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À la recherche de la vérité
De la vie de musulmane fidèle, priant Allah trois fois par jour, jeûnant, faisant l’aumône et faisant Namaz (prières quotidiennes), jusqu’à se faire baptiser dans la chapelle privée du Pape, le voyage de Munira comporte des rebondissements qui pourraient vous surprendre !
L’image que je me faisais d’Allah était celle d’un maître sévère qui punirait ma moindre erreur. Si je voulais quelque chose, je devais acheter sa faveur à force de jeûnes et de prières. J’ai toujours eu cette peur que si je faisais quelque chose de mal, je serais punie.
La première graine
Un de mes cousins a vécu une expérience de mort imminente et il m’a raconté qu’il avait eu une vision de plongée dans un tunnel sombre, au bout duquel il avait vu une lumière brillante et deux personnes debout : Jésus et Marie. J’étais confuse ; n’aurait-il pas dû voir le prophète Mohammed ou l’Imam Ali ? Comme il était si sûr qu’il s’agissait de Jésus et de Marie, nous avons demandé une explication à notre imam. Il a répondu qu’Isa (Jésus) est aussi un grand prophète, aussi quand nous mourons, il vient escorter nos âmes.
Sa réponse ne m’a pas satisfaite, mais elle a été le point de départ de ma recherche de la vérité sur Jésus.
La recherche
Même si j’avais beaucoup d’amis chrétiens, je ne savais pas par où commencer. Ils m’ont invitée à une neuvaine à Notre-Dame du Perpétuel Secours et j’ai commencé à assister régulièrement à cette neuvaine, en écoutant attentivement les homélies qui expliquaient la parole de Dieu. Même si je n’ai pas compris grand-chose, je crois que c’est Marie qui a compris et qui m’a finalement conduit à la vérité.
Dans une série de rêves à travers lesquels le Seigneur m’a parlé au fil des années, j’ai vu un doigt pointant vers un homme habillé en berger tandis qu’une voix m’appelait par mon nom, disant : « Munira, suis-le ». Je savais que le berger était Jésus, alors j’ai demandé qui parlait. Il a répondu : « Lui et moi ne faisons qu’Un ». Je voulais Le suivre, mais je ne savais pas comment.
Crois-tu aux anges ?
Nous avions une amie dont la fille semblait possédée. Ils étaient tellement désespérés qu’ils ont même demandé à moi une solution. En tant que musulmane, je lui ai dit que nous avions ces Babas vers qui ils pouvaient s’adresser. Deux mois plus tard, j’ai été stupéfaite de la revoir. Au lieu du fantôme mince et chétif d’une silhouette que j’avais vue plus tôt, elle était devenue une adolescente saine, radieuse et robuste. Ils m’ont dit qu’un prêtre, le Père Rufus, l’avait délivrée au nom de Jésus.
Après plusieurs refus, nous avons finalement accepté leur invitation à les rejoindre à la messe avec le Père Rufus. Ce dernier a prié pour moi ce jour-là et m’a demandé de lire un verset de la Bible ; j’ai ressenti une telle paix qu’il n’y a plus eu de retour en arrière. Il a parlé de l’homme sur la Croix – mort pour les musulmans, les hindous et toute l’humanité entière répandue à travers le monde. Cela a éveillé en moi un profond désir d’en savoir plus sur Jésus et j’ai senti que Dieu l’avait envoyé en réponse à ma prière pour connaître la Vérité. Quand je suis rentrée à la maison, j’ai ouvert la Bible pour la première fois et j’ai commencé à la lire avec désir et enthousiasme.
Le père Rufus m’avait conseillé de chercher un groupe de prière, mais je ne savais pas comment faire, alors j’ai commencé à prier Jésus toute seule. À un moment donné, je lisais en même temps la Bible et le Coran et je Lui ai demandé : « Seigneur, où est la vérité ? Si Tu es la Vérité, alors donne-moi le désir de lire uniquement la Bible ». Depuis ce moment, j’ai été amenée à n’ouvrir que la Bible.
Lorsqu’une amie m’a invitée à un groupe de prière, j’ai d’abord dit non, mais elle a insisté et la troisième fois, j’ai dû céder. La deuxième fois, j’ai emmené ma sœur avec moi. Cela est devenu quelque chose qui a complètement changé notre vie, à toutes les deux. Quand le prédicateur a parlé, il a dit qu’il avait reçu un message, « Il y a ici deux sœurs qui sont venues chercher la Vérité. Maintenant, leur recherche arrive à sa fin ».
En assistant aux réunions de prière hebdomadaires, j’ai lentement commencé à comprendre la Parole et j’ai réalisé que je devais faire deux choses : pardonner et me repentir. Ma famille était intriguée de remarquer un changement visible en moi, aussi ils ont commencé à venir, eux aussi. Lorsque mon père a appris sur l’importance du Rosaire, il a étonnamment suggéré que nous commencions à le prier ensemble à la maison. À partir de ce jour-là, nous, une famille musulmane, nous mettions à genoux et priions le chapelet tous les jours.
Des merveilles sans fin
Mon amour grandissant pour Jésus m’a incitée à me joindre à un pèlerinage en Terre Sainte. Avant notre départ, une voix dans un rêve m’avait dit que même si j’avais encore de la peur et de la colère ancrées au plus profond de moi, je serais bientôt libérée. Quand j’ai partagé ce rêve avec ma sœur, en me demandant ce que tout cela pouvait signifier, elle m’a conseillé de le demander au Saint-Esprit. J’étais perplexe parce que je ne savais pas vraiment qui était le Saint-Esprit. Cela allait bientôt changer de manière étonnante.
Lorsque nous avons visité l’église de Saint-Pierre (où il avait fait ce rêve lui montrant tous les animaux que Dieu leur permettait désormais de manger (Actes 10 :11-16)), les portes de l’église étaient fermées parce que nous étions venues en retard. Le père Rufus a sonné, mais personne n’a répondu. Après 20 minutes environ, il nous a dit : « Prions simplement à l’extérieur de l’église », mais j’ai soudainement senti une voix en moi qui disait : « Munira, toi, va sonner ». Avec la permission du Père Rufus, j’ai sonné. En quelques secondes, ces immenses portes s’ouvrirent. Le curé avait été juste à côté d’eux, mais il n’avait entendu la cloche que lorsque moi, j’ai sonné. Le Père Rufus s’est exclamé : « Les Gentils recevront le Saint-Esprit ». C’était moi la Gentile !
À Jérusalem, nous avons visité le Cénacle où avaient eu lieu la Dernière Cène et la Descente du Saint-Esprit. Alors que nous louions Dieu, nous avons entendu un rugissement de tonnerre, un vent a soufflé dans la pièce et j’ai été bénie par le don des langues. Je n’arrivais pas à y croire ! Il m’a baptisée du Saint-Esprit au même endroit où Mère Marie et les apôtres ont reçu le Saint-Esprit. Même notre guide juif était étonné. Il est tombé à genoux et a prié avec nous.
La pousse continue de croître
Quand je suis rentrée à la maison, j’avais très envie d’être baptisée, mais ma mère m’a dit : « Tu vois Munira, nous suivons Jésus, nous croyons en Jésus, nous aimons Jésus, mais la conversion… Je ne pense pas que nous devrions le faire. Tu sais qu’il y aura de nombreuses répercussions de la part de notre communauté ». Mais il y avait en moi un profond désir de recevoir le Seigneur, surtout après un rêve dans lequel Il me demandait d’assister à l’Eucharistie tous les jours. Je me souviens avoir imploré le Seigneur comme la femme cananéenne : « Tu lui as donné à manger les miettes qui tombent de Ta table, traite-moi comme elle et permets-moi d’assister à l’Eucharistie ».
Peu de temps après, alors que je marchais avec mon père, nous sommes arrivés de manière inattendue dans une église où la célébration eucharistique commençait tout juste. Après avoir assisté à la messe, mon père a dit : « Venons ici tous les jours ».
Je crois que mon chemin vers le baptême a commencé là.
Le cadeau inattendu
Ma sœur et moi avons décidé de rejoindre le groupe de prière lors d’un voyage à Rome et à Medjugorje. Sœur Hazel, qui l’organisait, m’a demandé tout simplement si je souhaitais me faire baptiser à Rome. Je voulais un baptême tranquille, sans trop de bruit, mais le Seigneur avait d’autres projets. Elle a parlé à l’Évêque, qui nous a obtenu un rendez-vous de cinq minutes avec un Cardinal, mais qui a duré finalement deux heures et demie ; le Cardinal s’est chargé de s’occuper de tous les préparatifs nécessaires pour nous faire baptiser à Rome.
Nous avons donc été baptisées dans la Chapelle Privée du Pape par le Cardinal. J’ai pris le nom de Fatima et ma sœur a pris le nom de Maria. Nous avons célébré avec joie notre déjeuner de baptême avec de nombreux cardinaux, prêtres et religieux là-bas. J’ai juste senti qu’à travers tout cela, le Seigneur nous disait : « Goûtez et voyez que le Seigneur est bon ; heureux ceux qui trouvent refuge en lui » (Psaume 34 : 8).
Bientôt vint la Croix du Calvaire. Notre famille dut traverser une crise financière que les membres de notre communauté attribuèrent à notre conversion au christianisme. Étonnamment, le reste de ma famille a pris le chemin inverse. Au lieu de nous tourner le dos à nous et à notre foi, ils ont demandé le baptême, eux aussi. Au milieu des adversités et des oppositions, ils ont trouvé force, courage et espoir en Jésus. Papa l’a bien dit : « Il n’y a pas de christianisme sans Croix ».
Aujourd’hui, nous continuons à nous encourager mutuellement dans notre foi et à la partager avec les autres chaque fois que nous en avons l’occasion. Lorsque je parlais à ma tante de ma conversion et de tout ce que j’ai vécu avec, elle m’a demandé pourquoi je m’adressais à Dieu en l’appelant « Père ». Dieu, pour elle, est Allah. Je lui ai expliqué que je l’appelle Père parce qu’Il m’a invitée à être Son enfant bien-aimé. Je me réjouis d’avoir une relation d’amour avec Celui qui m’a tellement aimée qu’Il a envoyé son Fils pour me laver de tous mes péchés et me révéler la promesse de la vie éternelle. Après avoir partagé mes expériences inoubliables, je lui ai demandé si elle suivrait toujours Allah si elle était à ma place. Elle n’a rien dit.
Elle était restée sans réponse.
Munira Millwala is a hairdresser by profession and lives in Mumbai, India.
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Apprécier
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Avez-vous déjà vérifié deux fois les angles morts avant de prendre une décision importante dans votre vie ?
Nous savons à quel point il est important de vérifier les angles morts de notre voiture, surtout avant de changer de voie, de reculer ou de tourner. Malheureusement, nous l’apprenons de manière amère, quand il y a des conséquences graves.
Récemment, j’ai été frappée par l’idée que nous avons tous, en nous, des angles morts physiques et spirituels. Jésus nous a enseignés à être méfiants envers ces derniers lorsqu’Il a dit : « Je suis venu dans ce monde pour que les aveugles voient et que ceux qui voient deviennent aveugles. » Quelques pharisiens qui étaient là avec Lui L’ont entendu et ont demandé : « Quoi ? Sommes-nous aveugles, nous aussi ? » Jésus leur a répondu : « Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché ; mais maintenant que vous dites : Nous voyons ! Votre péché demeure » (Jean 9 : 39-41). Que nous veut dire Jésus ici ?
Nous devons veiller attentivement à rester assis aux pieds de Jésus, à suivre Ses instructions, à apprendre de Lui et à rester ouverts à Ses corrections. Dès que nous pensons avoir « réussi » ou avoir « adopté tel mode de vie chrétien », nous sommes dans un état d’esprit dangereux. Nos pensées les plus sages, nos plus grands sacrifices et nos amours les plus profonds ne sont que de simples souffles comparés à la sagesse infiniment aimante de Dieu.
Car nous ne voyons qu’une partie des choses ; nous ne voyons pas toute l’image, le plan directeur. Seul Dieu le voit. Saint Paul nous le dit ainsi : « À présent, nous voyons seulement un reflet comme dans un miroir, mais alors nous verrons face à face. À présent, je connais en partie, mais alors je connaîtrai pleinement, tout comme j’ai été pleinement connu » (1 Corinthiens 13 : 12).
L’apprentissage par l’expérience de manière rude
Quand je pense à ma propre vie, je me rappelle que j’étais complètement inconsciente de mon orgueil, de mes péchés, de mes lacunes, de mes jugements, de mes présomptions, de mes préjugés, de mes peurs et de mon manque de confiance en moi plus d’une fois. Heureusement que Dieu a permis l’intervention de personnes et d’événements qui, dans ma vie, ont contribué à révéler certaines de ces zones de cécité spirituelle.
J’ai tendance à apprendre à travers l’expérience. Pendant des années, je n’ai pas pu comprendre pourquoi une dame cherchait toujours à m’éviter. Cela a créé beaucoup de tension, car nous étions dans le même groupe de jeu-et-prière. Finalement, j’ai eu le courage et l’humilité nécessaires pour lui demander en quoi je l’avais offensée. Sa réponse m’a fait mal comme un diable et même si nous ne sommes jamais devenues amies, au moins maintenant je connais un de mes angles morts qui étaient auparavant cachés.
Il faut un cœur humble pour permettre aux autres d’enlever les échardes de nos yeux. Et le problème avec nous, c’est que nous ne sommes pas souvent assez humbles.
Il y a eu de nombreuses circonstances dans ma vie où j’ai été inconsciente du mal que je causais par mon refus de pardonner, par mon orgueil, mon besoin de contrôler les autres, ma tolérance au péché ou mon manque de reconnaissance. Je ne veux pas faire une confession publique ici, mais Dieu a délicatement décollé une après une, les couches, les écailles de l’aveuglement spirituel qui sévissait en moi. Bien que cela ait pu être douloureux, j’ai obtenu à travers cette expérience une plus grande liberté spirituelle.
On a à apprendre toujours plus chaque jour
Une amie dotée de sagesse spirituelle, m’avait dit un jour, qu’elle attendait le Carême, chaque année avec impatience. Je n’ai jamais été une de ces âmes pieuses, aussi, mes oreilles se sont dressées quand elle m’a dit cela. Elle m’a expliqué qu’elle ne choisissait pas ce qu’elle allait abandonner ou ce qu’elle allait faire pour le Carême. Elle laissait son mari le faire pour elle. J’ai été absolument stupéfaite par cette manière d’agir.
Et si nous allions voir notre conjoint ou un chrétien de confiance et lui demandions comment nous pourrions croître spirituellement ou quelle habitude de péché nous devrions confesser ?
Bien des fois, la racine de notre péché est enfouie sous des problèmes plus évidents. Par exemple, la colère peut découler d’un manque de pardon, l’inquiétude peut provenir du besoin de contrôler les autres, et le perfectionnisme implique souvent de l’orgueil. La plupart des péchés découlent d’un manque de confiance en la bonté de Dieu.
La puissance de la direction spirituelle
Il y a une véritable puissance à être capable de donner un nom à la racine de votre péché. Si vous pouvez l’identifier, vous pouvez vous repentir et en être libéré. Cependant, les racines des péchés sont sournois ; ils aiment rester enfouis. Un bon confesseur auprès de qui nous nous confessons régulièrement ou un directeur spirituel sera d’une grande aide. « Oh, si seulement j’avais eu un directeur spirituel dès le début, je n’aurais pas gaspillé tant de grâces de Dieu », écrivait Sainte Faustine.
Nous pouvons chercher des accompagnateurs de responsabilité. Dieu utilise souvent les autres pour nous aider à mieux « nous voir ». Les membres de notre famille, surtout ceux qui suivent fidèlement le Christ, peuvent être de grands vérificateurs d’angles morts, car ils nous voient sous notre meilleur jour aussi bien que sous notre pire jour. Et n’oublions pas de simplement demander à Dieu de nous révéler nos angles morts.
Et si nous nous préparions à une confession en demandant au Saint-Esprit de nous révéler un domaine de péché dont nous sommes inconscients ou que nous laissons de côté ? Et si nous faisions de même à la fin de chaque journée ?
Je recommande particulièrement de demander l’avis de chrétiens sages avant de prendre de grandes décisions. Tout comme il est plus important de vérifier les angles morts lorsque nous prévoyons de partir ou de changer de direction lorsque nous conduisons, nous devons être particulièrement prudents et vigilants à faire de même lorsque nous discernons nos vocations, lorsque nous faisons un choix de carrière ou prenons d’autres décisions majeures dans notre vie.
Père céleste, donnez-nous un cœur qui soit humble et qui écoute pour que Vous puissiez nous changer pour le meilleur. Donnez-nous Votre vision pour que nous puissions grandir dans notre amour pour Vous et pour notre prochain.
Juil 18, 2023
S'engager
Juil 18, 2023
J’arrivais à distinguer la tête et les épaules d’un homme avec ses cheveux tombant jusqu’aux épaules et avec quelque chose de pointu au-dessus de son front
Il faisait tard, c’était à la tombée du jour. Je me suis assise dans la chapelle improvisée que nous avions installée pour la retraite diocésaine annuelle des jeunes. J’étais fatiguée. Fatiguée de m’être dépensée à organiser le week-end en tant qu’intervenante pour la pastorale des jeunes et en outre, à cause de mon premier trimestre de grossesse.
Je m’étais portée volontaire pour cette heure d’adoration. L’opportunité d’avoir les 24 heures d’adoration était un énorme atout pendant le déroulement de cette retraite. C’était toujours édifiant de voir des jeunes passer du temps avec Notre Seigneur.
Mais moi, j’étais fatiguée. Je savais que je devais rester un moment ici. Pourtant les minutes traînaient, et je ne pouvais m’empêcher de me gronder moi-même pour mon manque de foi. Me voilà en présence de Jésus, mais trop fatiguée pour faire quoi que ce soit, si ce n’est de penser à ma propre fatigue ! J’étais en pilotage automatique et je commençais à me demander si ma foi était placée plus haut que le niveau purement intellectuel. C’était ce que je savais dans mon esprit, pas dans mon cœur.
Changement subit et radical
Avec le recul, je me dis que cela n’aurait pas dû être une surprise. J’avais toujours pensé de manière intellectuelle. J’aimais trop apprendre. Lire et échanger sur des sujets pesants m’a toujours remué l’âme. Écouter ce que pensent les autres et prêter l’oreille à leurs points de vue m’a toujours permis de songer, revoir et réexaminer le monde dans lequel nous vivons.
C’est précisément cette passion pour la connaissance qui m’a amenée à mon immersion profonde dans la foi catholique. J’hésite à désigner cela de « retour » parce que je n’avais jamais abandonné la foi, mais j’étais sûrement une catholique superficielle, un nourrisson en matière de foi.
Pendant ma première année après le lycée, ma vie a subitement et totalement changé de trajectoire. Mon idée sur ce que signifiait « être catholique », et tout ce que j’avais appris dans mon enfance- dans ma paroisse avec leur zèle à évangéliser et à enseigner le catéchisme a été balayé par les homélies et les échanges effectués auprès d’un certain ordre religieux.
Je devins très vite une élève curieuse et acharnée concernant le catholicisme. Plus j’apprenais, plus je me rendais compte que j’avais besoin d’apprendre encore plus. Ceci m’a, à la fois, rendue plus humble et remplie d’énergie.
J’ai commencé à aller à la messe en semaine et aussi à l’adoration. J’ai pris part aux sessions et tout cela a abouti à ma participation aux Journées Mondiales de la Jeunesse. Je me suis délectée en assistant aux cérémonies d’ordinations, aux messes chrismales et ainsi de suite. Le plus souvent j’y allai par moi-même, par mes propres moyens.
Le lien qui manquait ?
Je grandis dans la connaissance de la foi et commençai à ressentir un appel au ministère à travers le journalisme et le mouvement des jeunes. Je changeai de diplôme universitaire, puis rencontrai mon mari que j’ai maintenant, et m’embarquai dans une toute nouvelle vocation : la maternité.
Et pourtant, cinq ans après les premiers événements qui déclenchèrent mon « immersion », ma foi était plus au niveau intellectuel que pratique. La connaissance que j’avais acquise n’avait pas encore commencé à s’infiltrer dans mon âme. J’accomplissais les choses qui devaient être faites, mais, je ne « sentais » pas, dans mon cœur, cet amour intense et profond pour Dieu.
Voilà où j’en étais. Faisant ce qui devait être fait. Usée par l’épuisement, j’étais en train d’accomplir des choses que j’aurais dû faire depuis le début. J’ai demandé à Jésus de m’aider. Je l’ai prié de m’aider pour que ma foi en Lui, mon amour pour Lui soient vrais et palpables.
Les ombres continuaient de s’allonger et les flammes des bougies vacillaient de chaque côté de l’ostensoir orné d’or. Je contemplai Notre Seigneur, essayant de fixer mon esprit et de ne penser qu’à Lui seul.
Me prélassant en Sa présence
Tandis que les ombres s’allongeaient à travers l’ostensoir, une image commença à émerger sur le côté droit du panneau de verre qui abritait Notre Seigneur. C’était comme si l’on voyait un de ces vieux portraits Victoriens, de profil. Les ombres créant l’apparence d’un visage, vu de profil.
Je pouvais distinguer la tête et les épaules d’un homme. Sa tête était baissée, il regardait vers la gauche. Quelques ombres à l’arrière-plan engendrèrent des formes, des silhouettes, mais, sans aucun doute, cet homme avait les cheveux jusqu’aux épaules et quelque chose de pointu au-dessus de son front.
C’était Lui. Pendant sa crucifixion. Là, sur l’ostensoir, chevauchant la présence réelle, se dessinait le profil ombragé de mon Sauveur sur la Croix, déversant tout son amour pour moi. Et moi, je n’aurai jamais pu L’aimer plus que ça.
Enracinée dans l’amour
J’étais tellement conquise et impressionnée que je passais avec Lui plus de temps que programmé. Ma fatigue s’en alla et je voulus me prélasser en sa présence. Je ne peux jamais aimer Jésus autant que Lui, Il m’aime, mais je ne voudrais jamais qu’Il doute de l’amour que j’ai pour Lui.
Ce soir-là, et il y a quinze ans de cela maintenant, Jésus a démontré une vérité vitale concernant notre foi : elle ne peut pas porter de fruit si elle n’est pas enracinée bien comme il faut dans Son amour.
Car, s’il est toujours digne d’intérêt de faire les choses parce qu’elles sont correctes, c’est infiniment mieux de faire ces mêmes choses par amour pour Dieu. Même quand on ne le « sent » pas.
Déc 03, 2022
Evangéliser
Déc 03, 2022
Raymund Kolbe est né en 1894 dans une famille paysanne polonaise pauvre. Enfant, il avait un caractère si espiègle que personne n’aurait deviné qu’il serait appelé martyr de la charité, saint d’Auschwitz, fondateur de la Milice Immaculée, apôtre de Marie et patron du XXe siècle ! Un jour, sa mère a été tellement frustrée par son comportement qu’elle lui a crié dessus avec exaspération : « Raymund, qu’est-ce que tu vas devenir? »
Cela l’a profondément secoué. Rempli de chagrin, il s’est rendu dans une église et a soulevé cette question dans la prière : « Que vais-je devenir? » Puis il eut une vision de la Vierge Marie lui apparaissant tenant dans ses mains deux couronnes, une blanche et une rouge. Elle l’a regardé avec amour et lui a demandé s’il aimerait avoir l’un ou l’autre. Raymund a répondu : « Oui », il voulait les deux.
La couronne blanche de pureté est venue en premier, quand il a pris le nom de Maximilien Kolbe et proféré des vœux religieux, dont l’un était la chasteté. De retour au petit séminaire, il dit souvent à ses camarades de classe qu’il désirait consacrer toute sa vie à une grande idée. Finalement, il a trouvé la « Milice Immaculée » en 1917 dans le but d’amener le monde entier à Dieu par le Christ sous la direction générale de Marie Immaculée. Pour accomplir cette mission, il a tout sacrifié, et cela l’a amené à la couronne rouge du martyre.
En 1941, Kolbe fut arrêté par la Gestapo et envoyé au camp de concentration d’Auschwitz. Un prisonnier pleurait pour sa femme et ses enfants après avoir été arbitrairement choisi pour être enfermé dans le bunker de la famine quand un prisonnier s’est évadé. En entendant cela, le Père Kolbe se porta volontaire pour prendre sa place. Pendant ces jours terribles dans le bunker, il conduisit les hommes en prière, et les encouragea. Au cours de chaque inspection, tandis que les autres gisaient sur le sol, le père Maximilien s’agenouillait ou se tenait au milieu, regardant gaiement les officiers. Après deux semaines, presque tous les prisonniers, sauf Père, étaient morts de déshydratation et de famine. A la veille de la fête de l’Assomption de Marie au Ciel, les Nazis impatients injectèrent de l’acide carbolique au Père Kolbe qui leva son bras gauche pour prendre calmement l’injection mortelle. En 1982, le pape Jean-Paul II canonise Maximilien Kolbe comme martyr de la charité et « patron de notre difficile siècle ».
Nov 11, 2022
S'engager
Nov 11, 2022
En m’asseyant à la messe en écoutant le prêtre proclamer l’Évangile selon Luc (6, 12-19), j’ai entendu les paroles avec des oreilles attentives et je les ai comprises d’une manière que je n’avais jamais expérimenter auparavant.
Le message de l’Évangile : Jésus a choisi Douze. Douze! De tous ses disciples, il n’a choisi que Douze. Qu’a-t-il fallu pour devenir l’un des Douze? Je me suis demandé ce que Jésus avait prié sur la montagne la nuit précédente. La décision a-t-elle été difficile à prendre ou la délibération a-t-elle été brève parce que les Douze Apôtres étaient un choix évident ? Quels critères Jésus a-t-il utilisés pour prendre sa décision?
Puis, tout d’un coup, mon cœur a commencé à battre et j’ai vu tout ROUGE. Un peu de panique est survenu en moi lorsque je me suis placé dans l’histoire de l’Évangile. En m’imaginant parmi les autres disciples, en attendant tranquillement que les noms des Douze élus s’échappent des lèvres du Fils de Dieu, je regardais les autres autour de moi.
Soudain, j’ai été frappé par la gravité de toutes les décisions que j’avais prises, de toutes les mesures que j’avais prises et de toutes les paroles que j’avais prononcées. Jésus choisissait Son groupe principale de disciples, ceux qui accompliraient Ses œuvres. Mon esprit parcourait férocement ma propre vie et je ne pouvais m’empêcher de me demander : « Est-ce que je vis de telle façon que Jésus m’aurait choisi ? Est-ce que j’en saurait fait partie? »
Certes, il y avait beaucoup de disciples, non choisis pour compter dans les douze apôtres, qui ont accompli des œuvres incroyables au nom du Seigneur. Les bonnes œuvres n’étaient pas exclusives aux Douze, mais nous savons que les Apôtres ont joué un rôle très intime et intégral en tant qu’amis et disciples les plus proches de Jésus. Avoir été sélectionné était un honneur sans pareil. En outre, Jésus nous a donné un aperçu de son incroyable amour et miséricorde en incluant Judas Iscariote parmi les Douze. Même si Judas trahirait Jésus plus tard, je ne pense pas que nous puissions soutenir que les Douze étaient un groupe de disciples très spécial et trié sur le volet.
Qu’est-ce que ça aurait été d’être l’un des Douze ?
Peut-être que les Apôtres étaient reconnaissants et excités, mais aussi nerveux au sujet du chemin que le Seigneur avait choisi pour eux. Les autres disciples ont-ils réagi avec déception parce qu’ils n’ont pas été choisis parmi les Douze, ou y a-t-il eu un sentiment de soulagement parce que le chemin tracé devant les apôtres du Christ serait certainement difficile?
Juste être choisi était un sacrifice. Devenir apôtre s’avérerait être une lourde croix à porter. Être choisi n’était que le début.
La vie chrétienne n’est pas facile, mais la récompense est divine.
Vivez-vous votre vie pour être « choisi » ou vivez-vous simplement pour vous en sortir?