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Il y a quelque chose de spécial en ce qui concerne les bébés. Si l’on amène un bébé dans une salle bondée, tout le monde va chercher à le voir. Les conversations vont s’arrêter, les sourires vont s’afficher sur les visages, les mains vont se tendre pour vouloir le prendre. Même le plus irritable et le plus grognon habitué de cette salle sera attiré par ce bébé. Même ceux qui tenaient une conversation vive quelques instants plus tôt, deviendront doux et commenceront à parler de manière tendre et douce et feront des drôles de visage au nourrisson. Les bébés apportent la paix et la joie ; et c’est justement ce qu’ils font.
Le message clé et pourtant étrange et déroutant encore aujourd’hui, le message central de Noël, c’est que Dieu est devenu un petit enfant. Le Créateur de l’univers, le fondement de l’intelligibilité, la source de notre existence qui a une fin, la cause pour laquelle il y a quelque chose plutôt que rien du tout – est devenu un nourrisson tellement fragile et faible qu’Il ne peut même pas lever la tête, un bébé totalement vulnérable, couché dans une mangeoire pour animaux. Je suis sûr que tous ceux qui se tenaient autour du berceau – Sa mère, Saint Joseph, les bergers, les rois Mages – ont tous fait ce que font les gens quand ils se trouvent en présence d’un bébé ; ils ont souri, gazouillé et fait de petits bruits bien drôles. Et comme ils étaient tous désireux du bien de cet enfant, cela les a tous rapprochés.
En ceci nous voyons un coup du génie divin. Durant toute l’histoire d’Israël, Dieu a œuvré à attirer vers Lui Son peuple choisi et travaillé à ce qu’ils aient une communion profonde entre eux-mêmes. Ceci explique le pourquoi de la Torah, des Dix Commandements, des lois sur le jeûne dans le livre des Lévitiques, de la prédication des prophètes, des alliances avec Noah, Moïse, David et les sacrifices offerts dans le temple – Tout ceci étant tout simplement donné pour favoriser l’amitié avec Dieu et encourager l’amour entre le peuple lui-même. Une chose logique mais triste dans l’Ancien Testament, c’est que, malgré tous ces efforts et institutions mis en œuvre, Israël est resté loin de Dieu : on attachait peu d’importance à la Torah, on ne s’en préoccupait pas, les alliances étaient rompues, on désobéissait aux commandements et les temples étaient profanés.
Alors, quand les temps furent accomplis, Dieu a décidé de ne plus nous intimider ou de nous commander de haut mais plutôt de prendre la forme d’un bébé, car qui peut résister à un bébé ? À Noël, l’humanité ne regardait plus vers le haut pour voir la face de Dieu, mais plutôt vers le bas pour regarder le visage d’un petit bébé. Une de mes héroïnes spirituelles, sainte Thérèse de Lisieux était connue sous le nom de « Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus ». Ce serait bien facile de présenter de façon sentimentale cette désignation mais nous devons résister à cette tentation. En s’identifiant avec l’Enfant-Jésus, Thérèse agissait de manière subtile à attirer hors d’eux-mêmes tous ceux qu’elle rencontrait et à les diriger vers une attitude de pur amour.
Une fois que cette dynamique de la fête de Noël est saisie, notre vie spirituelle s’ouvre ravivée sur une dimension toute nouvelle. Où trouvons-nous le Dieu que nous cherchons ? Nous Le trouvons très clairement dans le visage des vulnérables, des pauvres, des démunis et en ceux qui sont comme des enfants. Il devient facile de résister aux demandes des riches, de ceux qui réussissent et des personnes auto-suffisantes. On aurait même du ressentiment envers eux. Mais pour ceux qui sont dans le besoin, pour les faibles – comment pourrons-nous leur tourner le dos ? Ils nous attirent vers eux – comme le ferait un bébé, nous tirant hors de nous-mêmes et vers un espace d’amour réel. C’est sans aucun doute, pourquoi tant parmi les saints – François d’Assise, Elizabeth de Hongrie, Jean Chrysostome, Mère Teresa de Calcutta – pour ne nommer que quelques-uns – étaient attirés par les pauvres.
Je suis sûr que la plupart d’entre vous qui lisez ces mots, vous allez vous réunir en famille lors de la célébration de Noël. Tout le monde sera là : Papa et Maman, les cousins, les oncles et les tantes, peut-être les grands-parents et arrière-grands-parents avec quelques amis qui se retrouvent seul le soir de Noël, loin de leur famille. Il y aura beaucoup de choses à manger, beaucoup de rires, beaucoup de conversations vives, peut-être bien une ou deux discussions politiques assez vivaces.
Les extravertis passeront un très bon moment. Les introvertis trouveront cela un peu plus éprouvant. Je parierai volontiers que dans ce genre de regroupement, tôt ou tard, un bébé sera amené dans la salle : le nouveau fils, le petit-fils, l’arrière-petit-fils, le cousin, le neveu ou je ne sais quoi. Puis-je vous pousser cette année à bien regarder ce que fait ce bébé ? Son attitude envers les autres, le pouvoir qu’il exerce sur cette assemblée hétéroclite ? Et puis, je vous rappellerai que la raison pour laquelle vous vous êtes rassemblés ici, c’est pour célébrer le bébé qui est en vérité Dieu. Et en dernier, laissez-vous attirer et attendrir par le magnétisme particulier de cet enfant divin.
Monseigneur Robert Barron is the founder of Word on Fire Catholic Ministries and is the bishop of the Diocese of Winona–Rochester. Bishop Barron is a #1 Amazon bestselling author and has published numerous books, essays, and articles on theology and the spiritual life. ARTICLE originally published at wordonfire.org. Reprinted with permission.
Dans les moments difficiles, vous êtes-vous déjà dit « si seulement j’avais de l’aide à portée de main », sans savoir que vous disposez en réalité d’une cohorte personnelle pour vous aider ? Ma fille me demande depuis longtemps pourquoi je ne ressemble pas au Polonais typique alors que je suis Polonaise à 100 %. Je n’ai jamais eu de bonne réponse jusqu’à cette semaine, lorsque j’ai appris que certains de mes ancêtres étaient des montagnards, plus précisément des Gorales. Les Gorales vivent dans les montagnes le long de la frontière sud de la Pologne. Ils sont connus pour leur ténacité, leur amour de la liberté, leurs vêtements, leur culture et leur musique. En ce moment, une chanson folklorique gorale particulière joue en boucle dans mon cœur, à tel point que j’ai dit à mon mari qu’elle me rappelait en fait mon pays d’origine. Apprendre que j’ai des ancêtres Gorales m’a fait chaud au cœur ! À la quête des racines Je crois qu’il existe en chacun de nous un désir d’entrer en contact avec nos racines. C’est ce qui explique les nombreux sites de généalogie et les entreprises de tests ADN qui ont vu le jour récemment. Mais pourquoi ? Il s’agit peut-être d’un besoin de savoir que nous faisons partie de quelque chose de plus grand que nous. Nous aspirons à donner un sens à notre vie et à établir un lien avec ceux qui nous ont précédés. La découverte de nos ancêtres nous montre que nous faisons partie d’une histoire bien plus profonde. En outre, la connaissance de nos racines ancestrales nous donne un sentiment d’identité et de solidarité. Nous venons tous de quelque part, nous appartenons à quelque part, et nous faisons un bout de chemin ensemble. En y réfléchissant, j’ai réalisé à quel point il est important de découvrir notre héritage spirituel, et pas seulement notre héritage physique. Après tout, nous, les humains, sommes corps et âme, chair et esprit. Il nous serait très utile de connaître les saints qui nous ont précédés. Non seulement nous devrions apprendre leur histoire, mais nous devrions aussi nous familiariser avec cette dernière. Trouver un lien Je dois admettre que je n’ai pas toujours été très douée pour demander l’intercession d’un saint. Il s’agit certainement d’un nouvel ajout à ma routine de prière. Ce qui m’a fait prendre conscience de cette réalité, c’est ce conseil de saint Philippe Néri : « Le meilleur remède contre la sécheresse spirituelle, c’est de nous mettre comme des mendiants en présence de Dieu et des saints. Et d’aller comme un mendiant de l’un à l’autre et de demander l’aumône spirituelle avec la même insistance qu’un pauvre homme dans la rue demanderait l’aumône. » La première étape consiste à apprendre à connaître les saints. Il existe de nombreuses ressources en ligne. Une autre solution consiste à lire la Bible. Il y a de puissants intercesseurs dans l’Ancien et le Nouveau Testament, et vous pouvez vous identifier à l’un plus qu’à l’autre. En outre, il existe d’innombrables livres sur les saints et leurs écrits. Priez pour être guidés, et Dieu vous conduira à votre cohorte personnelle d’intercesseurs. Par exemple, j’ai demandé à saint David le Roi de m’aider dans mon ministère musical. Saint Joseph est mon interlocuteur lorsque j’intercède pour mon mari et pour le discernement de mon travail. Je demande l’aide de saint Jean-Paul II, de saint Pierre et de saint Pie X lorsque je me sens appelée à prier pour l’Église. Je prie pour les mamans par l’intercession de sainte Anne et de sainte Monique. Lorsque je prie pour les vocations, j’invoque parfois sainte Thérèse et saint Padre Pio. La liste est longue. Le bienheureux Carlo Acutis est mon interlocuteur pour les problèmes techniques. Sainte Jacinthe et saint François m’apprennent à prier et à mieux offrir des sacrifices. Saint Jean l’Évangéliste m’aide à grandir dans la contemplation. Et je serais négligente de ne pas mentionner que je demande souvent l’intercession de mes grands-parents. Ils ont prié pour moi lorsqu’ils étaient sur terre et je sais qu’ils prient pour moi tout au long de leur vie éternelle. Mais mon intercesseur préféré de tous les temps a toujours été notre chère et bien-aimée Sainte Mère. Une prière à portée de main Les personnes avec lesquelles nous passons du temps sont importantes. Elles nous façonnent et font de nous ce que nous devenons. Il y a vraiment une « nuée de témoins » qui nous entoure et à laquelle nous sommes réellement liés (Hébreux 12, 1). Efforçons-nous de mieux les connaître. Nous pouvons faire monter des prières simples et sincères comme : « Saint ____, j’aimerais mieux vous connaître. Je vous en prie, aidez-moi. » Nous ne sommes pas censés faire cavalier seul dans ce voyage de la foi. Nous sommes sauvés en tant que groupe de personnes, en tant que Corps du Christ. En restant en contact avec les saints, nous trouvons à la fois une boussole qui nous oriente et une aide concrète pour voyager en toute sécurité vers notre patrie céleste. Que l’Esprit Saint nous aide à retrouver nos racines spirituelles afin que nous puissions devenir des saints et passer l’éternité en tant qu’une glorieuse famille de Dieu !
By: Denise Jasek
MoreEn tant qu’auteur, conteur et orateur national, il cherche à émettre la lumière du Christ sur le monde entier. Rencontrez Graziano Marcheschi le consultant principal de programmation de Shalom World comme il décrit magnifiquement l’essence du ministère de Shalom. Préambule Ils ne viennent pas souvent. Des jours de focalisation singulière où tout fonctionne ensemble, et tout se tient ensemble ; des jours libres de conscience de soi paralysante quand nous nous abandonnons au flux et au déroulement des événements … et de la grâce de Dieu. C’était le jour du mariage de ma fille. Je me suis réveillé heureux, en espérant que le jour se passerait sans le trac du jour du mariage du père de la mariée. Tout était comme il se doit. Tout au long de la journée, j’ai trouvé la paix à chaque instant. La messe, présidée par notre archevêque local, était parfaite : son homélie était une éclatante révélation de la Parole de Dieu. La réception, mon discours du père de la mariée, la bannière de 20 pieds de long déployée à la demande de mes neveux professant l’amour d’un père pour sa petite fille — tout cela est saint, tout cela fait partie d’un flux continu. Rien ne pouvait perturber l’équilibre parfait. Même les chuchotements frénétiques de ma fille-mariée à l’oreille que les traiteurs servaient le « mauvais » menu ne m’ont pas averti. « Qu’entendez-vous par « le mauvais menu? » J’ai demandé : « Ce n’est pas ce que nous avons commandé! » a-t-elle souligné. Mais la nourriture était bonne. Trop beau pour bouleverser l’équilibre de cette journée spéciale. J’ai visité des amis et membre de la famille. « Merci beaucoup de nous avoir invité, a dit l’un d’eux. Bien sûr, bien sûr! » Tout s’est passé si vite, harmonieusement, comme si on le guidait de quelque part au-delà. Mais la vraie grâce de cette journée, ce qui la rendait exceptionnelle et unique, était mon manque de conscience de soi et de préoccupation de soi. Bien sûr, j’étais là. Je n’étais ni renfermé ni hébété. J’étais pleinement conscient, mais pas de moi-même, mais de tout ce qui se déroulait magnifiquement, gracieusement parmi nous. C’était une magie rare que j’ai goûté seulement à quelques reprises dans ma vie. Un casse-tête Quand j’ai rencontré pour la première fois les ministères de Shalom World, je me suis demandé pourquoi une organisation catholique adopterait un tel nom juif. Les amis qui connaissent mon travail avec Shalom posent souvent la même question. J’ai donc décidé de chercher plus loin pour mieux comprendre un mot qui a émaillé mon vocabulaire aussi longtemps que je m’en souvienne. Comme l’italien « Ciao » ou « Aloha » d’Hawaï, Shalom est un mot prosaïque utilisé pour saluer et dire adieu : « Shalom! » lorsque vous rencontrez quelqu’un. « Shalom! » quand ils partent. Bien que le plus souvent traduit comme « paix », shalom a une signification beaucoup plus profonde pour le peuple juif dont nous avons emprunté le mot. Bien plus que l’absence de conflit, shalom implique un sentiment d’exhaustivité et de plénitude. Le mot dérive du verbe « shalem » qui suggère une plénitude et une unité dans le corps, l’esprit et l’état de vie. Elle célèbre une tranquillité ou une harmonie intérieure qui se manifeste dans l’envie de redonner, de restaurer et de faire les choses entières. Lorsqu’un Juif accueille un autre avec shalom, il lui souhaite santé, bien-être et prospérité. Il en est de même lorsque les Juifs ou les Chrétiens bénissent quelqu’un avec la célèbre invocation du Livre des Nombres : « Que le Seigneur vous bénisse et vous garde ! L’Éternel fait briller sur vous son visage, et qu’il vous fasse grâce! L’Éternel vous regarde avec bonté et vous donne la paix » (Nombres 6, 24-26). Ce n’est pas la « paix et tranquillité » que nous réclamons parfois en période de stress. C’est une tranquillité et une harmonie que nous ne pouvons pas fabriquer et que seul Dieu peut nous donner. Ce n’est que de Dieu lui-même, de « son visage » qui brille sur nous, de sa protection qui nous entoure, que nous pouvons recevoir la paix intérieure et la plénitude qui sont le sens réel de Shalom. Les Écritures identifient Dieu avec la paix à un tel point que Shalom devient un nom de Dieu. Dans le Livre des Juges (6, 24), Gédéon construit un autel au Seigneur et l’appelle « Yahweh-Shalom » (« Dieu est la paix »). Quand nous souhaitons shalom à quelqu’un, nous souhaitons Dieu sur eux. Un avant-goût À travers d’une optique chrétienne, shalom devient un autre mot pour le royaume de Dieu. Dans son sens le plus profond, le royaume est Jésus-Christ lui-même. Dans sa personne, Jésus incarne le royaume de Dieu. Quand il dit : « Le temps est accompli et le royaume de Dieu est proche », Jésus annonce qu’en sa personne, comme Dieu et l’homme, le ciel et la terre se sont rencontrés et que le royaume de Dieu, la présence même de Dieu, est maintenant parmi nous. Et que comprend-on du royaume, si ce n’est la domination de Dieu sur nous, son règne s’étendant sur la terre, manifestation des attributs mêmes de shalom : plénitude, sécurité, tranquillité, harmonie et paix. Dans un livre intitulé Not the Way It’s Supposed to Be : A Breviary of Sin (Ce n’est pas comme ça que ça doit être : Un bréviaire de péché), l’auteur Cornelius Plantinga présente ainsi la compréhension de shalom dans la Bible hébraïque : « La sangle qui unit Dieu, les humains et toute la création dans la justice, l’accomplissement et le plaisir est ce que les prophètes hébreux appellent shalom. Dans la Bible, shalom signifie épanouissement universel, plénitude et délice – un état de choses riche dans lequel les besoins naturels sont satisfaits et les dons naturels utilisés de manière fructueuse, un état de choses qui inspire l’émerveillement joyeux alors que son Créateur et Sauveur ouvre des portes et accueille les créatures dans lesquelles il se complaît. Shalom, en d’autres termes, est la façon dont les choses devraient être. » Quelle description parfaite du royaume de Dieu. En tant que chrétiens, lorsque nous disons shalom, nous souhaitons la plénitude du Royaume. Nous prions pour le gouvernement de Dieu sur nous en tant qu’individus et en tant que nations. Nous aspirons à la plénitude de l’Esprit Saint qui demeure en nous. Shalom sur les lèvres de Jésus rappelait aux disciples que ce qu’il apportait n’était qu’un avant-goût de ce qui devait venir dans la plénitude du royaume de Dieu. Cette compréhension de shalom est ce que j’ai vécu le jour du mariage de ma fille : un sentiment d’harmonie, l’absence de lutte et de préoccupation de soi, le relâchement de la peur et la confiance sans effort dans la providence de Dieu. C’est pourquoi Jésus réprimanda plus que les vents lorsque les disciples s’écrièrent : « Seigneur, sauve-nous! Nous périssons! » en réponse à la tempête soudaine qui les a remplis de terreur alors que Jésus dormait à l’arrière de la barque. Il les a pris à partie parce qu’il était déçu qu’ils aient cédé shalom. Ils n’étaient pas simplement anxieux, ils avaient peur au fond. Ils ont oublié qu’ils n’étaient pas en danger parce que le seigneur du ciel et de la terre était dans le bateau avec eux. Ils craignaient qu’il les laisse tomber, qu’il dorme à travers le danger et qu’ils se noient. Mais le vrai shalom signifie savoir que nous ne sommes jamais en danger mortel ; se souvenir que nous sommes toujours entre les mains du Seigneur du ciel et de la terre. Cela signifie avoir confiance, au cœur de notre être, que dans les mains de Dieu nous trouvons la sécurité, le confort, l’harmonie et la paix. Si vous vouliez créer un ministère pour apporter la bonne nouvelle de l’Évangile à des millions de personnes dans le monde, si vous rêviez d’un magazine imprimé, d’une programmation télévisée et d’une prière 24 heures sur 24 qui encourage les lecteurs et les téléspectateurs avec le message de Jésus... « Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde. » (Jn 16, 33) —comment appelleriez-vous ce ministère? Que pensez-vous de Shalom World?
By: Graziano Marcheschi
MoreQuestion : Je souffre de dépression depuis quelques années ; les autres me disent parfois que c’est à cause d’un manque de foi. J’ai souvent l’impression qu’ils ont raison, car j’ai du mal à prier ou même à garder la foi. Comment, en tant que chrétien pratiquant, suis-je censé gérer cette situation ? Réponse : Il y a beaucoup de chevauchements et d’interconnexions entre le psychologique et le spirituel. Ce que nous pensons affecte notre âme et notre état spirituel, et a souvent un impact sur notre paix intérieure et notre bien-être. Cela dit, il ne s’agit PAS de la même chose. Il est tout à fait possible d’être extrêmement proche de Dieu, et même de grandir en sainteté, tout en étant atteint d’une maladie mentale. Comment faire la différence ? C’est là qu’un conseiller ou un thérapeute chrétien, ainsi qu’un directeur spirituel, peuvent s’avérer très utiles. Il est difficile de diagnostiquer soi-même une maladie mentale - la plupart des gens estiment qu’il est nécessaire de faire appel à un professionnel centré sur le Christ pour évaluer leurs difficultés et en découvrir les racines. Souvent, pour s’attaquer aux problèmes sous-jacents, les questions de santé mentale doivent être traitées par une combinaison de traitements psychologiques et spirituels. Chercher de l’aide n’indique pas un manque de foi ! Traiterions-nous une maladie corporelle de cette manière ? Dira-t-on à une personne souffrant d’un cancer qu’elle « n’a pas prié pour la guérison avec suffisamment de foi » ? Ou dirions-nous à quelqu’un qui a besoin d’une intervention chirurgicale majeure que le fait de se rendre chez un médecin serait un manque de foi ? Au contraire. Dieu opère souvent sa guérison par l’intermédiaire des médecins et des infirmières ; cela vaut aussi bien pour les maladies mentales que pour les maladies physiques. La maladie mentale peut être causée par une myriade de facteurs - déséquilibre biochimique, stress ou traumatisme, schémas de pensée malsains.... Notre foi reconnaît que Dieu agit souvent pour nous guérir par le biais des sciences psychologiques ! En plus de chercher de l’aide, je recommande trois choses qui peuvent contribuer à la guérison. 1. Vie sacramentelle et de prière La maladie mentale peut rendre la prière difficile, mais nous devons persister. Une grande partie de la prière consiste simplement à se montrer ! Saint Jean de la Croix notait dans son journal spirituel ce qui lui arrivait pendant la prière et, pendant des années, il n’a écrit qu’un seul mot chaque jour : « Nada » (rien). Il a pu atteindre les sommets de la sainteté même lorsqu’il ne se passait rien dans sa prière ! Le fait d’être fidèle à la prière malgré la sécheresse et le vide témoigne d’une foi plus profonde, car cela signifie que nous croyons vraiment, puisque nous agissons conformément à ce que nous savons (Dieu est réel et il est là, alors je prie... même si je ne ressens rien). Bien entendu, la confession et l’eucharistie sont également d’une grande aide pour notre vie mentale. La confession nous aide à nous libérer de la culpabilité et de la honte et l’Eucharistie est une rencontre puissante avec l’amour de Dieu. Comme l’a dit un jour Mère Teresa : « La Croix me rappelle combien Dieu m’a aimée auparavant ; l’Eucharistie me rappelle combien Dieu m’aime aujourd’hui ». 2. La force des promesses de Dieu Les promesses positives de Dieu peuvent changer nos « pensées nauséabondes ». Chaque fois que nous nous sentons inutiles, nous devons nous rappeler qu’« il nous a choisis en lui avant la fondation du monde » (Éphésiens 1, 4). Si nous avons l’impression que la vie nous déprime, souvenons-nous que « toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu » (Romains 8, 28). Si nous nous sentons seuls, rappelez-vous qu’« il ne vous quittera ni ne vous abandonnera jamais » (Hébreux 11, 5). Si nous avons l’impression que notre vie n’a pas de but, souvenons-nous qu’elle est destinée à glorifier Dieu (Ésaïe 43, 6-7) afin que nous puissions jouir de lui pour toujours (Matthieu 22, 37-38). Fonder notre vie sur les vérités de notre foi peut nous aider à contrer les mensonges qui enferment si souvent notre esprit dans la maladie mentale. 3. Les œuvres de miséricorde Les œuvres de miséricorde sont de puissants stimulants pour notre santé mentale. Souvent, la dépression, l’anxiété ou des expériences traumatisantes « nous emprisonnent », nous enferment en nous-mêmes ; le bénévolat nous aide à sortir de ce solipsisme. La science a prouvé que faire du bien aux autres libère de la dopamine et des endorphines, des substances chimiques qui procurent un sentiment de bien-être. Il nous donne un sens et un but et nous relie aux autres, ce qui diminue le stress et nous donne de la joie. Travailler avec ceux qui sont dans le besoin nous remplit également de gratitude, car cela nous fait prendre conscience des bénédictions de Dieu. En résumé, vos problèmes de santé mentale ne sont pas nécessairement le signe d’un manque de foi. Vous êtes certainement encouragé à consulter un thérapeute chrétien pour trouver des moyens d’améliorer votre santé spirituelle et mentale. Mais n’oubliez pas non plus que votre foi peut vous donner des outils pour gérer votre santé mentale. Et même si la lutte continue, sachez que vos souffrances peuvent être offertes au Seigneur comme un sacrifice, lui donnant un don d’amour et pour vous sanctifier !
By: PÈRE JOSEPH GILL
MoreJe ne connaissais pas leur langue ni leur douleur émotionnelle... Comment pouvais-je entrer en contact avec eux ? Le jeudi 22 février 2024 est un jour que je n’oublierai jamais. À 5 h 15, avec plusieurs de mes collègues des services sociaux catholiques, j’ai attendu l’arrivée de 333 réfugiés d’Éthiopie, d’Érythrée, de Somalie et d’Ouganda. La compagnie Egyptian Airlines a été chargée de les transporter d’Entebbe, en Ouganda, au Caire, en Égypte, et enfin à leur point d’entrée au Canada, Edmonton. Soudain, les portes de l’autre côté se sont ouvertes et les passagers ont commencé à marcher vers nous. Ne sachant pas parler leur langue, je me suis sentie extrêmement vulnérable. Comment, moi qui ai le privilège d’être née au Canada et qui n’ai jamais passé un seul instant dans un camp de réfugiés, pourrais-je accueillir ces sœurs et frères épuisés, pleins d’espoir et d’appréhension d’une manière qui leur dirait : « Bienvenue dans votre nouvelle maison » ... ? J’ai demandé à l’une de mes collègues qui parle cinq langues : « Que puis-je dire ? » « Dites simplement : Salam, cela suffira ». Lorsqu’ils se sont approchés, j’ai commencé à dire : « Salam » tout en souriant du regard. J’ai remarqué que beaucoup s’inclinaient ensuite et plaçaient leur main sur leur cœur. J’ai commencé à faire la même chose. Lorsqu’une jeune famille avec 2 à 5 enfants s’est approchée, je me suis accroupie à leur niveau et j’ai fait le signe de la paix. Immédiatement, ils m’ont répondu par un grand sourire, m’ont rendu le signe de paix, ont couru vers moi, m’ont regardée avec leurs magnifiques yeux marron foncé et m’ont serrée dans leurs bras. Même en racontant ces moments précieux, je suis émue aux larmes. Il n’est pas nécessaire d’avoir une langue pour communiquer l’amour. « Le langage de l’Esprit est le langage du cœur ». Tendre la main Une fois tout le monde aligné dans le hall des douanes, notre équipe est descendue et a commencé à distribuer des bouteilles d’eau, des barres de céréales et des oranges. J’ai remarqué une femme musulmane plus âgée, de 50 à 55 ans, penchée sur son chariot, essayant de le pousser. Je suis allée la saluer en lui disant « Salam » et en lui souriant. Avec des gestes, j’ai essayé de lui demander si je pouvais l’aider à pousser son chariot. Elle a secoué la tête : « Non ». Six heures plus tard, à l’extérieur du hall des douanes, des personnes étaient assises dans différentes zones délimitées ; seules 85 d’entre elles resteraient à Edmonton et attendraient que des membres de leur famille ou des amis les accueillent et les ramènent chez eux. D’autres montaient dans un bus pour se rendre dans d’autres villes, d’autres encore passaient la nuit à l’hôtel et prenaient l’avion pour leur destination finale le lendemain. Pour ceux qui étaient transportés en bus vers d’autres villes de l’Alberta, un voyage de quatre à sept heures les attendait. J’ai découvert que la femme musulmane âgée que j’avais vue dans le hall des douanes devait prendre l’avion pour Calgary le lendemain. Je l’ai regardée et j’ai souri, son visage était radieux. Comme je m’approchais d’elle, elle m’a dit dans un anglais hésitant : « Vous m’aimez ? ». J’ai pris ses mains dans les miennes, je l’ai regardée dans les yeux et je lui ai dit : « Oui, je vous aime et Dieu/Allah vous aime ». La jeune femme à côté d’elle, dont j’ai découvert qu’elle était sa fille, m’a dit : « Merci. Maintenant, ma maman est heureuse ». Les larmes aux yeux, le cœur plein de joie et les pieds très fatigués, j’ai quitté l’aéroport international d’Edmonton, profondément reconnaissante d’avoir vécu l’une des plus belles expériences de ma vie. Je ne la rencontrerai peut-être plus jamais, mais je sais avec une certitude absolue que notre Dieu, qui est l’incarnation de l’amour tendre et compatissant, m’a été rendu visible et tangible par l’intermédiaire de ma très belle sœur musulmane. En 2023, il y avait 36,4 millions de réfugiés à la recherche d’une nouvelle patrie et 110 millions de personnes déplacées à cause de la guerre, de la sécheresse, du changement climatique, etc. Jour après jour, nous entendons des commentaires tels que : « Construisez des murs », « Fermez les frontières » et « Ils volent nos emplois ». J’espère que mon histoire aidera, d’une manière ou d’une autre, les gens à mieux comprendre la scène de Matthieu 25. Les justes demandèrent à Jésus : « Quand, Seigneur, avons-nous fait tout cela pour toi ? » et il répondit : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits qui sont les miens, c’est à moi que vous l’avez fait ».
By: Sr. Mary Clare Stack
MoreLes croix se sont enchaînées, mais la miséricorde du Seigneur n’a jamais fait défaut à cette famille ! J’ai donné naissance à mon premier enfant il y a dix ans, et nous étions fous de joie ! Je me souviens encore de ce jour ; nous étions si heureux de savoir qu’il s’agissait d’une petite fille. Je n’ai jamais assez remercié le Seigneur pour les bénédictions qu’il a accordées à ma famille. Comme toutes les mères, je rêvais d’acheter de jolies robes, des pinces et des chaussons pour ma petite poupée. Nous l’avons appelée « Athalie », ce qui signifie « Dieu est exalté ». Nous louions Dieu pour son cadeau formidable. Nous étions loin de nous douter que notre joie se transformerait bientôt en un profond chagrin d’amour ou que notre prière de gratitude serait bientôt remplacée par des demandes de compassion à l’égard de notre précieux bébé. À l’âge de quatre mois, elle est tombée gravement malade. En proie à de multiples crises d’épilepsie, elle pleurait pendant des heures et n’arrivait pas à dormir ou à s’alimenter correctement. Après de multiples examens, on lui a diagnostiqué des lésions cérébrales ; elle souffrait également d’une forme rare d’épilepsie infantile grave appelée « syndrome de West », qui touche un enfant sur 4 000. Des coups à plusieurs reprises Le diagnostic était trop choquant et trop déchirant pour nous. Je ne savais pas comment affronter la tempête. Je voulais que mon cœur soit insensible à la douleur émotionnelle que je traversais. De nombreuses questions me traversaient l’esprit. Ce n’était que le début d’un long et douloureux voyage auquel je ne m’étais jamais préparée. Ma petite fille a continué à souffrir de crises d’épilepsie pendant près de deux ans et demi. Les médecins ont essayé de nombreux médicaments, des injections quotidiennes douloureuses et de nombreuses analyses de sang. Elle pleurait pendant des heures et tout ce que je pouvais faire, c’était demander à Dieu d’accorder sa miséricorde à mon enfant. Je me sentais impuissante à ne pas pouvoir la réconforter de quelque manière que ce soit. La vie m’apparaissait comme un puits profond et sombre d’agonie et de désespoir. Ses crises ont fini par disparaître, mais elle souffrait de retards de développement considérables. Alors que son traitement progressait, une autre nouvelle choquante a ébranlé notre famille. Notre fils Asher, qui présentait des retards d’élocution et des problèmes de comportement, a été diagnostiqué autiste de haut niveau à l’âge de trois ans. Nous étions sur le point de perdre espoir ; la vie nous paraissait trop écrasante pour nous, nouveaux parents. Personne ne pouvait comprendre ou ressentir la douleur que nous traversions. Nous nous sentions seuls et malheureux. Cependant, cette période de solitude et les jours douloureux de la maternité m’ont rapprochée de Dieu ; sa Parole a apporté du réconfort à mon âme fatiguée. Ses promesses, que je lisais maintenant avec un sens plus profond et une compréhension plus large, m’encourageaient. L’écriture guidée par l’esprit C’est au cours de cette période difficile de ma vie que Dieu m’a permis d’écrire des blogs remplis de foi et d’encouragement pour les personnes qui traversent des défis et des souffrances similaires aux miennes. Mes articles, nés de mes dévotions quotidiennes, partageaient les défis de la parentalité à caractère spécial et incluaient mes expériences de vie et mes points de vue. Dieu s’est servi de mes mots pour guérir de nombreuses âmes endolories. Je lui suis vraiment reconnaissante d’avoir fait de ma vie un réceptacle utile pour son amour. Je dirais que le désespoir de la maladie de notre fille a renforcé la foi de notre famille en Dieu. Alors que mon mari et moi nous aventurions sur le chemin inconnu de cette aventure parentale unique, tout ce à quoi nous pouvions nous accrocher était les promesses de Dieu et la foi dans nos cœurs que Dieu ne nous quitterait jamais et ne nous abandonnerait jamais. Ce qui ressemblait à un tas de cendres s’est transformé en beauté et en force, car Dieu nous a offert sa grâce, sa paix et sa joie pendant la période la plus déchirante et la plus sombre de notre vie. Dans les moments les plus solitaires, passer du temps à ses pieds nous a redonné espoir et le courage d’aller de l’avant. Prières exaucées Après des années de traitement et de prières incessantes, les crises d’Athalie sont maintenant contrôlées, mais elle continue à souffrir d’une forme sévère d’infirmité motrice cérébrale. Elle ne peut ni parler, ni marcher, ni voir, ni s’asseoir toute seule et dépend entièrement de moi. Ayant récemment déménagé de l’Inde au Canada, notre famille bénéficie actuellement des meilleurs traitements. Une amélioration très significative de son état de santé rend notre vie plus colorée. Asher ne fait plus partie du spectre et il a complètement rattrapé son retard de langage. Après avoir été rejeté par de nombreuses écoles en raison de son inattention, j’ai fait l’école à la maison jusqu’à la cinquième année. Bien qu’il présente quelques traits de TDAH, par la grâce de Dieu, il est maintenant inscrit en sixième année dans une école privée chrétienne. C’est un passionné de livres qui montre un intérêt particulier pour le système solaire. Il aime apprendre à connaître les différents pays, leurs drapeaux et leurs cartes. Bien que la vie soit encore remplie de défis, l’amour de Dieu nous pousse à éduquer nos enfants avec amour, patience et gentillesse. Alors que nous continuons à embrasser l’espoir que nous avons en Jésus et que nous parcourons ce chemin unique en tant que parents aux besoins très particuliers, je crois qu’il y a des moments où nous recevons immédiatement des réponses à nos prières, et où notre foi opère et produit des résultats. Dans ces moments-là, la force et la puissance de Dieu se révèlent dans ce qu’il fait pour nous - la réponse certaine à nos prières. En d’autres occasions, sa force continue de briller à travers nous, nous permettant d’endurer notre douleur avec courage, nous permettant d’expérimenter sa tendre miséricorde dans nos difficultés, nous montrant sa puissance dans nos faiblesses, nous enseignant à développer la capacité et la sagesse pour prendre les bonnes mesures, nous donnant la possibilité de raconter des histoires sur sa force, et nous encourageant à témoigner de sa lumière et de son espérance au milieu de nos défis.
By: Elizabeth Livingston
MorePourquoi le Dieu puissant deviendrait-il un bébé gémissant dans un endroit qui sent le fumier ? L’un des aspects les plus étranges de l’Annonciation qui précède la naissance de Jésus est la façon dont l’archange Gabriel s’adresse à Marie en lui disant : « Je te salue, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi » (Luc 1, 28). Il s’ensuit qu’elle sera une mère adolescente, enceinte avant son mariage avec Joseph, et qu’elle sera destinée à accoucher dans une grotte ou une étable, au milieu des animaux de l’étable. On pourrait lui pardonner si elle soupçonnait Gabriel de se livrer à un sarcasme angélique. Puis, trente-trois ans plus tard, elle se retrouvera au pied de la Croix et verra son Fils mourir atrocement parmi des voleurs, devant une foule qui se moque d’elle. En quoi tout cela est-il « comblé de grâce »? Une déclaration radicale L’histoire de Noël est pleine d’énigmes et va à l’encontre des attentes. Pour commencer, le Créateur du cosmos tout entier, avec ses milliards de galaxies, qui est absolument autosuffisant et n’a besoin de rien de personne, choisit de devenir une créature, un être humain. L’Alpha et l’Oméga nous est présenté sous la forme d’un bébé, mis au monde avec tout le désordre de l’accouchement, sans médecin ni infirmière, dans un endroit qui sent le fumier. L’évêque Barron a décrit l’Incarnation : « Il y a une blague catholique ici : soit vous la comprenez, soit vous ne la comprenez pas ». Alors que nous nous trouvons devant cette scène, si Dieu peut venir ici au milieu du dénuement total et de la paille, il peut venir n’importe où. Il peut venir dans le désordre de ma vie. Si Dieu est venu dans cette étable de Bethléem, il est donc venu partout ; il n’y a pas de lieu ou de temps qui soit abandonné de Dieu. Si nous prenons du recul par rapport à la scène, une étrange perspective se met en place. Les plus grands personnages de l’époque - César Auguste, le gouverneur Quirinius, le roi Hérode - sont devenus plus petits ; ils ont même disparu. Les personnages plus petits - Marie, Joseph, les bergers pris au hasard - ont pris de l’importance : Marie est la Reine du Ciel et Joseph est le patron de l’Église, le corps mystique de son fils adoptif, Jésus. L’enfant Jésus, le plus petit et le plus impuissant des personnages, enveloppé dans des langes protecteurs, sera si grand qu’il effacera le soleil et la lune et remplira le ciel du chant « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’il aime. » (Luc 2, 14) ! L’histoire de la Nativité est riche en signification théologique, mais il y a plus que cela. Une déclaration radicale est faite. Jésus reçoit le nom d’Emmanuel, qui signifie « Dieu est avec nous ». Cela signifie que Jésus est Dieu dans la chair : il est bien plus qu’un prophète, un enseignant ou un guérisseur ; il est le visage humain de Dieu. La deuxième personne de la Trinité est entrée dans l’existence humaine non pas parce qu’elle a besoin de quelque chose, mais pour nous, pour notre salut. L’implication est remarquable. Comme nous le rappelle Saint Augustin : « Si vous étiez la seule personne sur cette terre, le Fils de Dieu aurait tout fait, y compris mourir, pour > vous.» Cela signifie qu’il n’y a pas de vie insignifiante ou inutile. Cela signifie que l’Emmanuel est avec nous à chaque instant de notre existence, ce qui implique que les événements et les choix ordinaires que je fais au cours d’une journée ordinaire peuvent avoir une signification éternelle. Pourquoi ? Saint Paul nous le rappelle : « Car c’est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l’être » (Actes 17, 28). Cela signifie que notre histoire sacrée a un sens et un but - une vie qui encourage le courage et la générosité, à l’image du Seigneur que nous adorons, quel que soit le lieu désolé où nous nous trouvons. Dans la vie ou la mort... La naissance du Christ doit être source d’espérance, ce qui n’est pas la même chose que l’optimisme, qui est plus une disposition génétique qu’un fondement de la vie. Certains d’entre nous, en revanche, doivent faire face à une maladie génétique, la dépression, qui peut plonger la vie d’une personne dans l’obscurité. Mais, même au milieu de ce nuage sombre, nous pouvons entrevoir un but, de la beauté et de la gloire, et cela aussi peut servir. Parfois, nous faisons l’expérience de l’isolement et de la solitude provoqués par des maladies débilitantes telles que les douleurs chroniques et les maladies dégénératives. Dieu est là, Dieu est avec nous. Dans une relation brisée, une trahison ou un diagnostic de cancer, Dieu est avec nous. Il ne nous abandonne pas dans un hôpital ou un service psychiatrique. Dans la vie comme dans la mort, Jésus ne nous quittera jamais et ne nous abandonnera jamais parce qu’il est l’Emmanuel. La foi en Jésus ne nous libère pas de la souffrance, mais elle peut nous délivrer de la peur parce que nous avons un contenant, une personne, qui peut tout intégrer dans notre vie. La naissance de Jésus signifie que chaque moment que nous avons la chance de vivre, même dans une vie difficile et écourtée, peut être imprégné de la présence de Dieu et ennobli par son appel. Notre espoir se concrétise le jour de Noël, qui brille comme l’étoile qui a guidé les mages et s’amplifie comme un chant entonné par les moines et les chœurs de gospel à travers les siècles, remplissant les églises, les cathédrales, les basiliques et les chapiteaux de renouveau, mais ce chant est le plus perceptible dans nos propres cœurs vainqueurs : « Dieu est avec nous ! »
By: Diacre Jim McFadden
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