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Quelle que soit l’ampleur des situations extrêmement difficiles, si vous vous accrochez à cela, vous ne serez jamais ébranlé.
Nous vivons dans une période très sombre et confuse. Le mal est partout autour de nous et Satan fait de son mieux pour détruire la société et le monde dans lequel nous vivons. Regarder les nouvelles, ne serait-ce que quelques minutes, peut être très décourageant. Juste au moment où vous pensez que la situation ne peut pas être pire, vous entendez parler d’une nouvelle atrocité ou d’une nouvelle cruauté dans le monde. Il est facile de se décourager et de perdre espoir.
Mais en tant que chrétiens, nous sommes appelés à être un peuple d’espérance. Comment cela est-il possible ?
J’ai un ami qui est originaire de Rhode Island. Lors de la fête des pères, ses enfants lui ont offert un chapeau sur lequel étaient brodés une ancre et le verset 6, 19 de l’épître aux Hébreux. Quelle en était la signification ? Le drapeau de l’État de Rhode Island représente une ancre sur laquelle est écrit le mot « espérance ». Il s’agit d’une référence à Hébreux 6, 19, qui dit : « Nous avons cette espérance. En elle, nous avons comme une ancre de notre âme, sûre autant que solide, une espérance qui pénètre dans le sanctuaire intérieur, par-delà le voile… »
Le livre des Hébreux a été écrit à l’intention du peuple qui souffrait d’une grande persécution. Reconnaître que l’on était chrétien signifiait la mort ou la souffrance, la torture ou l’exil. Parce que c’était si difficile, beaucoup perdaient la foi et se demandaient si cela valait la peine de suivre le Christ. L’auteur de la lettre aux Hébreux essayait de les encourager à s’accrocher, à persévérer – que cela en valait la peine. Il dit à ses lecteurs que l’espérance fondée sur Jésus est leur ancre.
Solide et inébranlable
Lorsque j’étais au lycée à Hawaï, j’ai participé à un programme d’enseignement de la biologie marine. Nous passions plusieurs semaines d’affilée à vivre et à travailler sur un voilier. Dans la plupart des endroits où nous avons navigué, il y avait un quai ou une jetée où nous pouvions amarrer le bateau solidement à la terre. Mais certains lycées éloignés n’étaient pas situés à proximité d’un port ou d’une baie disposant d’un quai. Dans ces cas-là, nous devions utiliser l’ancre du bateau, un objet métallique lourd muni de crochets bien pointus. Lorsque l’on jette l’ancre à l’eau, elle s’accroche au fond de la mer et empêche le bateau de flotter.
Nous pouvons être comme des bateaux, ballotés et flottant au gré des marées et des vagues de la vie quotidienne. Nous entendons parler d’un attentat terroriste, de fusillades dans des écoles et des églises, de mauvaises décisions de justice, de mauvaises nouvelles dans notre famille ou de catastrophes naturelles. Il y a beaucoup de choses qui peuvent nous ébranler et nous faire sentir perdus et désespérés. Si nous n’avons pas d’ancre pour notre âme, nous serons ballottés et nous n’aurons pas la paix.
Mais pour qu’une ancre fonctionne, elle doit être accrochée à quelque chose de solide et d’inébranlable. Un bateau peut avoir l’ancre la plus solide et la meilleure qui soit, mais si elle n’est pas accrochée à quelque chose de sûr et de ferme, ce bateau sera emporté par la prochaine marée ou vague.
Beaucoup de gens ont de l’espoir, mais ils placent leur espoir dans leur compte en banque, dans l’amour de leur conjoint, dans leur bonne santé ou dans le gouvernement. Ils peuvent dire : « Tant que j’ai ma maison, mon travail, ma voiture, tout va bien. Tant que tous les membres de ma famille sont en bonne santé, tout va bien ». Mais voyez-vous à quel point cela peut être fragile ? Que se passe-t-il si vous perdez votre emploi, si un membre de votre famille tombe malade ou si l’économie s’effondre ? Perdrez-vous alors votre foi en Dieu ?
Jamais emportés
Je me souviens de l’époque où mon père luttait contre le cancer pendant les dernières années de sa vie. C’était une période houleuse et turbulente pour notre famille, car à chaque nouveau contrôle, nous apprenions alternativement de bonnes ou de mauvaises nouvelles. Il y a eu des visites aux urgences et il a même été transporté par avion dans un autre hôpital pour une intervention chirurgicale d’urgence. Je me suis sentie très ballottée et sur un terrain instable alors que nous voyions mon père souffrir et devenir de plus en plus malade et de plus en plus fragile.
Mon père était un chrétien fervent et convaincu. Il passait des heures chaque jour à lire et à étudier la Parole de Dieu, et il avait enseigné des études bibliques pendant des années. J’étais tentée de me demander où se trouvait Jésus dans tout cela. Après avoir entendu un autre mauvais pronostic, mon âme se sentant déchirée par ce dernier rapport qui m’avait secouée, je me suis rendue dans une église pour prier.
« Seigneur, je perds espoir. Mais où es-tu ? »
Alors que j’étais assise en silence, j’ai commencé à réaliser que j’avais mis mon espoir dans la guérison de mon père. C’est pourquoi je me sentais si chancelante et si anxieuse. Mais Jésus m’invitait à placer mon espoir, mon ancre, en Lui. Le Seigneur aimait mon père bien plus que je ne le pouvais, et Il était avec lui dans cette épreuve difficile. Dieu pouvait donner à mon père ce dont il avait besoin pour mener à bien sa course jusqu’à la fin, quelle qu’elle soit. Je devais m’en rappeler et placer mon espoir en Dieu et en Son immense amour pour mon père.
Mon père est décédé à la maison quelques semaines plus tard, entouré d’amour et de beaucoup de prières, tendrement soigné par ma mère. Il est mort avec un doux sourire sur le visage. Il était prêt à aller vers le Seigneur, impatient de voir enfin son Sauveur face à face. Et moi, j’étais en paix, prête à le laisser partir.
L’espérance est l’ancre, mais l’ancre n’est aussi solide que ce à quoi elle est reliée. Si notre ancre est solidement ancrée en Jésus, qui a traversé le voile avant nous et nous attend, alors quelle que soit la hauteur des vagues, quelle que soit la violence des tempêtes qui nous entourent, nous tiendrons bon et ne serons pas emportés par le courant.
'Ma vie retournera-t-elle un jour à la normale ? Comment pourrai-je continuer à travailler ? Ruminant tout cela, une solution dangereuse pointa dans ma tête…
Je trouvais la vie extrêmement stressante. Quand j’étais en cinquième année à l’université, l’apparition de trouble bipolaire m’empêcha de terminer mes études d’enseignante. On n’avait pas encore établi de diagnostic, mais j’étais en proie à l’insomnie et avais l’air épuisée et négligée, ce qui entravait mes perspectives dans le métier du professorat. Comme j’étais perfectionniste de nature, je me sentais trop honteuse et avais peur de laisser tomber tout le monde. J’étais tombée dans une spirale de colère, d’abattement et de dépression. Les autres s’inquiétèrent de mon déclin et cherchèrent à m’aider. Je fus même envoyée de l’établissement à l’hôpital mais les médecins ne trouvèrent rien, si ce n’était qu’une hausse de tension. Je priais mais ne trouvais aucune consolation. Même la messe de Pâques – mon temps préféré – ne réussit à briser ce cercle vicieux. Pourquoi Jésus ne m’aidait-il pas ? Je lui en voulais. Et finalement, j’arrêtai de prier.
Comme cela persistait jour après jour, et mois après mois, je ne savais plus que faire. Ma vie pourrait-elle un jour, redevenir normale ? Il me semblait plutôt que non. À mesure que l’obtention du diplôme approchait, ma peur augmentait. Enseigner est un travail difficile, avec peu de pauses, et les élèves auraient besoin de moi pour rester pondérés. Je devrais traiter leurs divers besoins et leur offrir un bon cadre pour qu’ils puissent bien travailler. Comment pourrais-je le faire dans mon état actuel ? Une réponse terrible surgit dans mon esprit : « Tu devrais juste mettre fin à ta vie. » Au lieu de rejeter cette pensée et de la renvoyer direct là d’où elle venait, de l’enfer, je la laissai s’installer. Cela semblait être une réponse simple et logique à mon dilemme. Je voulais juste ne rien ressentir plutôt que d’être sous une attaque perpétuelle.
À mon grand désarroi, je choisis le désespoir. Mais dans ces instants que je considérais être les derniers de ma vie, je pensai à ma famille et à ce que j’avais été autrefois. Poussée par un vrai remords, je levai la tête vers le Ciel et dis : « Pardon Jésus. Pardon pour tout. Donne-moi tout simplement ce que je mérite. » Je me disais que cela devait être les dernières paroles prononcées dans ma vie. Mais Dieu avait d’autres projets.
À l’écoute du Divin
Au même instant, ma mère qui, par la Providence, était en train de réciter le chapelet de la Miséricorde Divine, entendit soudain ces mots fort et de manière bien distincte dans son cœur : « Va voir où est Ellen. » Obéissant à cette parole, elle posa immédiatement son chapelet et me retrouva par terre, dans le garage. Elle me prit rapidement dans ses bras, s’écriant avec horreur : « Qu’as-tu fait là ? » pendant qu’elle m’emmenait à l’intérieur de la maison.
Mes parents eurent le cœur brisé. Il n’existe pas de code défini à tenir dans ce genre de moments, mais ils décidèrent de m’emmener à la messe. J’étais totalement cassée et j’avais besoin d’un Sauveur comme jamais avant. Je languissais de recevoir un moment de retour vers Jésus, une rencontre, mais j’étais convaincue au plus profond de moi que j’étais la dernière personne au monde qu’il chercherait à voir. Je voulais croire avec foi que Jésus était mon berger et qu’il poursuivrait sans cesse sa brebis perdue, mais c’était dur, car rien ne changeait. J’étais toujours consumée d’un sentiment intense de haine de moi-même, opprimée par les ténèbres. C’était presque une douleur physique.
Pendant la préparation des offrandes, je fondis en larmes. Je n’avais pas pleuré depuis longtemps, mais une fois commencé, je ne puis plus arrêter. J’étais à bout de force, à bout de mon énergie, sans aucune idée où aller. Mais à mesure que je pleurais, le fardeau s’allégea et je me sentis enveloppée de sa Miséricorde Divine. Je ne la méritais pas, mais lui, m’a fait cadeau de lui-même, et je savais qu’il m’aimait lorsque j’étais au plus bas, tout comme il m’aimait quand j’étais au plus haut dans ma vie.
À la poursuite de l’amour
Dans les jours qui suivirent, je pouvais à peine affronter Dieu, mais, lui n’arrêtait pas de se présenter et de me poursuivre dans les petites choses. J’ai ré-établi la communication avec Jésus à l’aide du tableau de la Miséricorde Divine qui était dans notre salon. Je tentai de lui parler, me plaignant surtout de mon combat puis après, me sentais mal à l’aise de l’avoir fait, me rappelant de son sauvetage récent.
Cependant, de manière étrange, il me sembla que j’entendais une douce voix me chuchoter : « Tu crois vraiment que j’allais te laisser mourir ? Je t’aime. Je ne t’abandonnerai jamais. Je te promets de ne jamais te quitter. Tout a été pardonné. Aie confiance en ma Miséricorde. » Je voulais y croire, mais je n’arrivais pas à faire confiance et me dire que c’était vrai. Je me décourageai de plus en plus à l’intérieur des murs que j’avais érigés mais je continuais toujours mes conversations avec Jésus : « Comment pourrai-je apprendre à te faire confiance ? »
La réponse me surprit. Comment fais-tu quand tu n’as aucun espoir mais que tu dois continuer à vivre ? Quand tu sens que tu es totalement indigne de tout amour, trop fière d’accepter quoi que ce soit et pourtant désirant désespérément être humble ? En d’autres termes, où veux-tu aller quand tu veux une réconciliation totale avec le Père, le Fils et le Saint-Esprit, mais que tu as trop peur et que tu ne crois plus à cet accueil chaleureux qui pourrait t’aider à retourner à la maison ? La réponse à cette question est la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu et Reine du Ciel.
Pendant que j’apprenais à faire confiance, mes essais maladroits n’ont pas déplu à Jésus. Il me rappelait plus près, plus près de son Sacré-Cœur, à travers sa Bienheureuse Mère. Je tombai amoureuse de lui et de sa fidélité.
Je pouvais tout dire à Marie. Tout reconnaître, tout avouer. Même si je craignais ne pas pouvoir tenir ma promesse à ma mère terrestre, car de moi-même, j’avais encore à peine la volonté de vivre, elle m’inspira de consacrer ma vie à la Sainte Vierge. Faire confiance qu’elle m’aiderait à traverser cela. Je ne savais pas trop ce que cela signifiait, mais les livres « 33 Days to Morning Glory » (33 jours vers la splendeur matinale) et « Consoling the Heart of Jesus » (Consoler le cœur de Jésus) par le Père Michael E. Gaietley, MIC (Marianiste de l’Immaculée Conception), m’ont aidée à comprendre. La Bienheureuse Vierge Marie est toujours prête à intercéder pour nous et ne refusera jamais la requête d’un enfant qui désire revenir vers Jésus. À mesure que je cheminais dans cette consécration, je résolus de ne plus jamais tenter de me suicider, disant ces mots : « Quoi qu’il arrive, je n’abandonnerai jamais. »
Entre temps, j’entrepris de longues marches au bord de la mer, pendant lesquelles je parlais à Dieu et méditais sur la parabole du fils prodigue. J’essayais de me mettre à la place du fils prodigue mais il me fallut du temps pour me rapprocher de Dieu le Père. Au début, je l’imaginais être à une certaine distance, puis s’approcher de moi. Un autre jour, je l’ai imaginé accourant vers moi, même si cela le faisait paraître ridicule aux yeux de ses amis et voisins.
Enfin, vint le jour où je pus m’imaginer dans les bras du Père, puis être non seulement accueillie dans sa maison mais aussi à ma place à la table familiale. Pendant que je l’envisageais en train de tirer une chaise pour moi, je n’étais plus cette jeune femme têtue mais une fillette de 10 ans, avec des lunettes ridicules et une coupe de cheveux au carré. Quand j’acceptai l’amour du Père pour moi, je devins de nouveau un tout petit enfant, vivant le moment présent et faisant totalement confiance en lui. Je suis tombée amoureuse de Dieu et de sa fidélité. Mon Bon Berger m’avait sauvée de la prison de la peur et de la colère, et me menait sur le chemin tranquille et sûr. Il me portait quand je chancelai.
Aujourd’hui, je veux partager mon histoire pour que tout le monde puisse connaître la bonté et l’amour de Dieu. Son Cœur Sacré déborde de tendresse et de miséricorde spécialement pour vous. Il veut vous aimer à la folie, et je vous encourage à l’accueillir sans aucune crainte. Il ne vous abandonnera jamais et ne vous laissera jamais tomber. Venez à sa lumière et revenez à la maison.
'Nous luttons tous avec Dieu à un moment ou à un autre, mais quand atteignons-nous vraiment la paix ?
Récemment, une amie en difficulté m’a dit : « Je ne sais même pas pour quoi prier. » Elle voulait prier mais se lassait de demander quelque chose qui ne venait pas. J’ai immédiatement pensé au « Chemin de prière eucharistique » (Eucharistic Way of Prayer) de saint Pierre-Julien Eymard. Il nous invite à modeler notre temps de prière sur les quatre fins de la messe : l’adoration, l’action de grâce, l’expiation et la demande.
Un meilleur moyen
La prière est plus qu’une demande, mais il arrive que nos besoins et nos inquiétudes concernant nos proches soient si pressants que nous ne faisons rien d’autre que demander, demander, implorer et demander encore. Nous pourrions dire : « Jésus, je te laisse ceci », mais 30 secondes plus tard, nous le lui arrachons des mains pour lui expliquer pourquoi nous en avons à nouveau besoin. Nous nous inquiétons, nous nous faisons du souci et nous perdons le sommeil. Nous n’arrêtons pas de demander assez longtemps pour entendre ce que Dieu pourrait essayer de chuchoter à nos cœurs fatigués. Nous continuons ainsi pendant un certain temps, et Dieu nous laisse faire. Il attend que nous nous épuisions, que nous réalisions que nous ne lui demandons pas de nous aider, mais que nous essayons de lui dire comment nous pensons qu’il doit nous aider. Lorsque nous sommes fatigués de lutter et que nous nous rendons finalement, nous apprenons une meilleure façon de prier.
Dans sa lettre aux Philippiens, saint Paul nous indique comment aborder nos demandes à Dieu : « Ne soyez inquiet de rien, mais, en toute occasion, par la prière et la supplication accompagnées d’action de grâce, faites connaître vos demandes à Dieu. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus Christ. » (4, 6-7)
Combattre les mensonges
Pourquoi nous inquiétons-nous ? Pourquoi sommes-nous anxieux ? Parce que, comme saint Pierre, qui a cessé de regarder Jésus et a commencé à sombrer (Matthieu 14, 22-33), nous perdons nous aussi de vue la Vérité et choisissons d’écouter les mensonges. À la racine de chaque pensée anxieuse se trouve un gros mensonge – que Dieu ne prendra pas soin de moi, que le problème qui me préoccupe aujourd’hui est plus grand que Dieu, que Dieu m’abandonnera et m’oubliera… que je n’ai pas de Père aimant après tout.
Comment combattre ces mensonges ? Par la VÉRITÉ.
« Nous devons simplifier le travail de notre esprit par une vision simple et calme des vérités de Dieu », rappelle saint Pierre Julien Eymard.
Qu’est-ce que la vérité ? J’aime la réponse de Sainte Mère Teresa : « L’humilité est la vérité. » Le Catéchisme nous dit que « l’humilité est le fondement de la prière. » La prière, c’est élever notre cœur et notre esprit vers Dieu. C’est une conversation, une relation. Je ne peux pas être en relation avec quelqu’un que je ne connais pas. Lorsque nous commençons notre prière avec humilité, nous reconnaissons la vérité de qui est Dieu et de qui nous sommes. Nous reconnaissons que, par nous-mêmes, nous ne sommes que péché et misère, mais que Dieu a fait de nous ses enfants et qu’en lui, nous pouvons tout faire (Philippiens 4, 13).
C’est cette humilité, cette vérité, qui nous amène d’abord à l’adoration, puis à l’action de grâce, à la repentance et enfin à la demande. C’est la progression naturelle de celui qui est complètement dépendant de Dieu. Ainsi, lorsque nous ne savons pas quoi dire à Dieu, bénissons-le et louons son nom. Pensons à toutes les bénédictions et remercions-le pour tout ce qu’il a fait pour nous. Cela nous aidera à croire que ce même Dieu, qui a toujours été avec nous, est toujours là aujourd’hui et qu’il est toujours pour nous dans les bons moments comme dans les moments difficiles.
'Avez-vous peur de la mort ? Moi aussi, j’avais peur jusqu’au jour où je découvris ce doctorat
Enfant, j’ai toujours trouvé intimidant d’assister à des funérailles. J’étais angoissée en imaginant le profond chagrin des membres de la famille en deuil. Mais avec la pandémie, les nouvelles de voisins, de parents, de paroissiens et d’amis décédés m’ont amenée à changer à 180 degrés ma façon d’aborder la mort. Aujourd’hui, la mort me fait moins peur. Désormais, elle ressemble à un joyeux retour à la maison du Père après avoir accompli Sa volonté sur terre.
L’augmentation constante de la diffusion en direct de funérailles sur YouTube a été pour moi une expérience très édifiante. Elle m’a aidée à comprendre à quel point la vie est incertaine. « Rien n’est plus certain que la mort, mais rien n’est plus incertain que l’heure de la mort. » C’est pourquoi nous devons nous préparer, car la mort viendra comme un voleur dans la nuit. Saint Grégoire affirme que Dieu, pour notre bien, nous cache l’heure de notre mort, afin que nous puissions toujours être reconnus comme étant déjà prêts pour la mort.
Récemment, alors que je réfléchissais aux sept dernières paroles de Jésus, j’ai écouté un prédicateur parler de l’importance de poursuivre un « doctorat », qui n’est rien d’autre que la « préparation à une mort heureuse ». En approfondissant cette question, je suis tombée sur un livre écrit par saint Alphonse de Liguori, intitulé Préparation à la mort. C’est un livre à lire absolument pour toute personne qui s’efforce de vivre une vie chrétienne. Il m’a fait prendre conscience de la fragilité de la vie sur terre et de la manière dont nous devrions nous efforcer de vivre pour le ciel. J’aimerais partager avec vous quelques idées importantes qui ont changé mon point de vue sur la vie et la mort.
Toute gloire mondaine dans notre vie disparaîtra
À l’heure de la mort, tous les applaudissements, les divertissements et la grandeur disparaissent comme un brouillard. Les acclamations du monde perdent toute leur splendeur lorsqu’on les revoit de son lit de mort. Nous ne voyons que fumée, poussière, vanité et misère. Abstenons-nous donc de courir après les titres mondains, afin d’obtenir la couronne éternelle. Le temps dont nous disposons est trop court pour le gaspiller en vanités mondaines.
Les saints ont toujours contemplé la mort
Saint Charles Borromée gardait un crâne sur sa table pour pouvoir contempler la mort. Le bienheureux Juvénal Ancina avait fait écrire sur un crâne la devise suivante : « Ce que tu es, je l’ai été un jour ; ce que je suis, tu le seras ». Le vénérable Cesare Baronius avait inscrit sur son anneau les mots suivants : « Souviens-toi de la mort ! »
Le véritable sens de « prendre soin de soi »
Prendre soin de soi ne consiste pas à se gâter avec une variété de délices, de vêtements, d’amusements et de plaisirs sensuels du monde ! Le véritable amour du corps consiste à le traiter avec rigueur, à lui refuser tous les plaisirs qui peuvent conduire au malheur et à la misère éternels.
Visitons souvent le cimetière
Nous devons y aller non seulement pour prier pour les morts, mais comme le dit saint Chrysostome : « Nous devons aller à la tombe pour contempler la poussière, les cendres, les vers… et soupirer. »
Le cadavre devient d’abord jaune, puis noir. Ensuite, le corps est recouvert d’une moisissure blanche et répugnante. Il se forme alors une bave gluante qui attire les vers qui se nourrissent de la chair. Les vers, après avoir consommé toute la chair, se dévorent les uns les autres. À la fin, il ne reste plus qu’un squelette fétide qui, avec le temps, tombe en morceaux. Voyez ce qu’est l’homme : un petit tas de poussière sur l’aire de battage emportée par le vent.
Ce « demain » pour se confesser n’arrivera peut-être jamais
Et si aujourd’hui était mon dernier jour sur terre ? Si je commets un péché aujourd’hui et que je décide de me réconcilier avec Dieu demain, qu’adviendra-t-il de ma personne dans l’éternité ? Combien de pauvres âmes défuntes ont pu vivre de tels épisodes regrettables ? Saint Camillus de Lellis a fait remarquer un jour : « Si tous ces cadavres pouvaient revenir à la vie, que ne feraient-ils pas pour gagner la vie éternelle ? » Vous et moi avons la possibilité de changer les choses. Que faisons-nous pour notre âme ?
Notre vie actuelle est une guerre continuelle avec l’enfer, dans laquelle nous risquons constamment de perdre notre âme. Et si nous étions à l’article de la mort ? Ne demanderions-nous pas à Dieu de nous accorder un mois ou une semaine de plus pour que notre conscience soit claire à Ses yeux ? Mais Dieu, dans Sa grande miséricorde, nous donne ce temps MAINTENANT. Soyons-Lui reconnaissants, essayons d’expier les péchés commis et utilisons tous les moyens pour nous trouver en état de grâce. Lorsque Sœur Mort arrivera, nous n’aurons pas le temps d’expier les péchés passés, car elle viendra en chantant : « Hâtez-vous, il est maintenant presque temps de quitter le monde ; hâtez-vous, ce qui est fait, est fait. »
'Les cadeaux font partie intégrante de Noël, mais sommes-nous conscients de la valeur du Cadeau que nous avons reçu si gratuitement ?
Un matin de décembre, j’ai été réveillée par la proclamation exubérante de mon fils Timmy : « Maman ! Tu sais quoi ? » (Sa façon à lui d’exprimer une invitation à répondre, sans obligation d’attendre). Il débordait du besoin de transmettre une information urgente… donc pronto !
Voyant mes paupières s’écarquiller, il s’est exclamé avec joie : « Le Père Noël M’A apporté un vélo et il T’A apporté un vélo ! » La vérité, bien sûr, était que le plus grand vélo était pour sa grande sœur, mais comme vous pouvez l’imaginer, ce n’était pas une information pertinente ; ce qui comptait vraiment, c’était que Timmy reçoive le vœu le plus cher de son cœur – un nouveau vélo !
La saison qui incite beaucoup d’entre nous à faire une pause et à s’attarder avec nostalgie sur les souvenirs du passé approche à grands pas. Il y a quelque chose dans Noël qui nous ramène à l’époque de l’enfance où la vie était simple et où notre bonheur reposait sur le fait que les désirs de notre cœur étaient comblés lorsque nous ouvrions les cadeaux sous le sapin.
Changer d’objectif
Comme tout parent le sait, le fait d’avoir un enfant modifie complètement notre vision de la vie, qui passe de ce qui est important pour nous à la satisfaction des besoins et souvent des désirs de notre enfant. C’est un peu comme si nous avions dépoussiéré avec précaution notre propre jouet View-Master et que nous l’avions remis, librement et joyeusement, à notre progéniture sans même y penser ! Pour ceux d’entre vous qui ont eu la chance d’ouvrir l’un de ces jouets le matin de Noël, vous vous souviendrez qu’il était accompagné d’une fine bobine de carton contenant des paires de petites photographies Kodachrome qui, lorsqu’elles étaient visionnées à travers l’appareil, créaient l’illusion de scènes tridimensionnelles. Lorsqu’un enfant entre dans notre famille, nous voyons tout non seulement à travers notre propre objectif, mais aussi à travers le sien. Notre monde s’élargit et nous nous souvenons, et d’une certaine manière nous revivons, l’innocence de l’enfance que nous avons laissée derrière nous il y a longtemps.
Tout le monde n’a pas eu une enfance insouciante et sûre, mais beaucoup ont la chance de se souvenir des bons moments de leur vie alors que les difficultés que nous rencontrons en grandissant s’estompent avec le temps. Néanmoins, ce sur quoi nous nous concentrons de manière répétée façonnera la manière dont nous vivrons finalement notre vie. C’est peut-être pour cela que l’on dit : « Il n’est jamais trop tard pour avoir une enfance heureuse ! » Pour ce faire, il faut toutefois faire preuve d’intention et de pratique, notamment en faisant des choix tels que l’expression de la gratitude. L’observation répétée d’un View-Master, qui agrandissait autrefois le paysage de nos petits mondes, nous a amenés à reconnaître la beauté, les couleurs et les différentes dimensions des images qui se trouvaient dans notre champ de vision. De la même manière, une pratique fréquente et habituelle de la gratitude peut nous amener à voir la vie comme une perspective d’opportunités, de guérison et de pardon plutôt que comme une série de déceptions, de blessures et d’offenses.
Les spécialistes des sciences sociales, qui examinent et observent la manière dont les individus interagissent et se comportent les uns avec les autres, ont conclu que les pratiques de gratitude sont psychologiquement utiles. « Remercier les autres, se remercier soi-même, remercier Mère Nature ou le Tout-Puissant – la gratitude, sous quelque forme que ce soit, peut éclairer l’esprit et nous rendre plus heureux. Elle a un effet curatif sur nous » (Russell & Fosha, 2008). Un sage proverbe dit : « La gratitude peut transformer les jours ordinaires en action de grâce, les tâches routinières en joie et les opportunités ordinaires en bénédictions ».
Cadeau intact
S’interroger sur le passé permet de se souvenir. Se concentrer sur les choses pour lesquelles nous devrions être reconnaissants révèle ce que nous ne pouvions pas saisir dans notre jeunesse… jusqu’à ce que nous recevions le cadeau d’un View-Master un jour de Noël ! En réalité, nous en avons tous reçu un, mais nous ne l’avons pas tous ouvert. Un cadeau posé sous le sapin peut rester là alors que d’autres cadeaux, ornés de boucles colorées, sont ramassés avec empressement par des mains tendues. La réticence du destinataire à choisir un paquet particulier s’explique-t-elle par les teintes discrètes de l’emballage ordinaire ? Peut-être l’absence de rubans enroulés et d’étiquettes cadeaux ? Le View-Master qui se trouve à l’intérieur ouvrirait de nouvelles perspectives, apporterait de nouvelles aventures et changerait le monde de celui qui l’ouvrirait, mais cette reconnaissance nécessite une réceptivité de la part du destinataire. Et lorsqu’un cadeau est présenté par quelqu’un d’autre d’une manière qui n’invite pas à la curiosité, il est probable qu’il restera intact.
Ceux qui se languissent d’un View-Master, qui le cherchent activement sous le sapin, qui sont capables de croire que quelque chose de mieux se cache sous l’apparence simple de l’appareil, ne seront pas déçus. Ils savent que les meilleurs cadeaux sont souvent inattendus et qu’une fois qu’ils sont ouverts, leur appréciation se développe au fur et à mesure que leur valeur est reconnue. Finalement, en passant plus de temps à explorer les nombreuses facettes du cadeau, le trésor devient un élément précieux de la vie de la personne qui le reçoit.
Il est temps de déballer !
Il y a longtemps, un certain groupe de personnes espérait recevoir ce qui leur avait été promis depuis des années. Ils le désiraient ardemment et vivaient dans l’attente de le recevoir un jour. Lorsque vint le moment de la remise de cette promesse, elle était enveloppée dans un linge ordinaire et était si petite que, dans l’obscurité de la nuit, seuls quelques bergers en connurent l’arrivée. Lorsque la lumière a commencé à grandir, certains ont essayé de la bloquer, mais les ombres ont témoigné de l’influence de cette lumière. De nombreuses personnes ont commencé à marcher avec cette lumière qui éclairait leur chemin, en se rappelant de l’importance de redevenir des enfants. Avec une clarté et une vision accrue, le sens et le but ont commencé à encadrer leur vie quotidienne. Remplies d’émerveillement et de stupéfaction, elles ont approfondi leur compréhension. Depuis des générations, la dévotion de nombreux individus a été renforcée par le souvenir de l’accueil du Verbe promis qui s’est fait chair. La prise de conscience de ce qui leur a été donné a tout changé.
En ce Noël, puissiez-vous recevoir le désir de votre cœur, comme mon fils l’a fait il y a de nombreuses années. Lorsque nos yeux s’ouvriront, nous pourrons nous aussi nous exclamer : « Vous savez quoi ? Dieu M’A apporté un ‘‘merveilleux conseiller’’ et à TOI ‘‘le prince de la paix’’ ! » Si vous avez déballé ce précieux cadeau, vous connaissez la satisfaction et la joie qui s’ensuivent. Lorsque nous répondons avec gratitude, nous voulons que d’autres fassent l’expérience de ce que nous avons reçu. En réfléchissant à la manière dont nous présentons ce que nous voulons maintenant offrir, nous augmentons la probabilité que le cadeau soit ouvert. Comment vais-je présenter le trésor que j’ai découvert ? Vais-je le recouvrir d’amour ? Le couvrir de joie ? L’envelopper d’un cœur paisible ? Le revêtir de patience ? L’envelopper de gentillesse ? L’emballer dans la générosité ? Le protéger par la fidélité ? L’envelopper de douceur ?
Si le destinataire n’est pas encore prêt à ouvrir ce cadeau, le dernier fruit de l’Esprit Saint pourrait être envisagé. Pourrions-nous alors choisir de placer notre trésor dans la maîtrise de soi ?
'Tout ce dont à quoi Tom Naemi pouvait penser, nuit et jour, c’était qu’il devait se venger de ceux qui l’avaient mis derrière les barreaux
Ma famille a immigré de l’Irak vers l’Amérique quand j’avais 11 ans. Nous avons ouvert une épicerie et avons tous travaillé très dur pour la réussir. C’était un environnement difficile pour nous, pour grandir là-bas, et je ne voulais pas qu’on me prenne pour un faible, aussi, je n’ai jamais laissé personne prendre le dessus sur moi. J’allais régulièrement à l’église avec ma famille et je servais à l’autel, cependant, mon véritable dieu était l’argent et le succès. Aussi, ma famille fut heureuse quand je me suis marié à 19 ans ; ils espéraient que je pourrais m’installer.
Je suis devenu homme d’affaires prospère, en reprenant l’épicerie familiale. Je me croyais invincible et capable de tout, surtout après m’être fait tirer dessus par des rivaux et y avoir survécu. Quand un autre groupe chaldéen a ouvert un supermarché à proximité, la compétition est devenue féroce. Nous ne nous contentions pas de nous concurrencer, nous commettions des crimes pour nous mettre l’un l’autre en faillite. J’ai mis le feu à leur magasin, mais leur assurance a payé les réparations. Je leur ai envoyé une bombe à retardement ; ils ont envoyé des gens pour me tuer. J’étais furieux et j’ai décidé de me venger une fois pour toutes. Je me préparais à les tuer ; ma femme m’a supplié de ne pas le faire. Mais j’ai chargé un camion long de 14 pieds, le bourrant de gazoline et de dynamite et je l’ai conduit vers leur bâtiment. Lorsque j’ai allumé la mèche, le camion entier a pris feu immédiatement. J’ai été pris dans les flammes. J’ai sauté et roulé dans la neige juste avant que le camion n’explose ; je ne pouvais pas voir. Mon visage, mes mains et mon oreille droite ont fondu.
Je me suis enfui dans la rue et on m’a emmené à l’hôpital. La police est venue me poser des questions, mais mon avocat, un gros bonnet, m’a dit de ne pas m’inquiéter. Cependant, au dernier moment, tout a changé, j’ai dû donc partir pour l’Irak. Ma femme et mes enfants m’ont suivi. Au bout de sept mois, je suis revenu discrètement à San Diego pour voir mes parents. Mais j’avais toujours des rancunes et je voulais me venger, alors les ennuis ont repris.
Visiteurs fous
Le FBI a perquisitionné chez ma mère. Bien que j’aie pu réussir à m’échapper à la dernière minute, j’ai dû quitter le pays encore une fois. Comme les affaires marchaient bien en Irak, j’ai décidé de ne pas retourner en Amérique. Puis, mon avocat m’a appelé pour dire que si je me livrais, il pourrait négocier pour moi une peine de seulement 5 ans à 8 ans. Je suis donc revenu, mais j’ai été condamné à une peine de 60-90 ans de prison. Après appel, cette peine a été réduite à 15-40 ans, ce qui semblait encore être une éternité.
Comme je devais me déplacer de prison en prison, ma réputation de violence aussi me précédait. J’étais souvent impliqué dans des bagarres avec d’autres détenus, et les gens avaient peur de moi. J’allais toujours à l’église, mais j’étais rempli de colère et obsédé par la vengeance. J’avais une idée fixée dans ma tête, celle de marcher dans le magasin de mon rival, masqué, de tirer sur tout le monde dans ce magasin, et de sortir. Je ne supportais pas l’idée de les voir libres alors que moi, j’étais derrière les barreaux. Mes enfants grandissaient sans moi, et ma femme avait divorcé.
Lors de mon séjour dans la sixième prison en un espace de dix ans, j’ai rencontré ces volontaires fous mais saints, treize d’entre eux, qui venaient chaque semaine avec des prêtres. Ils étaient remplis de la joie de Jésus tout le temps. Ils parlaient en langues et parlaient de miracles et de guérisons. Je pensais qu’ils étaient fous, mais je les appréciais pour leur visite. Le diacre Ed et sa femme Barbara faisaient cela depuis treize ans. Un jour, il m’a demandé : « Tom, comment se passe ta relation avec Jésus ? » Je lui ai dit que c’était génial, mais qu’il n’y avait qu’une seule chose que je voulais faire. Puis, quand j’allai partir, il m’a rappelé en demandant : « C’est de la vengeance que tu parles ? » Je lui ai dit que, pour moi, c’était simplement « rendre la pareille ». Il a dit : « Tu ne sais pas ce que signifie être un bon chrétien, n’est-ce pas ? » Il m’a dit qu’être un bon chrétien ne signifiait pas seulement avoir une dévotion pour Jésus, mais aimer le Seigneur et faire tout ce que Jésus a fait, y compris pardonner à ses ennemis. « Eh bien », ai-je dit, « c’était Jésus ; c’est facile pour Lui, mais ce n’est pas facile pour moi. »
Le diacre Ed m’a demandé de prier tous les jours : « Seigneur Jésus, enlève de moi cette colère. Je te demande de venir entre moi et mes ennemis, je te demande de m’aider à leur pardonner et à les bénir. » Les bénir, mes ennemis ? Pas question ! Mais ses rappels réitérés m’ont d’une manière ou d’une autre touché, et à partir de ce jour-là, j’ai commencé à prier pour le pardon et la guérison.
Un appel au retour
Pendant longtemps, rien ne s’est passé. Puis, un jour, en zappant à la télévision, j’ai vu ce prédicateur : « Connaissez-vous Jésus ? Ou êtes-vous simplement un fidèle de l’église ? » J’ai eu l’impression qu’il s’adressait directement à moi. À 22 heures, lorsque l’électricité a été coupée, comme à l’accoutumée, je suis resté là sur ma couchette et j’ai dit à Jésus : « Seigneur, toute ma vie, je ne T’ai jamais connu. J’avais tout, maintenant, je n’ai rien. Prends ma vie. Je Te la donne. Désormais, utilise-la pour ce que Tu veux. Tu feras probablement mieux que je ne l’aie jamais fait. »
J’ai rejoint l’étude des Écritures et me suis inscrit à la Vie dans l’Esprit. Pendant un cours d’étude des Écritures un jour, j’ai eu une vision de Jésus dans Sa gloire, et comme un rayon de laser provenant du Ciel, j’ai été rempli de l’Amour de Dieu. Les Écritures me parlaient, et j’ai découvert ma mission. Le Seigneur a commencé à me parler à travers les rêves et à révéler des choses sur des personnes, dont elles n’en avaient jamais parlé à personne. Je commençai à les appeler, tout en étant en prison, pour leur dire ce que le Seigneur avait révélé et je leur promis de prier pour elles. Plus tard, j’apprenais qu’elles avaient reçu la guérison dans leur vie.
En mission
Lorsque j’ai été transféré dans une autre prison, il n’y n’avait pas d’aumônerie catholique là-bas, alors j’en ai commencé un et j’ai commencé à prêcher l’Évangile. Nous étions 11 membres au début, puis nous sommes passés à 58, et d’autres encore ont continué à nous rejoindre. Les hommes obtenaient la guérison de blessures qui les avaient tenus emprisonnés avant même d’arriver en prison.
Après 15 ans, je suis rentré chez moi avec une nouvelle mission – Sauver des âmes, détruire l’ennemi.
Mes amis venaient me voir et me trouvaient en train de lire les Écritures pendant des heures. Ils ne comprenaient pas ce qui m’était arrivé. Je leur ai dit que l’ancien Tom était mort. J’étais une nouvelle création en Jésus-Christ, fier d’être maintenant Son disciple.
J’ai perdu beaucoup d’amis mais j’ai gagné beaucoup de frères et sœurs en Christ.
Je voulais travailler avec les jeunes, les ramener à Jésus pour qu’ils ne finissent pas par mourir ou se retrouver en prison. Mes cousins pensaient que j’étais devenu fou et ont dit à ma mère que je m’en remettrais assez tôt. Mais je suis allé rencontrer l’Évêque, qui a donné son approbation, et j’ai trouvé un prêtre, le père Caleb, qui était prêt à travailler avec moi à cela.
Avant d’aller en prison, j’avais beaucoup d’argent, j’étais populaire, et tout devait être à ma façon. J’étais perfectionniste. Quand je vivais en criminel, tout tournait autour de moi, mais après avoir rencontré Jésus, j’ai réalisé que tout dans le monde n’était qu’ordures comparé à Lui. Maintenant, tout tourne autour de Jésus, qui vit en moi. Il me pousse à faire les choses, et je ne peux rien faire sans Lui.
J’ai écrit un livre sur mes expériences pour redonner de l’espoir aux gens, pas seulement à ceux qui sont en prison, mais à quiconque qui est enchaîné à ses péchés. Nous aurons toujours des problèmes, mais avec Son aide, nous pouvons surmonter chaque obstacle de la vie. C’est seulement avec le Christ que nous pouvons trouver la vraie liberté.
Mon Sauveur est vivant. Il est bien vivant et bon. Béni soit le Nom du Seigneur !
'Petite fille, je voulais devenir un super-héros, mais j’ai fini par admettre qu’il s’agissait d’un rêve stupide d’enfant, jusqu’à ce que…
Quand j’étais enfant, je me levais tôt le samedi matin pour regarder Super-friends, un dessin animé centré sur un groupe de super-héros qui sauvaient le monde. Je voulais être un super-héros quand je serais grande. Je m’imaginais recevoir un signal indiquant que quelqu’un avait besoin d’aide et voler rapidement à son secours. Tous les super-héros que je voyais à la télévision restaient incognito. Aux yeux du monde, ils ressemblaient à des gens ordinaires à la vie plutôt monotone. Cependant, dans les moments de détresse, ils se mobilisaient rapidement et travaillaient ensemble pour sauver l’humanité des méchants.
En grandissant, j’ai compris que les super-héros des dessins animés étaient des personnages imaginaires. J’ai renoncé à mes conceptions stupides… jusqu’au jour où j’ai rencontré un véritable super-héros qui m’a ouvert les yeux. Il m’arrivait de passer prier à la chapelle d’adoration perpétuelle d’une église locale. Comme quelqu’un doit être présent à tout moment pendant l’adoration eucharistique, les volontaires s’inscrivent pour de courts intervalles. Lors de plusieurs de mes visites, j’ai remarqué un homme âgé en fauteuil roulant qui s’asseyait et priait pendant des heures à la chapelle. Il semblait avoir environ 90 ans. De temps en temps, il sortait différents objets d’un sac – une Bible, un chapelet ou un morceau de papier que je suppose être une liste de prières. Je me suis demandée quel genre de travail il exerçait lorsqu’il était plus jeune et en bonne santé. Ce qu’il faisait avant n’était probablement pas aussi important que ce qu’il faisait maintenant. Je me suis rendue compte que cet homme en fauteuil roulant faisait quelque chose de bien plus important que la plupart d’entre nous, qui sommes occupés à courir partout.
Des super-héros incognito se cachaient à la vue de tous ! Cela signifiait que je pouvais moi aussi être un super-héros… dans la prière.
Répondre aux SOS
J’ai décidé de rejoindre la chaîne de prière de l’église, un groupe de personnes qui se sont engagées à intercéder pour d’autres en privé. Beaucoup de ces guerriers de la prière sont des personnes âgées. Certains sont handicapés. D’autres sont à des moments de leur vie où ils sont confinés à la maison pour diverses raisons. Nous recevons par courriel les noms des personnes qui ont demandé des prières. Tout comme les super-héros des dessins animés que je regardais il y a longtemps, nous recevons un signal lorsque quelqu’un a besoin d’aide.
Les demandes de prière arrivent à tout moment de la journée : M. X est tombé d’une échelle et est transporté à l’hôpital. Un cancer a été diagnostiqué chez Mme Y. Un petit-enfant a été victime d’un accident de voiture. Le frère d’un homme a été kidnappé au Nigeria. Une famille a perdu sa maison dans une tornade. Les sollicitations sont nombreuses.
Nous prenons au sérieux notre responsabilité d’intercesseurs. Nous arrêtons tout ce que nous faisons et nous prions. Nous sommes une armée de guerriers de la prière. Nous combattons les forces invisibles des ténèbres. C’est pourquoi nous revêtons l’armure complète de Dieu et combattons avec des armes spirituelles. Nous prions pour ceux qui sont dans le besoin. Avec persévérance et dévouement, nous soumettons continuellement nos requêtes à Dieu.
La réaction du héros
La prière fait-elle une différence ? De temps en temps, nous recevons des réactions de la part des personnes qui ont demandé la prière. L’homme kidnappé au Nigeria a été libéré en l’espace d’une semaine. De nombreuses personnes font l’expérience d’une guérison miraculeuse. Et surtout, les gens sont fortifiés et réconfortés dans les moments de souffrance. Jésus a prié et il a révolutionné le monde ! La prière faisait partie de son ministère de guérison, de délivrance et de soutien aux personnes dans le besoin. Jésus était en communication constante avec le Père. Il a enseigné à Ses disciples à prier également.
La prière nous permet de comprendre la perspective de Dieu et d’aligner notre volonté sur Sa nature divine. Et lorsque nous intercédons pour les autres, nous devenons partenaires du Christ dans Son ministère d’amour. Lorsque nous partageons nos préoccupations avec le Dieu omnipotent, omniscient et omniprésent, l’atmosphère change. Notre prière fidèle, unie à la volonté de Dieu, peut déplacer des montagnes.
« Nous t’en prions, ô Tout-Puissant, sois notre secours et notre défenseur. Sauve les opprimés, prends en pitié les petits, relève ceux qui sont tombés, montre-toi à ceux qui sont dans le besoin, guéris les malades, ramène ceux qui de ton peuple se sont égarés, donne la nourriture à ceux qui ont faim, la liberté à nos prisonniers ; redresse les faibles, console les pusillanimes ; et que tous les peuples reconnaissent que seul tu es Dieu, que Jésus-Christ est ton enfant, que nous sommes ton peuple et les brebis de ton bercail. Amen. »
Une préparation et un mélange capables de remporter un prix sont concoctés, cuisinés à l’intérieur. Vous voudriez en goûter un petit peu ?
En 1953, Monseigneur Fulton Sheen écrivait : « En ce qui concerne les civilisations des pays occidentaux, la plupart des gens sont préoccupés à acquérir ». Ces mots portent encore aujourd’hui une si grande part de vérité.
Soyons francs. Maintenant, il existe tout un réseau d’influenceurs, au train de vie opulent, financé par des activités qui consistent à pousser ceux qui les suivent, à acheter certains produits dont ils vont vanter l’usage. Et ils parviennent à le faire.
Les influences, la protection du consommateur et l’avidité abondent partout. Nous désirons le tout nouveau modèle des smartphones avant même qu’il vienne sur le marché. Nous sommes à la recherche de produits à la mode tant qu’ils sont encore en vogue. Nous savons que, vu la mode qui ne cesse de changer, ces mêmes produits seront très vite présentés par d’autres sources de publicité avec une étiquette « Excellent état d’usage » ou pire « Tout neuf avec étiquettes ».
« L’amas de richesses » d’après Sheen, « a un effet certain sur l’âme ; il donne encore plus l’envie de posséder ». En d’autres termes, plus nous obtenons, plus nous voulons obtenir. La soif, jamais étanchée, de la reconnaissance par l’argent, nous vide et fatigue tout notre être, et ce, que nous nous en rendions compte ou pas.
Si donc, le fait d’amasser de l’argent est une soif qui ne sera jamais étanchée, comment connaîtrons-nous le bonheur, l’estime de soi et la satisfaction dans un monde consommateur où nous vivons ?
Courage et reconnaissance
Saint Paul nous montre la voie : « Soyez toujours joyeux. Priez sans cesse. Rendez grâce en toutes circonstances, c’est à votre égard la volonté de Dieu en Jésus-Christ » (1 Thessaloniciens 5 : 16-18). Beaucoup d’entre nous admettrons que c’est plus facile à dire qu’à faire. Mais cela veut-il dire que cela est impossible ?
Saint Paul, un des patriarches de la Chrétienté, a toujours enseigné en donnant l’exemple, malgré sa vie remplie de périls et de combats. A-t-il été emprisonné pour la cause de la religion chrétienne ? Tout à fait. Sa vie a-t-elle été en danger ? Oui. Constamment ! A-t-il fait naufrage, a-t-il été lapidé et tourné en dérision ? Sans aucun doute.
Et malgré toutes ces épreuves et bien plus encore, saint Paul a toujours encouragé les Chrétiens en disant « Ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance, priez et suppliez, tout en rendant grâce, pour faire connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu qui dépasse tout ce qu’on peut imaginer, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus » (Philippiens 4 : 6-7).
En vrai, si j’ose dire, la gratitude, la reconnaissance et la louange à Dieu sont des thèmes qu’il aborde constamment dans ses correspondances aux églises chrétiennes. De Rome à Corinthe, et d’Éphèse à Philippes, les premiers chrétiens étaient encouragés à rendre grâces, à être reconnaissants en toutes circonstances, pas seulement dans les bonnes.
Ceci, maintenant, comme à l’époque, tombe à pic et, en même temps, on doit l’affronter. Cependant, pour pouvoir dire merci en toutes circonstances, on doit se nourrir de prière, d’effort et de persévérance.
Être reconnaissants et désirer donner
S’il nous faut nous mettre à la suite de saint Paul et voir ce que nous possédons avec un cœur reconnaissant, ça aurait l’air de quoi ? Nous serions reconnaissants pour : un toit, assez d’argent pour payer nos factures et nourrir notre famille, et un petit peu plus pour nous permettre quelques petites dépenses superflues ? Serions-nous reconnaissants pour la famille et les amis que nous avons, pour notre vocation et les talents que Dieu nous a donnés ?
Ou bien serions-nous encore en train de suivre aveuglément ce qui est à la mode en gaspillant notre argent, notre énergie et notre bonheur à acquérir des choses dont on n’a pas vraiment besoin et qu’on n’apprécie forcément pas ? Ou bien pourrait-il en résulter une meilleure approche, avec plus d’ordre et de prudence, à mieux apprécier ce que nous avons et à veiller sur ce que nous dépensons ?
Bien sûr, la mesure de notre réussite à mettre en pratique cet état de gratitude compensera l’énergie que nous mettrons à le faire. Tout comme n’importe quelle démarche spirituelle, nous ne deviendrons pas compétents en la matière en une nuit. Cela prendra du temps et de l’effort.
Tout doucement, mais très sûrement, la reconnaissance teindra d’une nouvelle couleur le monde que nous voyons. En appréciant et en étant reconnaissants pour ce que nous avons, et en ne cherchant pas à courir après plus que ce dont nous avons besoin, nous devenons plus disposés à donner aux autres plutôt que de recevoir tout le temps nous-mêmes. Ce duo reconnaissance – don est un duo gagnant.
Encore une fois, l’Évêque Fulton Sheen admet que « La raison pour laquelle on reçoit une bénédiction lorsqu’on donne plutôt que lorsqu’on reçoit, c’est parce que cela aide notre âme à se détacher du matériel et du temporel, en vue de l’allier à l’esprit d’altruisme et de charité, ce qui est l’essence même de la religion. Il y a plus de joie à se réjouir du bonheur des autres que de se réjouir de son propre bonheur ; celui qui reçoit est heureux de son bien ; celui qui donne est heureux de la joie des autres. Et à ceux-ci vient la paix, celle que rien au monde ne peut donner ».
Essayez la gratitude
Être reconnaissant implique une mentalité de croissance. Grandir en reconnaissance, c’est grandir en connaissance de soi, en connaissance de Dieu et en Son plan pour nous. En nous retirant du cycle où l’on ne pense qu’à amasser la richesse et à poursuivre futilement le bonheur, nous nous ouvrons à la découverte du bonheur là où nous sommes.
Nous assurons par la même le bon ordre de notre personne, de notre vie, de nos bénéfices, et nous attribuons le tout à la bonté de Dieu. Comme saint Paul, nous pouvons dire : << Car tout est de lui, et par lui, et pour lui. À lui la gloire pour toute l’éternité. Amen » (Romains 11 : 36).
L’attitude de gratitude – qui sonne de manière rythmique et poétique sur la langue – nous aide aussi à voir la doublure argentée dans les choses qui ne tournent pas toujours comme nous le voudrions. Et c’est cela la beauté la plus poignante de l’aspect de la gratitude : sa dimension spirituelle. Comme nous l’explique saint Augustin : << Dieu est tellement bon que dans ses mains, même le mal provoque le bien. Il n’aurait jamais permis le mal, s’Il ne lui avait pas, grâces soient rendues à sa bonté, été possible de l’utiliser ».
'Q – Les États-Unis sont à mi-chemin d’une campagne de trois ans pour apporter un « réveil eucharistique » et tenter d’instaurer une plus grande croyance en la présence réelle du Christ. De quelles manières ma famille peut-elle pratiquer une plus grande dévotion à l’Eucharistie ?
R – Une étude récente a révélé que seulement un tiers des catholiques croient que Jésus-Christ est réellement présent dans la Sainte Eucharistie. Par conséquent, l’Église tente de réanimer ce que Saint Jean-Paul II appelle « attitude d’étonnement devant une réalité incroyable qu’est l’Eucharistie » – une crainte et un émerveillement devant la Présence réelle : Jésus, caché et pourtant véritablement présent dans l’Eucharistie.
Comment pouvons-nous faire cela en famille ? Voici quelques suggestions :
Premièrement, la présence
Si nous savions que quelqu’un va donner gratuitement mille dollars chaque semaine à un certain lieu, nous ferions tout pour être là. Pourtant, nous recevons quelque chose de beaucoup plus précieux : Dieu lui-même. Le Dieu qui a créé tout l’or de l’univers. Le Dieu qui a désiré votre existence. Le Dieu qui est mort en vue de vous obtenir le salut éternel. Le Dieu qui, seul, peut nous rendre heureux éternellement.
La première étape vers une vie eucharistique est de faire tous les sacrifices nécessaires pour aller à la messe au moins une fois par semaine (ou plus souvent, si nécessaire). Mon père faisait souvent de grands efforts pour nous emmener, moi et mes frères, à la messe après un camp Scout. Mon frère ne pouvait pas prétendre pour se faire sélectionner pour une équipe de baseball d’élite parce que les sélections avaient lieu le dimanche matin. Partout où nous allions en vacances, mes parents veillaient à trouver une église catholique qui soit très proche. Compte tenu de l’immense valeur de l’Eucharistie, Il mérite tous les sacrifices !
Deuxièmement, la pureté
S’assurer que nos âmes soient pures, sans péché grave, est une condition préalable pour assister au banquet eucharistique. Personne n’irait s’asseoir au dîner de Thanksgiving sans se laver les mains – et aucun chrétien ne devrait non plus s’approcher du banquet Eucharistique sans s’être purifié préalablement par une confession.
Troisièmement, la passion
Tout au long de l’histoire, des catholiques ont risqué leur vie pour assister à la messe. Aujourd’hui encore, il existe au moins 12 pays dans le monde où des restrictions importantes sont imposées aux catholiques, comme en Chine, en Corée du Nord et en Iran. Et pourtant, ils sont toujours disposés à assister à la messe, malgré les difficultés. N’éprouvons-nous pas la même faim pour Lui ? Attisez-la dans votre cœur ! Sachez que nous sommes convoqués dans la salle du trône du Roi ; nous sommes aux premières loges du Sacrifice du Calvaire. Il nous est en effet permis de goûter à l’avant-goût du Ciel à chaque messe !
Quatrièmement, la prière
Une fois que nous avons reçu Jésus dans l’Eucharistie, nous devons consacrer beaucoup de temps à la prière. Le grand évangéliste de Rome, saint Philippe Neri, avait l’habitude d’envoyer deux enfants de chœur avec des bougies allumées pour suivre quiconque quittait la messe plus tôt, reconnaissant que la personne était littéralement un tabernacle vivant après avoir reçu le Christ ! Immédiatement après l’avoir reçu, nous avons un moment privilégié pour partager tout ce que nous avons sur le cœur avec Lui, puisqu’Il habite substantiellement à quelques centimètres en dessous de notre cœur, dans notre corps !
Mais cette prière à la présence eucharistique du Christ devrait également durer longtemps après la fin de la messe. Il était une fois une sainte qui voulait vivre une vie eucharistique mais qui ne pouvait assister à la messe que le dimanche. Elle consacrait le jeudi, le vendredi et le samedi à une préparation spirituelle à la Sainte Communion. Et le dimanche, elle se réjouissait de pouvoir le recevoir et passait le lundi, le mardi, et le mercredi en action de grâces pour l’avoir reçu ! Aussi, nous devrions passer du temps en prière tout le long de la semaine pour remercier Dieu pour l’Eucharistie que nous avons reçue et préparer notre cœur à recevoir de nouveau ce don !
Cinquièmement, la louange
Une vie eucharistique se poursuit avec l’Adoration Eucharistique, qui perpétue la dévotion à notre Seigneur Eucharistique. Allez à l’Adoration aussi souvent que vous le pouvez. Comme le disait le bienheureux Carlo Acutis : « Quand nous nous mettons au soleil, nous devenons bronzés, mais lorsque nous nous plaçons devant Jésus Eucharistie, nous devenons saints ». Il savait que c’était Dieu Seul qui nous rendait saints, et qu’en se mettant en Sa présence, Lui-même ferait le travail !
Je peux en témoigner. Ma paroisse a commencé l’Adoration perpétuelle (24 heures sur 24, sept jours sur sept) quand j’étais adolescent, et j’ai commencé à consacrer une heure à l’Adoration hebdomadaire. C’est là que j’ai réalisé combien le Seigneur m’aimait et que j’étais appelé à lui donner ma vie en tant que prêtre. Cela a joué un grand rôle dans ma propre conversion. En fait, ma paroisse d’origine existait depuis plus de 160 ans sans produire la moindre vocation religieuse. Après seulement 20 ans d’Adoration, notre paroisse a produit plus de 12 vocations religieuses !
Le bienheureux Carlo Acutis nous le rappelle encore une fois : « L’Eucharistie, c’est mon autoroute vers le Ciel ».
Nous n’avons pas besoin de chercher bien loin pour nous demander où Dieu habite et comment Le trouver : Il habite dans le tabernacle de chaque Église catholique du monde !
'Y a-t-il dans votre vie des portes qui refusent de s’ouvrir, quels que soient vos efforts ? Découvrez le secret derrière ces portes fermées à travers cette expérience bien sincère.
En poussant la porte de la Cathédrale de Saint Jude, mon mari et moi avons trouvé nos places au milieu d’une foule nombreuse réunie pour les funérailles d’une femme que j’avais rencontrée il y a longtemps, quand je n’avais que 20 ans. Elle et son mari étaient, à l’époque, les responsables pastoraux d’une Communauté de Prière Charismatique Catholique. Bien que nous n’ayons pas été des amies très proches, elle avait touché ma vie de bien des manières, lorsque j’étais engagée dans ce groupe dynamique et rempli de foi. Son fils cadet Ken, était maintenant le Père Ken, et ce jour-là marquait en même temps le 25ème anniversaire de son ordination sacerdotale.
En scannant du regard la congrégation, j’ai reconnu de nombreux visages familiers de mon passé et de mon présent. L’hommage touchant que fit le Père Ken à sa mère et les éloges affectueux de ses frères et sœurs reflétaient l’impact que le groupe de prière avait eu sur leur propre famille, ainsi que sur de nombreuses personnes présentes ce jour-là. Leurs paroles ont fait remonter des souvenirs à ma mémoire—de comment le Saint-Esprit avait utilisé cette communauté pour changer de nombreuses vies, et en particulier la mienne.
Entraînée dans l’Amour
J’avais été élevée par des parents qui étaient tous les deux de très pieux catholiques, qui assistaient à la messe tous les jours, mais à l’adolescence, je participais seulement à contrecœur à la vie de l’Église. J’éprouvais du ressentiment à cause de l’insistance de mon père pour le chapelet familial chaque soir et pour rendre grâce non seulement avant les repas, mais aussi après. Aller à l’Adoration du Saint-Sacrement un vendredi soir à 22 heures ne présageait rien de bon pour mon statut social d’adolescente de 15 ans, surtout lorsque mes amis me demandaient ce que j’avais fait pendant le week-end. Être catholique, pour moi à l’époque, se résumait à de nombreuses règles, exigences et rituels. Mon expérience chaque semaine n’était pas celle de joie ou de fraternité avec les autres croyants, mais plutôt d’une impression de devoir.
Pourtant, lorsque ma sœur m’a invitée à la rejoindre pour une retraite de week-end dans son collège à l’automne après mon diplôme d’études secondaires, j’ai accepté. Ma petite ville m’offrait peu d’expériences nouvelles, aussi, cette expérience changerait très certainement beaucoup pour moi par rapport à la normale. Comme il s’est avéré être vrai, cette retraite allait fixer la trajectoire pour le reste de ma vie !
Entre la camaraderie chaleureuse des participants et le grand sourire dans le visage du Père Bill lorsqu’il partageait avec nous au sujet du Seigneur, j’ai vu quelque chose que je n’avais jamais ressenti dans ma paroisse d’origine, et j’ai compris que c’était ce que je désirais vraiment dans ma vie : LA JOIE ! Vers la fin du week-end, pendant les moments de silence et de calme passés à l’extérieur, j’ai offert ma vie à Dieu, sans savoir exactement ce que cela signifiait vraiment.
Cas Désespérés
Moins de deux ans plus tard, ma sœur et moi avons déménagé de la côte Est de la Floride vers l’Ouest, tout d’abord à cause de son travail et puis aussi, à cause de mon admission dans un collège à Saint Petersbourg. Nos efforts pour trouver un logement dans la mesure de nos moyens ont été contrecarrés maintes et maintes fois en raison du refus de nombreux gestionnaires d’appartements. Ils ne voulaient pas louer un appartement avec une chambre à deux jeunes filles—même si nous avions partagé une chambre pendant toute notre vie et que nous étions toutes les deux, sœurs ! Découragées après un nouveau refus, nous nous sommes arrêtées à la Cathédrale de Saint Jude pour prier. Ne connaissant rien de ce Saint, nous avons vu une carte de prière et avons découvert que Saint Jude était le « patron des causes désespérées ».
Après toute cette recherche laborieuse pour un logement abordable, notre situation vaine semblait être qualifiée de cause désespérée, aussi nous nous sommes agenouillées pour invoquer l’intercession de Saint Jude. Et voilà, après être arrivées au prochain complexe d’appartements inscrit sur notre liste, nous avons été encore accueillies avec la même hésitation. Cependant, cette fois, la dame âgée m’a regardée, puis quelques instants après, m’a dit : « Tu me rappelles ma petite-fille. Je ne loue pas d’appartement avec une chambre à deux dames, mais… je t’aime bien, et je vais faire une exception ! »
Nous avons découvert plus tard que l’église catholique la plus proche de notre nouveau domicile était l’église de la Sainte-Croix, où un mouvement, appelé « Groupe de Prière : Présence de Dieu » se réunissait chaque mardi soir. Si nous avions loué un autre appartement ailleurs, nous n’aurions pas été amenées à faire la connaissance de ce groupe de personnes remplies de joie que nous avons rapidement baptisé « la famille ! » Il était clair que le Saint-Esprit était à l’œuvre, et Sa présence a été révélée maintes et maintes fois pendant les 17 années où j’étais activement impliquée dans le groupe.
Boucler la Boucle
Revenant à la cathédrale de Saint Jude, la célébration de ce jour n’était pas seulement celle de nos anciens responsables pastoraux, mais elle était aussi la mienne. Beaucoup ! En me souvenant de ma fragilité en tant que jeune adulte et de la solitude et du sentiment d’insécurité que je ressentais à cette époque, je m’émerveillais de la manière dont le Seigneur avait changé ma vie. Il avait utilisé Son Esprit et Ses enfants pour me guérir émotionnellement et spirituellement, remplissant ma vie d’amitiés profondes et riches qui ont tenu l’épreuve du temps. Il m’a aidée à découvrir les dons qu’Il m’avait donnés—la communauté m’a offert la possibilité de la servir de diverses manières jusqu’à ce que je réalise que mes compétences naturelles, comme le sens de l’organisation, pouvaient être utilisées à des fins spirituelles.
Après quelques années, j’ai été invitée à rejoindre une nouvelle Équipe Pastorale dont le leader, dynamique, m’a guidée par son exemple. Grâce à son encouragement et à son soutien, j’ai pu développer des compétences en leadership qui m’ont conduit à m’engager dans de nouveaux mouvements pour servir la « maison de la foi » dans la communauté de prière et les « plus petits » hors des portes de l’église.
Quand une nouvelle paroisse a été créée à proximité quelques années plus tard, on m’a demandé de rejoindre là-bas l’équipe de la musique, et grâce aux motions du Saint-Esprit, j’ai également participé à d’autres mouvements. Cela m’a permis d’apporter tout ce que j’avais appris et connu dans la vie et à travers cette expérience, j’ai pu mettre en place de nombreux événements qui ont résulté en grâces de guérisons, de conversions et de croissance au sein de notre communauté paroissiale. Pendant ces 14 dernières années, j’ai eu la grâce de mettre en place et de mener à bien un groupe de prière pour femmes, commencé par moi-même et une amie, qui, comme moi, avait été transformée par l’amour et l’affection reçus dans ces groupes de prières chrétiens.
Je peux dire que j’ai trouvé que toutes les promesses que Dieu a faites dans Ses Écritures sont vraies. Il est fidèle, Il pardonne, Il est bon, compatissant et source de joie beaucoup plus profonde que tout, à un tel degré que je ne l’aurais jamais pu imaginer ! Il a donné un sens et un but à ma vie, et par Sa grâce et Son conseil, j’ai pu travailler avec Jésus, à Son service pendant plus de 40 ans maintenant. Je n’ai pas eu à « errer dans le désert » pendant toutes ces années, comme l’ont fait les Israélites. Le même Dieu qui a conduit Son peuple avec une « colonne de nuée pendant le jour et la colonne de feu pendant la nuit » (Exode 13 : 22) m’a guidée jour après jour, année après année, révélant petit à petit Ses plans pour moi.
Une chanson qui date des jours où j’étais dans le groupe de prière trotte maintenant dans ma tête, « Oh, comme il est bon, comme il est agréable pour des frères et sœurs de vivre ensemble dans l’unité ! » (Psaume 133 : 1) Promenant mon regard autour de moi ce jour-là, j’ai vu une belle preuve de cela. L’Esprit qui avait été à l’œuvre en la mère du Père Ken a porté beaucoup de fruits à partir des graines qu’elle a plantées, aussi bien chez elle que dans notre communauté de foi. Ce même Esprit a, par la suite, produit une récolte à partir des graines qui ont été plantées et arrosées dans ma vie, tout au long des années.
L’apôtre Paul l’a dit le mieux dans sa lettre aux Éphésiens :
« À celui qui peut réaliser, par la puissance qu’il met à l’œuvre en nous, infiniment plus que nous ne pouvons demander ou même concevoir, à lui soit la gloire dans l’Église et dans le Christ Jésus pour toutes les générations dans les siècles des siècles. Amen ! » (3 : 20-21)
'Je n’avais jamais compris le sens véritable du mot « joug » jusqu’à ce que…
Sentant un sentiment de lourdeur ce matin, je savais que c’était un appel clair à passer un temps de prière prolongé. Sachant que la présence de Dieu est l’antidote à tous les maux, je me suis installée dans mon « placard de prière » qui, pour aujourd’hui, était situé sur mon porche. Seule, à l’exception des oiseaux qui gazouillaient et une brise calme qui tamisait à travers les arbres, je me suis reposée au son d’une douce musique de louange provenant de mon téléphone. J’ai souvent fait l’expérience de la liberté que procure le fait de détourner les yeux de moi-même, de mes relations ou des préoccupations du monde. Tourner mon attention vers Dieu m’a rappelée le verset du Psaume 22 : « Et toi, le Saint, qui habites les louanges d’Israël ! » (4). En effet, Dieu habite les louanges de son peuple.
J’ai commencé à me sentir à nouveau centrée, libérée des fardeaux pesant sur notre nation et sur le monde. La paix est revenue, car j’ai senti que mon appel n’était pas de les porter, mais d’embrasser le joug que Jésus offre dans l’Évangile de Matthieu : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous donnerai le repos. Prenez sur vous mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes. » (11, 28-29).
La marque d’un Chrétien
Mes deux parents ont grandi dans des fermes. Ils ont peut-être vu deux animaux reliés par une croix de bois attachée au cou, mais pas moi. J’avais toujours interprété ce verset en imaginant Jésus s’associant à nous dans la vie. Lui, portant le poids de la charge, et moi, marchant à côté, accomplissant ce qu’il m’appartenait de faire avec Son aide et Ses conseils.
Mais récemment, j’ai appris qu’un « joug » était une expression idiomatique juive du premier siècle qui signifiait quelque chose de complètement différent de l’image agraire des bœufs reliés par leur cou.
« Joug », comme l’utilise Jésus, fait référence à la collection d’enseignements d’un rabbin. En choisissant de suivre les enseignements d’un rabbin particulier, une personne devient son disciple et choisit de marcher avec lui. Jésus dit en effet : « Je te montre ce que c’est que de marcher avec Dieu. » Ce n’est pas un devoir ni une obligation, mais un privilège et un cadeau ! Bien que j’aie fait l’expérience du « joug » de Jésus comme un privilège et un don, les « troubles du monde » qu’Il a promis que nous traverserions ont souvent atténué ma joie, qui doit être la marque d’un chrétien.
Au cours de la prière de ce matin, j’ai ouvert un livre écrit il y a près de vingt-cinq ans par un prêtre franciscain, et je me suis tournée vers une page qui semblait avoir été écrite aujourd’hui :
« Quand la grâce n’est plus une réalité vécue, il semble que le domaine de la liberté soit perdu, aussi… Il est si facile de diaboliser le camp opposé. Nous voyons que c’est écrit en gros durant les élections dans ce pays. Tout ce que l’un ou l’autre des partis sait faire, c’est attaquer le camp adverse. Nous n’avons rien de positif en quoi croire, rien qui soit éclairé, riche ou profond. L’identité négative, superficielle comme elle l’est, vient plus facilement que le choix dédié. Il est franchement beaucoup plus facile d’être contre que pour. Même dans l’Église, beaucoup n’ont pas de vision positive vers l’avant, donc ils conduisent la charge vers l’arrière ou contre. Notez que le concept de Jésus du « Règne de Dieu » est totalement positif, et non fondé sur la peur ou contre tout individu, groupe, péché ou problème. » (Everything Belongs, 1999)
Petit à petit
La lourdeur que je ressentais découlait non seulement de la division qui régnait dans notre pays, mais aussi entre ceux de mon propre cercle qui, comme moi, appellent Jésus « Seigneur », mais semblent incapables d’honorer l’appel et le chemin d’un autre. Sachant que Jésus a restauré la dignité de ceux que la société avait humiliés, ne devrions-nous pas, en tant que Ses disciples, chercher à le faire les uns pour les autres ? Y compris, sans exclure ; tendre la main, ne pas tourner le dos ; écouter, ne pas condamner.
J’ai eu du mal. Il était difficile de comprendre comment les autres pouvaient voir les choses d’une manière qui me semblait contraire au message chrétien, mais ils avaient la même difficulté à regarder à travers la lentille à travers laquelle je voyais maintenant le « joug » de Jésus. J’avais appris il y a des années la valeur d’avoir un esprit « enseignable ». Il est facile pour nous de sentir que nous avons la seule vérité, mais si nous sommes des disciples fidèles, nous élargirons continuellement notre vision non seulement par la prière, mais par la lecture, la méditation des Écritures et l’écoute de ceux qui sont plus sages que nous. Les personnes que nous choisissons de laisser exercer une influence sur nous sont d’une importance capitale. Les personnes de foi et d’intégrité éprouvées qui ont vécu « des vies dignes de leur vocation » méritent notre attention. Par-dessus tout, l’exemple de ceux qui incarnent l’amour, cherchant le bien de tous, nous aidera à grandir et à changer au fil des ans. Notre caractère sera affiné, petit à petit, car nous sommes « transformés à l’image du Christ ».
Si nous, dans toute notre illumination, sentons encore que nous devons dire la vérité telle que nous la comprenons, même avec l’amour qui doit l’accompagner, il est trop facile de se tromper en pensant que nous sommes la voix du Saint-Esprit dans la vie de quelqu’un ! Seul Dieu connaît le cœur, l’esprit et l’obéissance d’une vie vécue pour Lui. L’œuvre de Son Esprit et la réponse d’un autre ne sont pas nos juridictions.
Certes, un bon parent ne pointerait pas du doigt un jeune enfant et n’insisterait pas pour qu’il agisse comme un adulte. Un bon parent comprend qu’il faut beaucoup d’années, beaucoup d’enseignement, et un bon exemple pour que l’enfant mûrisse. Heureusement, nous avons un très Bon Parent ! Le Psaume 22 m’est revenue à l’esprit. Le même psaume que Jésus a cité depuis la croix, au plus profond de Sa douleur et de Sa souffrance, se termine par le rappel que chaque génération racontera les bonnes choses que le Seigneur a faites à ses enfants. La grâce abonde, et la liberté s’ensuit. J’ai décidé à nouveau d’offrir les deux à ceux que je ne comprends pas et qui ne me comprennent pas.
Celui avec qui je suis liée par le joug pour la vie me montre la voie à suivre.
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