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Oct 04, 2023
Rencontrer Oct 04, 2023

Une histoire qui raconte comment un verset de la Bible a apporté un changement dans la vie d’une jeune fille hindoue et son cheminement à travers lequel elle a vécu une transformation totale. Ne manquez pas de la lire…

Je suis née et j’ai grandi dans une famille hindoue en Inde. Ma famille était croyante, aussi j’ai toujours été encouragée à consacrer du temps à la prière. Quand j’étais petite, je n’allais jamais à l’école sans le tilak (le tilak est une marque, c’est le point au front d’une personne hindoue qui indique son appartenance à une communauté). J’avais foi en les dieux et déesses hindous, mais c’était une relation plutôt transactionnelle. Je leur adressais des prières uniquement dans la semaine qui précédait les examens.

Ironie du sort, j’ai été mise à l’école catholique où on m’a parlé de la religion chrétienne, mais j’ai toujours considéré cette religion comme quelque chose qui n’avait rien à voir avec moi. Malgré les douze ans passés à l’école catholique, je n’ai jamais compris qui était réellement Jésus, ni ce qu’Il avait fait pour moi.

J’ai obtenu mon diplôme d’études secondaires avec brio. J’étais super contente que mes prières aient été exaucées par les dieux hindous. Je me suis inscrite dans la meilleure université de la ville. Paradoxalement, c’était une université catholique régie par des Prêtres Jésuites.

Sidérée

Pendant la première année, j’ai dû assister à un cours sur la religion qui était obligatoire. Chacun a parlé de sa foi. J’ai remarqué que les étudiants chrétiens avaient beaucoup de choses à raconter sur Jésus tandis que nous, les hindous étions muets. Je ne connaissais rien du Guita (le Bhagavad Guita est l’un des textes sacrés de l’Hindouisme). Tout ce que je savais se résumait à comment demander à Dieu d’exaucer mes vœux. Je me suis sentie gênée de me dire hindoue.

Puis un professeur chrétien mit une vidéo sur Jésus, tirée du film « La Passion du Christ ». J’ai vu avec quelle brutalité Il a été flagellé et combien Il a souffert quand Il a été cloué à la Croix. J’eus les larmes aux yeux, je pouvais à peine regarder la scène de la Crucifixion. Et pourtant, même à ce moment-là, je ne connaissais pas la vraie raison pour laquelle Il était mort au Calvaire sur une Croix.

Cependant, après avoir vu cette vidéo, je commençai à ressentir un intérêt à connaître un peu plus sur Jésus. Je suis allée aux bibliothèques publiques pour chercher si on peut trouver une Bible mais j’eus peu de chance. Puis je résolus de lire la version PDF de la Bible qu’il y aurait sur internet. J’ai commencé à lire la Genèse mais je n’ai pas trouvé Jésus là-dedans. Puis je commençai à chercher un peu ça et là des versets bibliques dans Google. Un verset de l’Évangile de Matthieu m’a frappée : « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère et ne vois pas la poutre qui est dans ton œil ? » (Mt 7:3) Ce verset nous enseigne à ne pas juger les autres.

Quelques semaines plus tard, nous avons eu un autre cours de religion fait par un autre professeur. Il nous a demandé de parler et de partager à propos de nos convictions et de nos pensées concernant notre propre religion à chacun. Subitement, sorti de nulle part, je me vis lever la main et expliquer le verset de l’Évangile de Matthieu dont j’ai parlé plus haut. De religion hindoue et de nature timide que j’étais, j’étais là, en train de dire mes pensées sur un verset de la Bible chrétienne ! Je crois bien que cette audace était l’œuvre de l’Esprit Saint. Le professeur n’était pas du tout au courant que j’étais hindoue. Il a apprécié mon explication et a encouragé les autres aussi à participer et à parler de leur religion. Cet incident a été le tremplin vers ma conversion à la religion catholique.

Moments de vérité

À cette époque, alors que je commençais à connaître Jésus et la chrétienté, je me suis souvent posée cette question : « Comment cela se fait-il que je me sens si paisible quand je suis dans une église ? » Dans les temples hindous, c’était différent. Là-bas, j’étais distraite par les cris des vendeurs, les sons de clochettes, la récitation des mantras par les prêtres et la ruée des gens qui se bousculaient à travers une grande foule pour pouvoir voir le visage des dieux. La paix que je ressentais dans une église était nettement en contraste.

Un jour, pendant le confinement, en plein Covid, je suis tombée sur une vidéo YouTube où un prêtre expliquait que, quel que soit le nombre de péchés que nous ayons commis dans notre égarement, nous pouvons être réconciliés et unis à Dieu car Son Fils a payé le prix pour tous nos péchés. Jésus-Christ, le Fils de Dieu, s’est fait homme, a vécu parmi nous, nous a aimés, a apporté la guérison, Il nous a pardonnés, est mort sur la Croix, est ressuscité des morts et vit maintenant avec nous jusqu’à la fin des temps.

L’Évangile a changé ma vie. J’ai appris que Jésus m’aimait et qu’Il m’aimerait toujours, même si je suis hindoue. Auparavant, je voyais Jésus comme un dieu parmi tant d’autres que les gens vénéraient, mais maintenant, je voyais qui était le vrai Dieu. Aucun des dieux hindous que je connais n’a souffert ni n’est mort pour mes péchés. Mon cœur s’est rempli d’amour pour Jésus et à partir de ce jour-là, je me suis considérée comme quelqu’un qui suit le Christ Jésus.

Des larmes de joie

L’Esprit-Saint m’a guidée pour mieux connaître Jésus, et à en apprendre plus sur Lui. J’achetai une Bible et commençai à lire. Auparavant, j’avais eu une relation transactionnelle avec Dieu. Mais maintenant, c’était tout nouveau pour moi d’apprendre qu’Il m’aimait telle que je suis. Un concept totalement nouveau.

J’appris que Jésus désire me parler chaque jour et qu’Il veut avoir une relation personnelle avec moi. Il m’aime même quand je suis pécheresse. Il est prêt à me pardonner tous mes péchés et à me prendre dans ses bras avec amour. Je ne mérite pas Son amour, mais néanmoins, Il m’aime. Aujourd’hui cette relation personnelle que j’ai avec Jésus est la chose la plus importante de ma vie.

Pendant mon parcours où s’instaurait cette relation personnelle avec Lui, je fis un rêve, où je vis un homme vêtu d’un manteau rouge-marron marcher devant moi sur une route. Cette route était flanquée des deux côtés de monstres. Ces monstres voulaient me faire du mal et poussaient des cris terrifiants. Cependant, ils ont commencé à faiblir à cause de l’homme qui marchait devant moi. Comme il était très puissant, ils n’ont pas pu m’effrayer ou me faire de mal. Je me sentais protégée et en sécurité en sa présence.

Je n’avais pas compris ce que signifiait ce rêve. Mais bien plus tard, une religieuse de la Congrégation des Missionnaires de la Charité m’a aidée à interpréter ce rêve. L’homme qui marchait devant moi, c’était Jésus. Il était venu fortifier ma foi en Lui et me protéger du démon. Je pleurais de joie, voyant que Celui qui avait créé le soleil, la lune et les étoiles, me connaissait et s’inquiétait pour moi.

Il m’a fallu deux ans pour me convertir à la foi catholique, mais quand Dieu ouvre une porte, personne ne peut la fermer. L’Esprit-Saint a mis sur mon chemin des anges déguisés en hommes et femmes qui m’ont aidée sur ce chemin vers le Catholicisme. Le 25 juin 2022, j’ai reçu les sacrements du Baptême, de la Communion et de la Confirmation. Aujourd’hui, je parle aux gens de ce que Jésus a fait pour eux sur la Croix. Je vois le Christ en chaque personne que je rencontre. Je souhaite partager cette joie de l’Évangile partout, autant que je peux.

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By: Sarina Christina Pradhan

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Oct 04, 2023
Rencontrer Oct 04, 2023

L’histoire de cette famille ressemble à un scénario de drame mais la fin vous surprendra sans aucun doute

L’histoire commence chez nous, dans notre maison, où j’ai grandi avec mes deux petits frères, Oscar et Louis. Notre papa était en charge de la musique à l’église, tandis que maman jouait du piano. Notre enfance a été heureuse, tournant autour de l’église et de la famille, avec nos grands-parents habitant tout près de chez nous. Nous pensions que tout allait bien mais quand j’étais en sixième année, Maman et Papa nous ont dit qu’ils allaient divorcer. On ne savait pas ce que ça voulait dire parce que personne dans notre famille n’avait divorcé, mais nous le comprîmes très vite. Nous avons été renvoyés de maison en maison alors qu’ils se battaient pour la garde.

Près d’un an plus tard, Papa fut hors de la ville pour un week-end. Mes frères et moi étions supposés être avec Maman, mais avons atterri chez des amis à la dernière minute. Nous étions surpris de voir papa rentrer précipitamment, plus tôt que prévu, nous récupérer, mais nous fûmes terrassés d’en apprendre la raison. Maman avait été retrouvée morte dans sa voiture dans un parking désert. Apparemment deux hommes avaient volé son sac et ses bijoux sous la menace d’une arme. Puis ils l’ont tous les deux violée dans la banquette arrière de la voiture avant de tirer trois fois sur son visage, la laissant mourir sur le plancher de la voiture. Quand papa nous a dit ça, on n’a pas pu croire du tout. Pourquoi quelqu’un s’en prendrait-il à sa vie ? On se demandait s’ils allaient nous poursuivre. Le sentiment d’insécurité devint le quotidien de notre jeune enfance.

Les conséquences

Après les funérailles, nous essayâmes de retourner à une vie normale avec notre papa, mais j’appris que le retour à la normale ne se faisait jamais pour les victimes de crimes. Papa tenait une entreprise de bâtiment. Un an après l’assassinat de Maman, Papa a été arrêté, avec deux de ses employés et accusé de meurtre qualifié et de sollicitation criminelle pour avoir embauché ses deux hommes pour tuer Maman. Les trois se blâmaient l’un l’autre. L’un des employés affirma qu’il avait surpris Papa en train de charger l’autre gars de commettre le meurtre. Papa clamait son innocence et nous avions confiance en lui, mais par contre, sa sortie de prison lui a été refusée et tout changea pour nous. Quand Maman a été assassinée, nous étions les enfants d’une victime. Les gens, surtout ceux de l’église, voulaient nous aider dans notre situation. Ils étaient généreux et bons. Mais quand Papa a été arrêté, on nous a traités d’une autre manière. On a été stigmatisé à être les enfants d’un délinquant. Les gens nous ont décrits comme des produits endommagés qui ne vaudraient plus rien.

Nous avons donc emménagé chez notre tante et notre oncle, et je commençai mes études au lycée d’Austin mais je continuai à visiter régulièrement mon père dans la prison du comté parce que nous l’aimions bien et que nous le croyions innocent. Deux ans et demi plus tard, il a été jugé. C’était vraiment très dur pour nous, de voir tous les détails éclabousser de toutes parts dans les nouvelles, surtout pour moi, parce que je portais le même nom. Quand il fut reconnu coupable, nous fûmes effondrés, surtout qu’il fut condamné à mort et transféré à Huntsville en attendant son exécution. Si vous faites partie de la famille d’un détenu, c’est comme si votre vie était en suspens.

Confessions choquantes

Lors de ma dernière année à l’université, il y eut du nouveau dans le procès. Le secrétaire du Procureur du District a révélé que le procureur avait modifié des preuves pour prouver que Papa était coupable. On avait toujours cru en l’innocence de Papa, aussi on était fous de joie. Papa était allé jusqu’aux portes de la mort puis renvoyé à la prison du comté dans l’attente d’un nouveau jugement qui aurait lieu quatre ans plus tard. Moi et mes frères avons témoigné en sa faveur et le jury a trouvé qu’il était non coupable de meurtre qualifié, ce qui signifiait qu’il ne serait jamais mis à mort. Je ne peux exprimer le soulagement que je ressentis quand j’appris que je n’allais pas perdre mon père comme ça. Cependant ils le qualifièrent coupable d’une peine plus légère, ce qui lui valut la prison à perpétuité. Malgré cela tout le monde savait qu’il serait bientôt libéré sur parole. Nous avions fait tout notre possible pendant toutes ces années pour que Papa rentre à la maison. Nous étions donc tellement excités que cela arrivait et qu’il pourrait désormais rentrer et vivre avec notre famille.

Quand je lui rendis visite avant sa libération, je lui demandai de clarifier certaines des questions qui étaient ressorties pendant le procès. Il me dit que je pouvais tout lui demander, mais quand je fis allusion à une question bien précise, il me regarda droit dans les yeux et dit : « Jim, je l’ai fait, et elle l’a bien mérité. » J’étais choqué. Il était en train d’avouer mais n’éprouvait même pas de remords à propos de cela. Il blâmait Maman. Il se prenait pour la victime car il était en prison. J’étais furieux. Je voulais lui faire comprendre qu’il n’était pas la victime. Ma Maman qui était enterrée, était, elle, la victime. Je ne peux pas décrire à quel point nous nous sentions trahis qu’il nous ait menti tout ce temps-là. J’avais l’impression qu’on pleurait Maman pour la toute première fois car depuis que Papa avait été arrêté, on ne pensait qu’à lui. Ma famille contesta sa sortie sur parole, ce qui fit que la commission des libérations conditionnelles la lui refusa. Je suis reparti le voir pour lui dire qu’il irait encore en prison, pas au couloir de la mort, où il était protégé des autres prisonniers mais dans une cellule sécurisée au maximum pour le restant de sa vie. Je lui dis que plus jamais, il ne reverrait aucun d’entre nous. Nous lui avions rendu visite pendant toutes ces années, nous lui avions envoyé des lettres, et avions alimenté son compte qu’il avait en prison. Il avait tenu une grande place dans notre vie, mais maintenant, c’était fini, nous lui avons tourné le dos.

Lâcher prise

Après quatre ans sans contact, je suis reparti voir Papa en prison. J’avais maintenant un fils, et je peux encore moins comprendre qu’on puisse vouloir du mal à son enfant, surtout depuis que j’avais appris que Papa avait aussi désigné des hommes pour me tuer moi et mes frères. Je voulais des réponses, mais la première chose qu’il a faite, c’est de demander pardon pour ce qu’il a fait pour Maman, pour mes frères et pour moi. C’était un homme qui ne s’était jamais repenti de quoi que ce soit. Au début je ne l’ai pas cru, mais j’avais appris que quand vous entendez quelqu’un vous demander pardon, vous commencez à guérir. La chose suivante qu’il me dit, fut : « Jim, j’ai finalement donné ma vie à Dieu et je suis devenu chrétien après avoir touché le fond ici, en prison. »

Durant l’année suivante, j’ai visité Papa une fois par mois. Pendant cette période, j’ai entrepris une démarche de pardon. À première vue, il semble impossible d’être capable de pardonner votre père qui a tué votre mère. Je travaille avec beaucoup de personnes victimes de crimes. Ce que j’ai compris c’est que si vous ne pardonnez pas à un offenseur ou à quelqu’un qui vous a blessé, vous devenez amer, en colère et dépressif. Je ne voulais plus me laisser contrôler par mon père, je lui ai donc pardonné, pas pour lâcher prise sur lui, mais pour me libérer de la prise. Je ne voulais pas être cet homme amer, en colère et dépressif. Dans ce processus de réconciliation, j’ai plaidé pour Maman à qui on avait ôté la parole. Cette même année, au fur et à mesure que nous avions parlé des problèmes, je vis un changement en Papa.

Environ un an après avoir repris contact, je reçus un appel de l’aumônier de la prison me disant que Papa avait souffert d’un anévrisme cérébral. Il avait subi une mort cérébrale. Nous avons donc eu à prendre la décision de le débrancher ou pas, ce qui paraît facile, mais ne l’était pas du tout. Malgré tout cela, je l’aimais encore. Nous avons demandé à récupérer sa dépouille car ainsi nous n’aurions pas l’héritage d’avoir enterré notre père dans l’enceinte de la prison. Nous étions surpris de voir le gardien et l’aumônier de la prison aux funérailles et ils nous dirent que, pour la première fois, on avait autorisé à avoir une célébration à la mémoire de mon père, dans la chapelle de la prison. Quand nous sommes partis à cette cérémonie, on nous a faits asseoir au premier rang avec 300 prisonniers, camarades de cellule de notre père, tous assis derrière nous, avec des gardiens tout autour. Durant les trois heures qui suivirent, les hommes vinrent un à un, parler au micro, nous regardant droit dans les yeux. Ils nous racontèrent leurs histoires, comment ils étaient retournés à la foi au Christ parce que Papa leur avait partagé sa foi et avait ainsi opéré un changement dans leurs vies. En avouant et en se repentant de ses mauvais choix, en prenant la responsabilité de ses actes, et en demandant pardon à Dieu, il a donné un nouveau sens à sa vie, une nouvelle direction et entraîné les autres avec lui. Quand on entend le témoignage d’une personne, c’est fort – c’est puissant. Mais quand c’est 300 personnes qui le disent ça devient écrasant.

J’ai commencé donc à en parler dans les églises, dans les prisons, et dans les programmes de justice réparatrice – aux victimes comme aux coupables désirant réhabiliter, partageant avec eux notre histoire de reconstruction et de restauration suite à une démarche de pardon. J’ai été témoin maintes fois, j’ai vu comment les gens peuvent changer. Quand je raconte notre histoire, j’arrive à honorer nos deux parents – notre Maman pour tout le côté positif qu’elle a apporté à notre vie et notre Papa pour sa décision sincère de se repentir. La fin de toute cette histoire, c’est que nous avons pu voir comment Dieu peut se saisir de situations horribles et les transformer en bien. Ce que nous avons appris sur le repentir et le pardon a fait de nous de meilleurs maris et pères de famille car nous voulions donner à nos familles quelque chose de mieux. Nous avons appris à travers une expérience amère, que pour se repentir vraiment, il faut se repentir de manière continue. Et pour pardonner réellement, il faut toujours pardonner, pas seulement une fois, mais tout le temps.

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By: Shalom Tidings

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Oct 04, 2023
Rencontrer Oct 04, 2023

Quand tout devient chaos autour de vous, vous êtes-vous déjà demandé, « Qu’est-ce que Dieu veut ? »

Ma vie, toute comme celle de chacun d’entre nous, est unique et irremplaçable. Dieu est bon et je suis reconnaissante pour cette vie que j’ai eue, même s’il y a eu des hauts et des bas. J’étais née de parents catholiques et j’ai été baptisée le jour de la fête du Christ-Roi. J’étais à l’école catholique puis j’ai fait un an au lycée catholique. J’avais hâte de recevoir le sacrement de Confirmation pour devenir un soldat du Christ. Je me rappelle avoir promis à Jésus que je manquerais aucune messe. J’ai épousé un catholique et élevé mes enfants dans la foi catholique. Cependant, ma foi était dans ma tête, et pas encore dans mon cœur.

En retraçant un peu le passé

Quelque part en cours de route, d’une manière ou d’une autre, j’ai perdu de vue Jésus en tant qu’ami. Je me rappelle avoir manqué à la messe quelque fois quand j’étais jeune mariée parce que je me disais que je me réjouirai de faire tout ce que je veux. J’avais tellement tort. Je remercie ma belle-mère pour son intervention involontaire un de ces dimanches lorsqu’elle me demanda comment était la messe. Je réussis à esquiver cette question et à changer de sujet. Mais Dieu m’atteignit à travers sa question. Le dimanche suivant, je partis à la messe me résolvant à ne plus jamais la manquer.

Comme beaucoup de mamans, j’étais pleinement occupée avec la famille, les engagements à l’école, enseignant le catéchisme, travaillant à mi-temps, etc. Pour être vraie, je ne savais dire « non » à personne. J’étais épuisée. Oui, j’avais bon cœur, j’essayais de faire de bonnes choses, mais je ne connaissais pas bien Jésus encore. Je savais qu’Il était mon ami, que je Le recevais chaque dimanche à la messe, mais je me rends compte maintenant que je faisais les choses superficiellement, sans vraiment prendre le temps et l’effort de les faire avec soin.

Quand mes enfants étaient au collège, on m’a diagnostiqué une fibromyalgie et j’avais constamment mal. Je rentrai de travail et me reposai. Cette douleur me força à arrêter certaines activités. Un jour, une amie m’appela pour prendre de mes nouvelles. Tout ce que je fis était de me plaindre sur moi-même et sur ma maladie. Puis mon amie me demanda : « Quelle est la volonté de Dieu ? » Je devins gênée et commençai à pleurer. Puis, j’étais fâchée et j’ai écourté la conversation. « Qu’est-ce que Dieu a à voir avec ma douleur ? » me dis-je. La question de mon amie me hantait. C’était tout ce à quoi je pouvais penser.

Même si jusqu’à aujourd’hui je n’arrive plus à me rappeler qui m’a invitée au week-end des dames, l’instant où j’entendis à propos d’une retraite qui allait se faire dans ma paroisse, une session qui s’appelait « Le Christ renouvelle sa Paroisse » (CRHP), je dis immédiatement « Oui ! » Tout ce à quoi je pouvais songer, c’était un week-end loin de la maison, rattraper mon sommeil et avoir quelqu’un qui compte sur moi. Je me trompais encore. Pratiquement, chaque minute du week-end était programmée. Quant au repos, je pus avoir un peu, mais pas du genre comme ce à quoi je m’attendais.

Remarquez le focus sur « moi, ma personne et je ». Où était le Seigneur ? J’étais loin de me douter que mon « oui » à ce week-end rempli du Saint-Esprit allait ouvrir mon cœur.

Présence débordante

Lors de l’un des enseignements, je fus émue aux larmes. Je me sentais forcée à faire une pause, au fond de moi, et à dire à Dieu des mots qui pouvaient changer ma vie. Des mots que j’ai dit de tout mon cœur. Des mots qui ouvrirent la porte à Jésus et le firent entrer et qui permirent à ma connaissance de Dieu de passer de ma tête à mon cœur !

« Seigneur, je t’aime » dis-je, « je suis toute entièrement à toi. Je ferai tout ce que tu me demandes et j’irai là où tu m’enverras. »

Mon cœur avait besoin de s’élargir, je pourrais alors apprendre à aimer comme Dieu m’aime. « Car Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné Son Fils unique pour que tous ceux qui croient en Lui ne périssent pas mais aient la vie éternelle. » (Jean 3:16)

Cette conversation déclencha une conversion, une metanoïa, un basculement de mon cœur vers Dieu. Je venais de faire l’expérience de l’amour inconditionnel de Dieu, et subitement, d’un coup, Dieu devint primordial dans ma vie. C’est tellement dur à décrire, excepté que je n’oublierai jamais ce moment. J’ai eu l’impression que, dans le noir où j’étais, Dieu me prenait par la main et courait avec moi. J’étais toute en feu, heureuse et étonnée de voir ce que Dieu opérait dans ma vie, et continue d’opérer encore.

Tout de suite après ma conversion, et suite à la session « Vie dans l’Esprit », j’ai été guérie de ma fibromyalgie. Regardant ma vie, j’ai demandé à Dieu de m’aider à devenir plus comme Lui. Je me rendis compte que j’avais besoin d’apprendre à pardonner, aussi Lui demandais-je de me montrer à qui je devais pardonner ou à qui je devais demander pardon. Il me le montra et petit à petit, j’appris à pardonner et à recevoir le pardon. Je reçus la guérison dans une de mes relations les plus importantes – celle avec ma mère. J’ai finalement appris à l’aimer comme Dieu l’aimait. Ma famille aussi fit l’expérience de la guérison. Je commençai à prier plus. C’était devenu quelque chose d’excitant pour moi. Le silence était mon lieu de rencontre avec Dieu. En 2003, je sentis qu’Il m’appelait pour une mission au Kenya, et en 2004, je partis en volontaire travailler dans un orphelinat d’hospice pendant trois mois. Depuis CRHP, je m’étais sentie appelée à devenir directrice spirituelle et j’ai fait des démarches pour devenir directrice spirituelle certifiée. Il y en a tant encore. Et il y a toujours tellement beaucoup quand on fait la connaissance de Jésus Christ.

Avec du recul, je dirai que je n’aimerais changer rien de mon passé car c’est grâce à ça que je suis aujourd’hui ce que je suis. Cependant, je me demande ce qui me serait arrivé si je n’avais pas prononcé ces paroles qui ont eu le pouvoir de changer ma vie.

Dieu vous aime. Il vous connaît parfaitement – votre bon côté ainsi que le mauvais – mais Il vous aime toujours. Il veut que vous viviez à la lumière de Son amour. Il veut que vous soyez heureux et que vous déposiez tous vos fardeaux auprès de Lui ; « Venez à moi vous tous qui peinez et êtes chargés, et moi je vous donnerai le repos. » (Matthieu 11:28)

Je vous encourage à faire cette prière du plus profond de votre cœur : « Seigneur, je Vous aime. Je suis entièrement à Vous. Je ferai tout ce que Vous me demanderez et j’irai partout où Vous m’enverrez. » Je prie que votre vie ne soit plus jamais la même et quoiqu’il se passe autour de vous, vous trouverez le repos et la paix parce que vous marchez avec le Seigneur.

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By: Carol Osburn

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Oct 04, 2023
Rencontrer Oct 04, 2023

Acteur et metteur en scène, Patrick Reynolds pensait que Dieu, c’était pour les gens pieux. Il n’avait pas compris le dessein de Dieu jusqu’au jour où il fit une expérience surnaturelle pendant qu’il récitait le Chapelet. Voici son parcours incroyable.

Je suis né et j’ai grandi dans une famille catholique. On allait à la messe chaque dimanche, on faisait la prière tous les jours, on fréquentait l’école catholique, on avait toute une quantité d’objets pieux à la maison, et pourtant, pour une raison inconnue, la foi n’avait pas pénétré notre cœur. Toutes les fois qu’on entrait dans une église, Maman nous aspergeait d’eau bénite, mais malheureusement, on n’a pas eu de relation personnelle avec Jésus. Je ne savais même pas que cela pouvait se faire. Je me disais que Dieu vivait quelque part là-haut dans les nuages et qu’Il nous regardait de là-bas. Au plus profond de moi, je croyais que c’était quelqu’un de très lointain et d’inatteignable. Même si j’avais une connaissance de Dieu, je n’avais pas appris qui Il était. Quand j’avais à peu près dix ans, ma Maman a commencé à fréquenter un groupe de prière charismatique et je voyais que sa foi devenait de plus en plus réelle et quelque chose de personnel. Elle se remit de sa dépression et je compris que la puissance de Dieu était vraie mais je me disais que Dieu, Il était uniquement pour les gens pieux et saints comme ma mère. J’aspirais à quelque chose de plus profond que ce qui nous était présenté et proposé. Quant aux saints, je ne voyais pas bien quel était leur rôle et me disais qu’ils n’auraient rien à me donner puisque, selon moi, je ne pouvais pas être saint.

Insatisfait et Vide

Quand je suis sorti de l’école, je voulais devenir riche et célèbre pour être aimé de tout le monde. Je pensais que cela me rendrait heureux. Je me suis dit qu’en devenant acteur, je pouvais facilement atteindre mes objectifs. J’ai étudié le théâtre et suis devenu un acteur renommé et un metteur en scène. Cela m’a ouvert la porte à une vie que je n’avais jamais connue auparavant, avec tellement d’argent que je ne savais même pas quoi faire avec. Je l’ai donc dépensé pour impressionner les personnes importantes dans l’industrie du cinéma. Toute ma vie devint un cercle vicieux où j’achetais des choses pour épater les autres. C’était dans le but de gagner encore plus d’argent pour dépenser et acheter encore plus pour impressionner davantage les gens. Au lieu de me sentir comblé, je me retrouvais vide. Je me sentais comme une fraude. Toute ma vie se résumait à paraître être celui que les autres voulaient que je sois. Je cherchais quelque chose de mieux sans jamais comprendre que Dieu avait un plan pour moi. Toute ma vie n’était que soirées, boissons, relations, mais remplie de mécontentement.

Un jour, ma Maman m’a invité à une grande Conférence Charismatique Catholique qui se déroulait en Écosse. Honnêtement, je ne voulais pas y aller parce que je me disais que j’avais laissé derrière moi tout ce qui concernait Dieu, tout ce qui se rapportait à Dieu. Mais seulement, les mamans sont fines quand il s’agit de chantage affectif. Elles sont capables de vous amener à faire des choses alors que d’autres n’auraient pas réussi. Elle me dit : « Pat, je pars pour effectuer un travail missionnaire en Afrique. C’est pour deux ans. Si tu ne viens pas maintenant à cette retraite, je ne pourrai pas passer de temps avec toi avant mon départ. » Je la suivis donc. Aujourd’hui, je m’en réjouis, mais à l’époque, j’étais mal à l’aise. Je me sentais bizarre en voyant tant de gens chanter et louer Dieu. Alors que j’étais dans la salle, portant un regard jugeur sur les autres, Dieu fit son entrée soudaine dans ma vie. Le prêtre parlait de foi, de Jésus dans l’Eucharistie, des Saints et de la Vierge Marie d’une manière si réelle et si palpable que je compris enfin que Dieu était tout proche, pas haut dans les nuages et qu’Il avait un plan bien défini pour moi, pour ma vie.

Quelque chose de plus

Je compris que Dieu m’avait créé pour un dessein bien particulier. J’ai fait ce jour-là, la première prière sincère de ma vie : « Mon Dieu, si Vous êtes là, si Vous avez un plan pour moi, j’ai besoin que Vous m’aidiez. Révélez-moi Votre volonté de manière à ce que je puisse comprendre. » Les gens ont commencé à réciter le Chapelet, chose que je ne faisais plus depuis que j’étais tout petit. Je me suis donc joint à eux et récité toute prière dont je me souvenais encore. Quand ils ont commencé à chanter, quelque chose dans mon cœur a commencé à fondre, et pour la première fois de ma vie, j’ai fait l’expérience de l’amour de Dieu. Cet amour m’a tellement envahi que j’ai commencé à pleurer. C’est à travers l’intercession de la Vierge Marie que j’ai pu accéder à la présence de Dieu. Je suis parti à la messe ce jour-là, mais je savais que je ne pourrais pas communier parce que cela faisait longtemps que je ne m’étais pas confessé. Mon cœur commençait à languir à s’approcher de Dieu, aussi les semaines qui suivirent, j’ai pris le temps de me préparer à une confession entière et honnête. Quand j’étais enfant, je me confessais régulièrement, mais j’étais pas honnête. J’avais l’habitude de puiser dans ma petite liste de péchés – les mêmes trois ou quatre – chaque fois. Mais cette fois-ci, quand je reçus l’absolution, je ressentis une grande paix et beaucoup d’amour. J’ai alors décidé qu’il m’en faudrait encore plus de ça dans ma vie.

Continuer à jouer ou pas ?

En tant qu’acteur, c’était très difficile pour moi de vivre ma foi. Tous les rôles qu’on me donnait étaient en contradiction avec mes croyances catholiques. Mais il me manquait aussi une formation solide dans cette foi. Je commençai alors à aller dans une église pentecôtiste où j’ai fait la rencontre de gens qui m’ont parlé de la Bible et appris à louer et rendre un culte à Dieu. Ils m’ont offert un mentorat, une amitié et une communauté, mais je ne pouvais pas abandonner Jésus dans l’Eucharistie, aussi je suis resté dans l’Église Catholique. Chaque semaine, ils défiaient mes convictions catholiques, aussi je partais étudier mon catéchisme pour revenir avec des réponses à leur donner. Ils m’ont aidé dans ce sens à devenir un meilleur catholique qui sait pourquoi il croit.

À un certain point, je fus bloqué au niveau intellectuel et émotionnel sur pourquoi les catholiques avaient une telle dévotion à Marie. « Pourquoi vous priez Marie ? » me demandèrent-ils, « Pourquoi vous n’allez pas directement à Jésus ? » C’était une question qui me travaillait déjà. Je dus lutter pour trouver une réponse qui ait un sens. Saint (Padre) Pio avait été un faiseur de miracles et sa vie m’avait inspiré à devenir meilleur. Quand je lus comment sa dévotion à Marie l’avait amené profondément dans le Cœur de Jésus et de l’Église, et après avoir écouté le message du Pape Jean Paul II, le témoignage de ces deux grands hommes m’inspira à avoir confiance et à suivre leur exemple. J’ai donc prié tous les jours aux intentions du Pape à travers le Cœur Immaculé de Marie.

Je me suis rendu à une retraite mariale pour en savoir plus. J’y appris à propos de la vraie dévotion à Marie de Saint Louis de Montfort. Et sur comment le fait de parler à la Sainte Vierge pendant la prière était le chemin le plus simple et le plus rapide pour devenir comme Jésus. Le Saint expliquait qu’il y avait deux manières de fabriquer une statue – la sculpter avec beaucoup de labeur dans une matière dure et solide à l’aide d’un marteau et des ciseaux ou bien, remplir un moule avec de la résine et laisser durcir. Chaque statue coulée dans le moule suivrait parfaitement ses formes (dans la mesure où il serait rempli). Marie est le moule où a été formé le Corps du Christ. Dieu l’a créée parfaite à cette fin. Si c’est Marie qui vous forme, elle le fera de manière parfaite, si vous vous donnez entièrement à elle.

Quand j’entendis ceci, je compris que c’était vrai. Puis, quand nous avons prié le Rosaire, au lieu de juste répéter les mots, j’ai essayé de prier les paroles en y mettant tout mon cœur et en méditant les Mystères. Il arriva à ce moment-là, quelque chose d’inattendu. Je fis l’expérience de l’amour de Notre Bienheureuse Mère. C’était comme l’amour de Dieu et je pouvais percevoir que ça venait de l’amour de Dieu, mais c’était différent. Elle m’aida à aimer Dieu d’une manière telle que je n’avais jamais été capable de le faire auparavant par moi-même. J’étais tellement saisi et envahi par cet amour que je fus ému aux larmes, des larmes de joie. Découvrir un trésor aussi magnifique ! C’était comme le trésor dans le champ qui vient dans la parabole. Vous seriez prêt à vendre tout pour acheter ce champ afin de posséder ce trésor. À partir de ce moment-là, je sus que je ne pourrais plus continuer à jouer dans les films. Je ne pourrai plus vivre dans ce monde laïc et continuer à être un bon catholique. Je compris aussi que les gens avaient besoin de connaître l’amour de Dieu. J’ai donc mis ma carrière de côté afin de pouvoir évangéliser.

Creusant en profondeur

Je suis venu à Knock en Irlande pour demander à Dieu ce qu’Il attendait de moi. Notre-Dame était apparue là en 1879 avec Saint Joseph, Saint Jean et Jésus Agneau de Dieu au-dessus de l’autel, entouré d’anges. La Vierge est venue pour diriger le peuple vers Dieu. Son rôle est de guider le peuple vers l’Agneau de Dieu. À Knock, j’ai rencontré la femme que j’allais épouser et ceux qui m’ont embauché pour un travail en liaison avec la mission. Je suis venu ici pour un week-end et même après 20 ans, je suis toujours en Irlande.

Mon amour pour la Sainte Vierge commença à grandir lorsque j’appris à bien réciter le Chapelet. J’avais toujours trouvé dur de le réciter tout seul jusqu’au jour où je partis au sanctuaire national de Walsingham en Angleterre. Dans la toute petite chapelle où se trouvait la statue de Notre-Dame de Walsingham, je demandai à notre Bienheureuse Mère la grâce de prier et de comprendre le Rosaire. À ce moment-là, quelque chose d’incroyable arriva. Tandis que je commençai à prier les Mystères Joyeux, à chaque Mystère, je compris que la Sainte Vierge n’était pas seulement la maman de Jésus, mais qu’elle était aussi ma mère, et je me sentais grandir en même temps que Jésus tout le long de Son enfance.

Ainsi, quand Marie a dit « Oui » pour devenir la mère de Dieu lors de l’Annonciation, elle disait aussi « Oui » pour m’accueillir dans son sein avec Jésus. Pendant qu’elle voyageait pour aller visiter sa cousine, je me sentais porté dans son sein avec Jésus. Et Jean Baptiste tressaillait de joie de me voir là dans le Corps du Christ. Dans la Nativité, j’ai senti que Marie me donnait une nouvelle vie et disait « Oui » pour m’élever. Lorsqu’elle et Saint Joseph ont présenté Jésus au Temple, ils m’ont aussi présenté, moi, au Père, m’acceptant comme leur enfant. Quand ils ont retrouvé Jésus au Temple, j’ai senti que Marie m’avait retrouvé, moi aussi. Je m’étais perdu, mais Marie avait été à ma recherche. J’ai réalisé qu’elle avait prié avec ma Maman pendant toutes ces années pour que je retrouve la foi.

J’ai aidé à mettre en place la fondation de la « Mission Sainte Famille », une maison où les jeunes peuvent venir apprendre à connaître leur foi, et recevoir l’éducation qui leur aurait manqué quand ils étaient petits. Nous avons choisi la Sainte Famille comme patronne pour cette mission, sachant que nous entrons dans le Cœur de Jésus en passant par Marie. Marie est notre Mère, et nous sommes formés dans son sein comme Jésus, sous l’attention bienveillante de Saint Joseph.

Grâce sur grâce

Notre Bienheureuse Mère a été la personne la plus importante qui m’a aidé à trouver mon épouse à Knock et à faire sa connaissance lorsque nous avons tous les deux travaillé ensemble dans un mouvement qui s’appelle Youth 2000, un mouvement centré sur la Sainte Vierge et sur l’Eucharistie. Le jour de notre mariage, nous nous sommes consacrés, nous, notre mariage, et nos éventuels enfants à Notre Dame de Guadalupe. Aujourd’hui, nous avons neuf enfants, tous admirables et adorables, qui ont chacun leur foi et dévotion envers Marie, ce pour quoi nous sommes très reconnaissants.

Le Rosaire fait partie de ma foi de manière tellement importante et est devenu le canal de tant de grâces dans ma vie ! Chaque fois que j’ai un problème, la première chose que je fais, c’est de prendre mon chapelet et de me tourner vers la Sainte Vierge. St Jean-Paul II avait dit que ça équivalait à prendre la main de Marie pour qu’elle puisse nous diriger à travers n’importe quel sentier difficile – un guide sûr dans les épreuves.

Une fois, j’eus une brouille avec un de mes meilleurs amis et je trouvais difficile de me réconcilier avec lui. Je savais qu’ils m’avaient fait du tort et je trouvais difficile de pardonner. Cette personne ne voyait pas le mal qu’ils m’avaient fait, à moi et aux autres. Une partie de moi voulait faire quelque chose pour ça, une autre partie voulait se venger. Mais j’ai plutôt mis la main dans ma poche pour prendre mon chapelet. Je n’avais fait qu’une dizaine, que cet ami s’est retourné avec un visage qui avait changé d’expression et me dit : « Pat, je viens de me rendre compte de ce que je t’ai fait et combien cela t’aurait fait mal. Je te demande pardon. » Alors que nous nous prîmes dans les bras de l’un, l’autre, et nous réconciliâmes, je réalisai combien était grande la puissance de Notre-Dame à changer les cœurs.

Marie est le moyen que Dieu a choisi pour venir au monde, et Il choisit de venir toujours par elle. Maintenant je comprends qu’on ne va pas à Marie au lieu d’aller vers Jésus mais nous allons à Marie parce que Jésus est en Elle. Dans l’Ancien Testament, l’arche d’Alliance contenait tout ce qui était Saint. Marie est l’arche de la Nouvelle Alliance, le Tabernacle vivant où habite Celui qui est la source de toute Sainteté, Dieu lui-même. Aussi, quand je veux être proche du Christ, je me tourne toujours vers Marie, qui a partagé la plus grande des relations, la plus étroite qui puisse être, avec Lui puisqu’elle a toujours été profondément liée avec Lui. En m’approchant d’elle, je m’approche de Lui.

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By: Patrick Reynolds

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Juil 18, 2023
Rencontrer Juil 18, 2023

À six heures et demie, alors qu’il faisait encore nuit noire et qu’il faisait un froid glacial, Joshua Glicklich a entendu un murmure, un murmure qui l’a ramené à la vie.

Mon éducation a été très typique, comme celle de n’importe quel garçon du nord du Royaume-Uni. Je suis allé dans une école catholique et j’ai fait ma première communion. On m’a enseigné la foi catholique et nous allions très souvent à l’église. Lorsque j’ai atteint l’âge de 16 ans, j’ai dû choisir mon éducation et j’ai choisi de passer mes examens, non pas dans une école catholique, mais dans une école laïque. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à perdre ma foi.

Les efforts constants des professeurs et des prêtres me poussant à approfondir ma foi et à aimer Dieu n’existaient plus. J’ai fini par entrer à l’université, et c’est là que ma foi a vraiment été mise à l’épreuve. Au cours de mon premier semestre, je faisais la fête, j’allais à toutes sortes d’événements et je ne faisais pas les meilleurs choix. J’ai fait de très grosses erreurs, comme sortir boire jusqu’à Dieu sait quelle heure du matin et vivre une vie qui n’avait aucun sens. En janvier, lorsque les étudiants ont dû reprendre leurs études après les vacances du premier semestre, je suis revenu un peu plus tôt que les autres.

Ce jour inoubliable de ma vie, je me suis réveillé vers six heures et demie du matin. Il faisait nuit noire et un froid glacial régnait. Même les renards que j’avais l’habitude de voir à l’extérieur de ma chambre n’étaient pas visibles – il faisait si froid et cela était si horrible. C’est là que j’ai perçu une voix inaudible en moi. Ce n’était ni un petit coup de coude ni une impulsion qui me mettait mal à l’aise. C’était comme un murmure paisible de Dieu qui disait : « Joshua, je t’aime. Tu es mon fils… reviens vers moi. » J’aurais pu facilement m’éloigner de ce message et l’ignorer totalement. Mais je me suis souvenu que Dieu n’abandonne pas ses enfants, peu importe à quel point nous nous sommes égarés.

Bien qu’il pleuvait des grêlons, j’ai marché jusqu’à l’église ce matin-là. En mettant un pied devant l’autre, je me suis dit : « Qu’est-ce que je fais ? Où vais-je ? » Pourtant, Dieu a continué à me faire avancer et je suis arrivé à l’église pour la messe de huit heures en ce jour froid et hivernal. Pour la première fois depuis l’âge de 15 ou 16 ans, j’ai laissé les paroles de la messe m’envahir. J’ai entendu le Sanctus – « Saint, Saint, Saint, Seigneur Dieu des armées ». Juste avant, le prêtre a dit : « En se joignant aux chœurs des anges et des saints… » J’y ai mis tout mon cœur et je me suis concentré. J’ai senti les anges descendre vers l’autel jusqu’à la présence réelle de Jésus-Christ dans l’Eucharistie. Je me souviens d’avoir reçu la Sainte Eucharistie et d’avoir pensé ainsi : « Où étais-je, et à quoi tout cela a-t-il servi si ce n’est pour Lui ? » Alors que je recevais l’Eucharistie, un flot de larmes m’a envahi. J’ai réalisé que je recevais le corps du Christ. Il était là, en moi, et j’étais Son tabernacle, Son lieu de repos.

À partir de ce moment-là, j’ai commencé à assister régulièrement à la messe des étudiants. J’ai rencontré de nombreux catholiques qui aimaient leur foi. Je me souviens souvent de la citation de Sainte Catherine de Sienne : « Si vous êtes ce que vous devez être, vous mettrez le feu au monde entier ! » C’est ce que j’ai vu chez ces étudiants. J’ai vu le Seigneur laisser ces personnes être ce qu’elles étaient destinées être. Dieu les guidait en douceur comme un père. Ils mettaient le feu au monde – ils évangélisaient en faisant connaître leur foi aux autres sur le campus, en partageant la Bonne Nouvelle. Je voulais m’impliquer et j’ai donc rejoint l’aumônerie de l’université. Pendant cette période, j’ai appris à aimer ma foi et à l’exprimer aux autres non pas de manière autoritaire, mais à la manière du Christ.

Quelques années plus tard, je suis devenu président du « Catholic Society ». J’ai eu le privilège de diriger un groupe d’étudiants dans leur cheminement spirituel pour grandir dans la foi. Pendant cette période, ma foi a également grandi. Je suis devenu servant d’autel. C’est là que j’ai appris à connaître le Christ, en étant près de l’autel. Le prêtre prononce les paroles de la transsubstantiation et le pain et le vin se transforment en véritable Corps et Sang du Christ. En tant que servant d’autel, j’avais tout cela sous les yeux. Mes yeux se sont ouverts au miracle absolu qui se produit partout, à chaque messe, sur chaque autel.

Dieu respecte notre libre arbitre et le chemin de vie que nous empruntons. Cependant, pour atteindre la bonne destination, nous devons LE choisir. N’oubliez pas que, même si nous nous sommes éloignés de Dieu, il est toujours là, à nos côtés, et qu’Il nous guide vers le bon endroit. Nous ne sommes que des pèlerins en route vers le paradis.

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By: Joshua Glicklich

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Juil 18, 2023
Rencontrer Juil 18, 2023

Né autiste non-verbal et diagnostiqué avec une rétinite pigmentaire, maladie où l’on perd progressivement la vue, il se sentait pris dans une prison de silence et de désespoir. Pas possible de communiquer et difficilement de voir…Que sera la vie de Colum ? Mais Dieu avait d’autres plans pour lui…

Je m’appelle Colum, mais, dans mes 24 ans, je n’ai jamais prononcé mon prénom car je suis non-verbal depuis ma naissance. Enfant, on m’a évalué et identifié étant autiste modéré avec trouble d’apprentissage sévère. Ma vie était très ennuyeuse. Mes parents ont lutté pour que j’aie droit à l’éducation, mettant en place une école spéciale avec la collaboration d’autres parents d’enfants autistes et se démenant pour trouver les fonds nécessaires pour que cette école continue de fonctionner. Mais comme je ne pouvais pas communiquer, ils ne soupçonnaient pas ce dont mon cerveau était capable ; et je trouvais que le matériel n’était pas à la hauteur. Les gens me croyaient heureux à la maison, en train de voir des DVD. Depuis l’âge de 8 ans, je ne suis même pas parti en vacances. Je n’aurais jamais cru qu’un jour je pourrai briser cette prison de silence et de désespoir.

Je regarde les autres vivre

J’ai toujours ressenti que Jésus était proche de moi. Depuis ma plus tendre enfance, Il a été mon meilleur ami et il en est toujours ainsi même maintenant. Dans les moments les plus sombres de ma vie, Il était là pour me réconforter et me redonner espoir. C’était très éprouvant de voir les autres me traiter comme un bébé alors qu’au fond, j’étais intelligent. Ma vie devenait insupportable. Il me semblait vivre une demi-vie comme spectateur, regardant les autres vivre alors que moi, j’étais exclu. Combien souvent aurais-je voulu participer à leurs activités et montrer mon véritable potentiel.

Aux alentours de mes 13 ans, ma vue commença à baisser. On m’a donc emmené à l’Hôpital des Enfants de la rue du Temple pour un examen des yeux appelé électrorétinogramme (ERG). Dieu m’avait encore posé un défi. On diagnostiqua une rétinite pigmentaire (RP), une maladie où les cellules situées à l’arrière de la rétine meurent petit à petit et ne sont plus remplacées. Cela entraîne la perte progressive de la vision. Dans un tel cas, il n’existe aucun traitement. J’étais anéanti. C’était un coup désastreux pour moi et je me sentais submergé de tristesse. Pendant un certain temps, ma vue se stabilisa, me redonnant l’espoir que je pourrai la conserver, mais à mesure que je grandissais, elle empira. Je devins si aveugle que je ne pus plus donner la différence entre les couleurs. Mon avenir était devenu sombre. Je ne pouvais pas communiquer et maintenant je n’arrivais plus à voir.

Ma vie se poursuivait dans un désespoir tout gris – avec encore moins d’inclusion et d’interaction. Maintenant ma mère se dit qu’il faudrait me placer dans un établissement spécial quand je serai un peu plus âgé. J’avais l’impression de vaciller, au bord de la folie. Dieu seul se tint entre moi et cette folie. Je pouvais garder ma tête uniquement grâce à l’amour de Jésus. Ma famille ne se rendait compte de rien, rien de mes combats car je ne pouvais pas communiquer avec eux, mais au fond de mon cœur, je sentais Jésus me dire que je guérirai le moment venu.

Tournoyant en moi-même

Il arriva quelque chose d’étrange en avril 2014. Ma mère m’emmena à une séance d’atelier de RPM (Méthode de Provocation Rapide). Je pouvais à peine y croire. J’avais enfin trouvé quelqu’un qui croyait en moi, qui croyait que je pouvais communiquer, et qui m’aiderait à travailler dur pour que j’apprenne à le faire. Pouvez-vous imaginer mon immense joie ? Pour un certain temps, mon cœur commença à espérer. Espérer sans craindre que le vrai moi allait surgir. L’aide était enfin arrivée. La joie tourbillonnait à l’intérieur de moi-même à la pensée que quelqu’un, enfin, avait vu mon potentiel. Ainsi commença mon parcours vers la communication. Parcours qui allait changer le cours de ma vie.

Au début, c’était beaucoup de travail intense, il a fallu des semaines d’entraînement pour acquérir la mémoire motrice pour épeler correctement. Chaque minute en valait la peine. Des sentiments de liberté commencèrent à croître en moi à mesure que je trouvais ma voix. Comme Dieu avait entamé ce nouveau chapitre dans mon histoire, j’avais l’impression que ma vie décollait enfin. J’ai pu enfin dire à ma famille tout ce que j’avais ressenti et je me sentais tellement reconnaissant envers Dieu.

Je me suis fouetté et mordu

Maintenant, faisons un bond en avant et passons à mai 2017. Ma grand-mère nous avait dit qu’elle avait fait quelques années auparavant, un rêve très frappant à propos de Jean-Paul II. Dans ce rêve, elle lui demandait de prier pour ses petits-enfants, et c’était tellement puissant qu’elle le nota quelque part ; et l’avait complètement oublié jusqu’au jour où le petit cahier où elle l’avait noté, lui est tombé entre les mains ; et cela lui inspira et la poussa à faire une neuvaine à Saint Jean-Paul II pour moi et mes frères et sœurs. Elle demanda aussi à un groupe de personnes de faire la neuvaine avec nous. On a commencé le lundi 22 mai. Le mardi 23, vers 9h du matin, j’étais en train de regarder un DVD dans ma chambre, attenante à la cuisine. Papa était parti au travail et Maman était dans la cuisine en train de nettoyer.

Subitement, notre chienne Bailey, s’est mise à aboyer à l’entrée de ma chambre. Elle n’avait jamais agi ainsi auparavant, ce qui fait que Maman comprit que quelque chose n’allait pas. Elle se précipita dans ma chambre et me trouva en pleine crise. C’était épouvantable de me voir ainsi ! Je me fouettais, et donnais des coups de poing et de pied. Je m’étais mordu la langue. Il y avait du sang sur mon visage. Dans sa détresse, ma mère a senti quelqu’un lui dire : « Crois seulement. Parfois les choses empirent avant de s’améliorer. » Elle appela mon père qui lui promit de rentrer. Il lui dit de me prendre en vidéo, ce qui fut d’une grande utilité quand nous sommes partis à l’hôpital. Quand j’arrêtai d’être secoué par ces mouvements brusques, je fus dans un état d’abrutissement pendant plus de deux minutes. Je perdis connaissance pendant ce calvaire et je ne me rappelais plus de rien. Mais Maman avait prié pour moi et veillé pour que je sois sain et sauf.

Un moment d’illumination

Quand je revins finalement à moi, je chancelai et je n’avais plus trop d’équilibre. Maman et Papa m’aidèrent à monter en voiture et on partit à l’hôpital (UCHG). Les médecins m’examinèrent et je fus admis pour passer plus de contrôles. Le portier m’apporta un fauteuil roulant pour m’amener aux soins médicaux aigus. Pendant que l’on m’emmenait dans le corridor, j’eus subitement une amélioration totalement spectaculaire de ma vision.

Comment pourrais-je décrire mes sentiments à ce moment ? Je fus médusé par la beauté de ce que je voyais autour de moi. Tout paraissait tellement différent, tellement beau. C’était étonnant ! Impossible de décrire ce que je ressentais pendant ce moment d’illumination. Je ne peux décrire le degré d’émerveillement que j’avais en revenant dans un monde où il y a des formes et des couleurs. Ça a été le plus beau des moments de ma vie que j’avais eue jusqu’alors !

Quand Maman m’a demandé si j’avais quelque chose à dire, je dis très clairement : « Mes yeux voient mieux maintenant. » Maman fut stupéfaite. Elle m’a demandé si je pouvais voir un auto-collant collé sur la machine qui était placée à l’extérieur de mon alcôve. Je dis « Oui ». Elle m’a demandé si je voyais ce qui est écrit en haut du sticker. Je dis très clairement : « Je suis propre ». Elle fut tellement étonnée qu’elle ne savait plus quoi penser ni comment réagir. Moi-même, je ne savais plus comment me sentir à ce moment-là !

Quand mon père et ma tante furent de retour, Maman leur raconta ce qui s’était passé. Papa dit : « Faudrait contrôler ça. » Il alla jusqu’au rideau qui se trouvait au pied de mon lit, et leva en l’air un petit sachet de boules de chocolat sans lait. J’épelai ce qui était écrit sur le paquet. Puis ce fut à un rythme très accéléré pendant un moment : il me donna plein de mots à épeler durant les minutes qui suivirent. Je dis tout juste. Ma tante et mes parents en furent très étonnés !

Comment cela se faisait-il ? Comment un aveugle pouvait-il écrire tous ces mots correctement ? C’était médicalement impossible. On ne peut pas améliorer la rétinite pigmentaire, quelle que soit la quantité de soins données. Il n’existe pas de traitement à cela. Il n’y avait que Dieu qui pouvait me guérir par l’intercession de Saint Jean-Paul II. Mis à part cela, aucune explication. Je suis tellement reconnaissant à Dieu de m’avoir redonné la vue. C’est purement par la Miséricorde Divine. Je peux, à présent, utiliser un clavier pour communiquer librement avec quelqu’un qui parle, c’est beaucoup plus rapide.

Une Maman qui a prié

Je vous dirai comment j’ai fait pour garder la foi. J’ai traversé beaucoup de moments de doutes quand je me sentais incapable et démuni. C’est uniquement Jésus qui m’a permis de ne pas perdre la tête. C’est à travers ma mère que j’ai reçu ma foi. Sa foi à elle, est très solide. Elle me disait qu’il fallait garder confiance et avancer même quand rien n’allait. Maintenant je sais que nos prières ont été exaucées. Il m’a fallu du temps pour que je m’habitue à vivre avec ma vue retrouvée. Mon corps et mon cerveau étaient déconnectés et mon cerveau n’était pas branché de manière à utiliser ma vue de façon fonctionnelle. Par exemple, j’avais du mal à identifier ce que je cherchais même si j’arrivais à voir.

En septembre, je suis retourné à l’hôpital pour un contrôle. Ce fut un 20 sur 20 pour la vue et aussi pour la vision des couleurs. J’ai donc une vue normale maintenant. Cependant la photographie rétinienne montre toujours une dégénérescence. Ça ne s’est pas amélioré. D’après la Science, c’est impossible que je voie clairement. Je devrais normalement être encore coincé dans un monde trouble et gris. Mais Dieu, dans sa Miséricorde, m’a libéré de cette prison sombre et m’a plongé dans un très bel univers de lumière et de couleurs. Les médecins restent perplexes. Ils le sont encore mais je jubile car je peux encore voir.

Maintenant je peux faire beaucoup de choses et bien mieux qu’avant. Comme j’utilise une feuille d’alphabet laminée, je peux raconter des choses beaucoup plus vite à ma mère. C’est nettement plus rapide que le pochoir. Je suis tellement reconnaissant à ma Maman talentueuse d’avoir persévéré à me donner une instruction malgré les difficultés et avoir prié avec tant de foi pour ma guérison.

Dans l’Évangile nous lisons que Jésus a redonné la vue à beaucoup d’aveugles tout comme Il a fait pour moi. Dans les temps modernes où nous vivons, beaucoup de gens ont oublié les miracles. Ils se moquent de cela et pensent que la science a réponse à tout. Dieu est exclu de leur vie, de leur façon de voir les choses. Quand arrive un miracle comme le mien, le Seigneur montre qu’Il est bel et bien vivant encore, et agit avec puissance. J’espère que l’histoire de ma guérison vous inspirera et vous poussera à ouvrir votre cœur au Dieu qui vous aime tant. Le Père de miséricorde attend votre réponse.

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By: Colum Mc Nabb

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Jan 10, 2023
Rencontrer Jan 10, 2023

La chose qui m’a détourné de l’Église m’a ramené de tout cœur !

Née et élevée à Philadelphie, j’ai fréquenté une école catholique comme la plupart de mes amis. Notre famille assistait à la messe seulement à Noël et Pâques. J’ai appris les sacrements à l’école, mais la plupart du temps, j’ai appris par cœur les bonnes réponses pour réussir un test. J’étais une bonne enfant. Je n’ai pas lutté avec des péchés majeurs. Mes amis me taquinaient que je serais probablement devenue une nonne parce que j’étais un modèle de vertu. Mais je n’étais pas bien connecté avec ma foi. Et après une mauvaise expérience de confession en quatrième année, j’ai décidé de ne jamais revenir.

Après le secondaire, j’ai travaillé comme serveuse à Olive Garden. L’un de mes collègues était un gars incroyablement beau nommé Keith. Musicien talentueux et chrétien convaincu, Keith m’a invité dans son église non confessionnelle, et j’ai adoré. Nous avons assisté ensemble souvent, mais bientôt Keith a accepté un poste de jeune pasteur dans son état d’origine de l’Iowa. On s’est terriblement manqué, alors je l’ai suivi. Nous nous sommes mariés en 1996, et tout était parfait : Keith aimait son travail à l’église : la congrégation a pris soin de nous, nous avons eu trois beaux enfants, et j’ai aimé que nous soyons une famille de pasteur. Nous avons servi là-bas et dans une poignée d’autres églises pendant deux décennies. Le ministère a connu des hauts et des bas, mais nous avons adoré.

Le point de basculement

Puis, après 22 ans comme pasteur, Keith a annoncé un jour : « Je pense que Dieu m’appelle à quitter mon emploi et à me convertir au catholicisme. » J’ai été surprise, même quand j’ai appris qu’il envisageait le catholicisme en privé depuis longtemps. Il avait lu des livres sur le catholicisme et discuté de la foi avec des prêtres et des amis catholiques. Ce qu’il avait découvert sur les Pères de l’Église, les sacrements et la papauté l’avait profondément ébranlé, mais il avait continué. J’ai adoré sa nouvelle excitation, mais je n’étais pas intéressée et je ne pensais pas qu’il irait jusqu’au bout. Il était impossible que le Keith que je connaissais se convertisse à la religion terne et sans vie de mon éducation. Mais plus je remarquais Keith s’illuminer quand il parlait de se convertir, plus je paniquais. Les enfants grandissaient et avaient grandi dans des églises qu’ils aimaient ; même si nous le voulions, nous ne pouvions pas les faire se convertir. « Dieu ne peut pas vouloir diviser notre maison » Je pensais…

Comment pourrais-je revenir à ce qui signifiait si peu pour moi comme enfant, surtout depuis ma nouvelle foi protestante m’a tenu remplie. J’aurais besoin de travailler à travers des choses comme la confession — quelque chose que je ne voulais plus faire. J’espérais secrètement que ce n’était qu’une phase que Keith surmonterait bientôt. Le point de bascule pour Keith est venu après un discours catholique apologétique où il a senti Dieu lui parler directement. Il est revenu à la maison et a dit : « Voilà, je le fais. Je me convertis. Je ne sais pas ce que nous ferons pour l’argent, mais je sais que Dieu m’appelle à cela; nous trouverons une solution. » Le lendemain, il a dit à son église qu’il démissionnait. Maintenant, je devais décider quoi faire.

Après des mois de prière, j’ai finalement suivi Keith dans l’Église catholique. J’ai pensé que c’était mieux pour nos enfants de voir leur mère suivre l’exemple de leur père dans la foi, mais ils ont décidé de rester dans leurs églises protestantes. C’était excitant de voir Keith si passionné par sa conversion, mais j’ai eu une période plus difficile que je ne le pensais. J’ai pleuré à chaque messe pendant environ trois mois. Notre famille avait adoré ensemble depuis 22 ans. Maintenant, nous étions douloureusement dispersés. De plus, j’étais contrarié que Keith n’utilise pas ses dons pour le ministère dans l’Église catholique. Depuis que Dieu l’a appelé à quitter son travail, je m’attendais à ce qu’il y ait un incroyable ministère qui l’attendait. Je croyais que Dieu avait un plan pour Keith, mais c’était quoi ? Keith se contentait d’assister à la messe et de tout absorber, mais je voulais voir Dieu l’utiliser d’une manière nouvelle.

Un merveilleux voyage

Après quelques mois de participation à la messe, je suis devenue plus ouvert à la foi. J’ai commencé à poser des questions et à apprendre pourquoi nous faisons ce que nous faisons. J’ai commencé à ouvrir mon cœur à la messe et à l’aimer. Les gens de notre paroisse étaient de beaux exemples de ce qu’est être catholique. J’ai adoré la messe remplie d’écritures, l’encens, l’eau bénite et les sacrements. J’ai adoré les dévotions, et bien sûr, l’Eucharistie. Si j’en avais appris plus sur l’Eucharistie quand j’étais enfant, je n’aurais pas pu partir si facilement.

Pendant l’été qui a suivi notre conversion, un ami nous a invités à aller à Medjugorje. Keith y était allé des années auparavant et avait vécu une expérience merveilleuse. Nous étions tous les deux excités d’y aller, surtout quand nous avons réalisé que nous serions là le premier anniversaire de l’entrée de Keith dans l’Église catholique. Quelle belle façon de célébrer. Je reconnus que nous étions devenus si occupés avec la vie, le travail, et la famille que peut-être nous n’avions pas entendu Dieu au sujet de l’avenir parce que nous n’avions pas pris le temps d’arrêter et d’écouter. « Peut-être qu’à Medjugorje Dieu nous parlera de son plan pour notre vie », pensai-je. Le voyage a été une expérience puissante, mais je n’entendais pas Dieu me parler de notre avenir. J’ai commencé à être impatiente et frustrée.

Tant qu’il est temps

Le dernier jour, nous sommes allés à la messe, aux services du chapelet, à l’adoration et à tout ce qu’ils offraient. Nous ne voulions rien manquer. Pendant l’Adoration, j’ai prié : « Dieu, s’il te plaît, parle-moi. J’ai senti Dieu dire : « Va te confesser. » « Non, Dieu, s’il te plaît, parle-moi directement. C’est notre dernière nuit. Dis-moi quoi faire. » Il a dit : « Va à la confession. » Je me suis disputé avec Dieu : « Sais-tu combien de personnes sont en ligne pour la confession ? Je n’entrerai jamais! »

À Medjugorje, la confession est importante. Même avec des dizaines de prêtres qui entendent des confessions en plusieurs langues, les lignes peuvent être longues. La zone extérieure de Confessions grouillait de gens à chaque fois que nous marchions. « Désolé mon Dieu, si tu m’avais dit ça plus tôt dans la semaine, je serais parti, mais je ne veux rien manquer de notre dernière nuit ici », j’ai prié. En regardant en arrière, je suis sûre que Dieu levait les yeux au ciel.

Après l’Adoration, en attendant nos amis, j’ai regardé la ligne de confession en essayant de décider quoi faire. Un ami de notre groupe est venu me voir et m’a dit un mot : « Pizza ». Je me suis levé et j’ai dit : « Oui, allons-y. » Nous avons eu un moment délicieux, et après m’être bourré, il m’est venu à l’esprit que j’aurais pu faire une grosse erreur. « J’aurais peut-être dû essayer de me confesser », me suis-je dit. « Je pense que Dieu me parlait et j’ai désobéi. Maintenant, qu’est-ce que je vais faire ? Il était peut-être trop tard. » Je commençais à me sentir coupable.

J’ai demandé à Greg mes chances d’entrer en confession. « Il est 21 h, dit-il, il ne sera pas facile de trouver un prêtre encore là (surtout un prêtre anglophone). » J’ai décidé d’essayer. Nous avons marché un bloc à la zone extérieure de confessions et l’ai trouvé vide et sombre. Au coin de la rue, nous avons aperçu un prêtre assis au loin à côté d’un panneau qui disait « anglais ». Je n’en revenais pas. Quand je me suis approché, il m’a dit : « Je vous attendais. »

Un message de Dieu

Je me suis assise et j’ai commencé ma confession. « Je devrais vous le dire », j’ai dit : « J’ai eu des problèmes avec la confession. Toutes mes autres confessions étaient sans cœur et faites par obligation. J’ai l’impression que Dieu m’a dit de venir ici ce soir, alors je vais considérer cela comme ma première confession. » Puis j’ai renversé mes tripes. Cela a pris beaucoup de temps. Je pleurais, et même si je sentais que j’avais confessé mes péchés à Jésus au cours des années, il y avait quelque chose de spécial à les dire à voix haute à un prêtre. J’ai eu du mal à prononcer certains de mes mots, mais j’ai fait de mon mieux.

Quand j’ai terminé, il a dit : « Vos péchés sont pardonnés. » Puis il a dit : « Je peux dire que vous êtes sincèrement désolé pour vos péchés, mais ce n’est pas la seule raison pour laquelle vous êtes ici. Vous êtes ici parce que c’est votre dernière nuit à Medjugordjé (je ne le lui avait pas dit !), et vous êtes frustré avec Dieu depuis longtemps. Vous avez voulu qu’il vous parle pendant ce voyage, et vous sentez qu’il ne vous parle pas. (Je ne lui avais pas dit non plus!)

« Voici le message de Dieu pour vous, » dit le prêtre. « Soie patiente, continue à faire ce que tu fais et aie confiance en Moi. J’ai commencé à pleurer, puis à rire parce que j’étais tellement remplie de joie. Je l’ai pris dans mes bras et je l’ai remercié de m’avoir attendu. J’avais hâte de dire à Keith ce que le prêtre m’a dit. Nous nous sommes rendu compte qu’il y avait une raison pour laquelle nous étions à Medjugorje le jour de l’anniversaire de Keith. Il y avait une raison pour laquelle Dieu n’a pas demandé à Keith d’en faire trop pendant cette première année. Nous devions être patients et fidèles. Et peu de temps après son retour, des portes ont commencé à s’ouvrir pour que Keith puisse partager son voyage dans la foi catholique.

Par exemple, depuis le début de la pandémie, Keith diffuse en direct un chapelet tous les après-midis sur YouTube. Il le fait tous les jours depuis près de deux ans maintenant, avec plus de 70 pays représentés. C’est maintenant appelé l’équipe du chapelet. Des gens de partout dans le monde disent à Keith que son ministère les a aidés. Nous lui en sommes extrêmement reconnaissants. J’ai appris que si nous demandons souvent à Dieu de nous parler, trop souvent nous avons déjà décidé ce que nous voulons qu’il dise. Mais Dieu aime nous surprendre. N’est-ce pas fou que la confession, la chose même qui m’a détourné de l’Église, est la chose que Jésus a utilisé pour me ramener de tout cœur?

Demandez-vous conseil à Dieu, mais ne voulez pas entendre ce qu’Il a à dire? Avez-vous des problèmes avec l’Église que vous devez résoudre? Avez-vous besoin de demander pardon à quelqu’un ? Devez-vous vous abandonner à Jésus et commencer à vivre différemment ? Quel que soit votre problème, essayez de laisser aller vos attentes et juste écouter? N’attendez plus. Dieu vous parle. Écoutez.

 

 

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By: Estelle Nester

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Jan 10, 2023
Rencontrer Jan 10, 2023

C’était un après-midi froid et neigeux il y a plusieurs années, quand j’ai eu envie d’aller à l’Adoration. Ma propre paroisse n’avait pas encore d’Adoration Perpétuelle, alors je suis allée dans une paroisse qui l’avait. Il y a une petite chapelle très intime où j’ai adoré passer du temps avec Jésus, en Lui versant mon cœur.

Mon heure était presque terminée quand j’ai entendu deux personnes parler au fond de la chapelle. J’étais déconcertée et distraite par leur insensibilité à l’égard d’un sans-abri dans le narthex, alors j’ai décidé de partir. Mon heure était presque finie de toute façon.

Quand je suis partie, j’ai traversé le narthex où l’homme dormait si profondément qu’il n’a même pas remué quand je me suis arrêtée pour dire une prière sur lui. Je me suis sentie soulagée que les portes soient ouvertes pour l’Adoration afin qu’il puisse trouver un abri. Il semblait être sans abri, mais je n’en étais pas certaine.

Ce que je sais, c’est que j’ai été ému par mon souci pour cet homme. Je pouvais à peine me retenir tandis que je me promenais dehors où une statue du Sacré-Cœur me rappelait la sollicitude aimante du Christ pour chaque personne et son abondante miséricorde. J’ai supplié le Seigneur de me dire quoi faire. Dans mon cœur, j’ai senti le Seigneur me dire d’aller au magasin voisin et de prendre quelques nécessités pour cet homme. Je l’ai remercié et j’ai immédiatement acheté quelques choses que je pensais que l’homme pourrait utiliser.

Tout le chemin de retour à la chapelle, j’espérais que l’homme serait encore là. Je voulais vraiment lui donner ce que j’avais acheté. Quand je suis arrivé, il dormait encore. J’ai tranquillement déposé les sacs près de lui, j’ai dit une prière, et j’ai commencé à m’éloigner. J’avais presque atteint la sortie lorsque j’ai entendu quelqu’un dire « Madame, madame ». Je me suis retournée et j’ai répondu « Oui ». L’homme était maintenant réveillé et s’est approché de moi, me demandant si j’avais laissé les sacs pour lui. J’ai répondu : « Oui, je les ai laissés. » Il m’a remercié en me disant à quel point c’était attentionné. Personne ne l’avait jamais fait. J’ai souri et dit : « bienvenue ». L’homme se rapprochait et j’avais l’impression d’être en présence de Jésus. J’avais tellement d’amour dans mon cœur. Puis il a dit : « Madame, je te verrai au Ciel. » J’ai pensé que j’allais éclater en pleurant. Sa voix était si gentille et aimante. J’ai été obligé de lui donner un baiser sur la joue. Nous nous sommes dit au revoir et nous sommes allés chacun de notre côté.

Dehors, je n’arrêtais pas de pleurer. J’ai pleuré tout le chemin du retour. Même maintenant, je suis émue aux larmes quand je me souviens de cet après-midi. Cet après-midi froid et enneigé, j’ai réalisé que j’avais effectivement rencontré Jésus dans ce bel homme. Maintenant, quand je regarde en arrière, j’imagine Jésus qui me dit : « C’est moi, Jésus ! » avec un grand sourire sur Son visage.

Merci, Jésus, de me rappeler que je peux te rencontrer en chaque personne que je rencontre.

 

 

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By: Carol Osburn

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Jan 10, 2023
Rencontrer Jan 10, 2023

Une interview exclusive avec Antonia Salzano, mère du bienheureux Carlo Acutis par Graziano Marcheschi, rédacteur collaborateur de Shalom Tidings

À l’âge de sept ans, il a écrit : « Mon plan de vie est d’être toujours proche de Jésus. »

A l’âge de quinze ans, il était rentré chez lui auprès du Seigneur qu’il avait aimé tout au long de sa courte vie.

Entre les deux, c’est l’histoire remarquable d’un garçon remarquablement ordinaire.

Ordinaire, parce qu’il n’était pas un athlète hors pair, ni une belle star de cinéma, ni même un érudit brillant qui a terminé ses études supérieures alors que d’autres enfants ont du mal à traverser le collège. C’était un bon garçon, un gentil garçon. Très intelligent, pour être certain : à l’âge de neuf ans, il lisait des manuels d’université pour apprendre lui-même la programmation informatique. Mais il n’a pas gagné de prix, ni influencé les gens sur Twitter. Peu de gens à l’extérieur de son cercle savaient qui il était, un enfant unique qui vivait avec ses parents dans le nord de l’Italie, qui allait à l’école, faisait du sport, aimait ses amis et savait manier un joystick.

Banal, mais extraordinaire

Dès un très jeune âge, il tomba amoureux de Dieu et, à partir de ce moment-là, il vécut avec une concentration singulière, avec une faim de Dieu que peu de gens n’ont jamais atteinte. Et au moment où il a quitté ce monde, il avait fait une marque indélébile sur elle. Toujours un garçon sur une mission, il ne perdit pas de temps. Quand les gens ne pouvaient pas voir ce qu’il voyait, même sa propre mère, il les aidait à ouvrir les yeux.

Via Zoom, j’ai interviewé sa mère, Antonia Salzano, et lui ai demandé d’expliquer sa faim de Dieu, que même le pape François a décrite comme une « faim précoce »?

« C’est un mystère pour moi, » dit-elle. « Mais de nombreux saints ont eu des relations particulières avec Dieu dès leur plus jeune âge, même si leur famille n’était pas religieuse. » La mère de Carlo parle ouvertement d’avoir assisté à la messe seulement trois fois dans sa vie avant que Carlo ne commence à la traîner là-bas alors qu’il avait trois ans et demi. Fille d’un éditeur, elle a été influencée par des artistes, des écrivains et des journalistes, pas par des papes ou des saints. Elle ne s’intéressait pas aux questions de foi et dit maintenant qu’elle était destinée à devenir une « chèvre » plutôt qu’une « brebis ». Puis vint ce garçon merveilleux qui « courait toujours en avant — il prononçait son premier mot à trois mois, commençait à parler à cinq mois et commençait à écrire à l’âge de quatre ans ». Et en matière de foi, il était même en avance sur la plupart des adultes.

À l’âge de trois ans, il a commencé à poser des questions auxquelles sa mère ne pouvait pas répondre — beaucoup de questions sur les sacrements, la Sainte Trinité, le péché originel, la résurrection. « Cela a créé une lutte en moi, dit Antonia, parce que j’étais moi-même aussi ignorante qu’une enfant de trois ans. » Sa gardienne polonaise savait mieux répondre aux questions de Carlo et lui parlait souvent de questions de foi. Mais l’incapacité de sa mère à répondre à ses questions, a-t-elle dit, « a réduit mon autorité en tant que parent ». Carlo voulait s’engager dans des dévotions qu’elle n’avait jamais pratiquées : honorer les saints, mettre des fleurs devant la Sainte Vierge, passer des heures à l’église devant la croix et le tabernacle. » Elle ne savait pas comment gérer la spiritualité précoce de son fils.

Le début d’un chemin

La mort inattendue de son père à la suite d’une crise cardiaque a amené Antonia à commencer à poser ses propres questions sur la vie après la mort. Puis, le Père Ilio, un vieux saint prêtre connu sous le nom de Padre Pio de Bologne, qu’elle a rencontré à travers d’une amie, l’a mise sur un chemin de foi sur lequel Carlo allait devenir son principal guide. Après lui avoir raconté tous les péchés de sa vie avant de les confesser, le Père Ilio a prophétisé que Carlo avait une mission spéciale qui serait d’une grande importance pour l’Église.

Finalement, elle a commencé à étudier la théologie, mais c’est Carlo qu’elle attribue sa « conversion », en l’appelant « son sauveur ». A cause de Carlo, elle en est venue à reconnaître le miracle qui se produit à chaque Messe. « A travers Carlo, j’ai compris que le pain et le vin deviennent la présence réelle de Dieu parmi nous. C’était une découverte fantastique pour moi », dit-elle. Son amour de Dieu et son appréciation de l’Eucharistie n’étaient pas quelque chose que le jeune Carlo gardait pour lui. « La particularité de Carlo était d’être un témoin », a-t-elle dit, « … toujours heureux, toujours souriant, jamais triste. « La tristesse, c’est regarder vers soi », dirait Carlo, « le bonheur, c’est regarder vers Dieu ». « Carlo a vu Dieu dans ses camarades de classe et tous ceux qu’il a rencontrés. « Comme il était conscient de cette présence, il en a témoigné », a-t-elle dit.

Nourri quotidiennement par l’Eucharistie et l’Adoration divine, Carlo a cherché les sans-abri, leur apportant des couvertures et de la nourriture. Il a défendu des camarades de classe victimes d’intimidation et a aidé ceux qui avaient besoin d’aide aux devoirs. Son seul but était de « parler de Dieu et d’aider les autres à se rapprocher de Dieu ».

Profitez de la journée!

Peut-être parce qu’il sentait que sa vie serait courte, Carlo a fait bon usage du temps. « Quand Jésus est venu, a commenté Antonia, il nous a montré comment ne pas perdre de temps. Chaque seconde de sa vie était une glorification de Dieu. » Carlo l’a bien compris et a souligné l’importance de vivre dans le présent. « Carpe diem! (Saisissez le jour!) « Parce que chaque minute perdue est une minute de moins pour glorifier Dieu. » C’est pourquoi cet adolescent s’est limité à une heure de jeux vidéo par semaine!

L’attraction que beaucoup de ceux qui ont lu à son sujet ressentent immédiatement envers Carlo a caractérisé toute sa vie. « Comme il était un jeune garçon, les gens étaient naturellement attirés par lui, non pas parce qu’il était un enfant blond aux yeux bleus, mais à cause de ce qu’il y avait à l’intérieur », a dit sa mère. « Il avait une façon extraordinaire de communiquer avec les gens. »

Même à l’école, il était aimé. « Les pères jésuites l’ont remarqué », dit-elle. Ses camarades de classe étaient des enfants de la classe supérieure, axés sur la réussite et la réussite. « Naturellement, il y a beaucoup de jalousie entre camarades de classe, mais avec Carlo, rien de tout cela ne s’est produit. Il a fait fondre ces choses comme de la magie ; avec son sourire et sa pureté de cœur, il a conquis tout le monde. Il avait la capacité d’enflammer le cœur des gens, de réchauffer leur cœur froid. »

« Son secret était Jésus. Il était si plein de Jésus — Messe quotidienne, Adoration avant ou après la messe, dévotion au Cœur Immaculé de Marie — qu’il a vécu sa vie avec Jésus, pour Jésus, et en Jésus.

Un avant-goût du ciel

« Carlo sentit vraiment la présence de Dieu dans sa vie, dit sa mère, et cela changea complètement la façon dont les gens le regardaient. Ils ont compris qu’il y avait quelque chose de spécial ici. »

Des étrangers, des professeurs, des camarades de classe, un saint prêtre, tous reconnaissaient quelque chose d’unique chez ce garçon. Et cette unicité était plus évidente dans son amour de l’Eucharistie. « Plus nous recevrons l’Eucharistie, dit-il, plus nous deviendrons comme Jésus, de sorte que sur la terre nous aurons un avant-goût du Ciel. » Toute sa vie, il a regardé vers le Ciel et l’Eucharistie était sa « route vers le Ciel… la chose la plus surnaturelle que nous ayons », disait-il. De Carlo, Antonia a appris que l’Eucharistie est une nourriture spirituelle qui aide à accroître notre capacité à aimer Dieu et le prochain, et à grandir dans la sainteté. Carlo avait l’habitude de dire : « Quand nous faisons face au soleil, nous nous bronzons, mais quand nous nous tenons devant Jésus dans l’Eucharistie, nous devenons saints. »

L’une des réalisations les plus connues de Carlo est son site Web relatant les miracles eucharistiques tout au long de l’histoire. Une exposition développée à partir du site Web continue à voyager dans le monde de l’Europe au Japon, des États-Unis à la Chine. Outre le nombre étonnant de visiteurs à l’exposition, de nombreux miracles ont été documentés, mais aucun aussi significatif que les nombreux qu’il a ramené aux sacrements et l’Eucharistie.

Processus de soustraction

Carlo est béatifié et sa canonisation est assurée, en attendant l’authentification d’un second miracle. Mais Antonia s’empresse de souligner que Carlo ne sera pas canonisé à cause des miracles, mais à cause de sa vie sainte. La sainteté est déterminée par le témoignage de sa vie, par la façon dont ils ont bien vécu les vertus — foi, espérance, charité, prudence, justice, tempérance et force. « Vivre héroïquement les vertus », que le Catéchisme de l’Église catholique définit comme « une disposition habituelle et ferme à faire le bien », est ce qui fait de nous un saint. »

Et c’est exactement ce que Carlo s’est efforcé de faire. Il avait tendance à parler trop, alors il a fait un effort pour parler moins. S’il se sentait trop indulgent, il s’efforçait de manger moins. Tous les soirs, il examinait sa conscience sur son traitement des amis, des enseignants, des parents. « Il a compris, dit sa mère, que la conversion n’est pas un processus d’addition, mais de soustraction. » Une profonde perspicacité pour un si jeune. Et Carlo s’efforça même d’éliminer de sa vie toute trace de péché véniel. « Pas moi, mais Dieu », disait-il. « Il faut que je sois moins présent pour laisser plus de place à Dieu. »

Cet effort lui a fait prendre conscience que le plus grand combat est avec nous-mêmes. L’une de ses citations les plus connues demande : « Qu’est-ce que ça peut faire si vous gagnez mille batailles si vous ne pouvez pas gagner contre vos propres passions corrompues? » Cet effort « pour surmonter les défauts qui nous rendent spirituellement faibles », observe Antonia, « est le cœur de la sainteté ». Jeune, Carlo savait que la sainteté réside « dans nos efforts pour résister aux instincts corrompus que nous avons en nous à cause du péché originel ».

Une intuition effrayante

Bien sûr, perdre son unique enfant était une grande croix pour Antonia. Mais heureusement, au moment où il est mort, elle avait déjà retrouvé le chemin de sa foi et avait appris que « la mort est un passage à la vraie vie ». Malgré le coup de savoir qu’elle perdrait Carlo, pendant son séjour à l’hôpital, les paroles qui résonnaient en elle étaient celles du Livre de Job : « Le Seigneur a donné et le Seigneur a enlevé. Béni soit le nom du Seigneur » (Job 1 :21).

Après sa mort, Antonia a découvert une vidéo que Carlo avait faite de lui-même sur son ordinateur. Bien qu’il ne sût rien de sa leucémie à l’époque, dans la vidéo, il dit que lorsque son poids descend à 70 kilos, il mourra. D’une certaine façon, il savait. Pourtant, il sourit et regarde le ciel les bras levés. À l’hôpital, sa joie et sa tranquillité ont fait croire à une intuition effrayante : « Rappele-toi », a-t-il dit à sa mère : « Je ne quitterai pas cet hôpital vivant, mais je te donnerai de très nombreux signes. »

Et les signes qu’il a donnés — une femme qui a prié Carlo à ses funérailles a été guérie d’un cancer du sein sans aucune chimiothérapie. Une femme de 44 ans qui n’avait jamais eu d’enfant à prier aux funérailles et qui, un mois plus tard, était enceinte. De nombreuses conversions ont eu lieu, mais le miracle le plus spécial « est peut-être celui de la mère », dit Antonia. Pendant des années après la naissance de Carlo Antonia avait essayé de concevoir d’autres enfants, mais en vain. Après sa mort, Carlo est venu à elle dans un rêve lui disant qu’elle deviendrait mère à nouveau. À 44 ans, à l’occasion du quatrième anniversaire de sa mort, elle a donné naissance à des jumeaux, Francesca et Michele. Comme leur frère, tous deux assistent chaque jour à la messe et prient le chapelet, et espèrent un jour contribuer à la mission de leur frère.

Lorsque ses médecins lui ont demandé s’il souffrait, Carlo a répondu qu’il y avait des gens qui souffraient beaucoup plus que moi. « J’offre mes souffrances pour le Seigneur, le Pape (Benoît XVI) et l’Église. » Carlo est mort trois jours seulement après son diagnostic. Avec ses derniers mots, Carlo a déclaré : « Je meurs heureux parce que je n’ai pas passé une minute de ma vie dans des choses que Dieu n’aime pas. »

Son fils manque naturellement à Antonia. « Je sens l’absence de Carlo », a-t-elle dit, « mais d’une certaine façon, je sens Carlo beaucoup plus présent qu’avant. Je le ressens d’une manière particulière, spirituellement. Et je ressens aussi son inspiration. Je vois le fruit que son exemple apporte aux jeunes. C’est une grande consolation pour moi. A travers Carlo, Dieu crée un chef-d’œuvre et c’est très important, surtout en ces temps sombres où la foi des gens est si faible, et Dieu semble être inutile dans nos vies. Je pense que Carlo fait du très bon travail.

 

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By: Graziano Marcheschi

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Jan 10, 2023
Rencontrer Jan 10, 2023

La douleur était atroce mais je m’accrochais toujours à cette ancre d’espoir et j’ai vécu l’expérience d’un miracle !

J’avais 40 ans lorsqu’on m’a diagnostiqué la maladie de Charcot-Marie-Tooth (CMT), une neuropathie périphérique progressive héréditaire (dommages au système nerveux périphérique). J’ai finalement compris pourquoi je redoutais toujours d’aller à mon cours d’éducation physique à l’école, pourquoi je tombais si souvent, pourquoi j’étais si lente. J’avais toujours eu la CMT; Je ne le savais pas. Au moment où on m’a référé à un neurologue, les muscles de mes jambes avaient commencé à s’atrophier, et je ne pouvais pas monter des marches sans me relever.

Le soulagement d’avoir une réponse a été assombri par la crainte de ce que l’avenir me réserverait. Est-ce que je me retrouverais dans un fauteuil roulant? Est-ce que je perdrais l’usage de mes mains? Est-ce que je pourrais prendre soin de moi? Avec le diagnostic, l’obscurité est venue sur moi. J’ai appris qu’il n’y avait pas de traitement, pas de remède. Ce que j’ai entendu entre les lignes, c’était « il n’y a pas d’espoir ». Mais petit à petit, comme le soleil du matin qui regarde à travers les stores, la lumière de l’espérance me réveilla doucement de la stupeur de la douleur, comme un miracle de l’espérance. Je réalisai que rien n’avait changé ; j’étais toujours la même. Je me suis accrochée à l’espoir que la progression continuerait d’être lente, me donnant le temps de m’adapter. Et ce l’était… jusqu’à plus du tout.

J’ai vécu une progression lente de la maladie pendant quatre ans, mais un été, elle s’est soudainement aggravée. Des tests ont confirmé que mon état avait inexplicablement progressé. Lorsque nous sommes sortis, j’ai dû me déplacer en fauteuil roulant. Même à la maison, je ne pouvais pas faire grand-chose. Je ne pouvais pas me lever plus de deux minutes à la fois. Je ne pouvais pas utiliser mes mains pour ouvrir des bocaux ou pour couper ou hacher. Même s’asseoir pendant plus de quelques minutes était difficile. Le niveau de douleur et de faiblesse m’a forcé à passer la plupart de mon temps au lit. J’étais rempli d’un immense chagrin alors que je faisais face à la réalité de la perte de la capacité de prendre soin de moi-même et de ma famille. Pourtant, j’ai eu une grâce extraordinaire pendant ce temps.

J’ai pu assister à la messe quotidienne. Et, au cours de ces voyages, j’ai pris une nouvelle habitude… J’ai prié le chapelet dans la voiture. Depuis quelque temps, je voulais prier le chapelet tous les jours mais je ne pouvais pas entrer dans une routine et la faire durer. Ces entraînements quotidiens ont arrangé cela. C’était un temps de grande lutte et de douleur mais aussi un temps de grande grâce. Je me suis retrouvé à dévorer les livres catholiques et les histoires de la vie des saints.

Un jour, faisant des recherches pour une conférence sur le chapelet, je suis tombée sur l’histoire du vénérable P. Patrick Peyton, C.S.C., qui a été guéri de la tuberculose après avoir demandé à Marie son intercession. Il a passé le reste de sa vie à promouvoir la prière familiale et le chapelet. J’ai regardé des clips sur YouTube au sujet de ces rassemblements massifs de chapelets qu’il organiserait… Parfois, plus d’un million de personnes venaient prier. J’ai été profondément émue par ce que j’ai vu, et dans un moment de zèle, j’ai demandé à Marie de me guérir aussi. Je lui ai promis de promouvoir le Chapelet et de faire des rassemblements et des marathons, comme l’a fait le P. Peyton. J’ai oublié cette conversation jusqu’à quelques jours après avoir donné mon discours.

C’était un lundi matin, et je suis allé à la messe comme d’habitude, mais quelque chose était différent quand je suis rentrée à la maison. Plutôt que de retourner au lit, je suis allé au salon et j’ai commencé à nettoyer. Ce n’est que lorsque mon mari perplexe m’a demandé ce que je faisais c’est que j’ai réalisé que toute ma douleur avait disparu. Je me suis rappelai immédiatement un rêve que j’avais fait la nuit précédente : Un prêtre vêtu de lumière vint à moi et administra l’onction des malades. Alors qu’il traçait le signe de la Croix entre mes mains avec de l’huile, de la chaleur et un profond sentiment de paix enveloppait tout mon être, puis je me suis souvenue… J’avais demandé à Marie de me guérir. Le miracle de l’espoir est arrivé et après cinq mois au lit, toute ma douleur était partie. J’ai toujours CMT, mais j’ai été restauré là où j’étais cinq mois auparavant.

Depuis lors, j’ai passé mon temps en action de grâce, en promouvant le chapelet et en racontant à tous l’amour de Dieu. Je crois que Marie a envoyé ce prêtre pour m’oindre et me guérir, quoique d’une manière différente de ce que je pensais. Je ne m’en rendais pas compte à l’époque, mais quand je me suis accrochée à l’espoir, je m’accrochais vraiment à Dieu. Il a guéri mon corps, mais Il a aussi guéri mon âme. Je sais qu’il m’entend, je sais qu’il me voit. Je sais qu’il m’aime, et je ne suis pas seule. Demandez-lui ce dont vous avez besoin. Il vous aime, il vous voit… Vous n’êtes pas seul.

 

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By: Ivonne J. Hernandez

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Déc 20, 2022
Rencontrer Déc 20, 2022

« Les questions tourbillonnaient dans ma tête, et il était difficile de parler à ma mère, mais une révélation surprenante a changé ma vie pour toujours. » Chi (Su) Doan partage ces moments étonnants…

Ma vie a commencé au Vietnam dans une famille aimante qui a établi des normes très élevées. Bien que nous n’étions pas catholiques, ils m’ont envoyé pour apprendre le piano auprès des sœurs du couvent local. J’ai été intrigué par leur foi et leur sens du dessein que je sentais manquer dans ma propre vie. Un jour, j’ai erré dans l’église et j’ai eu une belle expérience avec Jésus-Christ et Dieu le Père qui a changé ma vie pour toujours, mais je n’ai pas pu découvrir Maman Marie après un peu plus tard.

Faire de grandes choses

Tout a commencé quand j’avais environ 13 ans. À cet âge, tout le monde semble avoir un peu de mal à trouver quoi faire de sa vie. Je ne savais pas quoi faire de ma vie. En regardant mon frère et mes cousins qui avaient déjà réussi dans la vie, je me suis senti sous une pression énorme pour imiter leurs réalisations. J’ai eu du mal à en parler à mes parents. Les adolescents pensent qu’ils peuvent faire de grandes choses sans entrave de la part d’adultes comme les parents et les enseignants et je me sentais trop nerveuse pour soulever les questions qui tourbillonnaient dans ma tête.

Cependant, la gentille sœur qui m’enseignait le piano était différente. Quand elle s’enquéra doucement de ma vie spirituelle, écoutant avec intérêt que j’allais à l’église et priais souvent, je me sentis à l’aise de m’ouvrir à elle au sujet de mes luttes. Je lui ai dit comment je me suis demandé s’il y avait un conflit entre être priant et avoir une bonne carrière comme médecin, enseignante ou femme d’affaires. J’étais pleine de doutes et je me sentais si perdue, mais elle était pleine de confiance sereine. Elle m’a dit à quel point une mère peut être importante pour guider ses enfants, puisqu’ils se sont tant souciés d’eux et les ont observés dès leur plus jeune âge.

J’ai dit : « C’est vraiment difficile d’en parler à ma mère parce que je pense que je suis assez vielle pour tout faire moi-même sans son aide. » Elle m’a assuré que c’était correct, parce que si j’avais du mal à parler à ma mère, j’avais une autre mère à qui je pouvais parler.

La Surprise

J’étais un peu confuse parce que c’était un nouveau concept pour moi, puisque j’avais grandi dans une famille sans religion. « Que voulez-vous dire? » J’ai demandé avec surprise. Elle a révélé la nouvelle stupéfiante que puisque Marie est celle qui a donné naissance à Jésus Christ Notre Seigneur, elle est aussi notre mère. Jésus nous a dit que nous pouvions appeler Son Père, notre Père, donc nous pouvons l’appeler Frère et Sa mère, notre mère. Comme nous le lisons dans la Bible, Il a confié Saint Jean et nous tous à Sa Sainte Mère quand Il était accroché sur la Croix.

C’était une idée totalement nouvelle et étrange pour moi et j’ai eu du mal à comprendre. Elle a poursuivi en disant : « Pensez-y comme ça. Quand tu grandiras un peu plus, tu réaliseras qu’une mère dans ta vie est vraiment importante. Quels que soient vos problèmes, vous allez lui demander conseil et réconfort pour vous aider à y faire face. C’est une autre mère qui t’aide à faire exactement la même chose. Donc, si vous pensez que parler à vos parents est un défi, à ce stade de votre vie, vous pouvez venir à Mère Marie et lui parler afin de trouver un peu de paix. »

Cela semblait être une bonne idée qui valait la peine d’essayer, mais je ne savais pas comment lui parler. Sœur m’a dit que je pouvais juste fermer les yeux et lui confier toutes mes luttes, difficultés et souffrances. Je pouvais lui dire ce que j’avais besoin d’aide et lui demander de m’offrir du réconfort et des soins. Juste lui parler m’aiderait à penser clairement à mon avenir. Je n’étais pas sûr si tout était vrai, mais il n’y avait pas de mal à essayer.

Alors, quand j’ai eu un peu de temps libre, je me suis assise tranquillement, j’ai fermé les yeux et je lui ai dit, « D’accord, si tu es vraiment ma mère, peux-tu m’aider avec ça. J’essaie de comprendre ce que je devrais faire de ma vie parce que je veux faire de grandes choses quand je serai grande. Je me sens submergée par les études, mais j’essaie de me mettre sur la bonne voie, pour que plus tard je n’aie plus de regrets. S’il vous plaît réconfortez-moi et aidez-moi à avoir une certaine confiance en moi pour connaitre la meilleure chose à faire avec ma vie. Tous les soirs, je disais la même chose. Chaque fois que j’avais de la difficulté avec mes études, je me disais : « Si ce sujet ne m’est pas destiné et que je ne suis pas censé aller plus loin, n’hésitez pas à me le faire savoir. » Chaque fois que je disais cela, tout semblait un peu mieux. Au moins j’avais quelqu’un à qui parler de mes luttes et de mes difficultés maintenant.

Comprendre

J’étais tellement intriguée, que quand Soeur a parlé de Lourdes du Vietnam, je suis vite allée lui rendre visite. Là, j’ai vu une belle statue de Maman Marie, haut sur une colline. En la regardant fixement, je me suis sentie protégée — qu’elle me guidait sur le chemin qui m’était destiné.

Quand je me suis assise pour prier, je me suis sentie gênée un moment. Est-ce que je me mets vraiment en présence de quelqu’un qui est vraiment ma mère, même s’il m’a fallu 13 ans pour comprendre qu’elle était là ? Je ne savais pas quoi dire au début. Puis j’ai commencé à marmonner mes pensées embrouillées sur pourquoi j’étais venue, pourquoi il avait fallu si longtemps et ma gratitude pour avoir cette occasion. J’ai commencé à lui dire à quel point je me sentais perdue. Je pense que tout le monde est perdu à cet âge, alors j’espérais que je n’avais rien. Je lui ai dit que je ne savais tout simplement pas quoi faire dans ma vie. Je ne savais pas si je devais me stresser en essayant d’avoir des A à l’école ou de me concentrer sur un objectif plus raisonnable, puis j’ai décidé quoi faire. Je ne savais pas vraiment quoi faire. Je ne savais pas comment gérer mes études ou ma vie ou comment devenir quelqu’un de réussi quand je grandi.

J’ai confié à quel point ça me stressait. Je ne savais pas à qui parler parce que je ne voulais pas parler à des gens qui me jugeraient et je ne voulais pas parler à des gens qui penseraient que j’étais faible.  Mes yeux se sont remplis de larmes alors que je mettais mon âme à nu et que je mettais tout entre ses mains en espérant qu’elle me donnerait quelques conseils sur ce qu’il fallait faire.

J’ai fini par dire : « D’accord, je vous fais entièrement confiance. Priez pour moi auprès de Dieu et guidez-moi dans ma vie parce que je ne sais plus à qui faire confiance. Pouvez-vous me donner le courage de parler à mes parents de ce que je traverse, afin qu’ils puissent m’offrir des conseils et de l’aide? »

Environ une ou deux fois par mois, je suis revenu la voir et lui parler. Au fil du temps, je me suis sentie plus courageuse et j’ai surmonté mes problèmes en parlant à ma mère de ce que je voulais être quand j’aurais grandi et des options que j’aurais. Je ne me sentais plus perdu et je n’avais plus de difficulté à parler à mes parents et à mes professeurs de la façon de choisir les écoles, les matières, la carrière et l’université, ou d’autres problèmes.

Réprimandes douces

C’était étrange au début parce que je ne savais pas que j’avais deux mères dans ma vie. Qui y penserait si vous n’étiez pas né dans une famille catholique? Quand j’avais environ 16 ans, j’ai commencé à parler à ma mère de l’expérience que j’avais avec Maman Marie et étonnamment ma mère était d’accord avec moi que c’était vrai. Elle croyait aussi que Marie est une mère qui s’occupe de ses enfants. Elle a affirmé que Marie était celle qui m’avait donné le courage de lui parler de mes luttes, afin qu’elle ait une chance de m’aider.

C’était une expérience vraiment incroyable. J’avais simplement parlé à Marie et essayé d’écouter sa voix. Je ne l’entendais pas me parler comme Sainte Bernadette, mais parfois quand je dormais ou que je rêvais, j’avais l’impression qu’elle était là en me disant de me calmer un peu. J’avais l’impression qu’elle me réprimandait doucement en disant : « Tu as juste besoin de ralentir. »

Dans ma phase d’adolescence, j’avais toujours voulu tout faire rapidement et gérer tout par moi-même. Je ne voulais même pas partager mes sentiments avec mes parents parce que je ne voulais pas qu’ils me disent quoi faire.

Alors, ça m’a beaucoup aidé quand j’ai senti Maman Marie me dire : « Ralentis un peu. Je sais que tu veux réussir rapidement, mais rien ne fonctionne comme ça. Fais-moi confiance, ça finira par marcher. » C’était tellement vrai!

Quelques années plus tard, ma famille a décidé de m’envoyer en Australie. J’ai finalement été baptisé et reçu dans l’église catholique de St. Margaret Mary’s Church, Croydon Park, où j’assiste toujours avec joie à la messe. Quand je lutte, je viens vers elle dans la prière et je lui demande de prier pour moi auprès de Dieu notre Père. J’ai l’impression qu’elle m’écoute et qu’elle répond à mes prières de façon étonnante.

Même maintenant que j’ai 20 ans et que je vis indépendamment de mes parents dans un autre pays, je demande parfois à Maman Marie de me donner le courage de leur parler de mes problèmes et de m’ouvrir aux autres. Je lui suis reconnaissant de son amour et de ses soins maternels. Elle m’écoute et répond à mes prières de façon étonnante.

 

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By: CHI (SU) DOAN

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