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Une des plus grandes tragédies du monde présent est la mauvaise idée que la science et la religion doivent être en guerre…
J’ai passé la totalité de ma scolarité – école primaire et secondaire – dans le public, où la foi et la culture laïque s’affrontaient. Pendant des années, j’ai entendu l’affirmation réitérée que la foi et le monde réel ne peuvent tout simplement pas aller ensemble. La foi est réservée à ceux qui ont subi un lavage de cerveau, aux rêveurs, et à ceux qui refusent de voir la vie réelle. C’est devenu démodé selon beaucoup, quelque chose dont on n’a plus besoin maintenant qu’on a la science moderne et la philosophie pour tout expliquer. Cet affrontement devenait toujours flagrant pendant mes cours de sciences. Si ce n’était pas déclaré ouvertement par les enseignants, c’était du moins indiqué, observé et pointé du doigt par les élèves qui y faisaient allusion en disant que l’on ne peut croire à la fois en Dieu et en la science. Les deux s’excluent mutuellement, tout simplement. Quant à moi, je croyais que rien ne pouvait être loin de la vérité. À mes yeux, tout dans la nature prouve que Dieu existe.
Le Dessein Parfait de Dieu
Quand nous regardons le monde autour de nous, nous pouvons constater que tout est conçu à la perfection. Le soleil est à une distance parfaite de la Terre pour permettre la vie sur terre. Les êtres vivants dans les océans ne semblent avoir aucune utilité mais en réalité, ils aident à enlever le dioxyde de Carbone présent dans les mers et dans l’atmosphère, permettant ainsi la vie à d’autres espèces. Le cycle de la lune qui a lieu dans l’espace, tellement loin de nous, est celui qui provoque les marées en face de nous. Ainsi, même les actions quelconques qui se déroulent dans la nature, ne sont pas si banales que ça quand on les voit de plus près.
Quand j’étais en première année au lycée, j’avais choisi de suivre une formation en sciences environnementales. Dans mon unité préférée, nous avons étudié les cycles de la nature. J’étais particulièrement impressionnée par le cycle de l’Azote. L’Azote est un nutriment crucial pour la croissance des plantes, et cependant, il ne peut pas être utilisé comme tel à cet effet. Pour que ce gaz présent dans l’atmosphère soit transformé de manière à être utilisé, on a besoin de bactéries du sol ou de l’énergie d’un éclair. Un éclair, quelque chose qui a l’air tellement banal et sans importance mais qui joue un rôle énorme !
Tout dans la nature est entrelacé de manière parfaite, tout comme dans le plan de Dieu pour notre vie. Même la toute petite des choses a sa chaîne de causes et de conséquences, le tout en vue d’un intérêt sublime qui pourrait changer le cours du monde s’il venait à manquer. Sans la lune, les animaux et plantes innombrables qui dépendent du flux et reflux des marées mourraient. Sans ces éclairs à l’apparence banale, nos plantes auraient du mal à pousser car la fertilité de la terre diminuerait.
De même, chaque incident qui survient dans notre vie, même s’il a l’air déroutant ou insignifiant, est quelque chose que Dieu a prévu à l’avance et inclus dans Son plan, préparé de manière parfaite pour nous, lorsque nous nous mettons au diapason avec Sa volonté. Si dans la nature tout a un rôle à jouer, alors tout ce qui arrive dans notre vie doit aussi avoir un plus grand sens.
Le Créateur dans la Création
J’ai toujours entendu dire qu’on trouve Dieu dans ces trois choses : la vérité, la beauté et la bonté.
Une analyse logique de la fonction exercée par la nature peut servir de preuve à la vérité et permet de voir comment Dieu incarne cette vérité. Mais Dieu n’est pas seulement le symbole de la vérité, Il est l’essence même de la beauté. De même, la nature n’est pas seulement un système de cycles et de cellules mais aussi une chose d’une grande beauté, une des représentations des nombreuses facettes de Dieu.
Un de mes endroits préférés pour prier a toujours été dans mon surfboard, en plein milieu de l’océan. Le fait de regarder la beauté de la création autour de moi me rapprochait du Créateur. Sentir la force des vagues et reconnaître ma petitesse au milieu de cette mer vaste, m’aidait toujours à me souvenir de l’immense puissance de Dieu. L’eau est partout et elle est présente en tout, en nous, dans la mer, dans le ciel, dans les plantes et dans les animaux de la nature.
Même si elle change de forme – solide – liquide – gazeuse – elle reste toujours de l’eau. Cela nous rappelle que Dieu se révèle en tant que Père, Fils et Saint-Esprit. Tout ce qui vit a besoin d’eau pour vivre. Nous avons non seulement besoin d’eau mais nos corps aussi sont formés en grande partie d’eau. Dieu aussi est omniprésent ; Il est la source de la vie et la clé pour assurer toute vie. Il est présent en nous et en tout ce qui nous entoure.
Quand je regarde le monde, je vois le Créateur. Je sens les battements de Son Cœur quand je suis allongée au soleil sur l’herbe tendre au milieu des fleurs. Je regarde comment il a peint avec perfection les fleurs sauvages – avec des couleurs aussi vives que celles que l’on trouverait sur la palette d’un artiste – en sachant que cela me réjouirait le cœur. La beauté de la nature est incommensurable. Les humains ont été attirés par elle et ont tenté de la recréer à travers l’art et la musique. Nous sommes faits à l’image et à la ressemblance de Dieu et Son amour de la beauté ne pouvait pas être plus évident que cela. Nous le voyons partout autour de nous. Nous voyons par exemple l’Art de Dieu dans la conception et la création complexes d’une feuille d’automne et Sa musique dans le son des vagues qui s’écrasent et aussi dans le chant des oiseaux que l’on entend tous les matins.
Des mystères qui n’en finissent pas
Le monde peut tenter de nous dire que le fait de suivre Dieu, de se mettre à l’écoute de la Sagesse antique de la Bible, ou de se concentrer sur la foi sont des manières ignorantes de rejeter la Vérité. On nous dit que la Science est la vérité et que la religion ne l’est pas. Cependant, ce que beaucoup oublient de voir, c’est que Jésus est réellement venu en Vérité incarnée. Dieu et la Science ne s’excluent pas l’un l’autre ; c’est plutôt une preuve encore plus grande qu’une création parfaite suppose l’existence d’un Créateur parfait. Les traditions religieuses et les découvertes scientifiques peuvent toutes les deux être bonnes. La foi n’est pas en train de devenir obsolète à l’époque moderne où nous vivons ; toutes nos avancées scientifiques ne font que nous présenter d’encore plus belles perspectives sur les mystères de Dieu qui n’en finissent pas.
'Beaucoup d’entre nous connaissent la parabole de l’Évangile de Luc (Luc 18, 9-14) qui met en scène et en contraste les prières du pharisien et du collecteur d’impôts. Lorsque nous comparons leurs prières, nous pouvons nous identifier davantage à la prière du pharisien qui remercie Dieu de ne pas être un pécheur comme le collecteur d’impôts. Nous estimant généreux, nous avons peut-être fait une telle prière sans reconnaître l’attitude moralisatrice et le sentiment de supériorité qu’elle renferme. Jésus loue au contraire l’humble prière du collecteur d’impôts, dont l’humilité et l’honnêteté lui permettent de rentrer chez lui justifié.
Si nous adoptons l’attitude du collecteur d’impôts, nous ne risquons pas de juger les autres injustement. Si nous nous considérons sincèrement comme le pécheur que nous sommes, comment pourrions-nous prononcer le jugement final sur autrui ? Juger de la destinée finale d’autrui relève d’une attitude de supériorité, d’un sentiment d’orgueil dont on pourrait dire qu’il est le premier et le plus grand des péchés. Notre Seigneur laisse toujours la porte de la miséricorde ouverte jusqu’au dernier moment.
Au cours de notre journée, nous arrêtons-nous pour réfléchir au nombre de fois où nous jugeons les autres sur la base de perceptions extérieures, alors que le Seigneur voit dans leur cœur ? Vous arrive-t-il de condamner les autres lorsque vous regardez ou lisez les nouvelles ? Combien de fois la race, la religion, l’orientation sexuelle ou toute autre caractéristique différente de la nôtre nous incite-t-elle à porter un jugement négatif sur une personne ?
Malheureusement, beaucoup d’entre nous ne se rendent pas compte de la gravité qu’il y a à juger les autres sans examiner de près nos propres actions et motivations. Dans les Évangiles, Jésus étreint les exclus et les pécheurs. Il fait preuve d’amour et d’acceptation envers ceux que les pharisiens bien-pensants et les scribes rejetaient. La compassion de Jésus pour les pécheurs devrait remplir nos cœurs – chaque fois que nous avons affaire à des personnes différentes de nous ou dont les actions nous offensent.
Lorsque nous réalisons avec humilité que nous sommes effectivement pécheurs, nous nous jetons à la miséricorde de Dieu et réalisons alors que le sang versé par Jésus au Calvaire l’a été pour nous, pour nos ennemis et pour ceux que nous sommes enclins à juger. Ces personnes ont, elles aussi, des âmes précieuses que Jésus souhaite racheter.
Lorsque nous prions pour les autres, examinons d’abord l’attitude que nous avons à leur égard. Notre attitude est-elle compatissante ou purement fondée sur un jugement ? Une prière qui vient d’un cœur aimant sera plus fructueuse qu’une prière née d’un jugement.
Demandons au Seigneur de nous pardonner pour toutes les fois où nous avons jugé les autres injustement et supplions-Le de nous bénir en nous donnant un cœur compatissant comme le Sien.
'« Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait son propre chemin… » (Isaïe 53, 6)
Ma voiture actuelle est équipée d’un système d’alerte de franchissement involontaire de ligne. Chaque fois que je m’écarte de la voie qui m’est assignée, la voiture m’envoie un signal d’avertissement.
Au début, c’était ennuyeux, mais maintenant je l’apprécie. Mon ancienne voiture ne disposait pas d’une technologie aussi avancée. Je ne m’étais pas rendue compte à quel point je déviais souvent de ma trajectoire lorsque je conduisais.
Ces derniers mois, j’ai commencé à participer au sacrement de la réconciliation (confession). Pendant des décennies, j’avais ignoré cette pratique.
J’ai eu l’impression que c’était une perte de temps. Je me suis dit : « Pourquoi une personne doit-elle confesser ses péchés à un prêtre alors qu’elle peut s’adresser directement à Dieu ? » Faire régulièrement son examen de conscience est inconfortable. Admettre ses péchés à voix haute est humiliant. Mais l’alternative est encore pire. C’est comme refuser de se regarder dans un miroir pendant des années. Vous pouvez avoir toutes sortes de choses collées sur votre visage, mais vous allez de l’avant avec la fausse impression que vous avez l’air bien.
Aujourd’hui, j’essaie de me confesser chaque semaine. Je prends le temps de l’introspection et de l’examen de conscience. J’ai remarqué un changement en moi. Aujourd’hui, au fil des jours, mon système d’alerte interne a été réactivé. Chaque fois que je m’écarte du chemin du bien par des efforts sans but et des poursuites sans fin, ma conscience me donne un signal. Cela me permet de revenir sur le bon chemin avant de m’égarer trop loin dans la zone dangereuse.
« Car vous étiez errants comme des brebis ; mais à présent vous êtes retournés vers votre berger, le gardien de vos âmes. » (1 Pierre 2, 25)
Le sacrement de réconciliation est un don que j’ai trop longtemps ignoré. J’étais comme une brebis égarée. Mais maintenant, je me suis tournée vers mon berger, le gardien de mon âme. Il veille sur mon esprit lorsque je m’égare. Il me réoriente vers le chemin du bien et de la sécurité.
'Avez-vous déjà entendu parler d’un voleur qui s’est transformé en saint ? Moïse le Noir était le chef d’une bande de voleurs qui attaquaient, volaient et assassinaient les voyageurs dans le désert égyptien. La seule mention de son nom semait la terreur dans le cœur des gens. À une occasion, Moïse dut se cacher dans un monastère et fut tellement étonné de la façon dont il était traité par les moines qu’il se convertit et devint moine ! Mais l’histoire ne s’arrête pas là.
Un jour, quatre brigands de son ancienne bande sont descendus dans la cellule de Moïse. Comme il n’avait rien perdu de sa grande force physique, il les attacha tous. Les jetant par-dessus son épaule, il les amena au monastère, où il demanda aux anciens ce qu’il fallait faire d’eux. Ceux-ci ordonnèrent de les libérer. Les voleurs, apprenant qu’ils étaient tombés sur leur ancien chef et qu’il les avait traités avec bonté, suivirent son exemple : ils se repentirent et devinrent moines. Plus tard, lorsque le reste de la bande de voleurs entendit parler du repentir de Moïse, ils abandonnèrent également le vol et devinrent des moines fervents.
Après de nombreuses années de lutte monastique, Moïse est ordonné diacre. Pendant quinze ans encore, il poursuivit ses travaux monastiques. Environ 75 disciples se réunirent autour du saint vieillard, à qui le Seigneur avait accordé les dons de sagesse, de vision et de pouvoir sur les démons.
Un jour, un frère a commit un délit à Scété, le camp des moines. Une assemblée s’étant réunie pour décider de cette affaire, on envoya chercher Abba Moïse, mais il refusa de venir. Ils lui envoyèrent alors le prêtre de l’église, en le suppliant : « Viens, car tout le peuple t’attend », et finalement, il répondit à leurs supplications.
Il prit un panier troué, le remplit de sable et le porta sur ses épaules. Ceux qui allaient à sa rencontre lui demandèrent : « Que signifie cela, ô Père ? ». Il répondit : « Le sable, ce sont mes péchés, qui s’écoulent derrière moi et que je ne peux pas voir. Mais je suis venu ici aujourd’hui pour juger des fautes qui ne sont pas les miennes. » Ayant entendu cela, ils libérèrent ce frère et ne lui dirent plus rien.
'OBJECTION :
« Les femmes qui ont été violées devraient pouvoir se faire avorter de leur fœtus. »
RÉPONSE :
Le viol est un crime horrible, et les pro-choix comme les pro-vie sont d’accord sur ce point. Il faut rendre justice au violeur. Cependant, l’avortement permettra-t-il à la femme de s’en sortir ?
Les résultats d’une enquête menée auprès de 200 femmes ayant été victimes d’agressions sexuelles et ayant eu des enfants à la suite de ces agressions ont montré que le traitement n’était d’aucune utilité. Ce fait est documenté dans le livre intitulé « Victims and Victors : Speaking Out About Their Pregnancies, Abortions, and Children Resulting from Sexual Assault » de Makimaa Sobie Reardon. L’étude a montré que, parmi celles qui sont tombées enceintes, ce ne sont pas les femmes qui étaient intéressées par l’avortement. C’est plutôt l’environnement des personnes qui leur ont dit d’avorter qui les a incitées à le faire. L’étude a montré que les femmes qui se sont fait avorter ont consulté davantage pour l’avortement que pour le viol.
Le viol est un acte de violence qui leur est fait, mais après l’avortement, elles ont le sentiment que c’est elles qui ont commis l’acte de violence. La souffrance de la culpabilité de ces femmes est totalement ignorée par les médias et c’est une honte. Les témoignages de ces femmes peuvent être analysés plus en profondeur par des organisations telles que « Rachel’s Vineyard » et « Silent No More ». Après avoir pris connaissance des preuves statistiques, beaucoup se posent la question suivante : Pourquoi aggraver le mal par le mal en tuant l’enfant ?
Les femmes méritent de la compassion et de l’aide face à cette terrible injustice, mais pourquoi ne pas accorder également de la compassion et de l’aide à l’enfant ? Nous nous mettons à la place de la mère et avons de la compassion pour elle, mais nous ne nous mettons pas aussi à la place de l’enfant. L’enfant est aussi innocent que la mère. Ce bébé doit-il être tué à cause du crime du père ? Ce bébé peut être aimé par sa mère, et le pouvoir de l’amour peut tout surmonter.
'Saint Laurent était l’un des sept diacres chargés d’aider les pauvres et les nécessiteux sous le pape Sixte II et a été martyrisé pendant la persécution de l’empereur Valérien en 258.
Lorsque la persécution a éclaté, le pape Sixte a été condamné à mort. Alors qu’on le conduisait à l’exécution, Laurent le suivit en pleurant. « Père, où allez-vous sans votre diacre ? » demanda-t-il.
« Je ne te quitte pas, mon fils », répondit le pape. « Dans trois jours, tu me suivras. » Plein de joie, Laurent donna aux pauvres le reste de l’argent qu’il avait en main et vendit même des objets de valeur pour en avoir plus à distribuer.
Le préfet de Rome, un homme avide, pensait que l’Église cachait une grande fortune. Il ordonna donc à Laurent de lui apporter le trésor de l’Église. Le saint répondit qu’il le ferait en trois jours. Ensuite, il parcourut la ville et rassembla tous les pauvres et les malades qui étaient soutenus par l’Église. Lorsqu’il les présenta au préfet, celui-ci dit : « Voici le trésor de l’Église ! »
Dans sa grande colère, le préfet condamna Laurent à une mort lente et cruelle. Le saint fut attaché au sommet d’un grill en fer, au-dessus d’un feu doux qui rôtissait lentement sa chair. Mais Laurent brûlait d’un tel amour pour Dieu qu’il ne sentait presque pas les flammes.
Dieu lui a donné tant de force et de joie qu’il a même plaisanté pendant cette torture. « Retournez-moi », dit-il au juge. « J’en ai fini de ce côté-là ! »
Juste avant de mourir, Laurent a déclaré : « Enfin, j’ai fini ». Ensuite, il a prié pour que la ville de Rome se convertisse à Jésus et que la foi catholique se répande dans le monde entier. Après cela, il est allé recevoir la récompense du martyr. Aujourd’hui, Saint Laurent est considéré comme le saint patron des pauvres en raison de l’aide qu’il a apportée aux plus démunis tout au long de sa vie.
'Quelle est la clé de la joie dans cette vie ? Une fois que vous l’aurez trouvée, votre vie ne sera plus jamais la même.
Le récit du Christ guérissant les dix lépreux continue de m’impressionner profondément. La lèpre était une maladie horrible qui avait arraché des victimes à leurs familles et les avait isolées. « Aie pitié de nous », ils l’implorent. Et Il a pitié. Il leur redonne leurs vies. Maintenant, ils peuvent rentrer chez eux, prier Dieu en communauté et reprendre leur travail ; et échapper ainsi à la pauvreté écrasante qui les forçait à mendier tout. La joie dont ils ont fait l’expérience aurait été incroyable. Mais seulement un seul est revenu sur ses pas pour dire merci.
Au-delà du cadeau
Je n’ai pas l’intention de juger les neuf autres qui ne sont pas retournés, mais je trouve que celui qui est revenu a compris quelque chose de très important en ce qui concerne les « cadeaux ». Quand Dieu nous fait grâce de quelque chose, quand Il exauce une prière, c’est quelque chose d’entièrement personnel. Il est lui-même présent dans ce cadeau. Le point essentiel dans le fait de recevoir un cadeau, c’est d’accueillir en même temps la Personne qui le donne. Toute chose offerte avec amour, quelle qu’elle soit, représente en vérité, l’amour de la personne qui donne. Ainsi la personne qui reçoit un don, reçoit en fait, la personne même qui l’a donnée. Il se peut que ce cadeau se casse ou s’abîme, mais le lien avec la Personne qui nous l’a donné demeure. Comme Dieu qui est éternel, Son amour aussi est éternel, Il ne sera jamais repris. Tel un parent plein d’amour avec un enfant ingrat, Il continue à donner, attendant le moment du retour de cet enfant prodigue. Refuser de remercier quelqu’un pour ce qu’il a fait est le comportement d’un enfant gâté qui s’apparente à un vol. Dans son enthousiasme, le lépreux qui est revenu, ne L’a pas oublié.
L’esprit de gratitude est la racine de l’esprit religieux. Nos vies toutes entières, chacun des instants passés, ne sont que de purs cadeaux. Prenez un moment pour vous arrêter et réfléchir combien de bénédictions vous avez reçues. Que nous dit-Il, à chacun d’entre nous, personnellement ? « Je t’aime ». Chaque don reçu est une invitation à Lui rendre amour pour amour en utilisant Son cadeau et en partageant Son amour autour de nous. Si nous manquons de voir la personne qui est à l’origine des dons que nous avons reçus, alors, après un certain temps, ils n’auront plus beaucoup de valeur à nos yeux. Ils vont « vieillir » et être laissés de côté pendant que nous allons chercher frénétiquement encore plus.
Tout de suite après mon ordination, j’ai été chargé de visiter un hôpital psychiatrique et une prison avoisinante. À la prison, il y a souvent un long temps d’attente pour les formalités de sécurité avant d’entrer. Une fois qu’on est passé au bloc où il y a les cellules des détenus qui nous attendent, il y a encore un délai pénible. Après tout ce temps, je n’ai droit qu’à quarante minutes de conversation au téléphone avec le prisonnier que je ne peux voir qu’à travers une vitre.
Portes Verrouillées et Murs de Blocs
À l’opposé, même si chaque unité de service à l’hôpital est un endroit verrouillé, on m’avait donné une clé pour entrer et sortir. Excepté pour les patients les plus dangereux du service « Schizophrénie ». Il n’y avait pas de clé pour cela. Les gardes de sécurité devaient plutôt m’identifier à travers une caméra et ouvrir à distance les portes avec une télécommande. Une fois que la porte derrière moi s’était refermée, une autre s’ouvrait devant moi. Je pouvais entrer et voir les patients. Après tout un week-end passé avec des portes blindées et des murs de parpaing autour de moi, sous le regard des vigiles de sécurité et des caméras de surveillance, c’était un soulagement de pouvoir quitter cet endroit, de prendre ma voiture et de rentrer. En regardant le beau ciel bleu sans être encombré par des murs, j’étais pris dans une vraie sensation de joie profonde et euphorique. Pour la première fois, j’appréciai réellement et totalement cette liberté. Je pouvais prendre n’importe quelle sortie, me dis-je, et m’arrêter là où je veux. Aller à un ciné-parc et commander un café ou peut-être un donut. Je pouvais choisir librement et personne n’envisagerait de m’empêcher, ni de me chercher ou de me surveiller.
Au milieu de cette expérience euphorique, je me suis rendu compte combien j’avais pris tout pour acquis. C’est une expression bien intéressante. « Prendre pour acquis. » Ne pas se rendre compte et ne pas dire merci à celui qui nous a donné. La clé de la joie dans cette vie c’est de réaliser que tout est un don gratuit et ainsi, de devenir conscient qu’il y a une Personne derrière chaque cadeau, à savoir, Dieu Lui-même.
On ne comprend pas tout
L’autre point essentiel dans la guérison des dix lépreux a à voir avec la manière dont ils ont été guéris. Jésus leur a dit : « Allez-vous montrer aux prêtres. » (Ceux-ci étaient les seuls à pouvoir constater et confirmer la guérison et dire qu’ils pouvaient rentrer chez eux car ils n’étaient plus contagieux). Mais l’Évangile dit « qu’ils furent guéris en cours de route ». En d’autres mots, quand Jésus leur dit : « Allez-vous montrer aux prêtres », ils n’étaient pas encore guéris. Ils ont été guéris « en cours de route ». Imaginez le dilemme. « Comment irai-je me montrer aux prêtres puisque Tu n’as encore rien opéré pour moi ? Je suis encore un lépreux. » Aussi ils devaient croire. Ils devaient obéir et agir en faisant d’abord ce qui était dit. C’est seulement ainsi qu’ils ont été guéris.
C’est comme ça que ça fonctionne avec Dieu. Nous ne pouvons Le comprendre que lorsque nous choisissons de vivre par la foi en Le suivant d’abord – en Lui obéissant, même dans le noir, pour ainsi dire. Ceux qui tiennent absolument à tout comprendre avant d’agir échouent la plupart du temps.
Nous savons ce qu’Il nous a dit : Gardez les Commandements. Pendant le dernier repas, Il a instruit ses apôtres en disant : « Faites ceci en mémoire de moi. » Il nous a également exhortés de ne pas nous inquiéter de ce que nous allons nous vêtir, manger ou boire, car le Seigneur connaît tout ce dont nous avons besoin. « Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et toutes ces choses-là vous seront données par surcroît. » Si nous avançons dans la foi et agissons selon Sa Parole, nous pourrons éventuellement comprendre à la lumière de la grâce. Mais de nos jours, beaucoup de gens ont peur de tout ce qui dérange leur confort et refusent d’agir selon les commandements, jusqu’à ce qu’ils soient convaincus qu’il n’y aura pas de risque ou d’empêchement à la réalisation de leurs désirs. Ils passent donc leur vie dans l’obscurité sans faire l’expérience de la vraie joie de connaître le Seigneur. Mais la guérison viendra une fois que nous aurons décidé de conformer nos actions à ses Commandements, plutôt que de chercher à comprendre, tout comme les petits enfants qui ont confiance en leurs parents et leur obéissent.
'Le remède à la solitude est juste à côté de toi!
Pendant les années 60, le groupe de rock Three Dog Night, qui a connu un succès populaire, l’un d’eux est le Loneliest Number, qui s’attaque à la douleur associée à l’isolement. Dans le livre de Genesis, nous voyons qu’Adam vivait seul dans le Jardin. Bien sûr, Dieu lui a donné la permission de nommer toutes les autres créatures comme signe de sa domination. Néanmoins, il manquait quelque chose : il se sentait seul parce qu’« il n’y avait pas d’aide pour lui » (Genesis 2:20).
Inconditionnel
Ce drame de solitude est vécu par d’innombrables hommes et femmes aujourd’hui. Mais il n’est pas nécessaire qu’il en soit ainsi, car le remède à cette solitude est bien visible : la famille, que le pape François nous rappelle, est la « cellule fondamentale de la société » (Evangelium gaudium, n. 66). En tant que telle, la famille est le lieu où les jeunes peuvent voir de leurs propres yeux que l’amour du Christ est vivant et présent dans l’amour de leur mère et de leur père, qui témoignent que l’amour inconditionnel est possible.
C’est pourquoi nous ne sommes pas destinés à vivre comme des individus isolés et autonomes, mais nous sommes destinés à jouir de relations « je-tu » avec d’autres personnes, et c’est pourquoi Dieu a dit : « Ce n’est pas bien que l’homme soit seul ; je le rendrai apte à l’aider » (2, 18). Ces mots simples montrent que rien ne rend le cœur d’un homme plus heureux que d’être uni au cœur d’un autre comme le sien. Un cœur qui l’aime sans condition et avec tendresse et qui lui enlève le sentiment d’être seul. Ces paroles montrent que Dieu ne nous a pas fait vivre dans l’isolement, ce qui engendre inévitablement l’obscurité, la tristesse et l’anxiété. Il ne nous a pas créés pour être seuls. Il a fait des hommes et des femmes pour le bonheur, pour partager leur histoire et leur voyage avec un autre jusqu’à la mort. L’homme ne peut pas se rendre heureux. La femme ne peut pas se rendre heureuse. Mais, partager leur voyage avec quelqu’un les complète, afin qu’ils puissent vivre l’expérience impressionnante de l’amour et d’être aimés, et de voir leur amour porter fruit chez les enfants. Le Psalmiste le dit ainsi : « Comme une vigne féconde, ta femme dans ta maison. Comme des oliviers, tes enfants autour de ta table. C’est ainsi qu’ils seront bénis, eux qui craignent le Seigneur » (Psaume 128 :3-4).
Défense de la Dignité
Tel est le rêve de Dieu pour sa création bien-aimée : de même que Dieu est trois personnes partageant une nature divine, de même que le Christ ressuscité est à jamais uni à son Église, de même que la création s’accomplit dans l’union aimante entre un homme et une femme, se réjouissant de leur chemin commun, féconds dans leur don mutuel.
C’est le même dessein que Jésus envisage pour l’humanité. « Dès le début de la création, Dieu les a faits hommes et femmes ». C’est pourquoi un homme quittera son père et sa mère et sera uni à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Ils ne sont donc plus deux, mais une seule chair » (Mc 10 :6-8; cf Genèse 1 :27; 2 :24). Et il conclut : « Ce que Dieu a donc uni, que personne ne le sépare » (Mc 10 :9). Cette dernière ligne est importante parce que dans le plan originel du Créateur, il n’y a pas de reprise. Ce n’est pas qu’un homme épouse une femme et, si les choses ne vont pas bien, il la répudie et passe au Plan B. Non, plutôt, l’homme et la femme sont appelés à se reconnaître, à se compléter, à s’aider les uns les autres à réaliser leur but et leur destinée.
Cet enseignement de Jésus, fondé sur les premiers chapitres de Genesis, est la base du sacrement du mariage, qui est un mandat divin tel qu’il est révélé dans les Écritures et par les paroles mêmes du Fils de Dieu. Contrairement aux caprices contemporains, ce n’est pas une construction historique ou culturelle, peu importe ce que dit une institution législative ou judiciaire.
L’enseignement de Jésus est très clair et défend la dignité du mariage comme union d’amour entre un homme et une femme, qui est constitutive. Toute autre chose n’est tout simplement pas le mariage. De plus, l’union d’un homme et d’une femme implique la fidélité. Ce qui permet aux époux de rester unis dans le mariage est un amour de don mutuel infusé par la grâce du Christ. Mais, l’entretien de cette union prend le travail aux sérieux : si les conjoints poursuivent leurs intérêts privés, la promotion de la satisfaction égocentrique, alors l’union ne peut pas supporter.
L’un ou l’autre des conjoints ou les deux peuvent se comporter de manière à placer leur union en crise. C’est pourquoi Jésus nous ramène au commencement de la Création pour nous enseigner que Dieu bénit l’amour humain, que c’est Dieu qui unit les cœurs d’un homme et d’une femme qui s’aiment les uns les autres. Il les rejoint dans l’indissolubilité comme il est uni à son Église. C’est pourquoi l’Église ne se lasse pas de confirmer la beauté de la famille telle qu’elle nous a été confiée par l’Écriture et par la Tradition. En même temps, elle s’efforce de rendre sa proximité maternelle tangible et réconfortante pour ceux qui vivent des relations brisées ou qui continuent d’être difficiles et douloureuses.
La manière dont Dieu agit avec son peuple brisé et souvent infidèle nous enseigne que l’amour blessé peut être guéri par Dieu par la miséricorde et le pardon. Pour cette raison, l’Église ne conduit pas avec la censure ou la condamnation. Au contraire, Sainte Mère l’Église est appelée à faire preuve d’amour, de charité et de miséricorde, afin de guérir les cœurs blessés et perdus pour les ramener à l’étreinte de Dieu.
Rappelons-nous que nous avons un grand allié dans la Bienheureuse Vierge Marie, la Mère de l’Église, qui aide les couples mariés à vivre ensemble de façon authentique et à renouveler leur union, à commencer par le don originel de Dieu.
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Alors que les semaines s’écoulaient avec mon mari qui travaillait à la maison, nous rassemblant 24 heures sur 24, je me sentais à nouveau comme un volcan sur le point d’éclater…
C’était au printemps 2020 et la COVID-19 s’était propagée dans tout le pays et dans une grande partie du monde. Nous nous sommes adaptés à de nouvelles expressions comme « distanciation sociale » et « mise à l’abri en place ». Et la connexion avec les autres s’est limitée à l’utilisation de la technologie. Ainsi, une de mes amies m’a encouragé, moi et d’autres amis, à la rejoindre pour une étude biblique en ligne, de type pandémique. Après avoir regardé des sections d’une vidéo et lu des parties du livre qui l’accompagnaient, nous nous textions nos pensées et nos commentaires les uns les autres.
Dans le premier chapitre de l’étude, j’ai trouvé le mot « abstention ». Malgré avoir été une étudiante de l’Écriture pendant des années, je me suis rendue compte que ce terme ne faisait pas partie de mon lexique! Il ne m’était pas inconnu, car je l’avais trouvé tout au long de la Bible, mais le mot patience semblait mieux adapté à une autre époque de l’histoire. L’auteur a décrit cette vertu comme la capacité de retenir son pouvoir, même si l’on a le pouvoir de l’utiliser, pour le plus grand bien qui peut ne pas être évident pour celui qui cherche un soulagement. Elle a proposé une métaphore pour l’expliquer : imaginez Dieu ayant deux bras, les deux puissants. Tout en étirant Son bras droit pour exercer le pouvoir, Il utilise parfois son bras gauche pour tirer l’autre main vers l’arrière, afin d’éviter que sa force soit exercée.
J’ai partagé ce point de vue sur le texte du groupe. Un participant a répondu : « Il se soucie suffisamment de moi pour me permettre de lutter et de trouver une compréhension plus profonde et un lien avec son cœur. » J’avais vu ça dans ma vie pendant des années. Les 40 ans que j’avais passés dans le secteur médical semblaient être parallèles aux 40 ans où les Israélites erraient dans le désert. Les grognements et les plaintes ont marqué chacun de nos voyages respectifs, mais le Seigneur a continué à pourvoir à mes besoins et à ceux des Israélites et nous a enseigné l’obéissance qui a conduit à la patience, un des « fruits de l’Esprit ».
Au fil du temps, la patience est devenue une habitude et j’exprime rarement de l’irritation ou de la colère verbalement, du moins à l’extérieur de ma maison! Alors que j’avais fait des progrès même dans ma maison, je trouvais encore que c’était l’endroit qui déclenchait mes anges les plus sombres. Bien que j’aie eu la chance d’avoir un bon mari aimant, son passage au travail à domicile a nécessité un ajustement inattendu pour être ensemble 24 heures par jour.
Alors que les semaines s’écoulaient, je me sentais à nouveau comme un volcan sur le point d’entrer en éruption. J’ai essayé d’évader, mais quand pour ce qui semblait être la centième fois Dan a frappé un verre plein de thé, cubes de glace et tout, sur la table d’extrémité, j’ai explosé et couru pour prendre une serviette. Lorsque je me suis excusé par la suite, je me suis souvenue de ce que mon mari a dit à un représentant de l’organisation Big Sisters qui avait demandé une recommandation de conjoint pour déterminer si j’étais apte à faire du bénévolat. En réponse à ma curiosité au sujet du contenu de leur longue conversation, il a répondu : « J’ai dit beaucoup de bonnes choses à ton sujet. Ils m’ont demandé si je te croyais patiente. Je leur ai dit que tu étais très patiente… avec tout le monde sauf moi! » En riant ensemble, tous deux reconnaissant la vérité dans sa déclaration, j’ai réalisé que dans le domaine de la patience, Dieu n’en a pas encore fini avec moi.
Depuis ma retraite, j’avais adopté une routine de marche dans le quartier chaque matin. L’exercice a gardé mes pensées concentrées tandis que je versais mon cœur au Seigneur chaque jour. J’ai confessé mon impatience, demandé pardon, énuméré les bonnes qualités de mon mari, et remercié Dieu pour lui. Ce que je ne pouvais pas faire, c’était faire preuve de patience ! De toute évidence, je n’exposais pas la définition du dictionnaire de « maîtrise de soi, retenue et tolérance du patient! » Un matin, après une autre journée frustrante où mon mari travaillait à la maison, j’ai tout expliqué en priant. « Seigneur, j’ai essayé par tous les moyens de prier à ce sujet. Je m’abandonne à Ton travail dans ma vie ; fais de moi une personne vraiment patiente avec tout le monde, même mon mari. J’ai fait ce que je pouvais; maintenant je Te demande de faire en moi ce que je ne peux pas faire en moi-même. »
À la fin de la journée, j’ai jeté un coup d’œil à la pile de dévots sur la table d’extrémité. Un des livres peut être le sixième ou le septième du haut a attiré mon attention. Je ne l’avais pas ouvert depuis un certain temps, et ne me souvenait même pas ce qu’il était intitulé. Cela m’a tout de même attiré. Karl Rahner, théologien allemand de renom, l’a appelée « Homélies bibliques ». J’ai ouvert le volume à l’endroit où se trouvait un signet et j’ai ri du titre de la page « Si tu peux le supporter, alors je peux aussi ».
Le P. Rahner cite 1 Pierre 3, 8-9 : « Enfin qu’il y ait entre vous union de sentiments, bonté compatissante, charité fraternelle, affection miséricordieuse, humilité. Ne rendez point le mal pour le mal, ni l’injure pour l’injure; bénissez, au contraire; car c’est à cela que vous avez été appelés, afin de devenir héritiers de la bénédiction. » J’ai lu le sermon qui suivi :
« Cette harmonie et cette concorde signifient donc que nous devons être unis dans la prière. Il ne fait aucun doute que la lettre de saint Pierre parle d’une disposition générale à s’entendre avec les gens. » Cette idée est assez évidente. Nous ne savons que trop bien quelle épreuve nous sommes les uns pour les autres. » (J’ai fait une pause… comment le P. Rahner savait-il ce qui se passait dans ma maison ?!) « Nous sommes tellement différents les uns des autres : nous avons vécu des expériences différentes, nous avons des tempéraments différents, nous avons des origines différentes, nous venons de familles différentes, nous avons des talents différents et des emplois différents à faire – on ne se demande pas s’il est difficile pour nous tous d’être d’accord. Nous avons des points de vue différents et nous nous comprenons imparfaitement. Et étant si différents des autres, nous pouvons les râper, les fatiguer inconsciemment avec ce que nous sommes, ce que nous pensons, ce que nous faisons, ce que nous ressentons. L’harmonie et la compréhension mutuelles, étant d’un seul esprit, est difficile pour nous. Maintenant, nous ne pouvons vivre ensemble et nous supporter les uns avec les autres, porter les fardeaux les uns des autres, si nous faisons de notre mieux pour être d’un seul esprit, si nous sommes effacés et possédés par nous-mêmes, si nous pouvons tenir notre langue même quand nous avons raison ». (Maintenant, j’étais sûr que ce prêtre m’avait regardé par la fenêtre ces dernières semaines!) « Si nous pouvons laisser l’autre homme être lui-même et lui donner ce qui lui est dû, si nous nous abstenons de jugement inconsidéré et sommes patients. » (Encore ce mot!) « Alors, il devient possible, au moins d’une manière brute et prête, d’être d’un seul esprit. Nous ne parviendrons peut-être pas à l’empathie ensemble, mais nous pouvons être d’un même avis dans la patience chrétienne » (LA PATIENCE!!! Le mot que je n’ai jamais examiné ou envisagé jusqu’à il y a environ une semaine!) « Chacun portant le fardeau de l’autre. Cela signifie que je porte le fardeau que l’autre homme est pour moi simplement en étant lui-même, parce que je sais que je suis un fardeau pour lui simplement en étant moi-même. »
Je savais déjà que je ne pouvais changer personne à part moi-même, et ça ne semblait pas aller si bien non plus ! Le fait de le voir si clairement, tel que donné, a rassemblé les pièces. Dan a toujours travaillé dur pour me montrer qu’il m’aimait, malgré ma fragilité. Il a vécu la loi de l’amour pour moi. J’ai regardé en ligne pour trouver des références à la « patience » dans les Écritures. Il s’avère qu’il y a eu différentes traductions du mot, en fonction de la culture et de l’époque où chacune a été compilée — Longue souffrance, patience qui dure, grand cœur, et même « une volonté de s’en tenir aux choses ». Ma réponse à Dan m’a semblé « longue souffrance », tandis que la sienne à mon égard ressemblait beaucoup plus à « un grand cœur ». Nous avions trouvé des façons très différentes d’incarner la même vertu.
Je me suis souvenue de la définition de la patience que j’avais entendue dans la vidéo d’étude biblique : la capacité de retenir son pouvoir, même si on a l’autorité de l’utiliser, pour le plus grand bien qui peut ne pas être évident pour celui qui cherche le soulagement. C’était la même leçon que j’avais apprise en pratiquant la physiothérapie pendant des années — les réponses calmes ont fait une plus grande différence au fil du temps. Sans prendre le temps de comprendre ce qui entraînait la résistance d’un patient au traitement, il n’y aurait pas de progrès. Une fois qu’ils savaient que je les comprenais, la transformation de mes patients commencerait. Leurs progrès valaient bien mon effort supplémentaire.
J’ai vu maintenant que Dieu me demandait de retenir mon pouvoir — que ce soit ma langue ou mes pensées — pour le plus grand bien de notre mariage. J’avais demandé un soulagement, mais je ne voyais pas comment cela se ferait. Ce serait en portant le fardeau de celui à qui j’avais promis d’être vrai, dans les bons et les mauvais moments, d’aimer et d’honorer tous les jours de ma vie, comme il l’a fait pour moi. Comment pratiquer la patience ? En regardant une photo de mon mari, je savais : l’exemple était juste sous mes yeux.
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Est-ce que ma confiance en Dieu dépend fortement de mon compte bancaire, de mes biens et de mes ressources? Ou est-ce que je mets vraiment ma confiance en Dieu?
Une famille de missionnaires est venue s’installer avec nous au Lord’s Ranch pour un moment de repos après son retour d’un poste de mission dans un pays du tiers-monde. Au déjeuner, un jour, ils ont partagé une histoire merveilleuse sur le Seigneur fournissant. Ils vivaient dans un quartier très pauvre et les gens venaient souvent leur demander de l’aide. La famille missionnaire recevait une allocation mensuelle pour ses frais de subsistance et, habituellement, à la fin de chaque mois, les finances étaient serrées. Ils n’avaient pas de réfrigérateur dans la maison ou même dans les placards, alors peu importe la nourriture dont ils avaient besoin ce jour-là, ils achetaient au marché et c’est ce qu’ils mangeaient.
Un mois après avoir examiné le budget, ils ont constaté qu’ils étaient réduits au strict minimum—à peine assez pour s’occuper de quelques repas simples jusqu’à ce que l’allocation suivante arrive. Et puis ils ont entendu frapper à la porte. Frapper à la porte signifiait habituellement que quelqu’un dans le besoin venait demander quelque chose. Les parents ont dit aux enfants : « N’ouvrez pas la porte. Nous n’avons rien à offrir. » Maman et Papa savaient qu’ils avaient à peine assez pour nourrir leur propre famille. Mais les enfants, horrifiés, ont dit à leurs parents : « Où est votre foi? » Un des enfants a dit : « Si vous avez confiance en vous, vous ne laissez aucune place à Dieu pour faire des merveilles. »
Chagrinés et corrigés par la réponse de leurs enfants, les parents ont ouvert la porte. En effet, c’était quelqu’un qui demandait de l’aide, et les enfants donnaient tout ce qu’ils avaient sous la main à une famille plus nécessiteuse qu’eux-mêmes. « D’accord, nous y voilà », a dit le père après avoir fermé la porte. « Nous allons avoir très faim cette semaine. »
Nous racontant l’histoire, il a alors dit : « Oh, moi, de peu de foi! Vous auriez dû voir la provision qui est venue cette semaine-là! Quelqu’un nous a apporté du riz, une autre personne a apporté une brouette pleine de noix de coco, quelqu’un d’autre a apporté de la canne à sucre. Nous avons aussi été invités à manger cette semaine-là. On nous a montré encore une fois la vérité de la Parole de Dieu : “Donne et elle te sera donnée.”
Il citait Luc 6:38 quand Jésus dit à ses disciples : « Donnez, et l’on vous donnera: on versera dans votre sein une bonne mesure, pressée, tassée, débordante; car avec la mesure dont vous mesurez il vous sera mesuré en retour.
»
Lorsque j’ai réfléchi plus tard à ce merveilleux témoignage, je me suis demandé : « Où est ma confiance? Est-elle dans mes ressources, dans mon compte bancaire, dans ma propriété? Ou est-ce en Dieu ? » J’ai pensé à ce qu’un des enfants missionnaires avait dit : « Si vous avez confiance en vous, vous ne laissez aucune place à Dieu pour faire des merveilles. » Est-ce que je laisse de la place à Dieu pour faire des merveilles?
A l’approche du temps du Carême, l’Église nous invite à une pratique accrue de la prière, du jeûne et de l’aumône. L’aumône, surtout quand nous faisons des sacrifices et pas seulement à partir de notre surplus, peut étirer nos cœurs et nous débarrasser de certains de nos égoïsmes. Cela peut aussi nous aider à faire de la place dans notre vie pour que Dieu nous surprenne avec Ses soins merveilleux et généreux.
En ce Carême, demandons au Seigneur, dans la prière, comment nous pouvons être plus généreux avec les dons qu’Il nous a donnés, que ce soit notre temps, notre énergie, nos sourires, mais surtout notre portefeuille. Alors que vous suivez ces encouragements à la prière pour faire l’aumône, ne soyez pas surpris lorsque Dieu remplit sa promesse dans Luc 6:38 de compléter ce que nous donnons par « une bonne mesure, pressée, secouée, en courant… » Comme mon père nous l’a souvent dit : « Vous ne pouvez jamais surpasser le Seigneur en générosité! »
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Vous avez hâte de vivre une expérience transformatrice en ce Carême? Alors, ceci est pour vous.
« Pourquoi les pénitences de Carême sont-elles comme les résolutions du Nouvel An ? » plaisantait un ami en se rassemblant le soir du Nouvel An. D’une manière très australienne, nous avions célébré avec des viandes grillées et de la salade, et une baignade dans la piscine. Maintenant, alors que nous nous détendions après le dîner, et que nous tenions les moustiques à distance, notre conversation s’était tournée vers des sujets plus philosophiques.
La réponse à sa question était la suivante : « On ne les partage jamais avec les autres à moins de vouloir se faire prendre! » Certes, c’était une blague très spécifiquement catholique, mais comme le dit le vieil adage, il y a beaucoup de vrais mots prononcés en plaisantant.
Le Carême peut être une période délicate pour nous, pécheurs. Comme nos résolutions du Nouvel An, nous pouvons commencer avec les meilleures intentions en ce qui concerne nos observances du Carême, mais nous laissons souvent les choses glisser, ou tout abandonner.
Mais le Carême n’est pas encore terminé, et il est encore temps de récupérer nos efforts de Carême, aussi lugubres qu’ils aient pu être jusqu’à présent!
1. Être imparfait
Même si la blague de mon collègue était humoristique, il n’est pas nécessaire d’avoir peur de se faire prendre. Dieu ne nous qualifie pas sur nos échecs, en les jugeant comme nous le faisons, en nous qualifiant déficients et en nous demandant de les présenter de nouveau. La miséricorde de Dieu est infinie.
La vérité est qu’il y a toujours quelques chutes sur le chemin du Calvaire—ne méditons-nous pas sur celles de Notre-Seigneur dans le Chemin de Croix? Certes, les siennes ne sont pas tombées de la même manière que les nôtres, mais le sentiment est le même.
Dieu ne s’attend pas à ce que nos observances de Carême soient offertes à la perfection. Il utilise ces pénitences pour nous aider à grandir dans la sainteté, l’humilité et l’acceptation de sa volonté pour nous. Il sait que nous ne sommes pas parfaits, alors Il essaie de nous aider à devenir plus parfaits, plus comme Lui.
2. Se tenir responsable
Une fois que nous avons accepté notre nature pécheresse et sa propension à l’imperfection, un outil utile pour tirer le meilleur parti du Carême est de nous tenir responsables. L’une des façons les plus simples d’y parvenir est d’évaluer nos progrès à la fin de chaque journée au moyen d’un examen nocturne.
Un examen nocturne est où nous nous plaçons dans la prière en présence de Dieu et examinons notre conscience. Nous pourrions nous poser des questions comme : Ai-je gardé mon observance du Carême aujourd’hui? L’ai-je observée avec une disposition joyeuse ou comme une obligation?
Certains jours, les réponses à ces questions ne sont peut-être pas idéales, mais c’est là qu’intervient la prochaine étape.
3. Être humble
Après avoir examiné notre conscience et nos efforts pour le Carême, nous pouvons demander pardon à Dieu pour nos échecs, pour être à la hauteur de nos attentes et pour avoir décidé, avec l’aide de Dieu, d’essayer à nouveau le lendemain.
La chose importante à retenir ici est celle-ci : « avec l’aide de Dieu ». Nous ne sommes pas tenus de souffler à travers le Carême par nos propres moyens. Grandir dans la sainteté et l’obéissance à la volonté de Dieu signifie réellement discerner ce qu’Il veut pour nous et lui permettre de nous aider.
Reconnaître et accepter que nous ayons besoin de son aide est souvent le concept le plus difficile à comprendre. Nous aimons être en contrôle mais, si nous sommes sérieux au sujet de la sainteté, nous devons accepter que nous ne sommes pas en contrôle et confiance dans le plan de Dieu pour nous.
4. Être discret
Dans l’Évangile de Matthieu, Jésus parle précisément de l’attitude et de l’approche que nous devrions avoir à l’égard du jeûne et de la pénitence : « Et chaque fois que vous jeûnez, n’ayez pas l’air triste, comme les hypocrites, car ils défigurent leur visage pour montrer aux autres qu’ils jeûnent. En vérité, je vous le dis, ils ont reçu leur récompense. Mais quand vous jeûnez, mettez de l’huile sur votre tête et lavez votre visage, afin que votre jeûne ne soit pas vu par d’autres, mais par votre Père, et votre Père qui voit en secret vous récompensera » (Matthieu 6, 16-18)
Les sacrifices cachés sont ceux qui nous coûtent souvent le plus — et en plus — portent les fruits les plus spirituels. Si seulement Dieu peut voir combien il vous en coûte pour boire votre café sans sucre, ou s’abstenir d’ajouter du sel à vos repas, ou se lever 15 minutes plus tôt afin de passer plus de temps dans la prière, alors c’est une victoire spirituelle.
Se plaindre ou compatir avec les autres de la difficulté avec laquelle notre Carême défait une grande partie du bien que nos sacrifices et pénitences réalisent.
5. Se transformer
Dans sa lettre aux Romains, saint Paul les exhorte, et par conséquent nous, à ne pas nous conformer à ce monde. Ses paroles sont l’expression parfaite de ce que le Carême peut être pour vous, si vous vous y approchez résolument, et si vous vous efforcez de vous rapprocher de Dieu:
« C’est pourquoi je vous appelle, frères et sœurs, par la miséricorde de Dieu, à présenter vos corps comme un sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu, qui est votre culte spirituel. Ne vous conformez pas à ce monde, mais soyez transformés par le renouvellement de votre esprit, afin que vous puissiez discerner ce qui est la volonté de Dieu — ce qui est bon, acceptable et parfait » (Romains 12, 1-2)
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