vraie Image ». Jésus a laissé à Veronica la marque de Son amour. Et ainsi, grâce à mon amie, Veronica, qui m’avait offert, elle aussi, de l’amour et du répit pendant une période difficile dans ma vie, je dois répandre l’amour et la gentillesse partout où je vais. Je ne peux pas arrêter la souffrance, mais je peux offrir ce répit à ceux qui se sentent perdus, pauvres, solitaires, indésirés ou non-aimés. Ainsi, moi, j’essuierai le visage de Jésus aussi longtemps que Sa grâce et Sa miséricorde me le permettront.
By: Susan Skinner
MoreY a-t-il dans votre vie des portes qui refusent de s’ouvrir, quels que soient vos efforts ? Découvrez le secret derrière ces portes fermées à travers cette expérience bien sincère. En poussant la porte de la Cathédrale de Saint Jude, mon mari et moi avons trouvé nos places au milieu d’une foule nombreuse réunie pour les funérailles d’une femme que j’avais rencontrée il y a longtemps, quand je n’avais que 20 ans. Elle et son mari étaient, à l’époque, les responsables pastoraux d’une Communauté de Prière Charismatique Catholique. Bien que nous n’ayons pas été des amies très proches, elle avait touché ma vie de bien des manières, lorsque j’étais engagée dans ce groupe dynamique et rempli de foi. Son fils cadet Ken, était maintenant le Père Ken, et ce jour-là marquait en même temps le 25ème anniversaire de son ordination sacerdotale. En scannant du regard la congrégation, j’ai reconnu de nombreux visages familiers de mon passé et de mon présent. L’hommage touchant que fit le Père Ken à sa mère et les éloges affectueux de ses frères et sœurs reflétaient l’impact que le groupe de prière avait eu sur leur propre famille, ainsi que sur de nombreuses personnes présentes ce jour-là. Leurs paroles ont fait remonter des souvenirs à ma mémoire—de comment le Saint-Esprit avait utilisé cette communauté pour changer de nombreuses vies, et en particulier la mienne. Entraînée dans l’Amour J’avais été élevée par des parents qui étaient tous les deux de très pieux catholiques, qui assistaient à la messe tous les jours, mais à l’adolescence, je participais seulement à contrecœur à la vie de l’Église. J’éprouvais du ressentiment à cause de l’insistance de mon père pour le chapelet familial chaque soir et pour rendre grâce non seulement avant les repas, mais aussi après. Aller à l’Adoration du Saint-Sacrement un vendredi soir à 22 heures ne présageait rien de bon pour mon statut social d’adolescente de 15 ans, surtout lorsque mes amis me demandaient ce que j’avais fait pendant le week-end. Être catholique, pour moi à l’époque, se résumait à de nombreuses règles, exigences et rituels. Mon expérience chaque semaine n’était pas celle de joie ou de fraternité avec les autres croyants, mais plutôt d’une impression de devoir. Pourtant, lorsque ma sœur m’a invitée à la rejoindre pour une retraite de week-end dans son collège à l’automne après mon diplôme d’études secondaires, j’ai accepté. Ma petite ville m’offrait peu d’expériences nouvelles, aussi, cette expérience changerait très certainement beaucoup pour moi par rapport à la normale. Comme il s’est avéré être vrai, cette retraite allait fixer la trajectoire pour le reste de ma vie ! Entre la camaraderie chaleureuse des participants et le grand sourire dans le visage du Père Bill lorsqu’il partageait avec nous au sujet du Seigneur, j’ai vu quelque chose que je n’avais jamais ressenti dans ma paroisse d’origine, et j’ai compris que c’était ce que je désirais vraiment dans ma vie : LA JOIE ! Vers la fin du week-end, pendant les moments de silence et de calme passés à l’extérieur, j’ai offert ma vie à Dieu, sans savoir exactement ce que cela signifiait vraiment. Cas Désespérés Moins de deux ans plus tard, ma sœur et moi avons déménagé de la côte Est de la Floride vers l’Ouest, tout d’abord à cause de son travail et puis aussi, à cause de mon admission dans un collège à Saint Petersbourg. Nos efforts pour trouver un logement dans la mesure de nos moyens ont été contrecarrés maintes et maintes fois en raison du refus de nombreux gestionnaires d’appartements. Ils ne voulaient pas louer un appartement avec une chambre à deux jeunes filles—même si nous avions partagé une chambre pendant toute notre vie et que nous étions toutes les deux, sœurs ! Découragées après un nouveau refus, nous nous sommes arrêtées à la Cathédrale de Saint Jude pour prier. Ne connaissant rien de ce Saint, nous avons vu une carte de prière et avons découvert que Saint Jude était le « patron des causes désespérées ». Après toute cette recherche laborieuse pour un logement abordable, notre situation vaine semblait être qualifiée de cause désespérée, aussi nous nous sommes agenouillées pour invoquer l’intercession de Saint Jude. Et voilà, après être arrivées au prochain complexe d’appartements inscrit sur notre liste, nous avons été encore accueillies avec la même hésitation. Cependant, cette fois, la dame âgée m’a regardée, puis quelques instants après, m’a dit : « Tu me rappelles ma petite-fille. Je ne loue pas d’appartement avec une chambre à deux dames, mais... je t’aime bien, et je vais faire une exception ! » Nous avons découvert plus tard que l’église catholique la plus proche de notre nouveau domicile était l’église de la Sainte-Croix, où un mouvement, appelé « Groupe de Prière : Présence de Dieu » se réunissait chaque mardi soir. Si nous avions loué un autre appartement ailleurs, nous n’aurions pas été amenées à faire la connaissance de ce groupe de personnes remplies de joie que nous avons rapidement baptisé « la famille ! » Il était clair que le Saint-Esprit était à l’œuvre, et Sa présence a été révélée maintes et maintes fois pendant les 17 années où j’étais activement impliquée dans le groupe. Boucler la Boucle Revenant à la cathédrale de Saint Jude, la célébration de ce jour n’était pas seulement celle de nos anciens responsables pastoraux, mais elle était aussi la mienne. Beaucoup ! En me souvenant de ma fragilité en tant que jeune adulte et de la solitude et du sentiment d’insécurité que je ressentais à cette époque, je m’émerveillais de la manière dont le Seigneur avait changé ma vie. Il avait utilisé Son Esprit et Ses enfants pour me guérir émotionnellement et spirituellement, remplissant ma vie d’amitiés profondes et riches qui ont tenu l’épreuve du temps. Il m’a aidée à découvrir les dons qu’Il m’avait donnés—la communauté m’a offert la possibilité de la servir de diverses manières jusqu’à ce que je réalise que mes compétences naturelles, comme le sens de l’organisation, pouvaient être utilisées à des fins spirituelles. Après quelques années, j’ai été invitée à rejoindre une nouvelle Équipe Pastorale dont le leader, dynamique, m’a guidée par son exemple. Grâce à son encouragement et à son soutien, j’ai pu développer des compétences en leadership qui m’ont conduit à m’engager dans de nouveaux mouvements pour servir la « maison de la foi » dans la communauté de prière et les « plus petits » hors des portes de l’église. Quand une nouvelle paroisse a été créée à proximité quelques années plus tard, on m’a demandé de rejoindre là-bas l’équipe de la musique, et grâce aux motions du Saint-Esprit, j’ai également participé à d’autres mouvements. Cela m’a permis d’apporter tout ce que j’avais appris et connu dans la vie et à travers cette expérience, j’ai pu mettre en place de nombreux événements qui ont résulté en grâces de guérisons, de conversions et de croissance au sein de notre communauté paroissiale. Pendant ces 14 dernières années, j’ai eu la grâce de mettre en place et de mener à bien un groupe de prière pour femmes, commencé par moi-même et une amie, qui, comme moi, avait été transformée par l’amour et l’affection reçus dans ces groupes de prières chrétiens. Je peux dire que j’ai trouvé que toutes les promesses que Dieu a faites dans Ses Écritures sont vraies. Il est fidèle, Il pardonne, Il est bon, compatissant et source de joie beaucoup plus profonde que tout, à un tel degré que je ne l’aurais jamais pu imaginer ! Il a donné un sens et un but à ma vie, et par Sa grâce et Son conseil, j’ai pu travailler avec Jésus, à Son service pendant plus de 40 ans maintenant. Je n’ai pas eu à « errer dans le désert » pendant toutes ces années, comme l’ont fait les Israélites. Le même Dieu qui a conduit Son peuple avec une « colonne de nuée pendant le jour et la colonne de feu pendant la nuit » (Exode 13 : 22) m’a guidée jour après jour, année après année, révélant petit à petit Ses plans pour moi. Une chanson qui date des jours où j’étais dans le groupe de prière trotte maintenant dans ma tête, « Oh, comme il est bon, comme il est agréable pour des frères et sœurs de vivre ensemble dans l’unité ! » (Psaume 133 : 1) Promenant mon regard autour de moi ce jour-là, j’ai vu une belle preuve de cela. L’Esprit qui avait été à l’œuvre en la mère du Père Ken a porté beaucoup de fruits à partir des graines qu’elle a plantées, aussi bien chez elle que dans notre communauté de foi. Ce même Esprit a, par la suite, produit une récolte à partir des graines qui ont été plantées et arrosées dans ma vie, tout au long des années. L’apôtre Paul l’a dit le mieux dans sa lettre aux Éphésiens : « À celui qui peut réaliser, par la puissance qu’il met à l’œuvre en nous, infiniment plus que nous ne pouvons demander ou même concevoir, à lui soit la gloire dans l’Église et dans le Christ Jésus pour toutes les générations dans les siècles des siècles. Amen ! » (3 : 20-21)
By: Karen Eberts
MoreAu début du mois de février, l’Église des États-Unis célèbre la Semaine des écoles catholiques. Je voudrais profiter de cette occasion pour faire l’éloge des écoles catholiques et inviter tout le monde - catholiques et non catholiques - à les soutenir. J’ai fréquenté des établissements d’enseignement affiliés à l’Église depuis le CP jusqu’aux études supérieures, de l’école primaire Holy Name à Birmingham, dans le Michigan, à l’Institut catholique de Paris. Ces années d’immersion ont massivement façonné mon caractère, mon sens des valeurs et toute ma façon de voir le monde. Je suis convaincu que, surtout aujourd’hui, alors qu’une philosophie laïque et matérialiste domine largement notre culture, l’éthique catholique doit être inculquée. Certes, les marques distinctives des écoles catholiques que j’ai fréquentées étaient la possibilité d’assister à la messe et à d’autres sacrements, les cours de religion, la présence de prêtres et de religieuses (un peu plus fréquente dans les premières années de ma formation), et la prédominance de symboles catholiques et d’images de saints. Mais ce qui était peut-être le plus important, c’était la manière dont ces écoles montraient l’intégration de la foi et de la raison. Il est certain qu’il n'y a pas de mathématiques « catholiques », mais il y a bien une manière catholique d’enseigner les mathématiques. Dans sa célèbre allégorie de la caverne, Platon a montré que le premier pas pour s’éloigner d’une vision purement matérialiste du monde était les mathématiques. Lorsque quelqu’un saisit la vérité de l’équation la plus simple, ou la nature d’un nombre, ou une formule arithmétique complexe, il a, dans un sens très réel, quitté le domaine des choses passagères et est entré dans un univers de réalité spirituelle. Le théologien David Tracy a fait remarquer que l’expérience la plus courante de l’invisible aujourd'hui se fait à travers la compréhension des abstractions pures des mathématiques et de la géométrie. Correctement enseignées, les mathématiques ouvrent donc la porte aux expériences spirituelles supérieures offertes par la religion, au royaume invisible de Dieu. De même, il n’y a pas de physique ou de biologie spécifiquement « catholique », mais il y a bien une approche catholique de ces sciences. Aucun scientifique ne pourrait jamais faire avancer son travail s’il ne croyait pas à l’intelligibilité radicale du monde, c’est-à-dire au fait que chaque aspect de la réalité physique est marqué par un modèle compréhensible. Cela vaut pour tout astronome, chimiste, astrophysicien, psychologue ou géologue. Mais cela conduit tout naturellement à la question suivante : D’où viennent ces modèles intelligibles ? Pourquoi le monde est-il si marqué par l’ordre, l’harmonie et les schémas rationnels ? Le physicien du XXe siècle Eugène Wigner a rédigé un merveilleux article intitulé « L’efficacité déraisonnable des mathématiques dans les sciences naturelles ». L’argument de Wigner est que ce n’est pas par hasard que les mathématiques les plus complexes parviennent à décrire le monde physique. La réponse de la grande tradition catholique est que cette intelligibilité provient, en fait, d’une grande intelligence créatrice qui se tient derrière le monde. Les personnes qui pratiquent les sciences ne devraient donc avoir aucun problème à croire qu’ « au commencement était le Verbe. » Il n’y a pas non plus d’histoire « catholique », bien qu’il y ait très certainement une manière catholique de regarder l’histoire. En règle générale, les historiens ne se contentent pas de relater les événements du passé. Ils recherchent plutôt certains thèmes et trajectoires globaux au sein de l’histoire. La plupart d’entre nous ne s’en rendent probablement pas compte parce que nous avons grandi dans une culture démocratique libérale, mais nous considérons assez naturellement le siècle des Lumières comme le tournant de l’histoire, l’époque des grandes révolutions dans les domaines de la science et de la politique qui ont défini le monde moderne. Personne ne peut douter que le siècle des Lumières ait été un moment charnière, mais les catholiques ne le considèrent certainement pas comme le point culminant de l’histoire. Au contraire, nous considérons que le point d’inflexion se situe sur une colline pitoyable à l’extérieur de Jérusalem, aux alentours de l’an 30 de notre ère, alors qu’un jeune rabbin était torturé à mort par les Romains. Nous interprétons tout - la politique, les arts, la culture, etc. - du point de vue du sacrifice du Fils de Dieu. Dans son discours controversé de Ratisbonne en 2006, le défunt pape Benoît a affirmé que le christianisme peut précisément s’engager dans une conversation dynamique avec la culture en raison de la doctrine de l’incarnation. Nous, les chrétiens, ne prétendons pas que Jésus était un enseignant intéressant parmi tant d’autres, mais plutôt le Logos, l’esprit ou la raison de Dieu, fait chair. Par conséquent, tout ce qui est marqué par le logos ou la rationalité est un cousin naturel du christianisme. Les sciences, la philosophie, la littérature, l’histoire, la psychologie - tout cela - trouvent donc dans la foi chrétienne un partenaire de dialogue naturel (revoilà ce mot !). C’est cette idée de base, si chère à Papa Ratzinger, qui inspire les écoles catholiques dans ce qu’elles ont de meilleur. Et c’est pourquoi l’épanouissement de ces écoles est important, non seulement pour l’Église, mais pour toute notre société.
By: Monseigneur Robert Barron
MoreQuestion : Je souffre de dépression depuis quelques années ; les autres me disent parfois que c’est à cause d’un manque de foi. J’ai souvent l’impression qu’ils ont raison, car j’ai du mal à prier ou même à garder la foi. Comment, en tant que chrétien pratiquant, suis-je censé gérer cette situation ? Réponse : Il y a beaucoup de chevauchements et d’interconnexions entre le psychologique et le spirituel. Ce que nous pensons affecte notre âme et notre état spirituel, et a souvent un impact sur notre paix intérieure et notre bien-être. Cela dit, il ne s’agit PAS de la même chose. Il est tout à fait possible d’être extrêmement proche de Dieu, et même de grandir en sainteté, tout en étant atteint d’une maladie mentale. Comment faire la différence ? C’est là qu’un conseiller ou un thérapeute chrétien, ainsi qu’un directeur spirituel, peuvent s’avérer très utiles. Il est difficile de diagnostiquer soi-même une maladie mentale - la plupart des gens estiment qu’il est nécessaire de faire appel à un professionnel centré sur le Christ pour évaluer leurs difficultés et en découvrir les racines. Souvent, pour s’attaquer aux problèmes sous-jacents, les questions de santé mentale doivent être traitées par une combinaison de traitements psychologiques et spirituels. Chercher de l’aide n’indique pas un manque de foi ! Traiterions-nous une maladie corporelle de cette manière ? Dira-t-on à une personne souffrant d’un cancer qu’elle « n’a pas prié pour la guérison avec suffisamment de foi » ? Ou dirions-nous à quelqu’un qui a besoin d’une intervention chirurgicale majeure que le fait de se rendre chez un médecin serait un manque de foi ? Au contraire. Dieu opère souvent sa guérison par l’intermédiaire des médecins et des infirmières ; cela vaut aussi bien pour les maladies mentales que pour les maladies physiques. La maladie mentale peut être causée par une myriade de facteurs - déséquilibre biochimique, stress ou traumatisme, schémas de pensée malsains.... Notre foi reconnaît que Dieu agit souvent pour nous guérir par le biais des sciences psychologiques ! En plus de chercher de l’aide, je recommande trois choses qui peuvent contribuer à la guérison. 1. Vie sacramentelle et de prière La maladie mentale peut rendre la prière difficile, mais nous devons persister. Une grande partie de la prière consiste simplement à se montrer ! Saint Jean de la Croix notait dans son journal spirituel ce qui lui arrivait pendant la prière et, pendant des années, il n’a écrit qu’un seul mot chaque jour : « Nada » (rien). Il a pu atteindre les sommets de la sainteté même lorsqu’il ne se passait rien dans sa prière ! Le fait d’être fidèle à la prière malgré la sécheresse et le vide témoigne d’une foi plus profonde, car cela signifie que nous croyons vraiment, puisque nous agissons conformément à ce que nous savons (Dieu est réel et il est là, alors je prie... même si je ne ressens rien). Bien entendu, la confession et l’eucharistie sont également d’une grande aide pour notre vie mentale. La confession nous aide à nous libérer de la culpabilité et de la honte et l’Eucharistie est une rencontre puissante avec l’amour de Dieu. Comme l’a dit un jour Mère Teresa : « La Croix me rappelle combien Dieu m’a aimée auparavant ; l’Eucharistie me rappelle combien Dieu m’aime aujourd’hui ». 2. La force des promesses de Dieu Les promesses positives de Dieu peuvent changer nos « pensées nauséabondes ». Chaque fois que nous nous sentons inutiles, nous devons nous rappeler qu’« il nous a choisis en lui avant la fondation du monde » (Éphésiens 1, 4). Si nous avons l’impression que la vie nous déprime, souvenons-nous que « toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu » (Romains 8, 28). Si nous nous sentons seuls, rappelez-vous qu’« il ne vous quittera ni ne vous abandonnera jamais » (Hébreux 11, 5). Si nous avons l’impression que notre vie n’a pas de but, souvenons-nous qu’elle est destinée à glorifier Dieu (Ésaïe 43, 6-7) afin que nous puissions jouir de lui pour toujours (Matthieu 22, 37-38). Fonder notre vie sur les vérités de notre foi peut nous aider à contrer les mensonges qui enferment si souvent notre esprit dans la maladie mentale. 3. Les œuvres de miséricorde Les œuvres de miséricorde sont de puissants stimulants pour notre santé mentale. Souvent, la dépression, l’anxiété ou des expériences traumatisantes « nous emprisonnent », nous enferment en nous-mêmes ; le bénévolat nous aide à sortir de ce solipsisme. La science a prouvé que faire du bien aux autres libère de la dopamine et des endorphines, des substances chimiques qui procurent un sentiment de bien-être. Il nous donne un sens et un but et nous relie aux autres, ce qui diminue le stress et nous donne de la joie. Travailler avec ceux qui sont dans le besoin nous remplit également de gratitude, car cela nous fait prendre conscience des bénédictions de Dieu. En résumé, vos problèmes de santé mentale ne sont pas nécessairement le signe d’un manque de foi. Vous êtes certainement encouragé à consulter un thérapeute chrétien pour trouver des moyens d’améliorer votre santé spirituelle et mentale. Mais n’oubliez pas non plus que votre foi peut vous donner des outils pour gérer votre santé mentale. Et même si la lutte continue, sachez que vos souffrances peuvent être offertes au Seigneur comme un sacrifice, lui donnant un don d’amour et pour vous sanctifier !
By: PÈRE JOSEPH GILL
MoreJe ne connaissais pas leur langue ni leur douleur émotionnelle... Comment pouvais-je entrer en contact avec eux ? Le jeudi 22 février 2024 est un jour que je n’oublierai jamais. À 5 h 15, avec plusieurs de mes collègues des services sociaux catholiques, j’ai attendu l’arrivée de 333 réfugiés d’Éthiopie, d’Érythrée, de Somalie et d’Ouganda. La compagnie Egyptian Airlines a été chargée de les transporter d’Entebbe, en Ouganda, au Caire, en Égypte, et enfin à leur point d’entrée au Canada, Edmonton. Soudain, les portes de l’autre côté se sont ouvertes et les passagers ont commencé à marcher vers nous. Ne sachant pas parler leur langue, je me suis sentie extrêmement vulnérable. Comment, moi qui ai le privilège d’être née au Canada et qui n’ai jamais passé un seul instant dans un camp de réfugiés, pourrais-je accueillir ces sœurs et frères épuisés, pleins d’espoir et d’appréhension d’une manière qui leur dirait : « Bienvenue dans votre nouvelle maison » ... ? J’ai demandé à l’une de mes collègues qui parle cinq langues : « Que puis-je dire ? » « Dites simplement : Salam, cela suffira ». Lorsqu’ils se sont approchés, j’ai commencé à dire : « Salam » tout en souriant du regard. J’ai remarqué que beaucoup s’inclinaient ensuite et plaçaient leur main sur leur cœur. J’ai commencé à faire la même chose. Lorsqu’une jeune famille avec 2 à 5 enfants s’est approchée, je me suis accroupie à leur niveau et j’ai fait le signe de la paix. Immédiatement, ils m’ont répondu par un grand sourire, m’ont rendu le signe de paix, ont couru vers moi, m’ont regardée avec leurs magnifiques yeux marron foncé et m’ont serrée dans leurs bras. Même en racontant ces moments précieux, je suis émue aux larmes. Il n’est pas nécessaire d’avoir une langue pour communiquer l’amour. « Le langage de l’Esprit est le langage du cœur ». Tendre la main Une fois tout le monde aligné dans le hall des douanes, notre équipe est descendue et a commencé à distribuer des bouteilles d’eau, des barres de céréales et des oranges. J’ai remarqué une femme musulmane plus âgée, de 50 à 55 ans, penchée sur son chariot, essayant de le pousser. Je suis allée la saluer en lui disant « Salam » et en lui souriant. Avec des gestes, j’ai essayé de lui demander si je pouvais l’aider à pousser son chariot. Elle a secoué la tête : « Non ». Six heures plus tard, à l’extérieur du hall des douanes, des personnes étaient assises dans différentes zones délimitées ; seules 85 d’entre elles resteraient à Edmonton et attendraient que des membres de leur famille ou des amis les accueillent et les ramènent chez eux. D’autres montaient dans un bus pour se rendre dans d’autres villes, d’autres encore passaient la nuit à l’hôtel et prenaient l’avion pour leur destination finale le lendemain. Pour ceux qui étaient transportés en bus vers d’autres villes de l’Alberta, un voyage de quatre à sept heures les attendait. J’ai découvert que la femme musulmane âgée que j’avais vue dans le hall des douanes devait prendre l’avion pour Calgary le lendemain. Je l’ai regardée et j’ai souri, son visage était radieux. Comme je m’approchais d’elle, elle m’a dit dans un anglais hésitant : « Vous m’aimez ? ». J’ai pris ses mains dans les miennes, je l’ai regardée dans les yeux et je lui ai dit : « Oui, je vous aime et Dieu/Allah vous aime ». La jeune femme à côté d’elle, dont j’ai découvert qu’elle était sa fille, m’a dit : « Merci. Maintenant, ma maman est heureuse ». Les larmes aux yeux, le cœur plein de joie et les pieds très fatigués, j’ai quitté l’aéroport international d’Edmonton, profondément reconnaissante d’avoir vécu l’une des plus belles expériences de ma vie. Je ne la rencontrerai peut-être plus jamais, mais je sais avec une certitude absolue que notre Dieu, qui est l’incarnation de l’amour tendre et compatissant, m’a été rendu visible et tangible par l’intermédiaire de ma très belle sœur musulmane. En 2023, il y avait 36,4 millions de réfugiés à la recherche d’une nouvelle patrie et 110 millions de personnes déplacées à cause de la guerre, de la sécheresse, du changement climatique, etc. Jour après jour, nous entendons des commentaires tels que : « Construisez des murs », « Fermez les frontières » et « Ils volent nos emplois ». J’espère que mon histoire aidera, d’une manière ou d’une autre, les gens à mieux comprendre la scène de Matthieu 25. Les justes demandèrent à Jésus : « Quand, Seigneur, avons-nous fait tout cela pour toi ? » et il répondit : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits qui sont les miens, c’est à moi que vous l’avez fait ».
By: Sr. Mary Clare Stack
MoreLes croix se sont enchaînées, mais la miséricorde du Seigneur n’a jamais fait défaut à cette famille ! J’ai donné naissance à mon premier enfant il y a dix ans, et nous étions fous de joie ! Je me souviens encore de ce jour ; nous étions si heureux de savoir qu’il s’agissait d’une petite fille. Je n’ai jamais assez remercié le Seigneur pour les bénédictions qu’il a accordées à ma famille. Comme toutes les mères, je rêvais d’acheter de jolies robes, des pinces et des chaussons pour ma petite poupée. Nous l’avons appelée « Athalie », ce qui signifie « Dieu est exalté ». Nous louions Dieu pour son cadeau formidable. Nous étions loin de nous douter que notre joie se transformerait bientôt en un profond chagrin d’amour ou que notre prière de gratitude serait bientôt remplacée par des demandes de compassion à l’égard de notre précieux bébé. À l’âge de quatre mois, elle est tombée gravement malade. En proie à de multiples crises d’épilepsie, elle pleurait pendant des heures et n’arrivait pas à dormir ou à s’alimenter correctement. Après de multiples examens, on lui a diagnostiqué des lésions cérébrales ; elle souffrait également d’une forme rare d’épilepsie infantile grave appelée « syndrome de West », qui touche un enfant sur 4 000. Des coups à plusieurs reprises Le diagnostic était trop choquant et trop déchirant pour nous. Je ne savais pas comment affronter la tempête. Je voulais que mon cœur soit insensible à la douleur émotionnelle que je traversais. De nombreuses questions me traversaient l’esprit. Ce n’était que le début d’un long et douloureux voyage auquel je ne m’étais jamais préparée. Ma petite fille a continué à souffrir de crises d’épilepsie pendant près de deux ans et demi. Les médecins ont essayé de nombreux médicaments, des injections quotidiennes douloureuses et de nombreuses analyses de sang. Elle pleurait pendant des heures et tout ce que je pouvais faire, c’était demander à Dieu d’accorder sa miséricorde à mon enfant. Je me sentais impuissante à ne pas pouvoir la réconforter de quelque manière que ce soit. La vie m’apparaissait comme un puits profond et sombre d’agonie et de désespoir. Ses crises ont fini par disparaître, mais elle souffrait de retards de développement considérables. Alors que son traitement progressait, une autre nouvelle choquante a ébranlé notre famille. Notre fils Asher, qui présentait des retards d’élocution et des problèmes de comportement, a été diagnostiqué autiste de haut niveau à l’âge de trois ans. Nous étions sur le point de perdre espoir ; la vie nous paraissait trop écrasante pour nous, nouveaux parents. Personne ne pouvait comprendre ou ressentir la douleur que nous traversions. Nous nous sentions seuls et malheureux. Cependant, cette période de solitude et les jours douloureux de la maternité m’ont rapprochée de Dieu ; sa Parole a apporté du réconfort à mon âme fatiguée. Ses promesses, que je lisais maintenant avec un sens plus profond et une compréhension plus large, m’encourageaient. L’écriture guidée par l’esprit C’est au cours de cette période difficile de ma vie que Dieu m’a permis d’écrire des blogs remplis de foi et d’encouragement pour les personnes qui traversent des défis et des souffrances similaires aux miennes. Mes articles, nés de mes dévotions quotidiennes, partageaient les défis de la parentalité à caractère spécial et incluaient mes expériences de vie et mes points de vue. Dieu s’est servi de mes mots pour guérir de nombreuses âmes endolories. Je lui suis vraiment reconnaissante d’avoir fait de ma vie un réceptacle utile pour son amour. Je dirais que le désespoir de la maladie de notre fille a renforcé la foi de notre famille en Dieu. Alors que mon mari et moi nous aventurions sur le chemin inconnu de cette aventure parentale unique, tout ce à quoi nous pouvions nous accrocher était les promesses de Dieu et la foi dans nos cœurs que Dieu ne nous quitterait jamais et ne nous abandonnerait jamais. Ce qui ressemblait à un tas de cendres s’est transformé en beauté et en force, car Dieu nous a offert sa grâce, sa paix et sa joie pendant la période la plus déchirante et la plus sombre de notre vie. Dans les moments les plus solitaires, passer du temps à ses pieds nous a redonné espoir et le courage d’aller de l’avant. Prières exaucées Après des années de traitement et de prières incessantes, les crises d’Athalie sont maintenant contrôlées, mais elle continue à souffrir d’une forme sévère d’infirmité motrice cérébrale. Elle ne peut ni parler, ni marcher, ni voir, ni s’asseoir toute seule et dépend entièrement de moi. Ayant récemment déménagé de l’Inde au Canada, notre famille bénéficie actuellement des meilleurs traitements. Une amélioration très significative de son état de santé rend notre vie plus colorée. Asher ne fait plus partie du spectre et il a complètement rattrapé son retard de langage. Après avoir été rejeté par de nombreuses écoles en raison de son inattention, j’ai fait l’école à la maison jusqu’à la cinquième année. Bien qu’il présente quelques traits de TDAH, par la grâce de Dieu, il est maintenant inscrit en sixième année dans une école privée chrétienne. C’est un passionné de livres qui montre un intérêt particulier pour le système solaire. Il aime apprendre à connaître les différents pays, leurs drapeaux et leurs cartes. Bien que la vie soit encore remplie de défis, l’amour de Dieu nous pousse à éduquer nos enfants avec amour, patience et gentillesse. Alors que nous continuons à embrasser l’espoir que nous avons en Jésus et que nous parcourons ce chemin unique en tant que parents aux besoins très particuliers, je crois qu’il y a des moments où nous recevons immédiatement des réponses à nos prières, et où notre foi opère et produit des résultats. Dans ces moments-là, la force et la puissance de Dieu se révèlent dans ce qu’il fait pour nous - la réponse certaine à nos prières. En d’autres occasions, sa force continue de briller à travers nous, nous permettant d’endurer notre douleur avec courage, nous permettant d’expérimenter sa tendre miséricorde dans nos difficultés, nous montrant sa puissance dans nos faiblesses, nous enseignant à développer la capacité et la sagesse pour prendre les bonnes mesures, nous donnant la possibilité de raconter des histoires sur sa force, et nous encourageant à témoigner de sa lumière et de son espérance au milieu de nos défis.
By: Elizabeth Livingston
MorePourquoi le Dieu puissant deviendrait-il un bébé gémissant dans un endroit qui sent le fumier ? L’un des aspects les plus étranges de l’Annonciation qui précède la naissance de Jésus est la façon dont l’archange Gabriel s’adresse à Marie en lui disant : « Je te salue, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi » (Luc 1, 28). Il s’ensuit qu’elle sera une mère adolescente, enceinte avant son mariage avec Joseph, et qu’elle sera destinée à accoucher dans une grotte ou une étable, au milieu des animaux de l’étable. On pourrait lui pardonner si elle soupçonnait Gabriel de se livrer à un sarcasme angélique. Puis, trente-trois ans plus tard, elle se retrouvera au pied de la Croix et verra son Fils mourir atrocement parmi des voleurs, devant une foule qui se moque d’elle. En quoi tout cela est-il « comblé de grâce »? Une déclaration radicale L’histoire de Noël est pleine d’énigmes et va à l’encontre des attentes. Pour commencer, le Créateur du cosmos tout entier, avec ses milliards de galaxies, qui est absolument autosuffisant et n’a besoin de rien de personne, choisit de devenir une créature, un être humain. L’Alpha et l’Oméga nous est présenté sous la forme d’un bébé, mis au monde avec tout le désordre de l’accouchement, sans médecin ni infirmière, dans un endroit qui sent le fumier. L’évêque Barron a décrit l’Incarnation : « Il y a une blague catholique ici : soit vous la comprenez, soit vous ne la comprenez pas ». Alors que nous nous trouvons devant cette scène, si Dieu peut venir ici au milieu du dénuement total et de la paille, il peut venir n’importe où. Il peut venir dans le désordre de ma vie. Si Dieu est venu dans cette étable de Bethléem, il est donc venu partout ; il n’y a pas de lieu ou de temps qui soit abandonné de Dieu. Si nous prenons du recul par rapport à la scène, une étrange perspective se met en place. Les plus grands personnages de l’époque - César Auguste, le gouverneur Quirinius, le roi Hérode - sont devenus plus petits ; ils ont même disparu. Les personnages plus petits - Marie, Joseph, les bergers pris au hasard - ont pris de l’importance : Marie est la Reine du Ciel et Joseph est le patron de l’Église, le corps mystique de son fils adoptif, Jésus. L’enfant Jésus, le plus petit et le plus impuissant des personnages, enveloppé dans des langes protecteurs, sera si grand qu’il effacera le soleil et la lune et remplira le ciel du chant « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’il aime. » (Luc 2, 14) ! L’histoire de la Nativité est riche en signification théologique, mais il y a plus que cela. Une déclaration radicale est faite. Jésus reçoit le nom d’Emmanuel, qui signifie « Dieu est avec nous ». Cela signifie que Jésus est Dieu dans la chair : il est bien plus qu’un prophète, un enseignant ou un guérisseur ; il est le visage humain de Dieu. La deuxième personne de la Trinité est entrée dans l’existence humaine non pas parce qu’elle a besoin de quelque chose, mais pour nous, pour notre salut. L’implication est remarquable. Comme nous le rappelle Saint Augustin : « Si vous étiez la seule personne sur cette terre, le Fils de Dieu aurait tout fait, y compris mourir, pour > vous.» Cela signifie qu’il n’y a pas de vie insignifiante ou inutile. Cela signifie que l’Emmanuel est avec nous à chaque instant de notre existence, ce qui implique que les événements et les choix ordinaires que je fais au cours d’une journée ordinaire peuvent avoir une signification éternelle. Pourquoi ? Saint Paul nous le rappelle : « Car c’est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l’être » (Actes 17, 28). Cela signifie que notre histoire sacrée a un sens et un but - une vie qui encourage le courage et la générosité, à l’image du Seigneur que nous adorons, quel que soit le lieu désolé où nous nous trouvons. Dans la vie ou la mort... La naissance du Christ doit être source d’espérance, ce qui n’est pas la même chose que l’optimisme, qui est plus une disposition génétique qu’un fondement de la vie. Certains d’entre nous, en revanche, doivent faire face à une maladie génétique, la dépression, qui peut plonger la vie d’une personne dans l’obscurité. Mais, même au milieu de ce nuage sombre, nous pouvons entrevoir un but, de la beauté et de la gloire, et cela aussi peut servir. Parfois, nous faisons l’expérience de l’isolement et de la solitude provoqués par des maladies débilitantes telles que les douleurs chroniques et les maladies dégénératives. Dieu est là, Dieu est avec nous. Dans une relation brisée, une trahison ou un diagnostic de cancer, Dieu est avec nous. Il ne nous abandonne pas dans un hôpital ou un service psychiatrique. Dans la vie comme dans la mort, Jésus ne nous quittera jamais et ne nous abandonnera jamais parce qu’il est l’Emmanuel. La foi en Jésus ne nous libère pas de la souffrance, mais elle peut nous délivrer de la peur parce que nous avons un contenant, une personne, qui peut tout intégrer dans notre vie. La naissance de Jésus signifie que chaque moment que nous avons la chance de vivre, même dans une vie difficile et écourtée, peut être imprégné de la présence de Dieu et ennobli par son appel. Notre espoir se concrétise le jour de Noël, qui brille comme l’étoile qui a guidé les mages et s’amplifie comme un chant entonné par les moines et les chœurs de gospel à travers les siècles, remplissant les églises, les cathédrales, les basiliques et les chapiteaux de renouveau, mais ce chant est le plus perceptible dans nos propres cœurs vainqueurs : « Dieu est avec nous ! »
By: Diacre Jim McFadden
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