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Nov 30, 2023 245 0 Munira Millwala
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À la recherche de la vérité

De la vie de musulmane fidèle, priant Allah trois fois par jour, jeûnant, faisant l’aumône et faisant Namaz (prières quotidiennes), jusqu’à se faire baptiser dans la chapelle privée du Pape, le voyage de Munira comporte des rebondissements qui pourraient vous surprendre !

L’image que je me faisais d’Allah était celle d’un maître sévère qui punirait ma moindre erreur. Si je voulais quelque chose, je devais acheter sa faveur à force de jeûnes et de prières. J’ai toujours eu cette peur que si je faisais quelque chose de mal, je serais punie.

La première graine

Un de mes cousins a vécu une expérience de mort imminente et il m’a raconté qu’il avait eu une vision de plongée dans un tunnel sombre, au bout duquel il avait vu une lumière brillante et deux personnes debout : Jésus et Marie. J’étais confuse ; n’aurait-il pas dû voir le prophète Mohammed ou l’Imam Ali ? Comme il était si sûr qu’il s’agissait de Jésus et de Marie, nous avons demandé une explication à notre imam. Il a répondu qu’Isa (Jésus) est aussi un grand prophète, aussi quand nous mourons, il vient escorter nos âmes.

Sa réponse ne m’a pas satisfaite, mais elle a été le point de départ de ma recherche de la vérité sur Jésus.

La recherche

Même si j’avais beaucoup d’amis chrétiens, je ne savais pas par où commencer. Ils m’ont invitée à une neuvaine à Notre-Dame du Perpétuel Secours et j’ai commencé à assister régulièrement à cette neuvaine, en écoutant attentivement les homélies qui expliquaient la parole de Dieu. Même si je n’ai pas compris grand-chose, je crois que c’est Marie qui a compris et qui m’a finalement conduit à la vérité.

Dans une série de rêves à travers lesquels le Seigneur m’a parlé au fil des années, j’ai vu un doigt pointant vers un homme habillé en berger tandis qu’une voix m’appelait par mon nom, disant : « Munira, suis-le ». Je savais que le berger était Jésus, alors j’ai demandé qui parlait. Il a répondu : « Lui et moi ne faisons qu’Un ». Je voulais Le suivre, mais je ne savais pas comment.

Crois-tu aux anges ?

Nous avions une amie dont la fille semblait possédée. Ils étaient tellement désespérés qu’ils ont même demandé à moi une solution. En tant que musulmane, je lui ai dit que nous avions ces Babas vers qui ils pouvaient s’adresser. Deux mois plus tard, j’ai été stupéfaite de la revoir. Au lieu du fantôme mince et chétif d’une silhouette que j’avais vue plus tôt, elle était devenue une adolescente saine, radieuse et robuste. Ils m’ont dit qu’un prêtre, le Père Rufus, l’avait délivrée au nom de Jésus.

Après plusieurs refus, nous avons finalement accepté leur invitation à les rejoindre à la messe avec le Père Rufus. Ce dernier a prié pour moi ce jour-là et m’a demandé de lire un verset de la Bible ; j’ai ressenti une telle paix qu’il n’y a plus eu de retour en arrière. Il a parlé de l’homme sur la Croix – mort pour les musulmans, les hindous et toute l’humanité entière répandue à travers le monde. Cela a éveillé en moi un profond désir d’en savoir plus sur Jésus et j’ai senti que Dieu l’avait envoyé en réponse à ma prière pour connaître la Vérité. Quand je suis rentrée à la maison, j’ai ouvert la Bible pour la première fois et j’ai commencé à la lire avec désir et enthousiasme.

Le père Rufus m’avait conseillé de chercher un groupe de prière, mais je ne savais pas comment faire, alors j’ai commencé à prier Jésus toute seule. À un moment donné, je lisais en même temps la Bible et le Coran et je Lui ai demandé : « Seigneur, où est la vérité ? Si Tu es la Vérité, alors donne-moi le désir de lire uniquement la Bible ». Depuis ce moment, j’ai été amenée à n’ouvrir que la Bible.

Lorsqu’une amie m’a invitée à un groupe de prière, j’ai d’abord dit non, mais elle a insisté et la troisième fois, j’ai dû céder. La deuxième fois, j’ai emmené ma sœur avec moi. Cela est devenu quelque chose qui a complètement changé notre vie, à toutes les deux. Quand le prédicateur a parlé, il a dit qu’il avait reçu un message, « Il y a ici deux sœurs qui sont venues chercher la Vérité. Maintenant, leur recherche arrive à sa fin ».

En assistant aux réunions de prière hebdomadaires, j’ai lentement commencé à comprendre la Parole et j’ai réalisé que je devais faire deux choses : pardonner et me repentir. Ma famille était intriguée de remarquer un changement visible en moi, aussi ils ont commencé à venir, eux aussi. Lorsque mon père a appris sur l’importance du Rosaire, il a étonnamment suggéré que nous commencions à le prier ensemble à la maison. À partir de ce jour-là, nous, une famille musulmane, nous mettions à genoux et priions le chapelet tous les jours.

Des merveilles sans fin

Mon amour grandissant pour Jésus m’a incitée à me joindre à un pèlerinage en Terre Sainte. Avant notre départ, une voix dans un rêve m’avait dit que même si j’avais encore de la peur et de la colère ancrées au plus profond de moi, je serais bientôt libérée. Quand j’ai partagé ce rêve avec ma sœur, en me demandant ce que tout cela pouvait signifier, elle m’a conseillé de le demander au Saint-Esprit. J’étais perplexe parce que je ne savais pas vraiment qui était le Saint-Esprit. Cela allait bientôt changer de manière étonnante.

Lorsque nous avons visité l’église de Saint-Pierre (où il avait fait ce rêve lui montrant tous les animaux que Dieu leur permettait désormais de manger (Actes 10 :11-16)), les portes de l’église étaient fermées parce que nous étions venues en retard. Le père Rufus a sonné, mais personne n’a répondu. Après 20 minutes environ, il nous a dit : « Prions simplement à l’extérieur de l’église », mais j’ai soudainement senti une voix en moi qui disait : « Munira, toi, va sonner ». Avec la permission du Père Rufus, j’ai sonné. En quelques secondes, ces immenses portes s’ouvrirent. Le curé avait été juste à côté d’eux, mais il n’avait entendu la cloche que lorsque moi, j’ai sonné. Le Père Rufus s’est exclamé : « Les Gentils recevront le Saint-Esprit ». C’était moi la Gentile !

À Jérusalem, nous avons visité le Cénacle où avaient eu lieu la Dernière Cène et la Descente du Saint-Esprit. Alors que nous louions Dieu, nous avons entendu un rugissement de tonnerre, un vent a soufflé dans la pièce et j’ai été bénie par le don des langues. Je n’arrivais pas à y croire ! Il m’a baptisée du Saint-Esprit au même endroit où Mère Marie et les apôtres ont reçu le Saint-Esprit. Même notre guide juif était étonné. Il est tombé à genoux et a prié avec nous.

La pousse continue de croître

Quand je suis rentrée à la maison, j’avais très envie d’être baptisée, mais ma mère m’a dit : « Tu vois Munira, nous suivons Jésus, nous croyons en Jésus, nous aimons Jésus, mais la conversion… Je ne pense pas que nous devrions le faire. Tu sais qu’il y aura de nombreuses répercussions de la part de notre communauté ». Mais il y avait en moi un profond désir de recevoir le Seigneur, surtout après un rêve dans lequel Il me demandait d’assister à l’Eucharistie tous les jours. Je me souviens avoir imploré le Seigneur comme la femme cananéenne : « Tu lui as donné à manger les miettes qui tombent de Ta table, traite-moi comme elle et permets-moi d’assister à l’Eucharistie ».

Peu de temps après, alors que je marchais avec mon père, nous sommes arrivés de manière inattendue dans une église où la célébration eucharistique commençait tout juste. Après avoir assisté à la messe, mon père a dit : « Venons ici tous les jours ».

Je crois que mon chemin vers le baptême a commencé là.

Le cadeau inattendu

Ma sœur et moi avons décidé de rejoindre le groupe de prière lors d’un voyage à Rome et à Medjugorje. Sœur Hazel, qui l’organisait, m’a demandé tout simplement si je souhaitais me faire baptiser à Rome. Je voulais un baptême tranquille, sans trop de bruit, mais le Seigneur avait d’autres projets. Elle a parlé à l’Évêque, qui nous a obtenu un rendez-vous de cinq minutes avec un Cardinal, mais qui a duré finalement deux heures et demie ; le Cardinal s’est chargé de s’occuper de tous les préparatifs nécessaires pour nous faire baptiser à Rome.

Nous avons donc été baptisées dans la Chapelle Privée du Pape par le Cardinal. J’ai pris le nom de Fatima et ma sœur a pris le nom de Maria. Nous avons célébré avec joie notre déjeuner de baptême avec de nombreux cardinaux, prêtres et religieux là-bas. J’ai juste senti qu’à travers tout cela, le Seigneur nous disait : « Goûtez et voyez que le Seigneur est bon ; heureux ceux qui trouvent refuge en lui » (Psaume 34 : 8).

Bientôt vint la Croix du Calvaire. Notre famille dut traverser une crise financière que les membres de notre communauté attribuèrent à notre conversion au christianisme. Étonnamment, le reste de ma famille a pris le chemin inverse. Au lieu de nous tourner le dos à nous et à notre foi, ils ont demandé le baptême, eux aussi. Au milieu des adversités et des oppositions, ils ont trouvé force, courage et espoir en Jésus. Papa l’a bien dit : « Il n’y a pas de christianisme sans Croix ».

Aujourd’hui, nous continuons à nous encourager mutuellement dans notre foi et à la partager avec les autres chaque fois que nous en avons l’occasion. Lorsque je parlais à ma tante de ma conversion et de tout ce que j’ai vécu avec, elle m’a demandé pourquoi je m’adressais à Dieu en l’appelant « Père ». Dieu, pour elle, est Allah. Je lui ai expliqué que je l’appelle Père parce qu’Il m’a invitée à être Son enfant bien-aimé. Je me réjouis d’avoir une relation d’amour avec Celui qui m’a tellement aimée qu’Il a envoyé son Fils pour me laver de tous mes péchés et me révéler la promesse de la vie éternelle. Après avoir partagé mes expériences inoubliables, je lui ai demandé si elle suivrait toujours Allah si elle était à ma place. Elle n’a rien dit.

Elle était restée sans réponse.

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Munira Millwala

Munira Millwala is a hairdresser by profession and lives in Mumbai, India.

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