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La vie nous semble parfois trop dure, mais si on s’y accroche et si on fait confiance, on peut être surpris par des cadeaux inattendus
« Délivre-nous de tout mal Seigneur et donne la paix à notre temps ; libère-nous du péché et rassure-nous devant les épreuves en cette vie où nous espérons le bonheur que tu promets et l’avènement de Jésus-Christ notre Seigneur. » Catholique depuis toujours, j’ai récité cette prière à chaque messe. Je n’avais pas connu la peur depuis des années mais arriva un moment où il le fallut. J’avais fait l’expérience de « l’amour parfait » tel qu’il est décrit dans 1 Jean 4, 18 et on m’avait accompagnée pour apprendre à vivre dans la présence de celui qui vainc la peur. Je fais rarement l’expérience de l’anxiété ces temps-ci, mais un matin, j’eus réellement un pressentiment sans trop pouvoir en définir la cause ni en mesurer la portée.
Récemment, le fait de trébucher sur un trottoir a abouti à de mauvaises conséquences et j’avais encore très mal au niveau du bassin et du pelvis. Une douleur aiguë réapparaissait à chaque fois que je levais les bras et me rappelait que mes épaules avaient besoin de plus de temps pour guérir. Le stress dans mon nouvel emploi et la mort soudaine du fils de ma copine avaient rajouté à mon angoisse. Déjà l’état du monde dans lequel nous vivons peut générer tant de détresse à ceux qui prennent beaucoup de temps pour digérer tout ce qu’ils entendent dans les titres des journaux. Même si je ne connaissais pas la source de mon malaise, je savais la conduite à tenir. Je fermai les yeux et déposai le fardeau lourd que je ressentais.
Les anges font des heures supplémentaires
Le lendemain, pendant que je me rendais chez un de mes patients, une tempête tropicale se leva de manière inattendue. Il y avait beaucoup d’embouteillage et malgré les pleins phares et le ralentissement des voitures, la visibilité était mauvaise et obscurcie par des trombes d’eau qui cognaient sur le pare-brise. Il pleuvait à torrents. Sorti de nulle part, je sentis l’impact d’un autre véhicule cognant le mien et me poussant dans la bonne file. Étonnamment calme dans une telle situation, je réussis à me mettre dans la bande d’urgence traînant un pneu aplati. Un camion de pompiers s’approcha rapidement. Un ambulancier sauta à l’intérieur de la voiture pour éviter le déluge. Il me demanda si j’étais blessée. Non… Je ne l’étais pas ! Cela semblait grandement improbable, vu que mes douleurs dues aux effets secondaires liés à ma chute venaient de disparaître il y avait à peine quelques jours. J’avais prié ce matin avant mon départ, demandant à être protégée, vu les prévisions météo. Il était clair que les anges étaient en train de faire des heures supplémentaires ; amortissant en premier ma chute, puis me protégeant du choc de cet accident.
Et maintenant avec ma voiture à l’atelier de carrosserie et avec l’assurance couvrant les frais de réparation, mon mari Dan et moi bouclâmes nos valises pour prendre des vacances prévues depuis longtemps. Juste avant le départ, je fus démoralisée d’entendre que mon assureur allait très probablement envoyer ma voiture à la casse ! Celle-ci n’avait que cinq ans et était en parfait état avant l’accident. Sa valeur comptable actuelle s’élevait tout simplement à 8 150 $. Ce n’était pas du tout une bonne nouvelle. Nous nous résolûmes à garder cette voiture hybride, économe en carburant, aussi longtemps qu’elle roulerait, au prix d’une extension de garantie s’il le fallait, pour assurer notre projet. Respirant à fond, je fis de nouveau ce que j’avais appris à faire lorsque la situation devenait hors de contrôle : je l’ai lâchée dans les mains de Dieu et lui ai demandé d’intervenir.
La prière qui ne faillit pas
Arrivés à Salt Lake City, nous nous sommes procurés une voiture de location et avons vite roulé à travers le beau « Grand Teton National Park ». En entrant ce soir-là dans le parking de l’hôtel, j’ai garé ma voiture dans un coin étroit, ce qui n’était pas dans mon habitude, en faisant marche arrière. Tandis que Dan déchargeait nos bagages, je remarquai la présence d’une vis dans un pneu. Mon mari fut inquiet et il appela plusieurs garages. Mais nous ne trouvâmes aucun qui fût ouvert car c’était un dimanche. Nous avons décidé de continuer et tenter notre chance en roulant. Le lendemain matin, nous avons prié et pris la route, espérant que le pneu tiendrait dans les routes de montagnes, étroites à l’aller et au retour du Yellowstone. Heureusement, la journée se passa sans histoire. En arrivant, à l’hôtel Hampton Inn, où Dan avait réservé une chambre des mois auparavant, nous fûmes extrêmement surpris de trouver un magasin de réparation de pneus juste à côté. Un service très rapide le lundi matin et hop ! Nous étions déjà en route en moins d’une heure ! Apparemment, il y avait une fuite dans le pneu, aussi la réparation avait bel et bien évité une éventuelle crevaison – une grâce, vu que nous avions pu faire plus de 1920 kms cette semaine.
Entre temps, mon atelier de réparation avait consenti à faire plus de contrôle pour trouver des « dégâts cachés » lors de l’accident. Si on en trouvait, le coût de la réparation serait plus élevé que la valeur de la voiture et conduirait indéniablement celle-ci à la casse-auto ! Je priais tous les jours, j’abandonnais ce qui en résulterait à la volonté de Dieu et attendais. Finalement, on m’informa que le coût des réparations était tout juste en dessous du barème. Ils allaient donc la réparer ! (Quelques semaines plus tard, en allant récupérer ma voiture remise à neuf, je remarquai que la réparation avait effectivement coûté plus cher que sa valeur comptable, mais ma prière avait été entendue aussi !)
Une bénédiction spectaculaire
Un autre exemple de la Providence arriva alors que nous étions en route vers Yellowstone National Park ! Le parking était bondé quand nous sommes arrivés. Nous avons tourné en rond, sans but, lorsque soudain, nous avons trouvé une place libre vers l’avant. Nous nous sommes garés en hâte et avons marché vite. En arrivant sur le lieu, nous avons appris que la prochaine éruption du Old Faithful* était dans dix minutes. Avec juste assez de temps pour accéder à la zone de visualisation, et déjà, le geyser jaillit ! Nous avons suivi le chemin et marché en regardant les diverses formes géologiques, les sources et les geysers. Mon mari qui aimait bien les sorties était occupé à prendre beaucoup de photos, les unes après les autres ! Émerveillée par ce spectacle fascinant qui nous entourait, je jetai un coup d’œil à ma montre… la prochaine éruption du Old Faithful était pour bientôt. Le jaillissement partit, comme attendu, avec force, en l’air et cette fois-ci, pas de touristes pour cacher la scène car nous étions de l’autre côté du geyser, à l’arrière ! Je me sentis reconnaissante et remerciai Dieu pour les bénédictions reçues en cette journée – à commencer par l’emplacement parfait du magasin de réparation de pneus, puis la bonne nouvelle de la part de la compagnie d’assurance pour ma voiture, et finalement le très beau spectacle de la nature.
Méditant sur la présence active de Dieu, je priai : « Merci de nous aimer, Seigneur ! Je sais que tu aimes chaque personne sur terre autant que nous, mais Dan te trouve tellement dans la Création, pourrais-tu te révéler une fois de plus à lui ? » En continuant notre marche d’un pas tranquille, nous remarquâmes que la batterie de mon mari était épuisée. Pendant qu’il s’assit et la remplaçait, j’entendis un bruit étrange. Je me retournai et vis une énorme explosion. C’était spectaculaire ! Le Beehive était deux fois plus haut que le Old Faithful ! Puis en recherchant dans notre guide, nous sûmes que ce geyser était l’un des meilleurs, mais tellement imprévisible que les éruptions pouvaient arriver entre 8 heures et cinq jours d’écart…Mais c’est justement au moment où nous étions là-bas que c’était venu. C’était sûr et certain, Dieu se révélait à mon mari, en réponse à ma prière.
Notre dernière halte comprit plusieurs geysers. Un jeune homme y proposa de nous prendre en photo. Au moment où il cliqua sur le déclencheur, ce geyser jaillit ! Nous avons alors fait l’expérience d’un cadeau inattendu de la part de Dieu, sa précision parfaite dans le temps et de sa bénédiction ! Comme si le fait de se prélasser dans la beauté de vues incroyables, de cascades, de montagnes, de lacs et de rivières ne suffisait pas, nous avons également joui d’un temps très agréable ! Malgré la prévision météo qui disait qu’on aurait de la pluie tous les jours, nous avons eu quelques petites averses et un temps splendide jour et nuit !
J’avais bouclé la boucle concernant mon stress récent et mon anxiété. Le fait d’abandonner tout aux mains de Dieu m’a amenée à m’immerger dans la tendresse attentive de Jésus ainsi qu’à l’impressionnante merveille de notre Créateur ! Cette prière que j’avais récitée tellement de fois à la messe avait été entendu sans aucun doute ! J’ai été protégée, d’une part de la peur, et de l’autre, de blessures graves, en me libérant de l’anxiété. Le fait d’attendre avait abouti à une joyeuse espérance…qui est devenu l’ancre de mon âme.
*Old Faithful, est un geyser conique à Yellowstone National Park aux Etats-Unis, connu comme l’un des geysers les plus prévisibles, jaillissant presque 20 fois par jour !
'Restez à l’écoute des moindres impulsions de la nature… Dieu vous parle en permanence.
Dieu essaie constamment de nous communiquer son message d’amour – dans les petites choses, dans les grandes choses, dans tout. Parfois, à cause de l’agitation de la vie, nous pouvons manquer ce qu’il essaie de nous dire, à la fois sur le moment et après. Notre Dieu aimant désire ardemment que nous venions à lui dans le silence de notre cœur. C’est là que nous pouvons vraiment le rencontrer et commencer à grandir dans notre relation avec lui, en écoutant le « bon maître » (Jean 13, 13). sainte Teresa de Calcutta a enseigné : « Dieu parle dans le silence de notre cœur. » L’Écriture nous enseigne également que ce n’est qu’après la disparition du vent violent, du tremblement de terre et du feu qu’Élie a pu entendre et comprendre Dieu à travers la « petite voix paisible » (1 Rois 19, 9-18).
La force qui nous anime
Récemment, je suis allé avec ma nièce sur une plage du nord du Pays de Galles ; nous voulions faire voler un cerf-volant ensemble. Alors que la mer se retirait, nous avons déroulé la ficelle sur le sable. J’ai lancé le cerf-volant en l’air tandis que ma nièce s’est mise à courir aussi vite qu’elle le pouvait, en tenant la poignée. La plage étant partiellement entourée de falaises, le cerf-volant n’est pas resté longtemps en l’air malgré un vent fort sur les vagues. Elle s’est remise à courir, cette fois encore plus vite, et nous avons essayé encore et encore. Après quelques tentatives, nous nous sommes rendu compte que cela ne fonctionnait pas.
J’ai regardé autour de moi et j’ai vu qu’en haut des falaises, il y avait un champ ouvert et un grand terrain. Ensemble, nous avons donc grimpé plus haut. Lorsque nous avons commencé à dérouler la ficelle, le cerf-volant a commencé à bouger ; ma nièce s’est accrochée fermement à la poignée. En un rien de temps, le cerf-volant était complètement déployé et volait très haut. La beauté de la chose, cette fois, c’est que nous avons pu profiter de ce moment ensemble avec un minimum d’effort. La clé était le vent, mais la puissance du cerf-volant s’est concrétisée en se rendant à un endroit où le vent pouvait vraiment souffler. La joie, les rires, le plaisir et l’amour partagés à ce moment-là n’ont pas de prix. Le temps semblait s’être arrêté.
Apprendre à voler haut
Plus tard, alors que je priais, ces souvenirs me sont revenus et j’ai eu l’impression qu’on m’enseignait de puissantes leçons de foi, en particulier sur la prière. Dans la vie, nous pouvons essayer de faire les choses par nos propres forces. Il y a quelque chose dans notre nature humaine déchue qui nous pousse à vouloir tout contrôler. C’est comme être au volant d’une voiture. Nous pouvons faire confiance à Dieu et le laisser nous guider, ou nous pouvons exercer notre libre arbitre. Dieu nous permet de prendre le volant si et quand nous le voulons. Mais lorsque nous cheminons avec lui, nous voyons en fait qu’il désire que nous n’essayions pas de tout faire par nous-mêmes. Il ne veut pas non plus tout faire tout seul. Dieu désire que nous fassions tout – par lui, avec lui et en lui.
L’acte même de prier est un don en soi, mais il requiert notre coopération. C’est une réponse à son appel, mais le choix de répondre est le nôtre. Saint Augustin nous enseigne avec force à « reconnaître donc en lui nos voix et sa voix en nous » (CEC 2616). Cela ne vaut pas seulement pour la prière, mais pour tout dans la vie.
Il est vrai que Jésus nous permet parfois de travailler « toute la nuit » et de « ne rien prendre ». Mais cela nous amène à réaliser que ce n’est que par ses conseils que nous obtiendrons ce que nous désirons. Et bien plus encore si nous ouvrons notre cœur pour l’écouter. (Luc 5, 1-11)
Pour voler haut, nous avons besoin du vent du Saint-Esprit, le souffle de Dieu, qui nous transforme et nous élève (Jean 20, 22). N’est-ce pas le vent du Saint-Esprit qui est descendu sur les disciples craintifs dans la chambre haute à la Pentecôte et qui les a transformés en prédicateurs et témoins du Christ remplis de foi et sans peur (Actes 1-2) ?
Chercher de tout cœur
Il est essentiel de reconnaître que la foi est un don auquel nous devons nous accrocher fermement (1 Corinthiens 12, 4-11). Sinon, nous risquons de nous empêtrer dans des situations difficiles dans le monde qui, sans sa grâce, peuvent être impossibles à surmonter. Nous devons continuer à atteindre des sommets plus élevés par la puissance de l’Esprit Saint, à « chercher le Seigneur et à vivre » (Amos 5, 4.6). Saint Paul nous exhorte à « être toujours dans la joie, prier sans cesse, rendre grâce en toute circonstance, car telle est la volonté de Dieu à votre égard dans le Christ Jésus » (1 Thessaloniciens 5, 16-18).
C’est pourquoi l’appel est lancé à chaque croyant pour qu’il entre plus profondément dans la prière en créant un espace de silence, en éliminant toutes les distractions et les blocages, puis en permettant au vent de l’Esprit Saint de souffler et d’agir réellement dans nos vies. Dieu lui-même nous invite à cette rencontre avec la promesse qu’il nous répondra : « Invoque-moi, et je te répondrai, je te révélerai des choses grandes et inaccessibles que tu ne connais pas. » (Jérémie 33, 3)
'J’ai perdu mon iPhone il y a un an. Au début, j’ai eu l’impression d’être amputée d’un membre. J’en possédais un depuis treize ans, et il était comme une extension de moi-même. Au début, j’ai utilisé le « nouvel iPhone » comme un téléphone, mais il est rapidement devenu un réveil, une calculatrice, les actualités, la météo, les services bancaires et bien plus encore… et puis… il n’était plus là.
Alors que j’étais contrainte de me désintoxiquer, j’ai dû faire face à de nombreux problèmes urgents. Mes listes de courses devaient désormais être écrites sur papier. J’ai acheté un réveil et une calculatrice. Le « ping » quotidien des messages et la hâte de les ouvrir (et le sentiment d’être désirée) me manquaient.
Mais je ressentais la paix de ne pas avoir ce petit morceau de métal qui dominait ma vie.
Je n’avais pas réalisé à quel point l’appareil était exigeant et contrôlant jusqu’à ce qu’il disparaisse. Le monde ne s’est pas arrêté. J’ai juste dû réapprendre de nouvelles façons d’interagir avec le monde, comme parler aux gens en face à face et planifier des événements. Je n’étais pas pressée de le remplacer. En fait, sa disparition a entraîné une révolution bienvenue dans ma vie.
J’ai commencé à expérimenter un minimum de médias dans ma vie. Pas de journaux, de magazines, de radio, de télévision ni de téléphone. J’ai gardé un iPad pour les courriels professionnels, des vidéos YouTube sélectionnées le week-end et quelques pages d’informations séparément. C’était une expérience, mais elle m’a laissée un sentiment de calme et de paix, me permettant d’utiliser mon temps pour la prière et les Saintes Écritures.
Je pouvais désormais m’attacher plus facilement à Dieu, qui est « le même, hier, aujourd’hui et à jamais » (Hébreux 13, 8). Le premier commandement nous demande « d’aimer le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de tout ton esprit et de toute ton âme, et d’aimer ton prochain comme toi-même » (Marc 12, 30-31). Je me demande comment nous pouvons faire cela lorsque notre esprit est rivé à notre téléphone la majeure partie de la journée !
Aimons-nous vraiment Dieu avec notre esprit ? Romains 12, 2 dit : « Ne vous conformez pas au modèle de ce monde, mais soyez transformés par le renouvellement de votre intelligence. »
Je vous mets au défi de vous abstenir des médias, ne serait-ce que pour un petit moment. Sentez cette différence transformatrice dans votre vie. Ce n’est qu’en nous accordant une pause que nous pourrons aimer le Seigneur notre Dieu d’un esprit renouvelé.
'Il y a quelque chose de spécial en ce qui concerne les bébés. Si l’on amène un bébé dans une salle bondée, tout le monde va chercher à le voir. Les conversations vont s’arrêter, les sourires vont s’afficher sur les visages, les mains vont se tendre pour vouloir le prendre. Même le plus irritable et le plus grognon habitué de cette salle sera attiré par ce bébé. Même ceux qui tenaient une conversation vive quelques instants plus tôt, deviendront doux et commenceront à parler de manière tendre et douce et feront des drôles de visage au nourrisson. Les bébés apportent la paix et la joie ; et c’est justement ce qu’ils font.
Le message clé et pourtant étrange et déroutant encore aujourd’hui, le message central de Noël, c’est que Dieu est devenu un petit enfant. Le Créateur de l’univers, le fondement de l’intelligibilité, la source de notre existence qui a une fin, la cause pour laquelle il y a quelque chose plutôt que rien du tout – est devenu un nourrisson tellement fragile et faible qu’Il ne peut même pas lever la tête, un bébé totalement vulnérable, couché dans une mangeoire pour animaux. Je suis sûr que tous ceux qui se tenaient autour du berceau – Sa mère, Saint Joseph, les bergers, les rois Mages – ont tous fait ce que font les gens quand ils se trouvent en présence d’un bébé ; ils ont souri, gazouillé et fait de petits bruits bien drôles. Et comme ils étaient tous désireux du bien de cet enfant, cela les a tous rapprochés.
En ceci nous voyons un coup du génie divin. Durant toute l’histoire d’Israël, Dieu a œuvré à attirer vers Lui Son peuple choisi et travaillé à ce qu’ils aient une communion profonde entre eux-mêmes. Ceci explique le pourquoi de la Torah, des Dix Commandements, des lois sur le jeûne dans le livre des Lévitiques, de la prédication des prophètes, des alliances avec Noah, Moïse, David et les sacrifices offerts dans le temple – Tout ceci étant tout simplement donné pour favoriser l’amitié avec Dieu et encourager l’amour entre le peuple lui-même. Une chose logique mais triste dans l’Ancien Testament, c’est que, malgré tous ces efforts et institutions mis en œuvre, Israël est resté loin de Dieu : on attachait peu d’importance à la Torah, on ne s’en préoccupait pas, les alliances étaient rompues, on désobéissait aux commandements et les temples étaient profanés.
Alors, quand les temps furent accomplis, Dieu a décidé de ne plus nous intimider ou de nous commander de haut mais plutôt de prendre la forme d’un bébé, car qui peut résister à un bébé ? À Noël, l’humanité ne regardait plus vers le haut pour voir la face de Dieu, mais plutôt vers le bas pour regarder le visage d’un petit bébé. Une de mes héroïnes spirituelles, sainte Thérèse de Lisieux était connue sous le nom de « Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus ». Ce serait bien facile de présenter de façon sentimentale cette désignation mais nous devons résister à cette tentation. En s’identifiant avec l’Enfant-Jésus, Thérèse agissait de manière subtile à attirer hors d’eux-mêmes tous ceux qu’elle rencontrait et à les diriger vers une attitude de pur amour.
Une fois que cette dynamique de la fête de Noël est saisie, notre vie spirituelle s’ouvre ravivée sur une dimension toute nouvelle. Où trouvons-nous le Dieu que nous cherchons ? Nous Le trouvons très clairement dans le visage des vulnérables, des pauvres, des démunis et en ceux qui sont comme des enfants. Il devient facile de résister aux demandes des riches, de ceux qui réussissent et des personnes auto-suffisantes. On aurait même du ressentiment envers eux. Mais pour ceux qui sont dans le besoin, pour les faibles – comment pourrons-nous leur tourner le dos ? Ils nous attirent vers eux – comme le ferait un bébé, nous tirant hors de nous-mêmes et vers un espace d’amour réel. C’est sans aucun doute, pourquoi tant parmi les saints – François d’Assise, Elizabeth de Hongrie, Jean Chrysostome, Mère Teresa de Calcutta – pour ne nommer que quelques-uns – étaient attirés par les pauvres.
Je suis sûr que la plupart d’entre vous qui lisez ces mots, vous allez vous réunir en famille lors de la célébration de Noël. Tout le monde sera là : Papa et Maman, les cousins, les oncles et les tantes, peut-être les grands-parents et arrière-grands-parents avec quelques amis qui se retrouvent seul le soir de Noël, loin de leur famille. Il y aura beaucoup de choses à manger, beaucoup de rires, beaucoup de conversations vives, peut-être bien une ou deux discussions politiques assez vivaces.
Les extravertis passeront un très bon moment. Les introvertis trouveront cela un peu plus éprouvant. Je parierai volontiers que dans ce genre de regroupement, tôt ou tard, un bébé sera amené dans la salle : le nouveau fils, le petit-fils, l’arrière-petit-fils, le cousin, le neveu ou je ne sais quoi. Puis-je vous pousser cette année à bien regarder ce que fait ce bébé ? Son attitude envers les autres, le pouvoir qu’il exerce sur cette assemblée hétéroclite ? Et puis, je vous rappellerai que la raison pour laquelle vous vous êtes rassemblés ici, c’est pour célébrer le bébé qui est en vérité Dieu. Et en dernier, laissez-vous attirer et attendrir par le magnétisme particulier de cet enfant divin.
'Enthousiasmés par la bonne nouvelle d’une grossesse tant attendue, leur monde a basculé lors de l’échographie de routine de la 12e semaine
Notre première née, Mary Grace, grandissait et devenait une belle enfant. Notre famille et nos amis avaient activement prié pour que nous ayons un autre bébé, et nous avons donc été ravis d’apprendre la nouvelle de la grossesse ! Les tests génétiques ont donné des résultats normaux et nous avons décidé de garder la surprise quant au sexe de l’enfant.
Lorsque j’ai passé l’échographie de routine de la 12e semaine, le technicien m’a montré le profil latéral du bébé, puis a rapidement détourné l’écran de moi. Ils ont sorti ma fille et j’ai tout de suite su que quelque chose n’allait pas. Je me suis dit : « Le bébé a peut-être un problème cardiaque ou une anomalie, mais ce n’est pas grave. Dieu peut tout arranger et nous pouvons nous faire opérer. » Mais comme je suis médecin, j’ai prié : « S’il Vous plaît, Dieu, ne faites pas en sorte que ce soit une anencéphalie. » Comme j’avais eu un aperçu de l’échographie, j’étais persuadée qu’il s’agissait d’autre chose.
Lorsque le médecin est entré dans la chambre, j’ai demandé : « S’il vous plaît, dites-moi que le bébé est vivant. » Avec un visage solennel, elle m’a dit : « Oui, le bébé a un battement de cœur, mais il n’a pas l’air bien. » J’ai commencé à pleurer et j’ai appelé mon mari sur Facetime. C’était ce que je craignais le plus – notre bébé est atteint d’anencéphalie, l’une des graves malformations qu’un bébé peut avoir in utero et qui fait que le crâne ne se développe pas correctement – et le médecin m’avait dit que le fœtus ne vivrait pas longtemps.
C’était déchirant. Ce précieux enfant que nous attendions depuis tant d’années n’allait pas vivre ! J’ai pensé à la grande joie de ma fille aînée. Dans notre prière familiale quotidienne, elle avait l’habitude de dire : « Jésus, s’il Te plaît, laisse-moi avoir un petit frère ou une petite sœur ». Je n’arrêtais pas de me dire dans ma tête : « Seigneur, Tu peux guérir, Tu peux guérir le bébé ».
Mon mari est immédiatement descendu. En essayant de garder mon sérieux, j’ai dit à ma fille que je pleurais de joie. Que pouvais-je dire d’autre ?
Le médecin a dit que nous pouvions interrompre la grossesse. J’ai dit : « Il n’en est absolument pas question. Je vais porter le bébé jusqu’à ce qu’il/elle vive. Si cela doit durer 40 semaines, ce sera 40 semaines ». Elle m’a prévenue que je ne tiendrais probablement pas aussi longtemps et qu’au cas où le bébé mourrait dans l’utérus, je risquais de contracter une grave infection sanguine. Je devais également passer des examens fréquents, car l’accumulation de liquide dans l’utérus pouvait être très dangereuse. Je lui ai dit que j’étais prête à tout affronter. Heureusement, on ne m’a pas mis la pression, même lors des visites suivantes. Ils savaient que j’avais pris ma décision !
Destinés à l’espérance
Nous sommes rentrés à la maison et avons passé du temps à prier et à pleurer ensemble. J’ai appelé ma sœur, qui était interne en gynécologie obstétrique. Elle a appelé beaucoup d’amis, en particulier du mouvement Jesus Youth, et a commencé une neuvaine sur Zoom le soir même. Nous avons simplement dit à notre fille que le bébé avait « un petit bobo, mais que ce n’était pas grave ». Nous n’avons rien dit à nos parents ni à nos beaux-parents ; ma sœur devait se marier dans un mois et nous ne voulions pas que le mariage en soit affecté. Nous pensions également qu’ils ne réagiraient pas avec la même force que la nôtre.
Les premiers jours, de nombreuses personnes m’ont parlé, m’aidant à avoir confiance en la providence de Dieu et à croire qu’Il ne fait rien qui ne soit bon pour nous. J’ai ressenti une immense paix. J’ai pensé à Marie notre Mère, à la joie de recevoir la bonne nouvelle à l’Annonciation et à la douleur de savoir qu’Il allait mourir. Ce jour-là, nous avons décidé d’ouvrir la carte des analyses sanguines qui révélaient le sexe de l’enfant, car nous voulions alors prier pour le bébé en lui donnant un nom.
Nous l’avons appelée Evangeline Hope, ce qui signifie « porteuse de bonnes nouvelles », parce que, pour nous, elle rayonnait encore de l’espoir de l’amour et de la miséricorde du Christ. Pas une seule fois nous n’avons envisagé de l’avorter parce qu’elle représentait une bonne nouvelle, non seulement pour nous mais aussi pour tous ceux qui nous soutenaient – une enfant qui allait évangéliser le monde de bien des façons.
J’ai rejoint un groupe de soutien pour l’anencéphalie, qui m’a énormément aidée dans mon parcours. J’ai rencontré de nombreuses personnes, même athées, qui regrettaient profondément leur décision d’avorter. J’ai été mise en contact avec des femmes qui ont cousu des robes d’ange à partir de robes de mariée offertes et avec des photographes professionnels qui se sont portés volontaires pour illustrer la naissance par de magnifiques photos.
Nous avons révélé le sexe du bébé lors du mariage de notre sœur, mais nous n’avons dit à personne que le bébé était malade. Nous voulions simplement honorer et célébrer sa petite vie. Ma sœur et mes amis ont également organisé une magnifique fête prénatale (plutôt une célébration de la vie), et au lieu de cadeaux, tout le monde lui a écrit des lettres pour que nous puissions les lire après l’accouchement.
Adoratrice perpétuelle
Je l’ai portée jusqu’à la 37ème semaine.
Même après un accouchement compliqué, y compris une rupture de la paroi utérine, Evangeline n’est pas née vivante. Mais je me souviens avoir ressenti un profond sentiment de paix céleste. Elle a été accueillie avec tant d’amour, de dignité et d’honneur. Un prêtre, son parrain et sa marraine attendaient de rencontrer Evangeline. Dans la chambre d’hôpital, nous avons vécu un beau moment de prière, de louange et d’adoration.
Nous avions de belles robes pour elle. Nous lisions les lettres que tout le monde lui avait écrites. Nous voulions la traiter avec plus de dignité et d’honneur qu’un enfant « normal ». Nous avons pleuré parce que sa présence nous manquait, mais aussi parce que nous étions heureux qu’elle soit maintenant avec Jésus. Dans cette chambre d’hôpital, nous nous disions : « Ouah, j’ai hâte d’être au Paradis. Faisons de notre mieux pour y être avec tous les saints. »
Deux jours plus tard, nous avons organisé une « célébration de la vie » pour elle, tout le monde étant vêtu de blanc. La messe a été célébrée par quatre prêtres, trois séminaristes et une belle chorale pour honorer notre précieux bébé. Evangeline a été enterrée dans la section des anges pour les bébés du cimetière, que nous visitons encore souvent. Bien qu’elle ne soit plus sur terre, elle fait partie intégrante de notre vie. Je me sens plus proche de Jésus parce que je vois à quel point Dieu m’aime et comment Il m’a choisie pour la porter.
Je me sens honorée. Elle est une adoratrice perpétuelle de notre famille, qui nous a conduits à la sainteté comme aucune autre situation n’aurait pu le faire. C’est la pure grâce de Dieu et la pleine acceptation de Sa volonté qui nous ont donné la force de traverser cette épreuve. Lorsque nous acceptons la volonté de Dieu, Il nous accorde les grâces dont nous avons besoin pour traverser n’importe quelle situation. Tout ce que nous avons à faire, c’est de nous abandonner à Sa providence.
Élever des saints
Chaque enfant à naître est précieux ; sain ou malade, il reste un don de Dieu. Nous devons ouvrir nos cœurs pour aimer ces enfants créés à l’image du Christ, qui sont à mon avis plus précieux qu’un enfant « normal ». Prendre soin d’eux, c’est comme prendre soin du Christ meurtri. C’est un honneur d’avoir un enfant handicapé ou ayant des besoins particuliers, car s’occuper de lui nous aidera à atteindre un état de sainteté plus profond que n’importe quel autre accomplissement dans la vie. Si nous pouvons voir ces enfants malades à naître comme des dons – des âmes pures -, nous n’aurons même pas l’impression de porter un fardeau. Vous élèverez en vous un saint qui sera assis à côté de tous les anges et de tous les saints.
Nous attendons actuellement un petit garçon (Gabriel), et je fais confiance à Dieu pour que, même si on lui diagnostique quelque chose, nous l’accueillions d’un grand cœur et à bras ouverts. Toute vie est un don précieux, et nous ne sommes pas les auteurs de la vie. Nous devons toujours nous rappeler que Dieu donne et que Dieu reprend. Que le nom du Seigneur soit béni !
'Tout le monde est frappé de coups durs dans la vie. Mais vous êtes-vous déjà demandé comment certaines personnes ne connaissent jamais l’échec ?
Pour tous les expatriés travaillant en Arabie saoudite, les vacances annuelles sont le plus grand moment de l’année. Moi aussi, j’attendais avec impatience mon retour en Inde, qui avait toujours lieu au moment de Noël.
Il ne restait plus que quelques semaines avant le voyage lorsque j’ai reçu un courriel de ma famille. Nancy, une amie proche, les avait appelés pour leur dire que Jésus demandait des prières spéciales pour mes vacances. Bien sûr, je les ai ajoutées à ma liste de prières quotidiennes.
Il ne s’est rien passé d’extraordinaire pendant la majeure partie de mon séjour. Les semaines à la maison ont passé rapidement. Noël est arrivé et a été célébré avec l’enthousiasme habituel. Après un mois et demi de journées amusantes, mes jours de vacances étaient presque terminés. Rien d’extraordinaire ne s’est produit, et le message a été lentement oublié.
Un violent coup de poing
Deux jours avant mon retour, j’ai décidé de faire mes valises. Le premier élément de la liste était mon passeport, et je ne le trouvais nulle part ! C’est alors que j’ai pris conscience de la situation : je l’avais apporté à l’agence de voyage le matin même pour confirmer mon vol, et il se trouvait encore dans la poche du jean que je portais. Or, j’avais jeté ce jean dans le panier à linge sans vérifier les poches !
J’ai couru jusqu’à la machine à laver et j’ai ouvert le couvercle. Le jean tournoyait dans tous les sens. Je l’ai sorti aussi vite que j’ai pu et j’ai mis la main dans la poche avant. Un sentiment d’effroi s’est emparé de moi lorsque j’ai sorti le passeport tout mouillé.
Les sceaux officiels de la plupart des pages intérieures étaient endommagés. Certains timbres de voyage avaient été déplacés et, plus grave encore, l’encre du visa d’entrée en Arabie saoudite était également brouillée. Je n’avais aucune idée de ce qu’il fallait faire. La seule autre option était de demander un nouveau passeport et d’essayer d’obtenir un nouveau visa d’entrée à l’arrivée dans la capitale. Mais je n’avais pas assez de temps pour cela. Mon travail était en jeu.
Mon bataillon à la rescousse
J’ai posé le passeport ouvert sur mon lit et j’ai allumé le ventilateur du plafond, dans l’espoir de le sécher. J’ai raconté au reste de ma famille ce qui s’était passé. Comme d’habitude, nous avons prié ensemble, confié la situation à Jésus et lui avons demandé de nous guider. J’ai également appelé Nancy pour lui raconter la mésaventure. Elle s’est mise à prier pour nous aussi ; nous ne pouvions rien faire de plus.
Plus tard dans la nuit, Nancy m’a appelé pour me dire que Jésus lui avait dit que Son ange me mènerait jusqu’à Riyad ! Deux jours plus tard, trouvant la force dans la prière, j’ai dit au revoir à ma famille, j’ai enregistré mes bagages et j’ai pris mon premier vol.
À l’aéroport de Mumbai où j’ai changé de vol, j’ai rejoint la file d’attente pour les formalités d’immigration au terminal international. Un peu anxieux, j’ai attendu avec mon passeport ouvert. Heureusement, l’agent a à peine jeté un coup d’œil avant de tamponner distraitement la page et de me laisser partir !
Rempli de la grâce divine, je me sentais en paix. Après l’atterrissage du vol en Arabie saoudite, j’ai continué à prier tout en récupérant mes bagages et en rejoignant l’une des longues files d’attente au point de contrôle de l’immigration. La file avançait lentement tandis que l’agent examinait soigneusement chaque passeport avant d’y apposer un visa d’entrée. Enfin, ce fut mon tour. Mon passeport ouvert à la bonne page, je me suis dirigé vers lui. À ce moment précis, un autre agent s’est approché et a entamé une conversation avec lui. Alors qu’il était plongé dans la discussion, l’agent d’immigration a tamponné mon passeport avec le visa d’entrée, jetant à peine un coup d’œil sur les pages.
J’étais de retour à Riyad, grâce à mon ange gardien, qui m’avait « fait passer à travers le feu » au bon moment.
Gardien—aujourd’hui, hier, et pour toujours
Sans aucun doute, ce voyage a renforcé ma relation avec mon ange gardien. Cependant, Jésus a souligné une autre leçon pour moi : je suis guidé par un Dieu vivant qui prévoit chaque flaque d’eau sur mon chemin. En marchant main dans la main avec Lui, en écoutant Ses instructions et en y obéissant, je peux surmonter n’importe quel obstacle. « Tu entendras derrière toi ces paroles : “Voici le chemin que tu dois prendre pour aller à droite ou à gauche !” » (Ésaïe 30, 21)
Si Nancy n’avait pas écouté la voix de Dieu et si nous n’avions pas prié selon les instructions, ma vie aurait pu déraper. Depuis, chaque Noël, chaque retour dans mon pays d’origine me rappelle avec émotion la providence éclairante et l’étreinte protectrice de Dieu.
'Avez-vous déjà vérifié deux fois les angles morts avant de prendre une décision importante dans votre vie ?
Nous savons à quel point il est important de vérifier les angles morts de notre voiture, surtout avant de changer de voie, de reculer ou de tourner. Malheureusement, nous l’apprenons de manière amère, quand il y a des conséquences graves.
Récemment, j’ai été frappée par l’idée que nous avons tous, en nous, des angles morts physiques et spirituels. Jésus nous a enseignés à être méfiants envers ces derniers lorsqu’Il a dit : « Je suis venu dans ce monde pour que les aveugles voient et que ceux qui voient deviennent aveugles. » Quelques pharisiens qui étaient là avec Lui L’ont entendu et ont demandé : « Quoi ? Sommes-nous aveugles, nous aussi ? » Jésus leur a répondu : « Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché ; mais maintenant que vous dites : Nous voyons ! Votre péché demeure » (Jean 9 : 39-41). Que nous veut dire Jésus ici ?
Nous devons veiller attentivement à rester assis aux pieds de Jésus, à suivre Ses instructions, à apprendre de Lui et à rester ouverts à Ses corrections. Dès que nous pensons avoir « réussi » ou avoir « adopté tel mode de vie chrétien », nous sommes dans un état d’esprit dangereux. Nos pensées les plus sages, nos plus grands sacrifices et nos amours les plus profonds ne sont que de simples souffles comparés à la sagesse infiniment aimante de Dieu.
Car nous ne voyons qu’une partie des choses ; nous ne voyons pas toute l’image, le plan directeur. Seul Dieu le voit. Saint Paul nous le dit ainsi : « À présent, nous voyons seulement un reflet comme dans un miroir, mais alors nous verrons face à face. À présent, je connais en partie, mais alors je connaîtrai pleinement, tout comme j’ai été pleinement connu » (1 Corinthiens 13 : 12).
L’apprentissage par l’expérience de manière rude
Quand je pense à ma propre vie, je me rappelle que j’étais complètement inconsciente de mon orgueil, de mes péchés, de mes lacunes, de mes jugements, de mes présomptions, de mes préjugés, de mes peurs et de mon manque de confiance en moi plus d’une fois. Heureusement que Dieu a permis l’intervention de personnes et d’événements qui, dans ma vie, ont contribué à révéler certaines de ces zones de cécité spirituelle.
J’ai tendance à apprendre à travers l’expérience. Pendant des années, je n’ai pas pu comprendre pourquoi une dame cherchait toujours à m’éviter. Cela a créé beaucoup de tension, car nous étions dans le même groupe de jeu-et-prière. Finalement, j’ai eu le courage et l’humilité nécessaires pour lui demander en quoi je l’avais offensée. Sa réponse m’a fait mal comme un diable et même si nous ne sommes jamais devenues amies, au moins maintenant je connais un de mes angles morts qui étaient auparavant cachés.
Il faut un cœur humble pour permettre aux autres d’enlever les échardes de nos yeux. Et le problème avec nous, c’est que nous ne sommes pas souvent assez humbles.
Il y a eu de nombreuses circonstances dans ma vie où j’ai été inconsciente du mal que je causais par mon refus de pardonner, par mon orgueil, mon besoin de contrôler les autres, ma tolérance au péché ou mon manque de reconnaissance. Je ne veux pas faire une confession publique ici, mais Dieu a délicatement décollé une après une, les couches, les écailles de l’aveuglement spirituel qui sévissait en moi. Bien que cela ait pu être douloureux, j’ai obtenu à travers cette expérience une plus grande liberté spirituelle.
On a à apprendre toujours plus chaque jour
Une amie dotée de sagesse spirituelle, m’avait dit un jour, qu’elle attendait le Carême, chaque année avec impatience. Je n’ai jamais été une de ces âmes pieuses, aussi, mes oreilles se sont dressées quand elle m’a dit cela. Elle m’a expliqué qu’elle ne choisissait pas ce qu’elle allait abandonner ou ce qu’elle allait faire pour le Carême. Elle laissait son mari le faire pour elle. J’ai été absolument stupéfaite par cette manière d’agir.
Et si nous allions voir notre conjoint ou un chrétien de confiance et lui demandions comment nous pourrions croître spirituellement ou quelle habitude de péché nous devrions confesser ?
Bien des fois, la racine de notre péché est enfouie sous des problèmes plus évidents. Par exemple, la colère peut découler d’un manque de pardon, l’inquiétude peut provenir du besoin de contrôler les autres, et le perfectionnisme implique souvent de l’orgueil. La plupart des péchés découlent d’un manque de confiance en la bonté de Dieu.
La puissance de la direction spirituelle
Il y a une véritable puissance à être capable de donner un nom à la racine de votre péché. Si vous pouvez l’identifier, vous pouvez vous repentir et en être libéré. Cependant, les racines des péchés sont sournois ; ils aiment rester enfouis. Un bon confesseur auprès de qui nous nous confessons régulièrement ou un directeur spirituel sera d’une grande aide. « Oh, si seulement j’avais eu un directeur spirituel dès le début, je n’aurais pas gaspillé tant de grâces de Dieu », écrivait Sainte Faustine.
Nous pouvons chercher des accompagnateurs de responsabilité. Dieu utilise souvent les autres pour nous aider à mieux « nous voir ». Les membres de notre famille, surtout ceux qui suivent fidèlement le Christ, peuvent être de grands vérificateurs d’angles morts, car ils nous voient sous notre meilleur jour aussi bien que sous notre pire jour. Et n’oublions pas de simplement demander à Dieu de nous révéler nos angles morts.
Et si nous nous préparions à une confession en demandant au Saint-Esprit de nous révéler un domaine de péché dont nous sommes inconscients ou que nous laissons de côté ? Et si nous faisions de même à la fin de chaque journée ?
Je recommande particulièrement de demander l’avis de chrétiens sages avant de prendre de grandes décisions. Tout comme il est plus important de vérifier les angles morts lorsque nous prévoyons de partir ou de changer de direction lorsque nous conduisons, nous devons être particulièrement prudents et vigilants à faire de même lorsque nous discernons nos vocations, lorsque nous faisons un choix de carrière ou prenons d’autres décisions majeures dans notre vie.
Père céleste, donnez-nous un cœur qui soit humble et qui écoute pour que Vous puissiez nous changer pour le meilleur. Donnez-nous Votre vision pour que nous puissions grandir dans notre amour pour Vous et pour notre prochain.
'Découvrez comment Dieu peut utiliser les choses de la terre pour communiquer les choses du ciel
Un jour, alors que je sortais de chez moi pour rentrer les poubelles, je me suis arrêtée, effrayée. Il y avait une peau de serpent toute fraîche drapée sur la plaque d’égout à côté de la maison. J’ai immédiatement appelé mon mari, car j’ai peur des serpents.
Lorsqu’il est devenu clair que même s’il s’agissait d’une peau de serpent morte, il n’y avait pas de serpents vivants à proximité, je me suis détendue et j’ai demandé à Dieu quelle leçon il essayait de m’enseigner ce jour-là.
Que signifie tout cela ?
Je suis ce que les enseignants appellent un apprenant kinesthésique. C’est en bougeant ou en interagissant avec les choses que j’apprends le mieux. Dernièrement, j’ai remarqué que Dieu se révèle souvent à moi à travers des objets matériels. Le Catéchisme de l’Église Catholique fait même allusion à cette pédagogie divine.
« Dieu, qui a créé et conserve toutes choses par le Verbe, donne aux hommes dans les choses créées un témoignage incessant sur Lui-même. » (CEC, 54)
Par exemple, Dieu a envoyé un four fumant et une torche de feu à Abraham, un ange combattant à Jacob et un buisson ardent à Moïse. Dieu a envoyé une colombe portant un rameau d’olivier puis un arc-en-ciel à Noé, de la rosée à Gédéon et un corbeau avec du pain et de la viande à Élie.
Le Dieu d’Abraham, le Dieu de Jacob et le Dieu de Moïse est aussi notre Dieu. Pourquoi le Dieu de toute la création n’utiliserait-Il pas la matière visible et tangible de la terre pour communiquer les réalités invisibles et intangibles du Ciel ?
Le Père Jacques Philippe a écrit : « En tant que créatures de chair et de sang, nous avons besoin des choses matérielles comme support pour atteindre les réalités spirituelles. Dieu le sait, et c’est ce qui explique tout le mystère de l’Incarnation. » (Du temps pour Dieu, p. 58)
Dieu peut nous envoyer des messages par le biais d’une plaque d’immatriculation ou d’un autocollant de pare-chocs. La semaine dernière, les mots inscrits à l’arrière d’un camion, « continuez à avancer », ont résonné en moi. Ils m’ont rappelée l’idée de l’homélie que j’avais entendue le matin même, à savoir que nous sommes appelés à continuer à partager l’Évangile.
Dieu peut aussi utiliser la nature pour nous enseigner. En cueillant des cerises récemment, je me suis rappelée que la moisson est abondante et que les ouvriers sont peu nombreux. Un jour de tempête peut nous rappeler que « nous sommes entourés d’une grande nuée de témoins. » (Hébreux 12:1) Un bel oiseau ou un magnifique coucher de soleil peut être le moyen pour Dieu de nous remonter le moral.
Chaque fois que je suis particulièrement surprise par quelque chose, j’essaie de demander à Dieu quelle leçon il est en train de m’enseigner. L’autre soir, par exemple, alors que je me demandais si je devais sortir du lit pour aller voir ma fille, une carte de prière en l’honneur de sainte Monique, la sainte patronne des mères, est soudain tombée de ma commode. Je me suis immédiatement levée pour aller la voir. Ou encore la fois où je me suis réveillée aux petites heures de la nuit et me suis sentie appelée à prier un chapelet au nom d’un membre de ma famille récemment décédé, et où j’ai été ravie de voir la plus glorieuse des étoiles filantes.
Parfois, Dieu envoie son message par l’intermédiaire d’autres personnes. Combien de fois avez-vous reçu une carte, un appel téléphonique ou un texte de quelqu’un qui était exactement le soutien dont vous aviez besoin ?
Un été, alors que je me promenais à vélo et que je réfléchissais à la possibilité d’interrompre mon étude biblique, j’ai croisé une amie. Sans crier gare, elle m’a dit qu’elle avait l’intention de poursuivre son étude biblique parce qu’une fois qu’on arrête quelque chose, il est très difficile de le reprendre.
Dieu peut aussi utiliser des objets concrets pour nous discipliner ou nous aider à progresser dans notre vie de disciple.
Un jour, je suis tombée sur trois gros clous dans la matinée. Ils étaient identiques, mais je les avais trouvés à trois endroits différents : dans une station-service, dans mon allée et au bout de la rue. Au troisième clou, je me suis arrêtée et j’ai demandé à Dieu ce qu’il essayait de me dire et j’ai réalisé que j’avais besoin de me repentir de quelque chose dans ma vie.
Je n’oublierai jamais la fois où je suis sortie et où une mouche s’est instantanément logée dans mon œil. Je vous laisse faire preuve d’imagination pour cette leçon.
Mode d’apprentissage
Dieu nous enseigne en permanence et s’adapte à tous les types d’apprenants. Ce qui fonctionne pour une personne peut ne pas fonctionner pour une autre. Certains entendront Dieu plus clairement à la messe, d’autres lors de l’Adoration Eucharistique, en lisant la Bible ou pendant leur temps de prière personnelle. Cependant, Dieu est toujours à l’œuvre et nous enseigne continuellement à travers nos pensées, nos sentiments, nos images, les passages de l’Écriture, les gens, l’imagination, les mots de connaissance, la musique et chaque événement de notre journée.
Personnellement, j’apprécie lorsque Dieu communique par le biais d’objets physiques, car cela me permet de mieux me souvenir de la leçon. Vous vous demandez peut-être ce que la peau de serpent m’a appris. Cela m’a fait penser à l’Écriture suivante : « On ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres. Sinon, les outres éclatent, le vin se répand et les outres sont abîmées. Au contraire, on met du vin nouveau dans des outres neuves, et l’un et l’autre se conservent. » (Matthieu 9:17)
Esprit Saint, aide-nous à être plus conscients des leçons que tu pourrais nous enseigner aujourd’hui.
'Les gens sont souvent surpris lorsque je leur dis que mon ami le plus cher au monastère est le Père Philip, qui a 94 ans. Lui, le moine le plus âgé de la communauté, et moi, le plus jeune, formons un sacré duo ; un autre confrère moine nous appelle affectueusement « l’alpha et l’oméga ». Outre notre différence d’âge, il existe de nombreuses différences entre nous. Le Père Philip a servi dans les garde-côtes avant d’entrer au monastère, il a étudié la botanique et l’anglais, il a vécu à Rome et au Rwanda, et il parle couramment plusieurs langues. En bref, il a beaucoup plus d’expérience de vie que moi. Cela dit, nous avons quelques points communs : nous sommes tous deux originaires de Californie et convertis du protestantisme (lui presbytérien et moi baptiste). Nous aimons beaucoup l’opéra et, avant tout, nous menons ensemble une vie de prière.
Il est tout à fait naturel de choisir des amis qui partagent nos intérêts communs. Mais en vieillissant et en changeant de situation, nous perdons des amis et en gagnons de nouveaux. Selon Aristote, toutes les amitiés doivent avoir quelque chose en commun. Les amitiés durables sont celles qui partagent des choses durables. Par exemple, l’amitié entre deux surfeurs persiste tant qu’il y a des vagues à prendre. Cependant, s’il n’y a pas de houle ou si l’un des surfeurs se blesse et ne peut plus pagayer, l’amitié s’estompera à moins qu’ils ne trouvent quelque chose de nouveau à partager. Par conséquent, si nous souhaitons avoir des amis pour la vie, la clé est de trouver quelque chose qui peut être partagé pour toute une vie, ou mieux encore, pour l’éternité.
Le grand prêtre Caïphe a accusé Jésus de blasphème lorsqu’Il a affirmé être le Fils de Dieu. Cependant, lorsque Jésus dit à ses disciples : « Vous êtes mes amis » est bien plus blasphématoire que cette déclaration. En effet, qu’est-ce que le Fils de Dieu peut bien avoir en commun avec des pêcheurs, un collecteur d’impôts et un zélote ? Qu’est-ce que Dieu peut bien avoir en commun avec nous ? Il est beaucoup plus âgé que nous. Il a plus d’expérience de vie. Il est à la fois l’Alpha et l’Oméga. Tout ce que nous avons en commun doit nous avoir été donné par Lui en premier lieu. Parmi les nombreux dons qu’Il partage avec nous, l’Écriture est explicite quant à celui qui dure le plus longtemps : « Son amour inébranlable dure à jamais ». « L’amour… supporte toutes choses ». « L’amour ne s’arrête jamais ». En fin de compte, il est très simple d’être l’ami de Dieu. Tout ce que nous avons à faire, c’est d’ « aimer parce qu’Il nous a aimés le premier ».
'Quand ton âme est épuisée et que tu ignores comment apaiser ton esprit…
Vous connaissez peut-être la question posée par saint François d’Assise : « Qui es-tu, Seigneur mon Dieu, et qui suis-je ? » Après avoir levé les mains en signe d’offrande, une boule d’or en est sortie, alors qu’il disait : « Seigneur Dieu, je ne suis rien, mais tout est à Toi. »
J’ai entendu cette histoire pour la première fois lors d’une retraite silencieuse au cours de laquelle nous devions contempler la même question : Qui es-tu, Seigneur mon Dieu, et qui suis-je ? Dans la chapelle, devant le Saint-Sacrement, je me suis agenouillée et j’ai fait cette prière.
Dieu m’a révélé mon cœur, couvert de vieux pansements imbibés de sang, blessé et endurci. Au fil des ans, j’avais érigé des barrières autour de mon cœur pour le protéger. Dans cette chapelle, j’ai réalisé que je ne pouvais pas me guérir moi-même ; j’avais besoin que Dieu me sauve. J’ai crié vers Lui : « Je n’ai pas de balle d’or à donner, je n’ai que mon cœur blessé ! J’ai senti Dieu me répondre : « Ma fille bien-aimée, C’EST ÇA la balle d’or. Je la prends. »
J’ai donc fait le geste suivant tout en larmes. J’ai retiré mon cœur de ma poitrine et levé les mains en signe d’offrande en disant : « Seigneur Dieu, je ne suis rien, mais tout est à toi. » Dès lors Sa présence m’a envahie et j’ai su que j’étais guérie d’une maladie qui m’avait tenue en esclavage pendant la plus grande partie de ma vie. Sur le mur à côté de moi, j’ai remarqué une représentation du retour du fils prodigue de Rembrandt et j’ai immédiatement senti que mon Père m’avait accueillie à la maison. J’étais la fille prodigue qui revenait dans la pauvreté et la détresse, se sentant indigne et repentante, et qu’Il m’accueillait tendrement comme Sa fille.
Souvent, notre conception mondaine de l’amour limite notre compréhension de ce que Dieu peut faire pour nous. L’amour humain, aussi bien intentionné soit-il, est conditionnel. Mais l’amour de Dieu est indéfectible et sans mesure ! Dieu n’est jamais en reste en matière de générosité ; Il ne retient jamais son affection.
L’orgueil ou la peur nous poussent à n’offrir à Dieu que le meilleur de nous-mêmes, ce qui L’empêche de transformer les parties que nous dévalorisons. Pour recevoir Sa guérison, nous devons tout Lui abandonner et Le laisser décider de la manière dont Il nous transformera. La guérison de Dieu est souvent inattendue. Elle nécessite notre entière confiance. C’est pourquoi nous devons écouter Dieu qui veut le meilleur pour nous. Entendre Dieu commence lorsque nous Lui abandonnons tout. En plaçant Dieu en premier dans notre vie, nous commençons à coopérer avec Lui. Dieu veut tout notre être – le bon, le mauvais et le laid – parce qu’Il veut guérir ces endroits sombres par Sa lumière bienfaisante. Dieu attend patiemment que nous Le trouvions dans notre petitesse, dans notre état complètement brisé.
Courons vers Dieu et embrassons-Le comme des enfants perdus qui rentrent chez leur Père, sachant qu’Il nous accueillera à bras ouverts. Nous pouvons prier comme François : « Seigneur Dieu, je ne suis rien, mais tout est à Toi », confiant qu’Il nous transformera par son feu dévorant et nous dira : « Je prendrai tout cela et je te ferai tout neuf. »
'J’étais terrifiée et figée par la peur, incapable de bouger ou de faire du bruit.
C’était une nuit froide et inquiétante. Je dormais paisiblement dans mon lit quand soudain un énorme loup gris est entré par la fenêtre de la chambre. Il s’est rapidement étendu sur le sol et s’est caché sous mon lit, poussant son museau à travers mon matelas. Je pouvais vraiment sentir le museau du loup se pressant au creux de mon dos. J’étais terrifié, gelé de peur, incapable de bouger ou de faire du bruit.
Au fil du temps, rien ne s’est produit et je me suis dit : « Je dois faire quelque chose! » En tant qu’enfant, je savais que la meilleure chose à faire était d’appeler maman. J’ai donc essayé de l’appeler, mais tout ce qui sortait de mon papillon était une petite voix faible. Maman ne pouvait pas m’entendre, mais le loup ne bougeait pas non plus. Je me sentais un peu plus audacieux et courageux maintenant, alors j’ai encore essayé, « Maman! » Ce n’était toujours pas assez fort pour que ma mère entende, mais le loup n’a pas bougé non plus. J’ai donc pris une respiration plus profonde et j’ai crié aussi fort que j’ai pu :
« MAMAN! »
Mission de secours
Aussitôt, j’ai entendu ma mère monter les escaliers, suivie par les pas lourds de mon père. Ils sont apparus dans la pièce en criant : « David, David, qu’y a-t-il? » Ma voix tremblait encore quand je murmurais à voix basse : « Il y a un loup sous mon lit. » Mon père a été surpris et a essayé de m’assurer que nous n’avions pas de loups dans ce pays, mais j’ai rapidement raconté comment un grand loup gris avait grimpé par la fenêtre et s’était faufilé sous mon lit. J’ai conclu en gémissant : « Je peux sentir le museau du loup qui continue de se presser au creux de mon dos. » Mon père a pris le contrôle de la situation pendant que ma mère était perplexe. Il a déclaré : « Je vais compter jusqu’à trois. À trois, sors du lit et j’attraperai le loup. » Ma mère a haleté, mais j’ai accepté.
Sur le compte de 3, je roulai hors de mon lit. Mon père n’a pas bougé ni le loup. Nous nous sommes mis à quatre pattes et avons regardé sous le lit. Il n’y avait pas de loup en vue. Nous avons cherché sous la porte, et tous les coins et recoins, mais il n’y avait pas de loup nulle part. Déconcerté, j’ai regardé en arrière du lit et soudain remarqué un petit bouton tourné sur le côté, juste à l’endroit où j’étais couché. Une réalisation formidable m’a frappé… J’étais allongé sur mon lit, gelé de peur, incapable de bouger ou de faire du bruit… terrifié par un bouton!
Le souvenir de cet incident de mon enfance est profondément gravé dans mon esprit. En vieillissant et en devenant plus sage, je me suis rendu compte que la plupart des choses qui me font peur étaient, en réalité, de simples boutons, tout comme ce puissant loup qui m’attendait pour me bondir dessus. Et je n’ai vraiment pas peur des boutons.
Jeter un coup d’œil
Tout au long de la Bible, il y a un message qui est souligné à maintes reprises. « N’ayez pas peur. » Cela soulève sûrement une question. Pourquoi ne pas avoir peur ? Tout autour de nous, des scénarios terrifiants s’accumulent, et il semble juste d’avoir peur. Mais Dieu dit : « N’ayez pas peur. » Cela signifie-t-il que vous faites quelque chose de mal quand vous avez peur? Non. Cela vous encourage simplement à ne pas laisser la peur vous empêcher d’être la personne pour laquelle vous avez été créé.
La peur est une réponse humaine naturelle. Elle concentre notre corps et notre esprit sur les situations nécessitant notre attention urgente. Donc, la peur qui envahit mon esprit quand je suis conscient d’un loup sous mon lit est bonne et même saine. Mais lorsque cette crainte est fondée sur quelque chose qui n’est pas vrai, cela peut avoir un impact vraiment négatif. Nous pouvons nous retrouver coincés dans cette situation, incapables de bouger ou de réagir. Alors quand on a peur, on devrait s’arrêter et regarder de nouveau. Nous devrions prier à ce sujet, écouter, réfléchir et penser : « Est-ce quelque chose dont j’ai besoin d’avoir peur? » Peut-être que je peux le mettre de côté. Peut-être que c’est comme mon loup, auquel cas je dois demander de l’aide pour transformer ma perception erronée d’un loup terrifiant en un bouton inoffensif.
Alors pourquoi ne pas avoir peur ? La réponse est simple : nous sommes les enfants de Dieu. Peu importe la situation dans laquelle vous vous trouvez, Dieu vous tient dans Ses bras forts. Il vous parle aujourd’hui. Écoutez-Le en disant : « N’ayez pas peur » et cherchez Sa force.
Prière :
Père aimant, merci de nous aimer tant. Vous savez tout de nous — toutes nos forces, toutes nos faiblesses et toutes les choses qui nous terrifient. Seigneur, aide-nous à faire l’expérience de Ta Présence Pacifique qui nous entoure, nous donnant la force d’affronter nos peurs. Quand nous nous sentons pris au piège par l’anxiété, accordez-nous la grâce de surmonter notre panique et d’échapper à l’asservissement de la peur. Nous demandons cela en Votre Saint Nom, Amen.
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