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Avr 18, 2024 180 0 PÈRE JOSEPH GILL, USA
Apprécier

Devons-nous mériter notre salut ?

Q : Mes amis protestants disent que les catholiques croient que nous devons gagner notre salut. Ils disent que le salut est dû à la foi seule et que nous ne pouvons rien ajouter à ce que Jésus a déjà fait pour nous sur la Croix. Mais ne devons-nous pas faire de bonnes œuvres pour aller au paradis ?

R : Il s’agit d’un malentendu assez important, tant pour les protestants que pour les catholiques. Il peut sembler s’agir de détails théologiques, mais il a en fait d’énormes conséquences dans notre vie spirituelle. La vérité est la suivante : Nous sommes sauvés par une foi vivante – notre foi en Jésus-Christ qui est vécue dans nos paroles et dans nos actes.

Nous devons être clairs : nous n’avons pas besoin de mériter notre salut, comme si le salut était un prix à gagner si nous atteignons un certain niveau de bonnes actions. Considérez ceci : qui a été le premier à être sauvé ? Selon Jésus, c’est le bon larron. Alors qu’il était crucifié à juste titre pour ses mauvaises actions, il a imploré la miséricorde de Jésus, et le Seigneur le lui a promis : « En vérité, je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi dans le Paradis. » (Luc 23, 43) Le salut consiste donc en une foi radicale, une confiance et un abandon à ce que Jésus a fait sur la Croix pour racheter la miséricorde.

Pourquoi est-ce important ? Parce que de nombreux catholiques pensent qu’il suffit « d’être une bonne personne » pour être sauvé, même si cette personne n’a pas de relation vivante avec le Seigneur. Je ne saurais vous dire combien de personnes m’ont dit quelque chose comme : « Oh, mon oncle n’est jamais allé à la messe ou n’a jamais prié, mais c’était un homme gentil qui a fait beaucoup de bonnes choses dans sa vie, donc je sais qu’il est au Ciel. » Bien que nous espérions certainement que l’oncle soit sauvé par la miséricorde de Dieu, ce n’est pas notre gentillesse ou nos bonnes œuvres qui nous sauvent, mais la mort salvatrice de Jésus sur la Croix.

Que se passerait-il si un criminel était jugé pour un crime, mais qu’il disait au juge : « Monsieur le juge, j’ai commis le crime, mais regardez toutes les autres bonnes choses que j’ai faites dans ma vie ! » Le juge le laisserait-il s’en tirer ? Non, il devrait toujours payer pour le crime qu’il a commis. De même, nos péchés ont un coût – et Jésus-Christ doit les payer. Ce paiement de la dette du péché est appliqué à nos âmes par la foi.

Mais la foi n’est pas seulement un exercice intellectuel. Elle doit être vécue. Comme l’écrit saint Jacques : « La foi sans les œuvres est morte » (2, 24). Il ne suffit pas de dire : « Eh bien, je crois en Jésus, alors je peux maintenant pécher autant que je veux ». Au contraire, c’est justement parce que nous avons été pardonnés et que nous sommes devenus héritiers du Royaume que nous devons agir comme des héritiers du Royaume, comme des fils et des filles du Roi.

C’est très différent d’essayer de gagner notre salut. Nous ne faisons pas de bonnes œuvres parce que nous espérons être pardonnés – nous faisons de bonnes œuvres parce que nous sommes déjà pardonnés. Nos bonnes actions sont le signe que Son pardon est vivant et actif dans nos vies. Après tout, Jésus nous dit : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. » (Jean 14, 15) Si un mari aime sa femme, il cherchera des moyens concrets de la bénir – en lui offrant des fleurs, en faisant la vaisselle, en lui écrivant un mot d’amour. Il ne dira jamais : « Nous sommes mariés, elle sait que je l’aime, je peux donc faire ce que je veux. » De même, une âme qui a connu l’amour miséricordieux de Jésus voudra naturellement Lui plaire.

Ainsi, pour répondre à votre question, les catholiques et les protestants sont en fait beaucoup plus proches sur cette question qu’ils ne le pensent ! Nous croyons tous deux que nous sommes sauvés par la foi – par une foi vivante, qui s’exprime dans une vie de bonnes œuvres en signe d’action de grâce pour le don généreux et gratuit du salut que le Christ a obtenu pour nous sur la Croix.

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PÈRE JOSEPH GILL

PÈRE JOSEPH GILL est aumônier au lycée et exerce un ministère paroissial. Il est diplômé de l’université franciscaine de Steubenville et du séminaire Mount Saint Mary. Le père Gill a publié plusieurs albums de musique rock chrétienne (disponibles sur iTunes). Son premier roman, « Days of Grace » (Jours de grâce), est disponible sur amazon.com

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