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Il y a quelque chose de spécial en ce qui concerne les bébés. Si l’on amène un bébé dans une salle bondée, tout le monde va chercher à le voir. Les conversations vont s’arrêter, les sourires vont s’afficher sur les visages, les mains vont se tendre pour vouloir le prendre. Même le plus irritable et le plus grognon habitué de cette salle sera attiré par ce bébé. Même ceux qui tenaient une conversation vive quelques instants plus tôt, deviendront doux et commenceront à parler de manière tendre et douce et feront des drôles de visage au nourrisson. Les bébés apportent la paix et la joie ; et c’est justement ce qu’ils font.
Le message clé et pourtant étrange et déroutant encore aujourd’hui, le message central de Noël, c’est que Dieu est devenu un petit enfant. Le Créateur de l’univers, le fondement de l’intelligibilité, la source de notre existence qui a une fin, la cause pour laquelle il y a quelque chose plutôt que rien du tout – est devenu un nourrisson tellement fragile et faible qu’Il ne peut même pas lever la tête, un bébé totalement vulnérable, couché dans une mangeoire pour animaux. Je suis sûr que tous ceux qui se tenaient autour du berceau – Sa mère, Saint Joseph, les bergers, les rois Mages – ont tous fait ce que font les gens quand ils se trouvent en présence d’un bébé ; ils ont souri, gazouillé et fait de petits bruits bien drôles. Et comme ils étaient tous désireux du bien de cet enfant, cela les a tous rapprochés.
En ceci nous voyons un coup du génie divin. Durant toute l’histoire d’Israël, Dieu a œuvré à attirer vers Lui Son peuple choisi et travaillé à ce qu’ils aient une communion profonde entre eux-mêmes. Ceci explique le pourquoi de la Torah, des Dix Commandements, des lois sur le jeûne dans le livre des Lévitiques, de la prédication des prophètes, des alliances avec Noah, Moïse, David et les sacrifices offerts dans le temple – Tout ceci étant tout simplement donné pour favoriser l’amitié avec Dieu et encourager l’amour entre le peuple lui-même. Une chose logique mais triste dans l’Ancien Testament, c’est que, malgré tous ces efforts et institutions mis en œuvre, Israël est resté loin de Dieu : on attachait peu d’importance à la Torah, on ne s’en préoccupait pas, les alliances étaient rompues, on désobéissait aux commandements et les temples étaient profanés.
Alors, quand les temps furent accomplis, Dieu a décidé de ne plus nous intimider ou de nous commander de haut mais plutôt de prendre la forme d’un bébé, car qui peut résister à un bébé ? À Noël, l’humanité ne regardait plus vers le haut pour voir la face de Dieu, mais plutôt vers le bas pour regarder le visage d’un petit bébé. Une de mes héroïnes spirituelles, sainte Thérèse de Lisieux était connue sous le nom de « Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus ». Ce serait bien facile de présenter de façon sentimentale cette désignation mais nous devons résister à cette tentation. En s’identifiant avec l’Enfant-Jésus, Thérèse agissait de manière subtile à attirer hors d’eux-mêmes tous ceux qu’elle rencontrait et à les diriger vers une attitude de pur amour.
Une fois que cette dynamique de la fête de Noël est saisie, notre vie spirituelle s’ouvre ravivée sur une dimension toute nouvelle. Où trouvons-nous le Dieu que nous cherchons ? Nous Le trouvons très clairement dans le visage des vulnérables, des pauvres, des démunis et en ceux qui sont comme des enfants. Il devient facile de résister aux demandes des riches, de ceux qui réussissent et des personnes auto-suffisantes. On aurait même du ressentiment envers eux. Mais pour ceux qui sont dans le besoin, pour les faibles – comment pourrons-nous leur tourner le dos ? Ils nous attirent vers eux – comme le ferait un bébé, nous tirant hors de nous-mêmes et vers un espace d’amour réel. C’est sans aucun doute, pourquoi tant parmi les saints – François d’Assise, Elizabeth de Hongrie, Jean Chrysostome, Mère Teresa de Calcutta – pour ne nommer que quelques-uns – étaient attirés par les pauvres.
Je suis sûr que la plupart d’entre vous qui lisez ces mots, vous allez vous réunir en famille lors de la célébration de Noël. Tout le monde sera là : Papa et Maman, les cousins, les oncles et les tantes, peut-être les grands-parents et arrière-grands-parents avec quelques amis qui se retrouvent seul le soir de Noël, loin de leur famille. Il y aura beaucoup de choses à manger, beaucoup de rires, beaucoup de conversations vives, peut-être bien une ou deux discussions politiques assez vivaces.
Les extravertis passeront un très bon moment. Les introvertis trouveront cela un peu plus éprouvant. Je parierai volontiers que dans ce genre de regroupement, tôt ou tard, un bébé sera amené dans la salle : le nouveau fils, le petit-fils, l’arrière-petit-fils, le cousin, le neveu ou je ne sais quoi. Puis-je vous pousser cette année à bien regarder ce que fait ce bébé ? Son attitude envers les autres, le pouvoir qu’il exerce sur cette assemblée hétéroclite ? Et puis, je vous rappellerai que la raison pour laquelle vous vous êtes rassemblés ici, c’est pour célébrer le bébé qui est en vérité Dieu. Et en dernier, laissez-vous attirer et attendrir par le magnétisme particulier de cet enfant divin.
Bishop Robert Barron is the founder of Word on Fire Catholic Ministries and is the bishop of the Diocese of Winona–Rochester. Bishop Barron is a #1 Amazon bestselling author and has published numerous books, essays, and articles on theology and the spiritual life. ARTICLE originally published at wordonfire.org. Reprinted with permission.
Dans les moments difficiles, vous êtes-vous déjà dit « si seulement j’avais de l’aide à portée de main », sans savoir que vous disposez en réalité d’une cohorte personnelle pour vous aider ? Ma fille me demande depuis longtemps pourquoi je ne ressemble pas au Polonais typique alors que je suis Polonaise à 100 %. Je n’ai jamais eu de bonne réponse jusqu’à cette semaine, lorsque j’ai appris que certains de mes ancêtres étaient des montagnards, plus précisément des Gorales. Les Gorales vivent dans les montagnes le long de la frontière sud de la Pologne. Ils sont connus pour leur ténacité, leur amour de la liberté, leurs vêtements, leur culture et leur musique. En ce moment, une chanson folklorique gorale particulière joue en boucle dans mon cœur, à tel point que j’ai dit à mon mari qu’elle me rappelait en fait mon pays d’origine. Apprendre que j’ai des ancêtres Gorales m’a fait chaud au cœur ! À la quête des racines Je crois qu’il existe en chacun de nous un désir d’entrer en contact avec nos racines. C’est ce qui explique les nombreux sites de généalogie et les entreprises de tests ADN qui ont vu le jour récemment. Mais pourquoi ? Il s’agit peut-être d’un besoin de savoir que nous faisons partie de quelque chose de plus grand que nous. Nous aspirons à donner un sens à notre vie et à établir un lien avec ceux qui nous ont précédés. La découverte de nos ancêtres nous montre que nous faisons partie d’une histoire bien plus profonde. En outre, la connaissance de nos racines ancestrales nous donne un sentiment d’identité et de solidarité. Nous venons tous de quelque part, nous appartenons à quelque part, et nous faisons un bout de chemin ensemble. En y réfléchissant, j’ai réalisé à quel point il est important de découvrir notre héritage spirituel, et pas seulement notre héritage physique. Après tout, nous, les humains, sommes corps et âme, chair et esprit. Il nous serait très utile de connaître les saints qui nous ont précédés. Non seulement nous devrions apprendre leur histoire, mais nous devrions aussi nous familiariser avec cette dernière. Trouver un lien Je dois admettre que je n’ai pas toujours été très douée pour demander l’intercession d’un saint. Il s’agit certainement d’un nouvel ajout à ma routine de prière. Ce qui m’a fait prendre conscience de cette réalité, c’est ce conseil de saint Philippe Néri : « Le meilleur remède contre la sécheresse spirituelle, c’est de nous mettre comme des mendiants en présence de Dieu et des saints. Et d’aller comme un mendiant de l’un à l’autre et de demander l’aumône spirituelle avec la même insistance qu’un pauvre homme dans la rue demanderait l’aumône. » La première étape consiste à apprendre à connaître les saints. Il existe de nombreuses ressources en ligne. Une autre solution consiste à lire la Bible. Il y a de puissants intercesseurs dans l’Ancien et le Nouveau Testament, et vous pouvez vous identifier à l’un plus qu’à l’autre. En outre, il existe d’innombrables livres sur les saints et leurs écrits. Priez pour être guidés, et Dieu vous conduira à votre cohorte personnelle d’intercesseurs. Par exemple, j’ai demandé à saint David le Roi de m’aider dans mon ministère musical. Saint Joseph est mon interlocuteur lorsque j’intercède pour mon mari et pour le discernement de mon travail. Je demande l’aide de saint Jean-Paul II, de saint Pierre et de saint Pie X lorsque je me sens appelée à prier pour l’Église. Je prie pour les mamans par l’intercession de sainte Anne et de sainte Monique. Lorsque je prie pour les vocations, j’invoque parfois sainte Thérèse et saint Padre Pio. La liste est longue. Le bienheureux Carlo Acutis est mon interlocuteur pour les problèmes techniques. Sainte Jacinthe et saint François m’apprennent à prier et à mieux offrir des sacrifices. Saint Jean l’Évangéliste m’aide à grandir dans la contemplation. Et je serais négligente de ne pas mentionner que je demande souvent l’intercession de mes grands-parents. Ils ont prié pour moi lorsqu’ils étaient sur terre et je sais qu’ils prient pour moi tout au long de leur vie éternelle. Mais mon intercesseur préféré de tous les temps a toujours été notre chère et bien-aimée Sainte Mère. Une prière à portée de main Les personnes avec lesquelles nous passons du temps sont importantes. Elles nous façonnent et font de nous ce que nous devenons. Il y a vraiment une « nuée de témoins » qui nous entoure et à laquelle nous sommes réellement liés (Hébreux 12, 1). Efforçons-nous de mieux les connaître. Nous pouvons faire monter des prières simples et sincères comme : « Saint ____, j’aimerais mieux vous connaître. Je vous en prie, aidez-moi. » Nous ne sommes pas censés faire cavalier seul dans ce voyage de la foi. Nous sommes sauvés en tant que groupe de personnes, en tant que Corps du Christ. En restant en contact avec les saints, nous trouvons à la fois une boussole qui nous oriente et une aide concrète pour voyager en toute sécurité vers notre patrie céleste. Que l’Esprit Saint nous aide à retrouver nos racines spirituelles afin que nous puissions devenir des saints et passer l’éternité en tant qu’une glorieuse famille de Dieu !
By: Denise Jasek
MoreEn tant qu’auteur, conteur et orateur national, il cherche à émettre la lumière du Christ sur le monde entier. Rencontrez Graziano Marcheschi le consultant principal de programmation de Shalom World comme il décrit magnifiquement l’essence du ministère de Shalom. Préambule Ils ne viennent pas souvent. Des jours de focalisation singulière où tout fonctionne ensemble, et tout se tient ensemble ; des jours libres de conscience de soi paralysante quand nous nous abandonnons au flux et au déroulement des événements … et de la grâce de Dieu. C’était le jour du mariage de ma fille. Je me suis réveillé heureux, en espérant que le jour se passerait sans le trac du jour du mariage du père de la mariée. Tout était comme il se doit. Tout au long de la journée, j’ai trouvé la paix à chaque instant. La messe, présidée par notre archevêque local, était parfaite : son homélie était une éclatante révélation de la Parole de Dieu. La réception, mon discours du père de la mariée, la bannière de 20 pieds de long déployée à la demande de mes neveux professant l’amour d’un père pour sa petite fille — tout cela est saint, tout cela fait partie d’un flux continu. Rien ne pouvait perturber l’équilibre parfait. Même les chuchotements frénétiques de ma fille-mariée à l’oreille que les traiteurs servaient le « mauvais » menu ne m’ont pas averti. « Qu’entendez-vous par « le mauvais menu? » J’ai demandé : « Ce n’est pas ce que nous avons commandé! » a-t-elle souligné. Mais la nourriture était bonne. Trop beau pour bouleverser l’équilibre de cette journée spéciale. J’ai visité des amis et membre de la famille. « Merci beaucoup de nous avoir invité, a dit l’un d’eux. Bien sûr, bien sûr! » Tout s’est passé si vite, harmonieusement, comme si on le guidait de quelque part au-delà. Mais la vraie grâce de cette journée, ce qui la rendait exceptionnelle et unique, était mon manque de conscience de soi et de préoccupation de soi. Bien sûr, j’étais là. Je n’étais ni renfermé ni hébété. J’étais pleinement conscient, mais pas de moi-même, mais de tout ce qui se déroulait magnifiquement, gracieusement parmi nous. C’était une magie rare que j’ai goûté seulement à quelques reprises dans ma vie. Un casse-tête Quand j’ai rencontré pour la première fois les ministères de Shalom World, je me suis demandé pourquoi une organisation catholique adopterait un tel nom juif. Les amis qui connaissent mon travail avec Shalom posent souvent la même question. J’ai donc décidé de chercher plus loin pour mieux comprendre un mot qui a émaillé mon vocabulaire aussi longtemps que je m’en souvienne. Comme l’italien « Ciao » ou « Aloha » d’Hawaï, Shalom est un mot prosaïque utilisé pour saluer et dire adieu : « Shalom! » lorsque vous rencontrez quelqu’un. « Shalom! » quand ils partent. Bien que le plus souvent traduit comme « paix », shalom a une signification beaucoup plus profonde pour le peuple juif dont nous avons emprunté le mot. Bien plus que l’absence de conflit, shalom implique un sentiment d’exhaustivité et de plénitude. Le mot dérive du verbe « shalem » qui suggère une plénitude et une unité dans le corps, l’esprit et l’état de vie. Elle célèbre une tranquillité ou une harmonie intérieure qui se manifeste dans l’envie de redonner, de restaurer et de faire les choses entières. Lorsqu’un Juif accueille un autre avec shalom, il lui souhaite santé, bien-être et prospérité. Il en est de même lorsque les Juifs ou les Chrétiens bénissent quelqu’un avec la célèbre invocation du Livre des Nombres : « Que le Seigneur vous bénisse et vous garde ! L’Éternel fait briller sur vous son visage, et qu’il vous fasse grâce! L’Éternel vous regarde avec bonté et vous donne la paix » (Nombres 6, 24-26). Ce n’est pas la « paix et tranquillité » que nous réclamons parfois en période de stress. C’est une tranquillité et une harmonie que nous ne pouvons pas fabriquer et que seul Dieu peut nous donner. Ce n’est que de Dieu lui-même, de « son visage » qui brille sur nous, de sa protection qui nous entoure, que nous pouvons recevoir la paix intérieure et la plénitude qui sont le sens réel de Shalom. Les Écritures identifient Dieu avec la paix à un tel point que Shalom devient un nom de Dieu. Dans le Livre des Juges (6, 24), Gédéon construit un autel au Seigneur et l’appelle « Yahweh-Shalom » (« Dieu est la paix »). Quand nous souhaitons shalom à quelqu’un, nous souhaitons Dieu sur eux. Un avant-goût À travers d’une optique chrétienne, shalom devient un autre mot pour le royaume de Dieu. Dans son sens le plus profond, le royaume est Jésus-Christ lui-même. Dans sa personne, Jésus incarne le royaume de Dieu. Quand il dit : « Le temps est accompli et le royaume de Dieu est proche », Jésus annonce qu’en sa personne, comme Dieu et l’homme, le ciel et la terre se sont rencontrés et que le royaume de Dieu, la présence même de Dieu, est maintenant parmi nous. Et que comprend-on du royaume, si ce n’est la domination de Dieu sur nous, son règne s’étendant sur la terre, manifestation des attributs mêmes de shalom : plénitude, sécurité, tranquillité, harmonie et paix. Dans un livre intitulé Not the Way It’s Supposed to Be : A Breviary of Sin (Ce n’est pas comme ça que ça doit être : Un bréviaire de péché), l’auteur Cornelius Plantinga présente ainsi la compréhension de shalom dans la Bible hébraïque : « La sangle qui unit Dieu, les humains et toute la création dans la justice, l’accomplissement et le plaisir est ce que les prophètes hébreux appellent shalom. Dans la Bible, shalom signifie épanouissement universel, plénitude et délice – un état de choses riche dans lequel les besoins naturels sont satisfaits et les dons naturels utilisés de manière fructueuse, un état de choses qui inspire l’émerveillement joyeux alors que son Créateur et Sauveur ouvre des portes et accueille les créatures dans lesquelles il se complaît. Shalom, en d’autres termes, est la façon dont les choses devraient être. » Quelle description parfaite du royaume de Dieu. En tant que chrétiens, lorsque nous disons shalom, nous souhaitons la plénitude du Royaume. Nous prions pour le gouvernement de Dieu sur nous en tant qu’individus et en tant que nations. Nous aspirons à la plénitude de l’Esprit Saint qui demeure en nous. Shalom sur les lèvres de Jésus rappelait aux disciples que ce qu’il apportait n’était qu’un avant-goût de ce qui devait venir dans la plénitude du royaume de Dieu. Cette compréhension de shalom est ce que j’ai vécu le jour du mariage de ma fille : un sentiment d’harmonie, l’absence de lutte et de préoccupation de soi, le relâchement de la peur et la confiance sans effort dans la providence de Dieu. C’est pourquoi Jésus réprimanda plus que les vents lorsque les disciples s’écrièrent : « Seigneur, sauve-nous! Nous périssons! » en réponse à la tempête soudaine qui les a remplis de terreur alors que Jésus dormait à l’arrière de la barque. Il les a pris à partie parce qu’il était déçu qu’ils aient cédé shalom. Ils n’étaient pas simplement anxieux, ils avaient peur au fond. Ils ont oublié qu’ils n’étaient pas en danger parce que le seigneur du ciel et de la terre était dans le bateau avec eux. Ils craignaient qu’il les laisse tomber, qu’il dorme à travers le danger et qu’ils se noient. Mais le vrai shalom signifie savoir que nous ne sommes jamais en danger mortel ; se souvenir que nous sommes toujours entre les mains du Seigneur du ciel et de la terre. Cela signifie avoir confiance, au cœur de notre être, que dans les mains de Dieu nous trouvons la sécurité, le confort, l’harmonie et la paix. Si vous vouliez créer un ministère pour apporter la bonne nouvelle de l’Évangile à des millions de personnes dans le monde, si vous rêviez d’un magazine imprimé, d’une programmation télévisée et d’une prière 24 heures sur 24 qui encourage les lecteurs et les téléspectateurs avec le message de Jésus... « Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde. » (Jn 16, 33) —comment appelleriez-vous ce ministère? Que pensez-vous de Shalom World?
By: Graziano Marcheschi
MoreMon nouveau héros est Mère Alfred Moes. Je sais que son nom n’est pas très connu, même parmi les catholiques, mais il devrait l’être. Elle n’est apparue sur mon écran radar que lorsque je suis devenu évêque du diocèse de Winona-Rochester, où Mère Alfred a accompli la plus grande partie de son travail et où elle repose. Son histoire est celle d’un courage, d’une foi, d’une persévérance et d’un courage remarquables. Croyez-moi, une fois que vous aurez pris connaissance des détails de ses aventures, vous penserez à un certain nombre d’autres mères catholiques courageuses : Cabrini, Teresa, Drexel et Angelica, pour n’en citer que quelques-unes. Mère Alfred est née Maria Catherine Moes au Luxembourg en 1828. Très jeune, elle est fascinée par la possibilité d’exercer une activité missionnaire parmi les peuples indigènes d’Amérique du Nord. C’est ainsi qu’elle part avec sa sœur pour le Nouveau Monde en 1851. Elle rejoint d’abord les Pauvres sœurs des écoles de Notre-Dame à Milwaukee, puis passe chez les Sœurs de la Sainte-Croix à La Porte, dans l’Indiana, un groupe associé au père Sorin de la Congrégation de Sainte-Croix (CSC), le fondateur de l’université de Notre Dame. Après s’être heurtée à ses supérieures - une circonstance assez typique pour cette femme très fougueuse et sûre d’elle - elle se rendit à Joliet, dans l’Illinois, où elle devint supérieure d’une nouvelle congrégation de sœurs franciscaines, prenant le nom de « Mère Alfred ». Lorsque l’évêque Foley de Chicago tenta de s’immiscer dans les finances et les projets de construction de sa communauté, elle partit pour des pâturages plus verts dans le Minnesota, où le grand archevêque Ireland l’accueillit et lui permit d’établir une école à Rochester. C’est dans cette petite ville du sud du Minnesota que Dieu a commencé à agir puissamment à travers elle. En 1883, une terrible tornade s’abattit sur Rochester, faisant de nombreuses victimes et laissant beaucoup d’autres sans abri ni ressources. Un médecin local, William Worrall Mayo, entreprend de soigner les victimes de la catastrophe. Submergé par le nombre de blessés, il fait appel aux sœurs de Mère Alfred pour l’aider. Bien qu’elles soient enseignantes plutôt qu’infirmières et qu’elles n’aient aucune formation médicale, elles acceptent la mission. À la suite de cette débâcle, Mère Alfred informa calmement le docteur Mayo qu’elle avait la vision d’un hôpital à construire à Rochester, non seulement pour servir la communauté locale, mais aussi le monde entier. Étonné par cette proposition totalement irréaliste, le docteur Mayo dit à Mère Alfred qu’elle devrait réunir 40 000 dollars (un chiffre astronomique pour l’époque et le lieu) pour construire un tel établissement. Elle dit à son tour au docteur que si elle réussit à réunir les fonds et à construire l’hôpital, elle s’attend à ce que lui et ses deux fils médecins s’occupent de l’établissement. En peu de temps, elle a obtenu l’argent et l’hôpital Sainte-Marie a vu le jour. Comme vous l’avez certainement déjà deviné, c’est de cette graine qu’est née la fameuse Mayo Clinic, un système hospitalier qui, comme Mère Alfred l’avait imaginé il y a longtemps, dessert le monde entier. Cette religieuse intrépide a poursuivi son travail de bâtisseuse, d’organisatrice et d’administratrice, non seulement de l’hôpital qu’elle avait fondé, mais aussi d’un certain nombre d’autres institutions dans le sud du Minnesota, jusqu’à sa mort en 1899, à l’âge de soixante et onze ans. Il y a quelques semaines, j’ai écrit sur le besoin pressant de prêtres dans notre diocèse et j’ai exhorté tout le monde à faire partie d’une mission visant à augmenter les vocations à la prêtrise. Avec Mère Alfred à l’esprit, pourrais-je profiter de l’occasion pour appeler à plus de vocations dans la vie religieuse féminine ? D’une certaine manière, les trois dernières générations de femmes ont eu tendance à considérer la vie religieuse comme indigne de leur considération. Le nombre de religieuses a chuté depuis le Concile Vatican II et la plupart des catholiques, interrogés à ce sujet, répondraient probablement que la vie religieuse n’est tout simplement pas une perspective viable à notre époque féministe. C’est absurde ! Mère Alfred a quitté sa maison alors qu’elle était très jeune, a traversé l’océan vers une terre étrangère, est devenue religieuse, a suivi son instinct et son sens de la mission, même lorsque cela l’a amenée à entrer en conflit avec des supérieurs puissants, y compris un certain nombre d’évêques, a inspiré au docteur Mayo la création du centre médical le plus impressionnant de la planète, et a présidé au développement d’un ordre de sœurs qui ont ensuite construit et encadré de nombreuses institutions médicales et d’enseignement. C’était une femme d’une intelligence, d’un dynamisme, d’une passion, d’un courage et d’une inventivité extraordinaires. Si quelqu’un lui avait suggéré qu’elle menait une vie indigne de ses dons ou indigne de sa dignité, j’imagine qu’elle aurait eu quelques mots bien choisis en guise de réponse. Vous cherchez une héroïne féministe ? Vous pouvez garder Gloria Steinem, je prendrai Mère Alfred tous les jours de la semaine. Alors, si vous connaissez une jeune femme qui ferait une bonne religieuse, qui se distingue par son intelligence, son énergie, sa créativité et son dynamisme, partagez avec elle l’histoire de Mère Alfred Moes. Et dites-lui qu’elle pourrait aspirer à ce même type d’héroïsme.
By: Bishop Robert Barron
MoreQue feriez-vous si un inconnu frappait à votre porte ? Que faire si l’étranger s’avère être une personne difficile ? Il prononce son nom avec emphase, en espagnol, avec une certaine fierté et dignité, pour que vous vous souveniez de qui il est - José Luis Sandoval Castro. Il s’est retrouvé sur le pas de notre porte, à l’église catholique Saint Edward de Stockton, en Californie, un dimanche soir, alors que nous célébrions notre fête patronale. Quelqu’un l’avait déposé dans notre quartier ouvrier relativement pauvre. La musique et la foule l’ont apparemment attiré comme un aimant dans l’enceinte de notre paroisse. Dévoiler la vérité C’était un homme aux origines mystérieuses - nous ne savions pas comment il était arrivé à l’église, et encore moins qui était sa famille et où elle se trouvait. Ce que nous savions, c’est qu’il avait 76 ans, qu’il avait des lunettes, qu’il était vêtu d’un gilet clair bien usé et qu’il tirait ses bagages à la main. Il portait un document du service d’immigration et de naturalisation lui accordant l’autorisation d’entrer dans le pays depuis le Mexique. On lui a volé ses documents personnels et il n’avait aucune autre pièce d’identité sur lui. Nous avons entrepris d’explorer et de découvrir qui était Jose Luis, ses racines, ses proches et s’ils avaient des contacts avec lui. Il était originaire de la ville de Los Mochis, dans l’État de Sinaloa, au Mexique. La colère, le vitriol et le venin sortaient de sa bouche. Il affirmait que ses proches l’avaient arnaqué et lui avaient volé sa pension aux États-Unis, où il avait travaillé pendant des années, alors qu’il faisait des allers-retours au Mexique. Les membres de sa famille que nous avons contactés ont affirmé avoir essayé de l’aider à plusieurs reprises, mais il les a traités de voleurs. Qui devions-nous croire ? Tout ce que nous savions, c’est que nous avions entre les mains un vagabond, un habitué du Mexique, et que nous ne pouvions pas l’abandonner ni mettre ce vieil homme infirme à la rue. Froidement, sans ménagement, un membre de la famille a dit : « Qu’il se débrouille tout seul dans la rue. » Il était fanfaron, bravache et bourru, mais il montrait sans cesse des signes de vulnérabilité. Ses yeux pleuraient et il sanglotait presque lorsqu’il racontait comment les gens l’avaient trompé et trahi. Il semblait être tout seul, abandonné par les autres. La vérité, c’est qu’il n’était pas facile de l’aider. Il était méchant, têtu et orgueilleux. Les flocons d’avoine étaient trop moelleux ou pas assez doux, le café était trop amer ou pas assez sucré. Il trouvait à redire sur tout. C’était un homme avec une énorme puce sur les épaules, en colère et déçu par la vie. « Les gens sont mauvais et méchants, ils vous feront du mal », déplore-t-il. À cela, j’ai répondu qu’il y avait aussi des « Buena gente » (des bonnes personnes). Il était dans l’arène du monde où le bien et le mal se croisent, où les gens de bien et de bonté se mélangent, comme le bon grain et l’ivraie de l’Évangile. Bien plus qu’un simple accueil Quels que soient ses défauts, son attitude ou son passé, nous savions que nous devions l’accueillir et l’aider comme l’un des plus petits des frères et sœurs de Jésus. « Lorsque vous avez accueilli l’étranger, c’est moi que vous avez accueilli. » Nous étions au service de Jésus lui-même, lui ouvrant les portes de l’hospitalité. Lalo Lopez, l’un de nos paroissiens qui l’a accueilli pour une nuit, l’a présenté à sa famille et l’a emmené au match de base-ball de son fils, a fait remarquer que « Dieu nous teste pour voir à quel point nous sommes bons et obéissants en tant que ses enfants. » Pendant plusieurs jours, nous l’avons hébergé dans le presbytère. Il était faible et crachait des mucosités tous les matins. Il était évident qu’il ne pouvait plus se promener et dériver librement comme il avait l’habitude de le faire dans sa jeunesse. Il souffrait d’une tension artérielle élevée, supérieure à 200. Lors d’une visite à Stockton, il a déclaré avoir été frappé derrière le cou près d’une église du centre-ville. Un fils résidant à Culiacan, au Mexique, a déclaré qu’il « m’a engendré » et qu’il ne l’a jamais vraiment connu en tant que père, car il n’était jamais là, toujours en voyage, en route vers El Norte. L’histoire de sa vie a commencé à se dérouler. Il avait travaillé dans les champs, récoltant des cerises, il y a de nombreuses années. Il avait également vendu des glaces devant une église locale il y a quelques années. Il était, pour citer la chanson classique de Bob Dylan, « like one with no direction home, like a complete unknown, like a rolling stone » (comme quelqu’un qui ne sait pas où aller, comme un parfait inconnu, comme une pierre qui roule). Comme Jésus a laissé les 99 brebis derrière lui pour sauver une brebis égarée, nous avons tourné notre attention vers cet homme, apparemment rejeté par les siens. Nous l’avons accueilli, logé, nourri et nous nous sommes liés d’amitié avec lui. Nous avons appris à connaître ses racines et son histoire, la dignité et le caractère sacré de sa personne, et pas seulement comme un autre jeté dans les rues de la ville. Sa situation désespérée a été rendue publique sur Facebook par une femme qui transmet des messages vidéo de personnes disparues au Mexique. Les gens ont demandé : « Comment pouvons-nous aider ? » Un homme a dit : « Je vais payer son billet de retour. » José Luis, un homme analphabète, rude et peu raffiné, est venu à notre fête paroissiale et, par la grâce de Dieu, nous avons essayé, dans une certaine mesure, d’imiter l’exemple de Sainte Mère Teresa, qui accueillait les pauvres, les boiteux, les malades et les parias du monde dans son cercle d’amour, le banquet de la vie. Selon les mots de Saint Jean-Paul II, la solidarité avec les autres n’est pas un sentiment de vague compassion ou de détresse superficielle face aux malheurs d’autrui. Elle nous rappelle que nous nous engageons pour le bien de tous parce que nous sommes tous responsables les uns des autres.
By: Father Alvaro Delgado
MoreQ – J’ai peur de la mort. Bien que je croie en Jésus et que j’espère au Ciel, l’inconnu me remplit d’angoisse. Comment puis-je surmonter cette peur de la mort ? R – Imaginez que vous êtes né dans un donjon et que vous ne pouvez pas voir le monde extérieur. Une porte vous sépare du monde extérieur - la lumière du soleil, l’air frais, la gaieté... mais vous n’avez aucune idée de ces choses plus lumineuses et plus belles, car votre monde n’est qu’un espace sombre et moisi, rempli de pourriture. De temps en temps, une personne sort par la porte pour ne jamais revenir. Elle vous manque, car elle était votre amie et vous l’avez connue toute votre vie ! Maintenant, imaginez un instant que quelqu’un de l’extérieur entre en scène. Il vous parle de toutes les bonnes choses que vous pouvez vivre en dehors de ce donjon. Il connaît ces choses, car Il y est allé Lui-même. Et parce qu’Il vous aime, vous pouvez Lui faire confiance. Il vous promet de franchir la porte avec vous. Voulez-vous prendre Sa main ? Voulez-vous vous lever et franchir la porte avec Lui ? Ce serait effrayant, car vous ne savez pas ce qu’il y a à l’extérieur, mais vous pouvez avoir le courage qu’Il a. Si vous Le connaissez et L’aimez, vous prendrez sa main et franchirez la porte pour entrer dans la lumière du soleil, dans le monde grandiose de l’extérieur. C’est effrayant, mais il y a de la confiance et de l’espérance. Toutes les cultures humaines ont été confrontées à la peur de l’inconnu lorsque nous franchissons la porte sombre de la mort. Par nous-mêmes, nous n’avons aucune idée de ce qui se trouve au-delà du voile, mais nous connaissons quelqu’un qui est venu de l’autre côté pour nous parler de ce qu’est l’éternité. Et qu’a-t-Il révélé ? Il a dit que ceux qui sont sauvés « sont devant le trône de Dieu, et le servent, jour et nuit, dans son sanctuaire. Celui qui siège sur le Trône établira sa demeure chez eux. Ils n’auront plus faim, ils n’auront plus soif, ni le soleil ni la chaleur ne les accablera, puisque l’Agneau qui se tient au milieu du Trône sera leur pasteur pour les conduire aux sources des eaux de la vie. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux. » (Apocalypse 7, 15-17) Nous sommes convaincus que la vie éternelle est un amour parfait, une vie abondante, une joie parfaite. En fait, elle est si bonne que « ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est pas venu à l’esprit de l’homme, ce que Dieu a préparé pour ceux dont il est aimé. » (1 Corinthiens 2,9). Mais avons-nous la certitude d’être sauvés ? N’y a-t-il pas une chance que nous n’atteignions pas le paradis céleste ? Oui, c’est vrai que ce n’est pas garanti. Pourtant, nous sommes remplis d’espérance car « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la pleine connaissance de la vérité » (1 Timothée 2, 3-4). Il désire votre salut plus que vous ne le désirez vous-même ! Il fera donc tout ce qui est en Son pouvoir pour nous amener au Ciel. Il vous a déjà adressé l’invitation, écrite et signée dans le sang de Son Fils. C’est notre foi, vécue dans notre vie, qui accepte cette invitation. Il est vrai que nous n’avons pas de certitude, mais nous avons de l’espérance, et « l’espérance ne déçoit pas » (Romains 5, 5). Nous sommes appelés à marcher dans l’humilité et la confiance, en connaissant la puissance du Sauveur, qui est « venu sauver les pécheurs » (1 Timothée 1, 15). En pratique, nous pouvons surmonter la peur de la mort de plusieurs manières. - Tout d’abord, focalisez-vous sur les promesses de Dieu concernant le paradis. Il a dit beaucoup d’autres choses dans les Écritures qui nous remplissent d’une attente enthousiaste de recevoir la belle éternité qu’Il a préparée. Nous devrions brûler d’un désir pour le Ciel, ce qui atténuera la peur de laisser derrière nous ce monde déchu et brisé. - Deuxièmement, focalisez-vous sur la bonté de Dieu et sur Son amour pour vous. Il ne vous abandonnera jamais, même si vous passez par l’inconnu. - Enfin, réfléchissez à la manière dont Il a été présent pour vous lorsque vous avez dû entrer dans des terres nouvelles et inconnues - aller à l’université, se marier, acheter une maison. Il peut être effrayant de faire quelque chose pour la première fois parce qu’on a peur de l’inconnu. Mais si Dieu a été présent dans ces nouvelles expériences, Il le sera encore plus lorsque vous franchirez la porte de la mort pour entrer dans la vie que vous avez longtemps désirée !
By: PÈRE JOSEPH GILL
MoreQuelle que soit la situation que vous traversez, Dieu trouvera un chemin là où il semble n’y en avoir aucun… Aujourd’hui, mon fils Aaric a ramené son cahier de dictée à la maison. Il a reçu une étoile rouge avec une mention « bien ». Ce n’est peut-être pas grand-chose pour un enfant de maternelle, mais pour nous, c’est une belle victoire. La première semaine d’école, j’ai reçu un appel de son professeur principal, que nous redoutions, mon mari et moi. Alors que je m’efforçais d’expliquer ses capacités de communication (ou leur absence) à son professeur, je me souviens avoir confessé que lorsque je m’occupais de sa grande sœur ayant des besoins particuliers, j’avais pris l’habitude de faire les choses sans qu’on me le demande. Comme elle ne pouvait pas prononcer un seul mot, je devais deviner ses besoins. Le même mode a été activé pour Aaric, également, dans ses premiers jours. Avant même qu’il ne demande de l’eau, je lui en donnais. Nous avions un lien qui n’avait pas besoin de mots, un langage d’amour, du moins c’est ce que je pensais. Je me trompais lamentablement ! Peu de temps après, lorsque son petit frère Abram a eu trois mois, j’ai dû à nouveau faire ces lourdes démarches pour aller voir le conseiller à l’école. Cette fois, c’était à cause des faibles capacités d’écriture d’Aaric. Sa chère maîtresse de classe a paniqué lorsqu’elle l’a vu laisser tomber son crayon sur la table et croiser obstinément les mains comme pour dire : « Je n’écrirai pas ». Nous le redoutions aussi. Sa petite sœur Aksha était experte en gribouillage à l’âge de deux ans, mais Aaric ne tenait même pas le crayon. Il n’en avait tout simplement pas envie. Le premier pas Après avoir reçu les instructions du conseiller, j’ai rendu visite au directeur, qui a insisté pour que nous fassions une évaluation approfondie si sa communication continuait à être faible. Je ne pouvais même pas y penser à l’époque. Pour nous, c’était un bébé miracle. Après ce que nous avions vécu avec notre premier enfant et trois fausses couches, Aaric avait défié tous les pronostics. Il est né à terme, contrairement à ce que les médecins avaient prédit. Ses signes vitaux étaient normaux à la naissance. Le médecin s’est exclamé « C’est un gros bébé ! » lorsqu’il l’a sorti par césarienne. Nous l’avons regardé grandir pas à pas, le souffle presque coupé, en priant pour que rien ne se passe mal. Aaric a rapidement franchi toutes les étapes de sa vie. Cependant, alors qu’il n’avait qu’un an, mon père a mentionné qu’il pourrait avoir besoin d’une rééducation orthophonique. J’ai balayé cette idée d’un revers de main, estimant qu’il était trop tôt pour poser un diagnostic. En réalité, je n’avais pas la force d’affronter un autre problème. Nous étions déjà épuisés par tout ce que notre premier enfant traversait. Anna est née prématurément à 27 semaines. Après de nombreux jours épuisants en soins intensifs néonatals, on lui a diagnostiqué de graves lésions cérébrales à trois mois et des crises d’épilepsie. Après tous les traitements et les médicaments, notre fille, aujourd’hui âgée de 9 ans, se bat toujours contre une paralysie cérébrale et une déficience intellectuelle. Elle est incapable de s’asseoir, de marcher ou de parler. D’innombrables bénédictions Il y a une limite à la retenue de l’inévitable. Il y a six mois, nous avons donc emmené Aaric à contrecœur pour une première évaluation. Le diagnostic de TDAH a été difficile à poser. Nous avons eu du mal à l’accepter, mais nous l’avons quand même inscrit à un programme d’orthophonie. À ce stade, il ne bégayait que quelques mots. Il y a quelques jours, j’ai trouvé le courage d’aller à l’hôpital avec Aaric pour subir un examen complet et approfondi. On m’a dit qu’il était atteint d’autisme léger. Au cours du processus d’évaluation, plusieurs questions ont été posées. À ma grande surprise, j’ai répondu à la plupart de ces questions par : « Il n’en était pas capable, mais maintenant il le peut ». Dieu soit loué ! Par la puissance du Saint-Esprit qui vit en lui, tout est possible. Je crois que le fait de prier et de le bénir chaque jour avant d’aller à l’école a fait une différence. Le changement a été radical lorsqu’il a commencé à mémoriser des versets bibliques. Et le plus beau, c’est qu’il récite ces versets, juste quand j’en ai besoin. En effet, la Parole de Dieu est vivante et active. Je crois que la transformation se poursuit. Chaque fois que je me sens mal, Dieu me surprend en lui faisant dire un nouveau mot. Au milieu de ses crises de colère et lorsque tout semble s’écrouler, ma petite fille, Aksha, âgée de trois ans, vient simplement me serrer dans ses bras et m’embrasser. Elle sait vraiment comment réconforter sa maman. Je crois que Dieu interviendra sûrement et guérira aussi notre fille aînée, Anna, car rien ne lui est impossible. Le changement est déjà visible : le nombre de ses crises d’épilepsie a considérablement diminué. Dans notre marche de vie, les choses peuvent ne pas aller comme prévu, mais Dieu ne nous quitte jamais et ne nous abandonne pas. Tout comme l’oxygène qui est essentiel mais invisible, Dieu est toujours présent et nous apporte la vie dont nous avons tant besoin. Accrochons-nous à lui et ne doutons pas dans les ténèbres. Que notre témoignage révèle la vérité sur la beauté, la merveille et l’amour de notre Dieu et sur la façon dont il nous transforme pour que nous puissions dire : « J’étais..., mais maintenant je suis... »
By: Reshma Thomas
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